Il n’aura fallu que quelques jours pour que Nigel Farage reconstitue son groupe ELDD (Europe des libertés et de la démocratie directe) au Parlement européen. Le fameux groupe « europhobe » dont la disparition était fêtée bruyamment par les médias la semaine dernière (ils sont beaucoup plus discrets aujourd’hui).
C’est un député polonais du KNP (parti d’« extrême droite », évidemment), Robert Iwaszkiewicz, qui a rejoint Nigel Farage, donnant de nouveau au groupe les 7 nationalités nécessaires.
On peut se demander pourquoi un seul député KNP a rejoint le groupe de Farage, alors qu’ils sont trois. Selon la rumeur, il s’agirait d’un arrangement entre l’Ukip et le KNP afin de permettre également au KNP de constituer un groupe (avec le FN) : un des 24 députés britanniques de l’Ukip rejoindrait le nouveau groupe.
Un porte-parole d’ELDD a démenti cette rumeur, affirmant qu’il n’y avait aucune contrepartie. Nigel Farage, quant à lui, a répondu au journaliste qui a réussi à le joindre : « Ça ne m’intéresse pas, mon pote, je suis dans le Yorkshire. »
Mais selon le quotidien polonais Rzeczpospolita l’eurodéputé KNP Michal Marusik a dit : « Nous sommes en train de former notre propre groupe, donc si Farage veut garder le sien, alors il a assez de gens pour nous aider. » Et un porte-praole de KNP à Varsovie a déclaré à EUobserver : « Nous sommes ouverts à une coopération avec tous les mouvements eurosceptiques. »
Je dois dire que ce serait un superbe pied de nez aux eurocrates s’il pouvait y avoir plusieurs groupes anti-UE avec dans chaque groupe des membres des mêmes partis politiques, ramassant double ou triple subvention et temps de parole…
Commentaires
Oui plusieurs groupes seraient une excellente chose.
Ce serait une très chose pour les finances de ces partis, mais au fond, qu'est-ce qui est le plus important ? Que l'argent de l'UE coule à flot au FN, à UKIP, au KNP... ou que les pays qu'ils représentent sortent de l'UE ? Je ne suis pas sûr qu'à force de recevoir plein d'argent, ils ne finissent pas par se faire acheter.
Avouez que c'est quand même plus difficile de critiquer une organisation qui vous donne des milliards, qu'une organisation qui vous empêche de vous exprimer, d'avoir un groupe, vous fait des procès, vous fait payer des amendes...