Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’affligeante « Déclaration de Berlin »

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La « Déclaration de Berlin », dont l’AFP vient de donner une traduction, et qui doit être solennellement signée dimanche par les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres de l’Union européenne, est un affligeant catalogue des lieux communs de la pensée unique.

    Elle restera à coup sûr dans les annales comme l’étalon de la plus vaine enflure verbale.

    Nul doute qu’elle sera montrée aux enfants des générations futures comme l’exemple type de ce que pouvait donner, au début du XXIe siècle, l’alliance de la langue de bois et de l’impuissance politique.

  • L’imposture Bayrou (15)

    Cette imposture Bayrou est une imposture hors cadre et hors concours. Il s’agit de l’imposture Bayrou considérée non du point de vue politique, mais du point de vue religieux. Non pas en ce qu’il porte préjudice à la France, mais en ce qu’il porte préjudice à l’Eglise et à la foi, entravant l’action des catholiques fidèles au magistère, et engendrant la confusion sur l’enseignement de l’Eglise.

    François Bayrou se pose en catholique pratiquant, père de famille nombreuse, respectueux de la morale. Il se pose en exemple, alors qu’il est un contre-exemple.

    Sa position, qu'il répète inlassablement, et de façon de plus en plus brutale, ce n’est pas celle de l’Eglise, c’est celle du laïcisme pur et dur.

    En 1995, il fusionne le CDS, héritier du MRP, donc de la démocratie chrétienne, avec le PSD d’André Santini, groupuscule laïcard et maçonnique. « Le triangle est tombé dans le bénitier », rigole Santini. Non pas pour être béni, mais pour transformer le bénitier en réceptacle maçonnique, rigoureusement « laïque ». C’est le sens même du discours de Bayrou ce jour-là : « Etre étiqueté démocrate chrétien vous empêche d’être entendu. Parce que, dans la société française, il y a une séparation entre les ordres, tradition que pour ma part je trouve heureuse et approuve. Nous allons être le mouvement des humanistes, chacun avec sa tradition. » En réalité, la « tradition » maçonnique est chargée d’effacer la tradition chrétienne, qui doit disparaître du parti en raison de la séparation entre les ordres. Dans le discours politique français, le mot « humaniste » veut dire maçonnique.

    En octobre 2004, ses principaux lieutenants à Strasbourg (puisque ce grand européen a déserté l’hémicycle), Jean-Louis Bourlanges et Marielle de Sarnez, vice-présidents de l’UDF, mènent le combat pour empêcher le démocrate chrétien italien Rocco Buttiglione de devenir commissaire européen, parce qu’il a osé répondre selon ses convictions aux questions personnelles qu’on lui posait : « Je peux bien penser que l'homosexualité est un péché, mais cela n'a aucune influence sur le droit. » Et à propos du "mariage" homosexuel : « La famille existe pour permettre à la femme d'avoir des enfants et d'être protégée par son mari. »

    En avril 2005, à la mort de Jean-Paul II, François Bayrou est le seul dirigeant politique qui proteste contre la mise en berne des drapeaux français. Car, dit-il, c’est une décision qui « ne correspond pas à la distinction qu’il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques et nationaux ».

    Au moment de l’élaboration de la Constitution européenne, François Bayrou s’est vigoureusement prononcé contre toute allusion aux racines chrétiennes. Récemment encore, à Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, qui disait à ce propos : « Moi qui ne suis ni chrétien ni croyant, je suis consterné par cette négation de l’histoire », il a répondu par une longue tribune du Point, où il répète : « Notre civilisation, c’est la distinction des ordres, la séparation des réalités spirituelles, temporelles, et politiques, notamment, pour le dire en langage moderne, des Eglises et de l’Etat ». Et encore : « La démocratie suppose une défense jalouse de cette séparation des ordres. » Et enfin, avec cette insupportable suffisance qui caractérise le personnage : « Les chrétiens français n’imagineraient pas que l’on manque à ce principe. » Les chrétiens : selon François Bayrou, il n’y a donc aucun chrétien en France qui soit de l’avis du pape qui n’a cessé de réclamer une mention des racines chrétiennes de l’Europe. Et dans le même temps François Bayrou balaie ainsi implicitement les arguments du pape, sans même les examiner, sans même les citer.

    Pire encore, mais dans la même logique, si le chrétien Bayrou est à titre personnel contre l’avortement, l’homme politique Bayrou est un partisan affiché et fervent du « droit à l’avortement ». De même, si le chrétien Bayrou est bon père de famille, l’homme politique Bayrou est favorable à une « union civile, conclue à la mairie, ouverte aux homosexuels, comportant des droits équivalents à ceux ouverts par le mariage » (donc, soyons clair, au « mariage homosexuel »), et à l’adoption d’enfants par les homosexuels.

    Toutes ces positions sont contraires à celles de l’Eglise, et tout particulièrement aux appels lancés de façon insistante et constante aux hommes politiques par Jean-Paul II et Benoît XVI tant en ce qui concerne la laïcité que l’Europe et la culture de mort.

    Telle est la plus grave imposture Bayrou, à côté de laquelle les autres ne sont que péripéties politiques. Car le chrétien Bayrou brouille le message chrétien, dynamite l’autorité du magistère de l’Eglise, et obstrue les voies de la foi.

  • Profanations en Bretagne : une victoire de l’AGRIF

    Communiqué de Bernard Antony président de l’AGRIF

    L’Agrif prend acte avec satisfaction de la décision de la chambre de la cour d’appel de Rennes en date du 15 mars 2007 infirmant les incroyables ordonnances rendues le 22 mars 2206 par le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Lorient déclarant irrecevables les constitutions de partie civile de l’Agrif et du Mrap dans les très graves affaires d’actes de racisme anti-chrétien perpétrés en Bretagne.

    Rappelons brièvement qu’il s’agissait :

    - de l’incendie de la très vénérable chapelle de Saint Tugdual,

    - de la violation et profanation de soixante-huit tombes et profanation de sépultures à Mellac, Saint Thurien et Vertou,

    - de la dégradation du calvaire de Kernevel,

    - de vols et dégradations dans six autres lieux de Nantes à Concarneau.

    Les auteurs de ces actes criminels, Amandine Tatin et Ronan Cariou, revendiquant leur anti-catholicisme avaient reconnu avoir agi en « haine envers cette religion ». Ils avaient d’ailleurs indiqué que leurs tags dessinant une croix renversée, « signe anti-chrétien », signifiait leur adhésion à l’antéchrist.

    Sous le prétexte qu’ils avaient aussi mis en avant leur volonté de « dérision » mais aussi une « logique d’absurde », le juge d’instruction n’avait pas hésité à conclure que le racisme anti-chrétien n’étant pas le seul motif, il n’y avait pas lieu de poursuivre sous ce prétexte !

    Ceci, à n’en pas douter, restera dans les annales judiciaires.

    L’Agrif, qui constate au fil des années une inquiétante montée des pratiques satanistes et des actes atroces qu’elles engendrent, attend maintenant que la justice soit rendue.

  • Le Pen et « le traité de Rome »

    Jean-Marie Le Pen a tenu une conférence de presse sur l’Europe, ce matin, à l’occasion du 50e anniversaire du traité de Rome. Dans une allocution préliminaire, d’une longueur inhabituelle, il a dressé le bilan de ces cinquante ans, puisque les thuriféraires de l’Union européenne ne le font pas, et la liste des méfaits et des dégâts causés par « ce rouleau compresseur uniformisateur, égalitariste et liberticide qui est à l’opposé du génie de l’Europe et de ses peuples à la fois si différents et si semblables ».

    Passant en revue les propositions de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, il a stigmatisé le discours contradictoire du premier, qui prétend vouloir être « le président d’une France qui ne transige jamais sur son indépendance ni sur ses valeurs », alors qu’il veut faire ratifier en catimini une Constitution clairement supranationale, et il a constaté que les deux autres n’avaient même pas lu le texte de la défunte Constitution, puisque Ségolène Royal veut y ajouter un protocole social qui s’y trouve déjà, et que Bayrou veut une Union européenne à deux cercles, qui y occupe carrément un chapitre sous le nom de coopérations renforcées.

    Quoi qu’il en soit ce sont trois candidats européistes, candidats non pas à la présidence de la République mais à un poste de gouverneur d’une province, et Jean-Marie Le Pen est le seul qui soit « capable d’incarner cette force de résistance nationale » qui s’est exprimée lors du référendum, et dont le combat politique témoigne depuis 50 ans : il est le dernier parlementaire en activité à avoir voté contre le traité de Rome.

    S’il est élu, Jean-Marie Le Pen s’engage à renégocier les traités européens. Il montre que c’est possible, et il souligne que d’autres personnalités politiques de premier plan, y compris des dirigeants, dans plusieurs pays, sont sur la même longueur d’ondes. Sans parler des peuples auxquels on n’a demandé l’avis que dans quatre pays, dont deux ont dit non. Alors, « pourquoi ne pas envisager un nouveau traité de Rome en 2007 avec Le Pen à l’Elysée, un traité respectueux des souverainetés nationales qui redonnerait, aux peuples et aux nations d’Europe, le pouvoir confisqué par les oligarchies européistes ».

    Un journaliste a remarqué que la renégociation des traités dont parle Jean-Marie Le Pen aboutirait d’une certaine façon à en revenir au traité de Rome, et il lui a demandé pourquoi, dans ces conditions, il avait voté contre ce traité.

    Pour une fois c’était une question intelligente (même si elle se voulait embarrassante), qui a permis à Jean-Marie Le Pen, non seulement de préciser sa position, mais de rappeler ce qu’est fondamentalement la construction européenne telle qu’elle a été conçue depuis un demi-siècle.

    Les premiers traités, a-t-il expliqué, à savoir le traité sur le charbon et l’acier, et les deux traités de Rome (signés le même jour) sur la Communauté européenne et l’Euratom (on constate ici à quel point Jean-Marie Le Pen est précis), étaient en eux-mêmes des traités de coopération, entre six Etats, instituant en gros une Europe franco-allemande. Mais il est allé voir ce que disaient les inspirateurs de ces traités, comme Richard Coudenhove-Kalergi et Jean Monnet. Alors il a vu alors que le « traité de Rome » était conçu comme la première étape d’un projet de constitution à terme des Etats-Unis d’Europe, impliquant à terme la disparition de la nation française. C’est pourquoi il a voté non. Et l’histoire lui a donné raison : les idéologues européistes n’ont pas cessé de faire avancer la construction européenne vers la constitution d’un super-Etat européen, la deuxième grande étape ayant été le traité de Maastricht qui a transformé la Communauté économique européenne en Union européenne à vocation politique, la troisième étape, pour l’instant ratée, étant la Constitution européenne.

    C’est précisément cette inspiration qu’il faut remettre en cause, afin de construire, par un nouveau traité de Rome, une véritable Europe de la coopération entre les Etats et entre les peuples. L’Europe, précise Le Pen, de Brest à Vladivostok.

  • Le clown Nekkaz

    Rachid Nekkaz est ce curieux personnage qui se disait candidat à la présidence de la République. Il avait fait parler de lui en disant qu’il mettait son appartement aux enchères pour financer sa campagne, et son dernier numéro médiatique fut l’achat d’un parrainage aux enchères (c’est une manie), parrainage qu’il déchira devant les caméras de LCI.

    Rachid Nekkaz prétendait, dès le 15 novembre, avoir réuni « 504 parrainages de maires signés et tamponnés ». Ce qui était absurde puisque les formulaires n’existaient pas encore. Il ne pouvait s’agir que de promesses. En décembre, il annonça avoir recueilli 521 signatures. Puis, au moment du dépôt, il fit savoir qu’il ne pouvait pas se présenter, car il n’avait recueilli que 467 parrainages effectifs.

     Mais il n’en est pas resté là. Il a adressé un recours au Conseil constitutionnel, évoquant des « pressions » exercées sur les maires pour qu’ils ne concrétisent pas leur parrainage. Le Conseil constitutionnel a rejeté le recours, au motif que son rôle porte seulement sur le nombre et la validité des parrainages.

    Et l’on apprend alors que Rachid Nekkaz avait... 13 parrainages.

  • Ségolène et la Marseillaise

    Le 18 mars, ce fut une grande première dans l’histoire des meetings socialistes : à la fin du discours de Ségolène Royal, celui-là où elle parlait de la « république nouvelle » qu’elle allait inaugurer, sa « VIe République », la Marseillaise retentit.

    Chacun des trois candidats actuellement en tête dans les sondages se pique ainsi d’exalter une identité nationale qu’il met à sa sauce, et de piquer les mots, les slogans et les thèmes de Jean-Marie Le Pen parce qu’ils sont porteurs.

    Hier, Ségolène Royal est allée encore plus loin. Elle a fait une très lyrique apologie de la Marseillaise  : «  La Marseillaise , c’est le chant de la lutte contre toutes les forces de la tyrannie, c’est le chant du peuple qui s’est levé contre toutes les forces de l’Ancien Régime, c’est la chant qui a été repris dans tous les pays où il a fallu secouer le joug de l’oppression, c’est le chant que Louise Michel faisait chanter à ses élèves », etc., etc.

    Le couplet est opportun, car, pour le coup, il ne s’agit pas de la Marseillaise de Jean-Marie Le Pen, Il ne s’agit pas de l’hymne national, mais du chant révolutionnaire. Du chant de guerre civile. Non pas du chant qui rassemble les Français, mais du chant de la subversion, jusqu’à l’anarchie, avec l’évocation de Louise Michel.

    Voilà qui donne le sens précis des « jurys citoyens », que dans ce même discours Ségolène Royal a dit vouloir instaurer « à tous les échelons de responsabilité ». Sa VIe République est une république de soviets.

    Un jour Ségolène est blairiste, un jour elle est une pasionaria anarcho-trotskiste. Mais jamais elle n’est candidate de la France française.

    « C’est le chant que je vous propose de chanter tous ensemble », a-t-elle lancé. Mais si la salle l’a chanté, elle n’a pas desserré les lèvres. Elle est restée immobile, solennelle, muette, comme dans une cérémonie présidée par le chef de l’Etat. Ou comme si cette Marseillaise chantée par la salle était un hommage qu’on lui rendait, à elle.

    Il y en a que la politique rend fous.

  • La résurrection de Lazare

    Or, Jésus entendant cela, leur dit : « Cette maladie ne va point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié. » Cette glorification du Fils ne l’a pas grandi, c’est à nous qu’elle a profité. Il dit donc : « Cette maladie ne va pas à la mort », parce que la mort même de Lazare n’allait point à la mort, mais bien plutôt au miracle qu’il devait faire pour amener les hommes à croire au Christ, et à éviter la vraie mort. Remarquez comme le Seigneur affirme indirectement qu’il est Dieu, à cause de quelques-uns qui disent que le Fils n’est pas Dieu. Il y a, en effet, des hérétiques qui nient que le Fils de Dieu soit Dieu. Qu’ils écoutent donc : « Cette maladie », dit Jésus, « ne va point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu ». Pour quelle gloire ? pour la gloire de quel Dieu ? Ecoute ce qui suit : « Afin que soit glorifié le Fils de Dieu ».

    (saint Augustin, commentaire sur saint Jean)

    Il y a quelque chose de curieux à propos de cet évangile. Saint Jean est le seul à raconter la résurrection de Lazare. Il est étrange que les autres évangélistes aient omis de raconter un fait aussi spectaculaire, qui a forcément marqué saint Pierre (inspirateur de l’évangile de saint Marc) et saint Matthieu. C’est d’autant plus étrange que dans l’évangile de saint Jean, ce miracle éclatant explique l’épisode qui suit, à savoir l’enthousiasme populaire des Rameaux. Tandis que dans les autres évangiles, ce subit enthousiasme n’a aucune cause déterminée.

    Si un charitable et érudit lecteur de ce blog pouvait éclairer ma lanterne, j’en serais très heureux, car il y a longtemps que je me pose ces questions et que je ne leur trouve pas de réponse.