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  • Premier dimanche de la Passion

    Vexílla Regis pródeunt;
    Fulget Crucis mystérium,
    Qua Vita mortem pértulit,
    Et morte vitam prótulit.

    Ainsi chante l’hymne des vêpres. « L’étendard du roi s’avance. » Jésus est roi, et cela est rappelé dès le début du temps de la Passion. L’étendard de ce roi est la croix, et déjà « il resplendit, le mystère de la croix, par lequel la vie supporta la mort et par la mort donna la vie ». Le Vendredi Saint, la croix sera son trône royal.

    A l’Epiphanie, les mages avaient apporté de l’or pour rendre hommage au Roi.

    Le Christ ayant paru comme grand prêtre des biens à venir, c’est en passant par un tabernacle plus excellent et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient pas à cette création-ci et ce n’est pas avec le sang des boucs et des taureaux, mais avec son propre sang, qu’il est entré une fois pour toutes dans le saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle.

    Ainsi parle l’épître de la messe. Le roi Jésus est aussi le vrai grand prêtre, le prêtre définitif du temple éternel, où il nous emmène à sa suite. Il ne peut accomplir une telle mission divine que parce qu’il est Dieu lui-même.

    A l’Epiphanie, les mages avaient apporté de l’encens pour rendre hommage au grand prêtre qui est Dieu.

    Lustra sex qui jam peregit,
    Tempus implens córporis,
    Sponte líbera Redémptor
    Passióni deditus,
    Agnus in Crucis levátur
    Immolándus stípite.

    Ainsi chante l’hymne des laudes. Les 30 ans de sa vie corporelle accomplis, Jésus le Rédempteur se livre lui-même à la Passion, Agneau levé en croix, s’immolant sur le bois. L’hymne des vêpres chantait aussi que transpercé de la lance de son côté coula de l’eau et du sang pour laver nos souillures : il était bien mort.

    A l’Epiphanie, les mages avaient apporté de la myrrhe pour rendre hommage à Jésus aussi vrai homme que vrai Dieu, pour la sépulture de celui qui se faire mortel pour nous rendre immortels.

    C’est une marche à la mort qui commence en ce jour. A la mort la plus cruelle et la plus infâme de l’homme le plus pur et le plus saint qu’ait jamais porté la terre.

    Pourtant c’est une fête que la liturgie nous annonce, discrètement, au début des matines, mais clairement :

    Voici les jours de fête que vous observerez en leurs temps : au quatorzième jour du premier mois, vers le soir, est la Pâque du Seigneur, et au quinzième jour vous célébrerez une solennité en l’honneur du Dieu très-haut.

    La fête de la Pâque, c’est la libération de l’esclavage de l’Egypte – du péché ; c’est le baptême dans la mer Rouge – dans le sang du Christ. Il faut que ce sang coule pour que la libération ait lieu. Mais au quinzième jour le grand prêtre crucifié ressuscitera pour libérer tous les captifs.

  • Les laïcards

    Un grignotage des laïcards du gouvernement:

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  • Ukraine

    Contrairement à ce que laissaient penser la qualité des photos et le fait que Marianna était connue sur Instagram pour ses conseils de beauté, les images de la maternité de Marioupol n’étaient pas une mise en scène.

    Dans une vidéo de 24 minutes publiée par Kristina Melnikova (sur sa chaîne Telegram « Barbie at war »), Marianna Vichemirska raconte ce qui s’est passé. Elle était à la maternité parce qu’elle était sur le point d’accoucher (ce que l’on savait, et on l’a vue avec son bébé quelques jours après). Les soldats ukrainiens sont arrivés, réquisitionnant l’essentiel de l’hôpital et reléguant le personnel et les femmes enceintes sur le côté, sans source d’énergie alors qu’eux bénéficiaient des panneaux solaires. Les maris des femmes enceintes faisaient cuire des aliments dans une cuisine de fortune dehors. Les soldats sont arrivés et ont pris la nourriture parce qu’ils « n’avaient pas mangé depuis cinq jours ». Le matin du 9 mars, Marianna et les autres ont été réveillés par une explosion : c’était un obus. Puis il y a eu un deuxième tir. Tout le monde devait se rendre à la cave. Alors qu’elle descendait l’escalier elle a été prise en photo de nombreuses fois, par quelqu’un qu’elle prenait pour un soldat. Elle lui demanda de ne pas la photographier, que ce n’était vraiment pas le moment. Le « soldat » fit semblant d’acquiescer, mais quand elle sortit il recommença. Le mari de Marianna vit qu’il s’agissait d’un photographe de l’Associated Press…

    Il est donc confirmé que la maternité de Marioupol n’a pas été bombardée par avion (c’étaient des obus d’artillerie), et qu’elle a été visée parce qu’elle était devenue une cible militaire (et ce sont les Ukrainiens qui ont violé la Convention de Genève).

    On notera que Marianna demande à Zelensky d’arrêter la guerre.

    La vidéo entière se trouve su YouTube, actuellement non traduite. On en trouve des extraits avec sous-titres anglais sur Twitter (#mariupol).

    *

    L’armée russe a découvert encore une autre école qui avait servi de base à l’armée ukrainienne, à Naddniprianske, tout près de Kherson. Les Ukrainiens avaient laissé 20 caisses de Kalachnikov, 40 caisses de munitions, un lance grenade et des grenades.

    *

    L’ambassade de Slovénie a rouvert son ambassade à Kiev il y a quelques jours, et a donc hissé le drapeau slovène.

    La Garde nationale ukrainienne est intervenue pour « demander poliment » que le drapeau soit retiré. Parce qu’il ressemble trop au drapeau russe.

    Et les Slovènes se sont poliment exécutés...

    *

    Un autre Azov qui tentait de quitter Marioupol en civil... Avec une croix gammée sur chaque épaule... Le marteau de Thor ne lui a pas porté chance... (Il est en même temps la preuve que les Russes ne déportent pas les habitants de Marioupol, comme le martèle la propagande ukrainienne contre toute évidence: il a profité d'un couloir humanitaire russe et a été pris à Ivangorod alors qu'il allait passer en Estonie.)

     

    Addendum

    A propos de Marianna, la réponse de la propagande ukrainienne n'a pas traîné. Des messages enflammés se répandent sur les réseaux sociaux dénonçant le kidnapping de Marianna par les Russes: elle a été prise en otage et déportée et les Russes l'obligent à raconter des mensonges.

    Mais Marianna est une fille de Donetsk qui s'était installée il y a peu à Marioupol (oblast de Donetsk, faut-il le rappeler), et qui est aujourd'hui en sécurité sans doute à... Donetsk, autrement dit chez elle, et non emprisonnée par les méchants séparatistes. J'espère qu'elle sera au courant et qu'elle répondra à ces mensonges... idiots (il suffit de regarder la vidéo et d'écouter son élocution).

  • Samedi de la quatrième semaine de carême

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    ℟. Spléndida facta est fácies Móysi, dum respíceret in eum Dóminus: * Vidéntes senióres claritátem vultus ejus, admirántes timuérunt valde.
    . Cumque descendísset de monte Sínai, portábat duas tábulas testimónii, ignórans quod cornúta esset fácies ejus ex consórtio sermónis Dei.
    ℟. Vidéntes senióres claritátem vultus ejus, admirántes timuérunt valde.

    La face de Moïse était devenue rayonnante de lumière, depuis que le Seigneur l’avait regardé : Les anciens d’Israël voyant l’éclat de son visage, l’admirèrent et furent saisis de crainte.
    Lorsque Moïse descendit de la montagne de Sinaï, il portait les deux tables du témoignage, et il ignorait que sa face était cornue depuis l’entretien du Seigneur avec lui.

    Ce répons des matines reprend la fin du chapitre 34 de l’Exode, avec des expressions qui ne sont pas exactement celles de la Vulgate, sauf pour le mot « cornuta ».

    C’est le fameux visage « cornu » de Moïse, qui a donné lieu en Occident à des images d’un Moïse portant réellement des cornes, le plus célèbre étant celui de Michel Ange.

    Le texte du répons fait penser qu’il provient d’une vetus latina, mais les anciennes traductions latines sont faites sur la Septante. Or le Moïse de la Septante n’a pas de cornes :

    Μωυσῆς οὐκ ᾔδει ὅτι δεδόξασται ἡ ὄψις τοῦ χρώματος τοῦ προσώπου αὐτοῦ ἐν τῷ λαλεῖν αὐτὸν αὐτῷ.

    Moïse ne savait pas que l’aspect de la carnation de son visage était glorifié de par sa conversation avec lui (Dieu).

    Les Septante avaient sans doute (correctement) interprété ainsi le texte hébreu qui avait le verbe qrn (qaran) : pousser des cornes, avoir des cornes. En tout cas c’est le texte qu’avait saint Jérôme, qui l’a traduit de façon littérale. Le verbe ne se trouve qu’une autre fois dans la Bible massorétique, dans le psaume 69, où il signifie bien « avoir des cornes ». D’autant que le même mot qrn, vocalisé qeren, veut dire… corne, et se trouve 76 fois dans la Bible, toujours avec ce sens, éventuellement au figuré (notamment dans les psaumes) dans le sens de « force ». Mais ici il ne s’agit pas de force, il s’agit de rayons de lumière, de la lumière divine qui avait transfiguré le visage de Moïse, obligé de porter un voile pour ne pas terrifier les Hébreux.

    Ce cornuta est le seul emploi de l’adjectif cornutus dans la Vulgate (trois fois de suite pour parler du visage de Moïse) en dehors du livre de Daniel où il s’agit d’un bélier... cornu.

  • Vendredi de la quatrième semaine de carême

    L’évangile de ce jour est celui de la résurrection de Lazare. Dans la liturgie byzantine, la fête du « saint et juste Lazare » est célébrée la veille des Rameaux. Connue comme « le samedi de Lazare ». Voici les stichères des laudes (du ton 1), par un chantre dont la vidéo ne dit rien.

    Του ποιησαι εν αυτοις κρῖμα ἔγγραπτον. Δόξα αὕτη ἔσται πᾶσι τοῖς ὁσίοις αὐτοῦ.
    Pour exécuter sur eux le jugement écrit. Telle est la gloire de tous les saints. (Dernier verset du psaume 149.)

    Ἀνάστασις καὶ ζωὴ τῶν ἀνθρώπων, ὑπάρχων Χριστέ, ἐν τῷ μνήματι Λαζάρου ἐπέστης, πιστούμενος ἡμῖν τὰς δύο οὐσίας σου μακρόθυμε, ὅτι Θεὸς καὶ ἄνθρωπος, ἐξ ἁγνῆς Παρθένου παραγέγονας· ὡς μὲν γὰρ βροτός, ἐπερώτας, ποῦ τέθαπται; ὡς δὲ Θεὸς ἀνέστησας, ζωηφόρῳ νεύματι, τὸν τετραήμερον.

    Ô Christ, Tu es la résurrection et la vie des hommes - Devant le sépulcre de Lazare en ta patience - Tu nous as confirmé tes deux natures - Dieu et homme Tu es venu de la Vierge pure - Comme un homme Tu demandais : Où est-il enseveli ? - Mais en Dieu à ton ordre qui porte la vie - Tu as ressuscité celui qui était mort depuis quatre jours.

    Αἰνεῖτε τὸν Θεὸν ἐν τοῖς Ἁγίοις αὐτοῦ, αἰνεῖτε αὐτὸν ἐν στερεώματι τῆς δυνάμεως αὐτοῦ.
    Louez Dieu dans ses saints (ou : dans son sanctuaire), louez-le dans le firmament de sa puissance. (Psaume 150)

    Λάζαρον τεθνεῶτα, τετραήμερον ἀνέστησας ἐξ ᾍδου Χριστέ, πρὸ τοῦ σοῦ θανάτου, διασείσας τοῦ θανάτου τὸ κράτος, καὶ δι' ἑνὸς προσφιλοῦς τὴν πάντων ἀνθρώπων προμηνύων, ἐκ φθορᾶς ἐλευθερίαν· διὸ προσκυνούντές σου, τὴν παντοδύναμον ἐξουσίαν, βοῶμεν· Εὐλογημένος εἶ Σωτήρ, ἐλέησον ἡμᾶς.

    Ô Christ ressuscitant de l'enfer Lazare mort depuis quatre jours - Tu as renversé avant ta mort le pouvoir de la mort - Pour l'amour d'un seul Tu as annoncé - que tous les hommes étaient délivrés de la corruption - Adorant ton pouvoir tout puissant, disons - Tu es béni, Sauveur. Aie pitié de nous.

    Αἰνεῖτε αὐτὸν ἐπὶ ταῖς δυναστείαις αὐτοῦ, αἰνεῖτε αὐτὸν κατὰ τὸ πλῆθος τῆς μεγαλωσύνης αὐτοῦ.
    Louez-le dans ses dominations, louez-le dans la plénitude de sa grandeur.

    Μάρθα καὶ Μαρία, τῷ Σωτήρι ἔλεγον· Εἰ ᾖς ὧδε Κύριε, οὐκ ἂν τέθνηκε Λάζαρος, Χριστὸς δὲ ἡ ἀνάστασις τῶν κεκοιμημένων, τὸν ἤδη τετραήμερον, ἐκ νεκρῶν ἀνέστησε. Δεῦτε πάντες οἱ πιστοὶ τοῦτον προσκυνήσωμεν, τὸν ἐρχόμενον ἐν δόξῃ, σῶσαι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Marthe et Marie disaient au Sauveur - Si Tu avais été ici Seigneur - Lazare ne serait pas mort - Mais le Christ, la résurrection de ceux qui se sont endormis - a ressuscité des morts celui qui était enseveli depuis quatre jours - Venez, fidèles, adorons Le - Lui qui vient dans la gloire sauver nos âmes.

    Αἰνεῖτε αὐτὸν ἐν ἤχῳ σάλπιγγος, αἰνεῖτε αὐτὸν ἐν ψαλτηρίῳ καὶ κιθάρᾳ.
    Louez-le au son de la trompette, louez-le sur le psaltérion et la cithare.

    Τῆς Θεότητός σου Χριστέ, παρέχων τοῖς Μαθηταῖς σου τὰ σύμβολα, ἐν τοῖς ὄχλοις ἐταπείνους σεαυτὸν ἀποκρύψαι ταύτην βουλόμενος· διὸ τοῖς Ἀποστόλοις, ὡς προγνώστης καὶ Θεός, τοῦ Λαζάρου τὸν θάνατον προηγόρευσας, ἐν Βηθανίᾳ δὲ παρὼν τοῖς λαοῖς, τοῦ φίλου σου τὸν τάφον ἀγνοῶν, μαθεῖν ἐζήτεις ὡς ἄνθρωπος· ἀλλ' ὁ διὰ σοῦ τετραήμερος ἀναστάς, τὸ θεῖόν σου κράτος ἐδήλωσε, Παντοδύναμε Κύριε δόξα σοι.

    Ô Christ, Tu donnais à tes disciples les signes de ta Divinité - Mais dans la foule, Tu voulais les cacher pour T'abaisser Toi-même - Aux apôtres, en Dieu qui sait tout à l'avance - Tu avais prédit la mort de Lazare - Mais à Béthanie en présence du peuple - Tu ignorais le tombeau de ton ami et comme un homme Tu cherchais à le connaître - Mais celui qui était enseveli depuis quatre jours fut par Toi ressuscité - Il révéla ton pouvoir divin - Seigneur Tout Puissant, gloire à Toi.