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  • Il y a 50 ans (5) : l’Avent (2)

    La nouvelle postcommunion du premier dimanche de l’Avent a été fabriquée à partir d’une collecte de l’Ascension (sic) et d’une secrète du mois de septembre du sacramentaire de Vérone. L’un des grands principes de la « restauration » (le troisième) était de respecter la fonction des oraisons : ici on a pris une collecte et une secrète pour faire une postcommunion

    Voici la collecte de l’Ascension (Veronese 173) :

    Da nobis, Domine, non terrena sapere sed amare caelestia et, inter praetereuntia constitutos, jam nunc inhaerere mansuris.

    Donne-nous, Seigneur, de ne pas avoir de goût pour les choses terrestres mais d’aimer les choses célestes et, placés parmi les choses qui passent, d’adhérer déjà à celles qui sont appelées à demeurer.

    La secrète de septembre (Veronese 1053) :

    Prosint nobis, Domine, frequentata mysteria, quae nos a cupiditatibus terrenis expediant et instituant amare caelestia.

    Que nous profitent, Seigneur, les mystères célébrés, afin qu’ils nous débarrassent des désirs terrestres et qu’ils nous fassent aimer les choses célestes.

    Et la postcommunion fabriquée à partir de ces deux oraisons :

    Prosint nobis, quaesumus, Domine, frequentata mysteria, quibus nos, inter praetereuntia ambulantes, iam nunc instituis amare caelestia et inhaerere mansuris.

    Que nous profitent, Seigneur, les mystères célébrés, par lesquels tu nous fais déjà maintenant, nous qui marchons parmi les choses qui passent, aimer les choses célestes et adhérer à celles qui sont appelées à demeurer.

    Et voici la « traduction » officielle de la néo-« liturgie » en français :

    Fais fructifier en nous, Seigneur, l’eucharistie qui nous a rassemblés : c’est par elle que tu formes dès maintenant, à travers la vie de ce monde, l’amour dont nous t’aimerons éternellement.

    1. L’opposition entre la recherche des choses de la terre et la recherche de celles du ciel a disparu, par la suppression du non terrena sapere du Veronese 173 et du cupiditatibus terrenis expediant du Veronese 1053.

    2. Dans le Veronese 1053, les mystères nous font aimer les choses du ciel. Dans la nouvelle oraison, les mystères sont des instruments par lesquels Dieu nous fait aimer les choses du ciel. On s’éloigne de la théologie catholique selon laquelle les sacrements opèrent ce qu’ils signifient. Cette oraison permet de considérer les sacrements comme de simples symboles : elle peut être reçue par les protestants.

    3. « Constitutos » a été remplacé par « ambulantes » qui ne se trouve dans aucune des deux oraisons qui ont fourni les ingrédients de la nouvelle. Or constitutos fait référence au fait que Dieu nous a placés dans ce monde qui passe ; « ambulantes » au fait que nous marchons dans ce monde.

    4. Dans la « traduction » française il n’y a même plus « ambulantes », il n’y a plus que « la vie » et « l’amour », et on a ajouté l’assemblée… C’est une caricature.

    *

    La suppression de l’opposition entre la recherche des choses de la terre et la recherche de celles du ciel est systématique dans toute la néo-liturgie, alors que cette opposition est omniprésente dans la liturgie traditionnelle, et dans la spiritualité traditionnelle, parce qu’elle est omniprésente dans les évangiles et dans les épîtres.

    Ainsi, la postcommunion traditionnelle du deuxième dimanche de l’Avent dit ceci :

    Repléti cibo spirituális alimóniæ, súpplices te, Dómine, deprecámur: ut, hujus participatióne mystérii, dóceas nos terréna despícere et amáre cæléstia.

    Rassasiés de cet aliment de nourriture spirituelle, suppliants, Seigneur, nous te prions de nous apprendre, par la participation à ce mystère, à mépriser les choses de la terre et à aimer les choses du ciel.

    La fin a été ainsi modifiée :

    …terrena sapienter perpendere, et caelestibus inhaerere.

    La « traduction » française officielle dit : « (apprends-nous) le vrai sens des choses de ce monde et l’amour des biens éternels ». Toujours l’amour… et l’ambiguïté du « vrai sens » non défini. Dom Antoine Dumas, l’homme qui a présidé à la fabrication des nouvelles oraisons, traduit : « évaluer sagement les choses terrestres et adhérer aux choses célestes ».

    Il explique :

    « Le besoin d’adaptation s’est révélé nécessaire dans le cas de nombreuses oraisons, par souci de vérité. Par exemple, plusieurs textes, depuis longtemps trop connus, mettaient en opposition radicale la terre et le ciel ; d’où le couple antithétique, souvent répété dans l’ancien Missel : terrrena despicere et amare caelestia qu’il est possible de bien comprendre mais très facile de mal traduire. Une adaptation s’imposait donc qui, sans nuire à la vérité, tenait compte de la mentalité moderne et des directives de Vatican II. Ainsi, la prière après la communion du 2me dimanche de l’Avent dit très justement : sapienter perpendere, au lieu du mot : despicere, si souvent mal compris. »

    S’il en est ainsi, il faut censurer l’Evangile, il faut censurer le Christ. Si l’on ne comprend pas ce que veut dire le mépris des choses de la terre par amour des choses célestes, on peut encore moins comprendre :

    Il dit à un autre: Suis-moi. Et il répondit: Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père Jésus lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs morts.

    ou encore :

    Si quelqu’un vient à moi et ne hait pas son père et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple.

    Deux citations de Jésus chez saint Luc, l’évangile de la miséricorde… Il est clair que Jésus ne condamne pas l’œuvre de miséricorde et de simple respect de la loi naturelle qui consiste à enterrer ses parents, et qu’il ne condamne pas le commandement de Dieu relatif au respect des parents, ni son propre commandement d’aimer le prochain… Si les chrétiens sont sensés comprendre ces hyperboles, ils comprennent d’autant mieux l’opposition entre le mépris des biens qui passent et la recherche des biens éternels : on ne peut priser les uns sans mépriser les autres, il faut se détacher des choses de la terre pour s’attacher aux choses du ciel. Il faut mourir au monde pour vivre avec Jésus-Christ. Etc. C’est le sens de la Croix, et des béatitudes. Cela n’empêche en rien de traiter sérieusement des affaires de la terre, et de se faire au ciel des amis avec le Mammon d’iniquité.

    Si dom Antoine Dumas prend tout littéralement, au mépris de l’évidence et de l’intelligence de la pensée sémitique (qui doit être impérativement respectée, faute de ne rien comprendre à l’Ecriture), on espère que son œil n’a jamais été pour lui une occasion de chute…

    Mais on ne comprend que trop bien qu’il s’agit de « tenir compte de la mentalité moderne et des directives de Vatican II », à savoir ce que le fameux « esprit du concile », interprétant Gaudium et Spes, enseigne sur la « valeur » des choses de ce monde, tellement mises au pinacle qu’elles ne sont plus un obstacle dans la vie spirituelle. Or quiconque essaye de prendre au sérieux la vie spirituelle sait pertinemment que c’est faux. L’attrait des choses de ce monde, au détriment des choses d’en haut, est d’autant plus fort que l’on voit celles-là mais qu’on ne voit pas celles-ci, et que cet attrait est exacerbé par le péché originel. C’est donc une très mauvaise action d’avoir partout supprimé la formule traditionnelle, dont il est si facile d’expliquer qu’elle n’est évidemment pas cathare… Et c’est une insulte aux martyrs qui « par amour pour le Christ ont méprisé le siècle ».

  • Il y a 50 ans (7) : l'Immaculée Conception

    La première grande fête que nous rencontrons au début de cette année liturgique est aussi le premier exemple du terrible appauvrissement opéré par la « réforme » liturgique. Dans la liturgie traditionnelle, l’Immaculée Conception est un chant tout tissé des éloges de l’Epouse dans le Cantique des cantiques et des textes des livres de la Sagesse qui nous montrent la Mère de Dieu créée avant les siècles, avec la salutation angélique et la vision de la Femme de l’Apocalypse.

    Du Cantique des cantiques il ne reste que deux antiennes. En fait, même si on avait voulu garder ces textes magnifiques on n’aurait pas pu, puisque de huit répons (douze dans le bréviaire monastique) on est passé à… deux (on a gardé le premier et on a fabriqué un deuxième). Or de toute façon on ne le voulait pas. Preuve en est que les deux répons se gardent de citer les images si poétiques et donc si liturgiques de l’Ancien Testament.

    Supprimée aussi l’impressionnante prophétie d’Ezéchiel, que ces myopes ne voient plus comme telle : « Cette porte sera fermée, on ne l’ouvrira pas, et un homme n’entera pas par elle, parce que le Seigneur Dieu d’Israël est entré par elle : et elle sera fermée au prince. Le Prince lui-même siégera en elle. »

    Des textes des livres de la Sagesse il ne reste rien. On a décidé que ces textes avaient été appliqués de façon indue à la Sainte Vierge, et qu’il fallait donc en expurger la liturgie. Il ne s’agit pas seulement de la fête de l’Immaculée Conception, mais de toutes les fêtes de la Sainte Vierge, y compris de l’office et de la messe du samedi. Car ces textes étaient omniprésents : « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut, première née avant toute créature… Les abîmes n’étaient pas encore, et moi j’étais déjà conçue… ».

    Les liturgies orientales n’ont pas appliqué ces textes à la Mère de Dieu. C’est une spécificité latine, et ce fut une trouvaille géniale. Ainsi, des siècles et des siècles avant la définition du dogme, même là où il n’y avait pas, ou pas encore, de fête « de la conception de la Sainte Vierge », on chantait l’image théologique de l’Immaculée Conception, de Marie née avant le péché, en ces images sublimes de la Sagesse.

    A la messe, la néo-liturgie n’a donc plus la lecture du livre des Proverbes « Le Seigneur m’a possédée au début de ses voies avant qu’il ait fait quoi que ce soit au principe… ». Puisqu’il n’y a plus de graduel il n’y a donc plus non plus les éloges de Judith appliqués à Marie, et pour l’alléluia on n’a pas gardé non plus le verset du Cantique des cantiques qui annonce l’Immaculée Conception…

    La traduction française rend plus indigente encore cette indigence, et ajoute dans la Préface de la messe une terrible ambiguïté qui ne se trouve pas dans le texte latin : «  Car tu as préservé la Vierge Marie de toutes les séquelles du premier péché… »

    La néo-« liturgie » est en langue vulgaire afin que les fidèles la comprennent immédiatement et facilement. Mais que comprend-on ici d’emblée ? Tout le monde a souffert, ou non, des séquelles d’une maladie ou d’un accident. Ce que l’on comprend a priori, c’est que Marie a eu le péché originel, mais qu’elle n’en a pas eu de séquelles. Ce qui est contraire au dogme, mais aussi au reste de la néo-« liturgie » qui, même en français, affirme l’Immaculée Conception à plusieurs reprises.

    Certes, dans un deuxième temps, à la réflexion, on peut considérer que le mot séquelles n’exprime pas forcément les suites d’une maladie ou d’un accident subi par la personne : par exemple je n’ai pas subi de séquelles de la Seconde Guerre mondiale. Mais la liturgie n’a pas été faite en français pour qu’on la comprenne dans un deuxième temps. Il y a là une ambiguïté, qui ne figure pas dans le texte latin, et qui a donc été délibérément introduite par les « traducteurs ».

    *

    N.B. Un signe avant-coureur de la catastrophe à venir fut la traduction officielle de l’épître de cette fête dans le missel de 1962 : « necdum erant abyssi et ego jam concepta eram » par « quand l’abîme n’était pas je fus enfantée ».

  • Il y a 50 ans (6) : l’Avent (3)

    Dans son livre sans équivalent « The collects of the Roman Missals » (muni du Nihil obstat et de l’Imprimatur), Lauren Pristas, professeur émérite de théologie à l’Université Caldwell (New-Jersey), analyse de façon très précise les différences entre les collectes des dimanches de l’Avent dans le missel traditionnel et dans le néo-missel. Voici l’essentiel de sa conclusion.

    La théologie de la grâce à l'œuvre dans l'ensemble des collectes des dimanches de l'Avent de 1962 est plus manifeste, peut-être, dans la collecte du deuxième dimanche. Nous demandons à Dieu de réveiller nos cœurs pour préparer la voie pour son Fils, ce qui implique que si nous ne nous réveillons pas, nous ne pourrons pas nous préparer pour le Fils. Mais si nous ne préparons pas la voie du Fils, notre esprit ne sera pas purifié par sa venue ; et s’il n’est pas purifié par lui, nous ne pourrons pas servir Dieu. Tout ce qui concerne le salut vient de Dieu, nous attrape et nous transforme, puis nous ramène à lui avec notre propre volonté humaine pleinement engagée. Le tableau dépeint par les verbes dans les collectes de 1970 est assez différent. Ce n’est pas simplement que les impératifs sont beaucoup moins nombreux (trois) et plus faibles (accorde et verse); mais que les sujets humains, quelle que soit leur désignation (les fidèles, nous, ton peuple), sont beaucoup plus actifs ; en effet, ils sont le sujet de cinq infinitifs actifs. (…) De plus, les verbes de mouvement des deux ensembles décrivent des mouvements exactement opposés: dans les collectes de 1962, le Christ vient à notre rencontre; dans celles de 1970, nous allons à la rencontre du Christ, nous arrivons, nous sommes amenés à, etc.

    Une deuxième différence est que les collectes de 1970 ne nomment aucun obstacle accablant. Contrairement aux collectes de 1962 dans lesquelles nous demandons à Dieu de réveiller nos cœurs afin de nous préparer à l’avènement de son Fils, dans les collectes de 1970, nous sommes deux fois décrits comme étant déjà pressés de le rencontrer et une fois comme attendant fidèlement la fête de sa naissance. La seule suggestion faite dans les collectes de 1970 que certaines choses pourraient nous amener à trébucher est la demande que Dieu ne laisse aucune œuvre terrestre nous entraver lorsque nous nous empressons - où les œuvres peuvent être comprises comme étant les nôtres ou celles des autres. En d'autres termes, la collecte n'insiste pas sur l'existence d'obstacles intérieurs. En fait, les prières de 1970 ne contiennent aucune référence au péché ni à ses dangers; aux ténèbres ou à l'impureté de l'esprit; à la faiblesse humaine ou au besoin de miséricorde, de pardon, de protection, de délivrance, de purification. En outre, l’idée que nous devons subir une transformation pour entrer au ciel n’est évoquée que par le mot eruditio, instruction ou formation, dans la collecte du deuxième dimanche.

    Une troisième différence est que ceux qui prient les collectes de 1970 ne cherchent pas l’assistance divine pour survivre aux périls ou pour commencer à faire du bien. En effet, ils n'expriment aucun besoin de telles aides. Ils demandent plutôt à entrer au paradis à la fin. En revanche, ceux qui prient les collectes de 1962 ne cherchent pas explicitement le ciel, mais exigent - les verbes à l’impératif - une aide quotidienne immédiate et personnelle sur le chemin.

    Par ces trois différences, nous arrivons à un constat très délicat. En termes simples, la foi catholique considère que toute bonne action qui nous fait progresser vers le salut dépend de la grâce divine. Cette doctrine est formellement définie et elle ne peut être modifiée de façon à en inverser la portée. Chaque nuance des collectes de l'Avent de 1962 exprime sans ambiguïté cette doctrine catholique de la grâce, à la manière assez subtile et non didactique propre aux oraisons. Bien que les collectes de l'Avent de 1970 ne contredisent pas explicitement l'enseignement catholique sur la grâce, elles ne l’expriment pas et, plus inquiétant, elles ne semblent pas l'assumer. La question délicate est de savoir comment résumer cela équitablement, car, vu que les collectes de l’Avent de 1970 ne peuvent pas être légitimement comprises ou interprétées d’une manière incompatible avec la vérité catholique, il faut néanmoins reconnaître qu’elles sont susceptibles d’être mal comprises par ceux qui ne sont pas suffisamment instruits de la vérité catholique.

    Lauren Pristas, Les oraisons des missels romains, pp. 57-59

  • In memoriam

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    Il y a 50 ans l’abbé Victor Berto était "cité au jugement de Dieu", selon l'expression qu'il avait voulue sur son memento.

  • Une Académie pontificale de la latinité

    Le pape Benoît XVI a créé aujourd’hui, comme cela avait été annoncé cet été, une Académie pontificale de la latinité : Pontificia Academia Latinitatis.

    Il y a 50 ans, Jean XXIII avait promulgué son encyclique Veterum sapientia pour rappeler l’importance du latin. On sait ce que ça a donné : le latin a disparu de la vie de l’Eglise, y compris des séminaires…

  • Les 50 ans d’un petit séminaire

    Un millier de personnes, dont 55 prêtres, ont célébré vendredi dernier le cinquantenaire du petit séminaire Saint-Joseph de Kosba, dans le diocèse de Dinajpur, au Bangladesh.

    « Ce séminaire a formé et continue de former des milliers de responsables de la communauté chrétienne, a déclaré Mgr Moïse Costa, ancien évêque de Dinajpur et aujourd’hui évêque de Chittagong. Certains sont devenus prêtres, d’autres servent maintenant le pays et l’Eglise catholique en tant que laïcs. »

    Il y a 50 ans, chez nous, on supprimait les petits séminaires…

    (Rappel : au Bangladesh il y a 90% de musulmans, 9% d’hindouistes, et 1% d’autres religions… Ces jours-ci, dans le même diocèse a été célébré le cinquantenaire de la mission de Pathorghata. Il y avait 2.500 personnes.)

  • Délire antiraciste

    Le Suédois Jan Lööf, auteur de livres pour enfants connu depuis les années 60, a été sommé par son éditeur de retoucher certains de ses dessins qui contiennent « des représentations stéréotypées d’autres cultures ».

    « Ils m’ont donné un ultimatum. Je dois redessiner les images ou bien les livres ne seront plus publiés », explique Jan Lööf.

    Par exemple Grand-père le pirate, qui a été publié pour la première fois il y a 50 ans.

    Il ne m’étonnerait pas (au vu des horreurs actuelles des livres pour enfants) que ce soit aussi un prétexte pour enlever des mains des enfants des dessins qui ont le tort d’être jolis et d’éduquer au bon goût.

     

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  • La “réforme” liturgique

    Le premier dimanche de l’Avent de l’an dernier, j’avais commencé une série d’articles sur la « réforme » liturgique, sous le titre « Il y a 50 ans », puisque c’est le premier dimanche de l’Avent 1969 qu’elle était mise en œuvre et rendue obligatoire.

    J’avais mis un lien à tous ces articles en haut de la colonne de gauche de ce blog. L’année du cinquantenaire se termine aujourd’hui. J’ai réuni tous les articles dans un document PDF que l’on peut télécharger en haut de la colonne de droite.

  • Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

    – Que feriez-vous si vous pouviez recommencer votre vie religieuse ?

    – Il me semble que je ferais ce que j’ai fait.

    Il ya dix ans, Jean-Paul II proclamait sainte Thérèse de Lisieux docteur de l’Eglise. Il y a 80 ans, Pie XI, deux ans après avoir canonisé Thérèse, proclamait la petite religieuse cloitrée patronne des missions à l’égal de saint François Xavier. Il y a 50 ans, Pie XII publiait son encyclique sur la mission (Pie XII est aussi le pape qui fit de Thérèse une patronne secondaire de la France). A Lisieux, 2007 est l’année de la mission. A cette occasion, le pape Benoît XVI a écrit une lettre au préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples :

    « Je souhaite donc, que les célébrations qui ont lieu à Lisieux en cette Année de la Mission affermissent chez tous les baptisés leur sens missionnaire, par la prière, le témoignage de vie et l’engagement chrétien sous toutes ses formes, pour que tout fidèle soit missionnaire là où il demeure et que naissent aussi des vocations pour l’annonce de l’Évangile aux hommes qui ne le connaissent pas encore. »

    (Sur la date de cette fête et le rapport entre sainte Thérère et saint Dosithée, voir ma note de l'an dernier.)

  • Le jésuite qui veut interdire la messe

    Le jésuite Thomas Reese, rédacteur en chef d’America Magazine de 1998 à 2005 (quand un certain Ratzinger le contraignit à démissionner) continue de distiller son venin ici et là, notamment dans « Religion News Service », où il tient une chronique « Signes des temps ». Dans la dernière il écrit notamment (merci à Rorate Caeli):

    Après les réformes pauliniennes de la liturgie, on supposait que la Messe "tridentine" ou latine disparaîtrait. Il fut donné aux évêques le pouvoir de la supprimer dans leurs diocèses, mais certaines personnes se sont accrochées à l'ancienne liturgie jusqu'au schisme.

    Benoît XVI a retiré ce pouvoir aux évêques et a ordonné que tout prêtre pouvait célébrer la Messe tridentine quand bon lui semble.

    Il est temps de rendre aux évêques l'autorité sur la liturgie tridentine dans leurs diocèses. L'Eglise doit être claire sur le fait qu'elle veut que la liturgie non réformée disparaisse et qu'elle ne l'autorise que par bonté pastorale envers les personnes âgées qui ne comprennent pas la nécessité du changement. Les enfants et les jeunes ne devraient pas être autorisés à assister à de telles messes.

    Juste une petite précision : le coup des personnes âgées qui n’y comprennent rien, c’était Paul VI il y a 50 ans… C'est curieux comme les vieux se reproduisent au point de procréer même des jeunes...