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  • Rendons hommage

    « Les autorités musulmanes ont-elles-mêmes dès le début du confinement décidé de garder les mosquées fermées jusqu’à la fin du ramadan. Donc elles ont pris leurs responsabilités et je voudrais vraiment rendre hommage aux autorités musulmanes de France pour cela, parce que c’était pour elles extrêmement coûteux, au moins autant que pour nous de renoncer au culte pendant la Semaine Sainte par exemple, mais eux ont choisi d’aller plus loin que ce qui était demandé par les services gouvernementaux c’est-à-dire de fermer vraiment les mosquées. Il faut que les autorités de l’Etat prennent en compte cette responsabilité des (…) musulmans en France. Après, s’il faut aider les musulmans (…) en acceptant de ne reprendre que tous ensemble pourquoi pas. Mais de toute façon le ramadan se finit le 25 mai. »

    Le propos est de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. Comme on l’avait déjà remarqué, c’est l’expression d’une parfaite dhimmitude. Mais cette dhimmitude, qui n’est pas contrainte de s’exprimer aujourd’hui de façon aussi servile, s’accompagne en outre d’un horrible blasphème. D’une part il est absurde de faire un parallèle entre l’idéologie totalitaire islamique et la religion catholique, mais surtout c’est une apostasie de prétendre que l’absence de prêches dans les mosquées (et de prières qu’on peut faire chez soi) est au moins aussi « coûteux » que l’absence des célébrations de la Semaine Sainte. Le président de la conférence des évêques de France ne croit donc pas à la réalité du mystère pascal, et il ne croit pas en l’eucharistie. Dont acte.

    (Les points de suspension entre parenthèses remplacent des mots que je n’ai pas réussi à comprendre.)

  • Grâce aux musulmans…

    Suite à l’arrêt de la Cour constitutionnelle allemande donnant raison à une association musulmane, Angela Merkel a tenu une vidéoconférence avec les dirigeants des Länder et a annoncé la réouverture des lieux de culte, sous condition de respecter la distanciation d’un mètre.

    Il ne semble pas que les évêques soient encore sortis de leur léthargie confinée. Pourtant ça leur irait bien de remercier chaleureusement nos frères musulmans, non ?

  • Saint Joseph artisan

    Un « supplément au bréviaire monastique », datant de 1960, dit ceci : « L’office se dit comme auparavant en la solennité de saint Joseph, le mercredi dans la deuxième semaine après l’octave de Pâques. Mais si le souhaitent des congrégations, des abbés ou des prieurs conventuels, peut être dit l’office suivant approuvé par la Sacrée Congrégation des rites le 10 décembre 1959. »

    Autrement dit chez les bénédictins on n’était pas chaud pour dire l’office fabriqué pour la fête de saint Joseph fixée au 1er mai en 1955.

    Dire l’ancien office (saint Joseph époux de la sainte Vierge Marie et patron de l'Eglise universelle) permet notamment d’échapper au texte historico-didactique des Actes de Pie XII au deuxième nocturne des matines (c’est une pénible manie, depuis l’Immaculée Conception me semble-t-il, de donner à lire des textes pontificaux qui n’ont rien à faire dans la liturgie), et permet surtout d’avoir, à la place, le beau sermon de saint Bernardin de Sienne (avec l’explication de « Entre dans la joie de ton maître ») :

    C'est une loi générale, dans la communication de grâces particulières à une créature raisonnable : lorsque la bonté divine choisit quelqu'un pour une grâce singulière ou pour un état sublime, elle lui donne tous les charismes nécessaires à sa personne ainsi qu'à sa fonction, et qui augmentent fortement sa beauté spirituelle.

    Cela s'est tout à fait vérifié chez saint Joseph, père présumé de notre Seigneur Jésus-Christ, et véritable époux de la Reine du monde et Souveraine des anges. Le Père éternel l'a choisi pour être le nourricier et le gardien fidèle de ses principaux trésors, c'est-à-dire de son Fils et de son épouse ; fonction qu'il a remplie très fidèlement. C'est pourquoi le Seigneur a dit : Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître.

    Si tu compares Joseph à tout le reste de l’Eglise du Christ, n'est-il pas l'homme particulièrement choisi, par lequel et sous le couvert duquel le Christ est entré dans le monde de façon régulière et honorable ? Si donc toute la sainte Eglise est débitrice envers la Vierge Marie parce que c'est par elle qu'elle a pu recevoir le Christ, après elle, c'est à saint Joseph qu'elle doit une reconnaissance et un respect sans pareil.

    Il est en effet la conclusion de l'Ancien Testament : c'est en lui que la dignité des patriarches et des prophètes reçoit le fruit promis. Lui seul a possédé en réalité ce que la bonté divine leur avait promis.

    Certes, il ne faut pas en douter : l'intimité, le respect, la très haute dignité que le Christ pendant sa vie humaine portait à Joseph, comme un fils à l'égard de son père, il n'a pas renié tout cela au ciel, il l'a plutôt enrichi et achevé. Aussi le Seigneur ajoute-t-il bien ; Entre dans la joie de ton maître. Bien que la joie de l'éternelle béatitude entre dans le cœur, le Seigneur a préféré dire : Entre dans la joie de ton maître, pour faire comprendre mystérieusement que cette joie ne sera pas seulement en lui, mais qu'elle l'enveloppera et l'absorbera de tous côtés, qu'elle le submergera comme un abîme infini.

    Souviens-toi de nous, bienheureux Joseph, intercède par le secours de ta prière auprès de ton Fils présumé ; rends-nous propice également la bienheureuse Vierge, ton épouse, car elle est la mère de celui qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vit et règne pour les siècles sans fin. Amen.