Dans un article publié dimanche dans L'Osservatore Romano, Mgr Giuseppe Versaldi, évêque d'Alessandria et psychologue à l'université pontificale grégorienne, souligne que « l'Eglise catholique - en dépit de l'image déformée par laquelle on veut la représenter - est l'institution qui a décidé de conduire la bataille la plus claire, en son sein, contre les abus sexuels sur des mineurs ». « Et ici, il faut reconnaître à Benoît XVI d'avoir donné une impulsion décisive à cette lutte, grâce aussi à plus de vingt ans d'expérience comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ».
Actuellement, « comme pasteur suprême de l'Eglise, le pape maintient aussi dans ce domaine un style de gouvernement qui vise à la purification de l'Eglise, éliminant la 'saleté' qui s'y cache ».
Benoît XVI est un « pasteur vigilant de son troupeau, en dépit de l'image fausse d'un chercheur seulement consacré à écrire des livres et qui délèguerait à d'autres le gouvernement de l'Eglise, selon un stéréotype que certains, malheureusement aussi au sein de la hiérarchie catholique, voudraient accréditer ». « C'est grâce à la grande rigueur du pape que plusieurs conférences épiscopales font la lumière sur des cas d'abus sexuels, collaborant aussi avec les autorités civiles pour rendre justice aux victimes. » Il est « ingrat » de ne pas reconnaître à l'Eglise et à Benoît XVI « le mérite d'une bataille ouverte et décisive contre les délits commis par ses prêtres ».