« Elle a éclaboussé des pensionnats religieux, des écoles, des prêtres et même le frère du pape. Désormais, elle atteint Benoît XVI. La vague de scandales pédophiles qui touche l'Eglise catholique allemande (...) s'est abattue hier sur le Vatican présidé par « l'enfant du pays ». (...) C'est en outre tout le clan Ratzinger qui est dans la tourmente puisque Georg, le frère aîné du pape, est en première ligne dans un scandale concernant le choeur, de renommée mondiale, des petits chanteurs de Ratisbonne qu'il a dirigé durant trois décennies. »
Ces lignes du Parisien ne sont qu'un exemple parmi tant d'autres des innombrables articles de la presse d'aujourd'hui, qui titre « Benoît XVI atteint par le scandale » ou « Le pape avait accueilli un abbé pédophile dans son archevêché ».
La campagne permanente contre l'Eglise, sur le sujet des abus sexuels, devait forcément aboutir au pape. C'est pourquoi elle s'est resserrée sur l'Allemagne, puis s'est focalisée sur le frère du pape, avant de s'en prendre au pape lui-même.
Dans un communiqué, le P. Lombardi écrit notamment : A l'évidence, on s'est acharné ces derniers jours, à Ratisbonne comme à Munich, à rechercher des éléments susceptibles de mettre en cause le Saint-Père dans ces affaires. Objectivement, ces tentatives ont échoué. »
Objectivement, certes. Mais la puissance médiatique est infiniment plus forte, dans l'immédiat en tout cas, que l'objectivité des faits.
Ces faits, on les trouvera notamment dans l'article d'Andrea Tornielli traduit par Benoît et moi, et sur le plan général des abus sexuels dans l'Eglise, on lira l'interview de Mgr Charles Scicluna, promoteur de la justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi.