Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 11

  • Saint François Xavier

    Glorieux apôtre de Jésus-Christ qui avez illuminé de sa lumière les nations assises dans les ombres de la mort, nous nous adressons à vous, nous Chrétiens indignes, afin que par cette charité qui vous porta à tout sacrifier pour évangéliser les nations, vous daigniez préparer nos cœurs à recevoir la visite du Sauveur que notre foi attend et que notre amour désire. Vous fûtes le père des nations infidèles ; soyez le protecteur du peuple des croyants, dans les jours où nous sommes. Avant d’avoir encore contemplé de vos yeux le Seigneur Jésus, vous le fîtes connaître à des peuples innombrables ; maintenant que vous le voyez face à face, obtenez que nous le puissions voir, quand il va paraître, avec la foi simple et ardente de ces Mages de l’Orient, prémices glorieuses des nations que vous êtes allé initier à l’admirable lumière. (I Petr. 2, 9.) Souvenez-vous aussi, grand apôtre, de ces mêmes nations que vous avez évangélisées, et chez lesquelles la parole de vie, par un terrible jugement de Dieu, a cessé d’être féconde. Priez pour le vaste empire de la Chine que votre regard saluait en mourant, et auquel il ne fut pas donné d’entendre votre parole. Priez pour le Japon, plantation chérie que le sanglier dont parle le Psalmiste a si horriblement dévastée. Obtenez que le sang des Martyrs, qui y fut répandu comme l’eau, fertilise enfin cette terre. Bénissez aussi, ô Xavier, toutes les Missions que notre Mère la sainte Église a entreprises, dans les contrées où la Croix ne triomphe pas encore. Que les cœurs des infidèles s’ouvrent à la lumineuse simplicité de la foi ; que la semence fructifie au centuple ; que le nombre des nouveaux apôtres, vos successeurs, aille toujours croissant ; que leur zèle et leur charité ne défaillent jamais : que leurs sueurs deviennent fécondes, que la couronne de leur martyre soit non seulement la récompense, mais le complément et la dernière victoire de leur apostolat. Souvenez-vous, devant le Seigneur, des innombrables membres de celle association par laquelle Jésus-Christ est annoncé dans toute la terre, et qui s’est placée sous voire patronage. Enfin priez d’un cœur filial pour la sainte Compagnie dont vous êtes la gloire et l’espérance. Qu’elle fleurisse de plus en plus sous le vent de la tribulation qui ne lui manqua jamais ; qu’elle se multiplie, afin que par elle soient multipliés les enfants de Dieu ; qu’elle ait toujours au service du peuple chrétien de nombreux Apôtres et de vigilants Docteurs ; qu’elle ne porte pas en vain le nom de Jésus.

    Dom Guéranger, L’Année liturgique, 1841

  • Premier dimanche de l’Avent

    Antiphonarium Benedictinum (1400) Saint-Lambrecht univ Graz.jpg

    La messe du premier dimanche de l’Avent commence comme il se doit par un A, première lettre de l’alphabet. De même, le premier répons des matines commence par un A. Dans l’un et l’autre cas les enlumineurs ont rivalisé de talent et d’imagination pour faire aussi belle que possible la première lettre de l’année liturgique. Ici celle de l’Antiphonarium benedictinum de Saint-Lambrecht (1400), conservé à l’université de Graz. Où le A est formé par les corps de saint Gabriel et d'Isaïe autour du siège de la Mère de Dieu, sous la colombe : il s'agit de l'Annonciation, qui commence par un A et qui est l'aurore du salut - et l'un des grands thèmes de l'Avent (la liturgie mozarabe fêtait d'ailleurs l'Annonciation pendant l'Avent).

    Ce premier répons est, comme il se doit aussi, très particulier. On voit tout de suite qu’il est plus long que le répons standard. De fait il a trois versets au lieu d’un seul, et de plus chaque verset se termine par une partie du répons, avant la doxologie et la reprise du répons intégral.

    Les versets sont repris du psaume 48, du psaume 79, et du psaume 23. Le répons ressemble à ce qu’on lit dans le prophète Isaïe, ce qui est logique puisque Isaïe est l’un des trois grands protagonistes de l’Avent, et que l'on vient justement de commencer la lecture de son livre, mais on ne le trouve nulle part tel quel dans Isaïe.

    . Aspíciens a longe, ecce vídeo Dei poténtiam veniéntem, et nébulam totam terram tegéntem. * Ite obviam ei, et dícite: * Núntia nobis, si tu es ipse, * Qui regnatúrus es in pópulo Israël.
    . Quique terrígenæ, et fílii hóminum, simul in unum dives et pauper. . Ite obviam ei, et dícite.
    . Qui regis Israël, inténde, qui dedúcis velut ovem Joseph. ℟. Núntia nobis, si tu es ipse.
    . Tóllite portas, príncipes, vestras, et elevámini portæ æternáles, et introíbit Rex glóriæ. ℟.Qui regnatúrus es in pópulo Israël.

    Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
    . Aspíciens a longe, ecce video Dei poténtiam veniéntem, et nébulam totam terram tegéntem. * Ite obviam ei, et dícite: * Núntia nobis, si tu es ipse, * Qui regnatúrus es in pópulo Israël.

    Guettant de loin, voici que je vois venir la puissance de Dieu, et une nuée recouvrant toute la terre. Allez à sa rencontre, et dites : Annonce-nous si c’est bien toi qui vas régner sur le peuple d’Israël.
    Vous tous, nés de la terre, et enfants des hommes : ensemble, dans l’unité, le riche et le pauvre. Allez à sa rencontre, et dites.
    Pasteur d’Israël, prête l’oreille : toi qui conduis Joseph comme une brebis. Annonce-nous si c’est bien toi.
    Levez vos portes, princes : et élevez-vous, portes éternelles : et il fera son entrée. Qui vas régner sur le peuple d’Israël.
    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
    Guettant de loin, voici que je vois venir la puissance de Dieu, et une nuée recouvrant toute la terre. Allez à sa rencontre, et dites : Annonce-nous si c’est bien toi qui vas régner sur le peuple d’Israël.

    Voici le début (le répons proprement dit) par les bénédictines d'Argentan. On le trouvera chanté intégralement par les moines de l’abbaye Saint-Benoît du Lac (Québec) ici : c'est la dernière pièce (21). Je ne peux pas l'intégrer à mon blog parce qu'elle excède la taille permise...

  • Au Niger

    Tandis que le Kenya a intimé l’ordre à Marie Stopes de cesser de pratiquer des avortements dans ses cliniques, le Niger vient quant à lui de fermer deux cliniques de la même organisation, à Niamey et à Maradi, puisqu’une enquête a conclu que des avortements y sont pratiqués alors que l’avortement est interdit au Niger sauf cas de danger de mort pour la mère. Et une enquête est en cours pour identifier les « complices ».

    Marie Stopes International opère au Niger depuis 2014, officiellement pour la contraception et des conseils de grossesse. Les deux avortoirs avaient été ouverts en 2016.

    LifeSiteNews rappelle que Marie Stopes a dû fermer nombre de ses avortoirs en Afrique depuis que Donald Trump a rétabli la « politique de Mexico » qui interdit le financement public d’organisations internationales qui promeuvent l’avortement. Laquelle « politique de Mexico » (appelée ainsi parce qu’elle avait été instituée par Ronald Reagan lors de la Conférence des Nations Unies sur la population et le développement, tenue à Mexico en 1984), a aujourd’hui un nom : « Protecting Life in Global Health Assistance », protéger la vie au sein d’une assistance globale à la santé.

    Il y a six mois, Marie Stopes avait déjà dû arrêter 22 de ses 62 programmes de Madagascar, 17 des 35 en Ouganda, et… 600 de ses 1.200 (sic) au Zimbabwe. La Fédération internationale du Planning familial avait dû fermer 22 établissements en Afrique noire, et les deux groupes avaient l’intention d’en fermer d’autres au Togo, en Ethiopie, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.

  • Lâche et menteur

    Les éditions Golias publient « Les confessions de Mgr X ». Golias affirme que l’évêque qui s’exprime dans ce livre, de façon anonyme, est un évêque français en exercice.

    Riposte catholique en publie de brefs extraits. Il en ressort que cet « évêque » officiellement catholique et catholique de façade exprime sous couvert de l’anonymat des opinions contraires à la doctrine catholique : il est pour l’ordination des femmes, et des hommes invertis (qui « peuvent s’épanouir » dans le sacerdoce…), il est donc contre ce que dit l’Eglise des pratiques homosexuelles, il est pour la contraception chimique et aussi pour l’avortement (puisque l’embryon n’a pas de conscience…), et le comble de l’horreur est pour lui « la Manif pour tous », qui est une expression de l’intégrisme le plus obsolète…

    Cet évêque est un lâche, parce qu’il se cache sous l’anonymat pour dire ce qu’il pense.

    Cet évêque est un menteur, parce qu’il dit publiquement le contraire de ce qu’il dit quand on ne peut pas l’identifier.

    Mais ne peut-on vraiment pas l’identifier ? Il est forcément l’un des deux ou trois qui ont les meilleures notes du trombinoscope de Golias, et des détails du livre permettent peut-être de le situer. Mais je ne donnerai pas d’argent à Golias et je ne perdrai pas mon temps à tenter de découvrir qui est ce misérable apostat. (D’autant que, comme il le dit lui-même, il n’est pas le seul de son espèce.)

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Missus est Angelus ad Vírginem ; vírginem carne, vírginem mente, vírginem professióne, vírginem dénique, qualem descríbit Apóstolus, mente et córpore sanctam ; nec nóviter, nec fortuíto invéntam, se a saéculo eléctam, ab Altíssimo præcógnitam, et sibi præparátam, ab Angelis servátam, a Pátribus præsignátam, a Prophétis promíssam. Ut pauca loquar de plúribus, quam tibi áliam prædixísse Deus vidétur, quando ad serpéntem ait : Inimicítias ponam inter te et mulíerem ? Et si adhuc dúbitas an de María díxerit, audi quod séquitur : Ipsa cónteret caput tuum. Cui hæc serváta victória est, nisi Maríæ ?

    L’ange fut envoyé à la Vierge : vierge de corps, vierge d’esprit, vierge par état ; vierge enfin telle que l’Apôtre la dépeint : « sainte de corps et d’esprit. » Elle ne fut pas trouvée au dernier moment, ni par hasard ; mais élue dès avant les siècles, connue d’avance par le Très-Haut, qui se l’est préparée, gardée par les anges, préfigurée depuis les patriarches, promise par les prophètes. Pour me limiter à quelques textes parmi d’autres : qui Dieu aurait-il annoncé sinon elle quand il dit au serpent : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme » ? Peut-être te demandes-tu encore si c’est de Marie qu’il a parlé ? Écoute ce qui suit : « Elle t’écrasera la tête. » A qui cette victoire a-t-elle été réservée, sinon à Marie ?

    Lecture des matines : saint Bernard, deuxième sermon sur Missus est. On peut souligner l’art de saint Bernard en le mettant en vers :

    Missus est Angelus ad Vírginem :
    vírginem carne
    vírginem mente
    vírginem professióne
    vírginem dénique
    (qualem descríbit Apóstolus, mente et córpore sanctam)
    nec nóviter nec fortuíto invéntam
    se a saéculo eléctam
    ab Altíssimo præcógnitam
    et sibi præparátam
    ab Angelis servátam
    a Pátribus præsignátam
    a Prophétis promíssam.