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De la Sainte Vierge le samedi

Missus est Angelus ad Vírginem ; vírginem carne, vírginem mente, vírginem professióne, vírginem dénique, qualem descríbit Apóstolus, mente et córpore sanctam ; nec nóviter, nec fortuíto invéntam, se a saéculo eléctam, ab Altíssimo præcógnitam, et sibi præparátam, ab Angelis servátam, a Pátribus præsignátam, a Prophétis promíssam. Ut pauca loquar de plúribus, quam tibi áliam prædixísse Deus vidétur, quando ad serpéntem ait : Inimicítias ponam inter te et mulíerem ? Et si adhuc dúbitas an de María díxerit, audi quod séquitur : Ipsa cónteret caput tuum. Cui hæc serváta victória est, nisi Maríæ ?

L’ange fut envoyé à la Vierge : vierge de corps, vierge d’esprit, vierge par état ; vierge enfin telle que l’Apôtre la dépeint : « sainte de corps et d’esprit. » Elle ne fut pas trouvée au dernier moment, ni par hasard ; mais élue dès avant les siècles, connue d’avance par le Très-Haut, qui se l’est préparée, gardée par les anges, préfigurée depuis les patriarches, promise par les prophètes. Pour me limiter à quelques textes parmi d’autres : qui Dieu aurait-il annoncé sinon elle quand il dit au serpent : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme » ? Peut-être te demandes-tu encore si c’est de Marie qu’il a parlé ? Écoute ce qui suit : « Elle t’écrasera la tête. » A qui cette victoire a-t-elle été réservée, sinon à Marie ?

Lecture des matines : saint Bernard, deuxième sermon sur Missus est. On peut souligner l’art de saint Bernard en le mettant en vers :

Missus est Angelus ad Vírginem :
vírginem carne
vírginem mente
vírginem professióne
vírginem dénique
(qualem descríbit Apóstolus, mente et córpore sanctam)
nec nóviter nec fortuíto invéntam
se a saéculo eléctam
ab Altíssimo præcógnitam
et sibi præparátam
ab Angelis servátam
a Pátribus præsignátam
a Prophétis promíssam.

Commentaires

  • Le samedi est spécialement consacré à la Très Sainte Vierge depuis Charlemagne. Sept raisons en furent présentées au XIII° siècle par Humbertus de Romanis, maître général des Dominicains :
    1. - Le samedi est le septième jour, béni par Dieu plus que les autres jours, et Marie est "bénie entre toutes les femmes".
    2. - Le samedi est le jour sanctifié par Dieu et Marie est la "pleine de grâce". Il est donc juste de dédier le jour saint à la Toute Sainte. Ou encore, le samedi est le jour où Dieu a parachevé l’œuvre de la nature, et en Marie, Dieu a parachevé l’œuvre de la grâce.
    3. - Le samedi est le jour où Dieu, après l’œuvre de la création, se reposa (Gn 2,2) mais le vrai "repos" de Dieu est Marie, Son Tabernacle de chair.
    4. – De même que le samedi est la porte qui introduit le dimanche, Marie a été la porte par laquelle le Christ est entré dans le monde ;
    5. - De même que le samedi est le jour situé entre le vendredi, douloureux, et le dimanche, joyeux, on ne peut sans le traverser passer de la peine à la gloire, Marie est ainsi la médiatrice, située entre nous, vivants sur la terre d'exil, et le Christ glorieux déjà dans le ciel.
    6. - Le samedi, le Christ languissait dans le sépulcre et les apôtres, incrédules et découragés, s'étaient cachés "par peur des Juifs" (Jn 20,19), la foi de l'Église se concentra, tout entière, en Marie; donc chaque samedi est la mémoire de la Vierge qui croit et qui attend la résurrection du Fils.
    7. - La Mère de Jésus elle-même a montré sa préférence pour ce jour, dans l'église de Blacherne à Constantinople. Chaque vendredi soir, sans qu’aucune main humaine n’intervienne, est enlevé le voile qui recouvre l'icône de la Theotokos qui, suspendue en l'air, se laisse voir par les fidèles jusqu'à la neuvième heure du samedi où sans intervention humaine l’icône est de nouveau recouverte et reportée à sa place habituelle.
    On peut ajouter, à ce que dit Humbertus, qu'à Fatima la Très Sainte Vierge a demandé que lui soient consacrés cinq premiers samedis du mois consécutifs.
    Et maintenant ? L'insurrection le 1er décembre, la révolution le 8 ?

  • @ Stavrolus
    je ne peux m'empêcher d'acquiesser vos propos, car ma paroisse était consacrée à "Notre Dame de Grâce"...

    J'emploie l'imparfait, car les choses bien changé depuis Vatican II. Le maître autel - surmonté de la statue de la Vierge - et qui concentrait les regards... a été enlevé. Le ciel de la "niche"abritant la statue de la Vierge comme les murs de l'église, jadis de couleur bleu marial ont été repeints en rouge, et le prêtre qui "préside" la messe ne manque jamais de préciser : en ce Dimanche, premier jour de la semaine... bla, bla, bla, bla...

    Ne voulant pas stupéfier l'auteur de ce blog, Je ne parlerai pas de la liturgie choisie par le le groupe de laïques qui dirige la paroisse, ils sont tellement progressistes qu'ils ont tous votés Macron pour faire barrage à la "Réaction"...

    Je me permets une confession intime: je suis un chrétien qui souffre. Je fais une allergie aux fruits de Vatican II auxquels tout mon corps et mon esprit réagissent violemment. Je suis diagnostiqué réactionnaire... et la médecine, fut-elle psychiatrique, ne peut rien pour moi... Je me soigne avec succès, me contentant de fuir les allergènes. ainsi l'air de ce blog me fait du bien... sauf quand il est pollué par des trolls.

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