Il y en a encore qui croient que l’Ukraine défend nos libertés, et qu’il faut donc envoyer toujours plus d’argent et d’armes à Zelensky, le rempart de la démocratie, le chevalier du monde libre.
Ceux-là ne savent donc toujours pas que les partis d’opposition sont interdits, que les médias qui ne font partie de l’empire Porochenko sont interdits, que toutes les élections ont été « suspendues » sine die (il aurait dû y avoir une élection présidentielle le 31 mars, par exemple), que la persécution religieuse bat son plein contre l’Eglise qui n’est pas celle affiliée au régime, etc.
Eh bien voici du nouveau, qui pourrait faire réfléchir les gogos… si c’était rendu public. Mais naturellement ce ne l’est pas. Et c’est tellement discret que même les spécialistes de la question viennent de découvrir la notification du gouvernement ukrainien au Conseil de l’Europe, datée du 4 avril dernier.
Par cette notification, le gouvernement ukrainien informe le Conseil de l’Europe qu’il étend les dérogations à ses obligations selon la Convention européenne des droits de l’homme.
Il est peu connu que l’Ukraine, dès 2015, a introduit une série de dérogations portant atteinte au droit de propriété, à la liberté d'expression, à la liberté de déplacement ou à la liberté de réunion et de manifestation.
Mais cette fois c’est beaucoup plus radical. L’Ukraine s’octroie le droit de porter atteinte aux articles 30 à 34, 38, 39, 41 à 44 et 53 de la Convention européenne des droits de l’homme : inviolabilité du domicile, secret du courrier, des conversations téléphoniques et autres correspondances, non-ingérence dans la vie personnelle et familiale, liberté de circulation, libre choix du lieu de résidence, droit de quitter et de revenir librement sur le territoire de l'Ukraine, le droit à la liberté de pensée et d'expression, à la libre expression d'opinions et de convictions, ainsi que le droit de collecter, stocker, utiliser et diffuser librement des informations, le droit de participer à la gestion des affaires publiques et aux référendums, d'élire et d'être élu librement dans les organes publics centraux et locaux, l'égalité d'accès à la fonction publique, le droit d'organiser des réunions, des rassemblements, des marches et des manifestations, ainsi que le droit de grève, le droit de posséder, d'utiliser et de disposer de ses biens, le droit à l'entrepreneuriat et au travail, le droit à l’éducation.
Naturellement, tout observateur sait depuis longtemps que le gouvernement ukrainien porte atteinte à ces droits de façon massive et permanente. Mais désormais ce n’est plus de facto, c’est carrément officiel.
Commentaires
Merci de ces informations
L Ukraine est en guerre - et pas certaine de gagner - elle applique une règle légitime : salus populi suprema lex...
Peu étonnant au fond...
En comparaison, la Corée du Nord va apparaître comme un paradis des libertés. Le gouvernement ukrainien est bien entendu en guerre, mais contre son propre peuple avec l'aide des otanoterroristes.
Roger, votre "salus populi" s'applique à quel peuple? Les Ukrainiens russophones de l'est par exemple? Ou les voyous yankees?