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  • Sarkozy « beaucoup moins à droite que sa campagne »

    Les grandes manœuvres pour réunifier le parti radical ont été repoussées après les législatives. Le PRG entend d’abord engranger les sièges que le PS lui a promis…

    Mais dans une lettre aux militants de son parti, Jean-Michel Baylet réitère que « l’inventaire des convergences et divergences » entre le PRG et le nouveau gouvernement, qui est un « préalable » à toute perspective de discussion, peut « être plus facilement conduit et complété dans un dialogue entre les radicaux de gauche et les radicaux valoisiens ». C’est ce qu’il a dit à Nicolas Sarkozy lors de leur entretien du 15 mai, souligne-t-il, ajoutant ceci qui justifie sa nouvelle position et qui est fort instructif : au cours de cet entretien, le Président « m’a exposé sa conception du pays : beaucoup moins à droite que sa campagne »…

  • Le Pen et les benêts

    Propos de Jean-Marie Le Pen lors d’une conférence de presse à Hyères :

    « C'est par répulsion pour la gauche essentiellement que M. Sarkozy a été élu (...) J'ai été cocufié par un certain nombre de nos électeurs qui ont préféré voter pour M. Sarkozy par crainte du Parti socialiste. (…) Ceux-là, je leur dis : ne vous laissez pas emporter par le sentiment moutonnier à voter pour l'UMP ! Parce que c'est évident que les 365 députés UMP de l'Assemblée nationale n'ont pas les mérites ni le dynamisme de M. Sarkozy. Reconnaissons lui tout de même une dimension exceptionnelle, sous-tendue par une formidable ambition personnelle. (…) Si M. Sarkozy avait été vraiment “lepénisé“, j'en serais satisfait, mais comme un élève copie sur son copain lors d'un examen, M. Sarkozy a emprunté très largement à notre patrimoine politique. Il avait commencé sa campagne comme libéral et atlantiste, et puis, il a compris qu'il était sur une voie qui le conduisait à l'échec et il est revenu sur une voie nationale, voire même nationaliste. Cela ne correspond pas à ce qu'il pense et ce n'est pas ce qu'il va faire. » Mais, a-t-il ajouté, « les quelques jours qui nous séparent des élections législatives ne vont pas permettre aux benêts de s'apercevoir qu'ils ont été trompés ».

    Aux candidats du FN de montrer aux électeurs qu’ils ont déjà été trompés, et de réduire autant que faire se peut le nombre des benêts…

  • PS : la chasse aux récalcitrants

    Il n’y a pas que Michel Charzat et René Dosière qui se présentent contre un candidat investi par leur parti. Le PS a identifié 17 récalcitrants, qui ont été exclus du parti. Le PS précise que la liste n'est pas tout à fait définitive, dans la mesure où des membres du PS pourraient se cacher derrière l'étiquette divers gauche…

  • Fillon grotesque

    Déclaration du Premier ministre François Fillon, en campagne dans la Sarthe :

    « Les membres du gouvernement, sauf exception, doivent être des élus du peuple. En démocratie, on choisit des hommes et des femmes, on les envoie siéger au Parlement pour représenter le peuple, et parmi ceux qui siègent au Parlement, on choisit les ministres. La démocratie, dans tous les pays modernes, c'est comme cela que cela fonctionne. »

    On reconnaît la pique habituelle des sarkozystes contre Villepin, qui n’est pourtant plus de saison. Et qui l’est d’autant moins que c’est contre Fillon lui-même qu’elle se retourne.

    Car dans son gouvernement, il y a quatre ministres sur 15 qui ne sont pas parlementaires : Christine Albanel, Christine Lagarde, Rachida Dati, et bien sûr Bernard Kouchner. Il y en a deux autres qui n’ont jamais été députés : Brice Hortefeux et Xavier Darcos. Soit six « exceptions » sur quinze… Sans parler de ceux qui n’ont pas été choisis parmi les parlementaires pour la bonne raison qu’ils étaient déjà ministres (Borloo, Alliot-Marie, Bertrand), de Juppé qui a dû abandonner son mandat pour les raisons que l’on sait, et des secrétaires d’Etat : deux sur quatre ne sont pas députés.

    Fillon dit donc n’importe quoi. Ce n’est pas nouveau. Et ce n’est pas fini…

    Il aurait mieux fait d’essayer de nous expliquer le raisonnement inverse : pourquoi des ministres, y compris le premier d’entre eux, doivent se présenter à la députation, alors qu’ils ne siègeront pas à l’Assemblée nationale.

  • Vigile de la Pentecôte

    Comme on a supprimé l’octave de la Pentecôte , on a supprimé aussi la Vigile... De même que le chrétien doit retomber dans le « temps ordinaire » dès que le jour de la fête est passé, de même il ne doit pas se préparer à la fête... J’ai beau chercher à comprendre, je n’y arrive pas.

    Alors voilà ce qu’on ne doit plus entendre en ce jour, cette page splendide de saint Augustin commentant l'évangile de saint Jean (c'est beaucoup plus beau en latin):

    Quand Jésus dit: « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet », il montre qu'il est lui-même un Paraclet. Paraclet est un mot qui signifie avocat ; or, il est dit du Christ : « Nous avons pour avocat auprès du Père Jésus-Christ le juste. » Ainsi, de même qu’il a dit que le monde ne pouvait pas recevoir le Saint-Esprit, de même est-il dit : « La prudence de la chair est ennemie de Dieu, car elle n'est pas soumise à la loi et ne peut l'être » (Rom. 8, 7). C'est comme si nous disions : L'injustice ne peut être juste. Par le monde, en cet endroit, Jésus entend ceux qui aiment le monde d'un amour qui ne vient pas du Père. C'est pourquoi à l'amour de ce monde, que nous avons tant de peine à diminuer et à détruire en nous, est opposé l'amour de Dieu qui est répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint qui nous a été donné. « Le monde ne peut donc recevoir cet Esprit, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. » Car l'amour du monde n'est pas doué de ces yeux invisibles par lesquels on voit le Saint-Esprit, qui ne peut être vu qu’invisiblement.

    « Mais vous », dit Notre-Seigneur, « vous le connaîtrez, parce qu'il restera avec vous et qu'il sera en vous ». Il sera en eux pour y demeurer; il n'y demeurera pas pour y être; car il faut être en un lieu avant d'y demeurer. Mais afin que les disciples n'entendent pas ces paroles : « Il demeurera avec vous », en ce sens qu'il demeurerait visiblement auprès d'eux, à la façon dont un étranger demeure chez son hôte, il explique ces mêmes paroles en ajoutant: « Il sera en vous ». Il se voit donc d'une manière invisible. S'il n'est pas en nous, nous ne pouvons en avoir la connaissance : ainsi voyons-nous en nous-mêmes notre propre conscience. Nous voyons le visage d'un autre, nous ne voyons pas le nôtre, nous voyons notre conscience, et nous ne voyons pas celle d'autrui. Mais notre conscience ne peut être ailleurs qu'en nous, tandis que l'Esprit-Saint peut très bien être sans nous. C'est pourquoi il nous est donné, afin d'être aussi en nous. Mais nous ne pouvons le voir et le connaître comme il veut être vu et connu, que s'il est en nous.