Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La Commission européenne : c’est fait

    Après avoir fait son cinéma pendant quelques semaines, le Parlement européen a approuvé la composition de la Commission européenne voulue par Jean-Claude Juncker en validant à grande vitesse la candidature de Violeta Bulc, la Slovène qui remplace Alenka Bratusek, celle-ci ayant été la seule candidate virée par les députés, non sans raison il faut bien le dire.

    L’intéressée n’en revenait pas elle-même. Elle s’était préparée pour son audition, mais elle ne s’attendait pas à des questions aussi faciles… Or dans un autre contexte, la candidature de Violeta Bulc ne serait sans doute pas passée aussi facilement. Cette personne, totalement inconnue, n’existe en politique que depuis un tout petit mois, et son principal titre de gloire est d’avoir suivi un stage new age aux Etats-Unis où l’on apprend notamment à marcher sur les charbons ardents.

    Alenka Bratusek devait être vice-présidente chargée de l’union de l’énergie. Finalement le poste est confié au Slovaque Maros Sefcovic, et Violeta Bulc sera commissaire aux transports. C’est bien aussi, les transports... sur les charbons ardents… Et elle a dit aussi qu’elle connaissait les transports aériens et notamment un chouette petit aéroport en Ecosse : c’est celui où elle se pose pour aller suivre des cours de chamane…

  • Nigel Farage a déjà reconstitué son groupe

    Il n’aura fallu que quelques jours pour que Nigel Farage reconstitue son groupe ELDD (Europe des libertés et de la démocratie directe) au Parlement européen. Le fameux groupe « europhobe » dont la disparition était fêtée bruyamment par les médias la semaine dernière (ils sont beaucoup plus discrets aujourd’hui).

    C’est un député polonais du KNP (parti d’« extrême droite », évidemment), Robert Iwaszkiewicz, qui a rejoint Nigel Farage, donnant de nouveau au groupe les 7 nationalités nécessaires.

    On peut se demander pourquoi un seul député KNP a rejoint le groupe de Farage, alors qu’ils sont trois. Selon la rumeur, il s’agirait d’un arrangement entre l’Ukip et le KNP afin de permettre également au KNP de constituer un groupe (avec le FN) : un des 24 députés britanniques de l’Ukip rejoindrait le nouveau groupe.

    Un porte-parole d’ELDD a démenti cette rumeur, affirmant qu’il n’y avait aucune contrepartie. Nigel Farage, quant à lui, a répondu au journaliste qui a réussi à le joindre : « Ça ne m’intéresse pas, mon pote, je suis dans le Yorkshire. »

    Mais selon le quotidien polonais Rzeczpospolita l’eurodéputé KNP Michal Marusik a dit : « Nous sommes en train de former notre propre groupe, donc si Farage veut garder le sien, alors il a assez de gens pour nous aider. » Et un porte-praole de KNP à Varsovie a déclaré à EUobserver : « Nous sommes ouverts à une coopération avec tous les mouvements eurosceptiques. »

    Je dois dire que ce serait un superbe pied de nez aux eurocrates s’il pouvait y avoir plusieurs groupes anti-UE avec dans chaque groupe des membres des mêmes partis politiques, ramassant double ou triple subvention et temps de parole…

  • Le cardinal Kasper s’excuse d’avoir dit ce qu’il disait ne pas avoir dit

    « Si l’une de mes observations a été considérée comme outrageante ou insultante à des Africains, alors j’en suis sincèrement désolé. »

    C’est ce que dit le cardinal Kasper au site kath.net, à la suite de la polémique concernant l’interview où il disait qu’on n’a pas à écouter ce que disent les évêques africains. Or le cardinal Kasper avait catégoriquement nié avoir dit cela, et nié avoir donné l’interview en question. Le problème est que le journaliste avait tout enregistré…

    Toutefois le cardinal ne revient pas sur son propos qui avait été mis en titre par Zenit, soulignant qu’« une croissante majorité » d’évêques était d’accord avec ses positions. Les faits ont montré que c’était le contraire qui était vrai.

    Mais cela n’empêche pas le cardinal Kasper de continuer de mentir. Il semble que ce soit devenu pathologique. Il explique à un journaliste à propos du synode : « Je ne suis pas déçu. C’était juste une discussion, et maintenant la question doit être approfondie. Je n’ai pas parlé au synode, je ne voulais pas mettre en avant mes positions. »

    Or le service d’information du Vatican montre qu’il s’est exprimé au synode le 8 octobre dans l’après-midi.

    Voilà qui mérite assurément que le personnage soit spécialement honoré, par l’Université catholique d’Amérique, de son prestigieux prix Johannes Quasten. Ce sera le 6 novembre, et le cardinal fera une conférence intitulée, tenez-vous bien, « Le contexte théologique de la vision ecclésiologique et œcuménique du pape François ».

    Le blog américain Rorate Caeli souligne que « tout le monde est invité » à cette conférence. Espérons qu’un certain nombre de catholiques iront à Washington pour « honorer » le cardinal de la façon qu’il mérite.

    kasper-univ-of-america.jpg

  • Saint Hilarion

    Il avait en horreur sur toutes choses les solitaires qui, par une espèce d'infidélité, mettaient ce qu'ils avaient en réserve, et prenaient trop de soin ou de leur dépense, ou de leurs habits, ou de quelqu'une de ces autres choses qui passent avec le siècle. Ainsi il ne voulait plus voir l'un d'entre eux qui demeurait à cinq milles de lui, parce qu'il avait appris qu'il gardait son petit jardin avec trop de soin, de crainte que l'on y prît quelque chose, et qu'il avait un peu d'argent. Ce frère, se voulant réconcilier avec lui, venait souvent voir les autres frères, et particulièrement Hesychius, que saint Hilarion aimait avec une extrême tendresse, et lui apporta un jour une botte de pois chiches encore tout verts. Hesychius les ayant servis le soir sur la table, le vieillard s'écria qu'il ne pouvait souffrir cette puanteur, et demanda d'où ils venaient. Hesychius répondant que c'étaient les prémices du jardin d'un des frères qui les avait apportées, « ne sentez-vous pas, » repartit le saint, « cette effroyable puanteur, et combien ces pois chiches sentent l'avarice? Envoyez-les aux bœufs, envoyez-les à d'autres animaux, et vous verrez s'ils en mangeront. » Hesychius ayant obéi et les ayant portés dans l'étable, les bœufs, tout épouvantés et mugissant extraordinairement, rompirent leurs cordes et s'enfuirent de çà et de là; car le vieillard avait le don de connaître, par l'odeur des corps, des habits et des autres choses auxquelles on avait touché, à quel démon ou à quel vice on était assujetti.

    Saint Jérôme, Vie de saint Hilarion, XI.