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Rechercher : Maaloula

  • La preuve que ce sont des menteurs

    La prétendue Armée syrienne libre annonçait hier qu’elle se retirait de Maaloula, « pour s'assurer que du sang n'est pas versé, que les biens des habitants de Maaloula sont préservés ». Sic.

    Mais aujourd’hui les combats font rage à Maaloula. C’est l’armée syrienne régulière qui est en train d’en chasser les « rebelles ».

    (Hier également ont été enterrés les trois chrétiens assassinés par les rebelles à Maaloula.)

  • De nouveau, bravo à Robert Ménard

    La ville de Béziers engage un processus de jumelage avec Maaloula (1, 2), afin « de montrer que le sort des chrétiens d’Orient touche les Français ».

    Béziers.jpg

  • Syrie : 5 religieuses enlevées

    Hier, les « rebelles » ont de nouveau pris la ville chrétienne de Maaloula. Comme le 5 décembre, il s’agissait de miliciens de la soi-disant Armée syrienne libre, appuyée par la brigade islamiste Al-Nosra.

    Ils ont enlevé 5 religieuses du couvent grec-orthodoxe Sainte-Thècle.

  • Sainte Thècle

    Aujourd’hui, selon le calendrier traditionnel, c’est la fête de saint Lin, le deuxième pape, avec mémoire de sainte Thècle.

    Il y a donc toujours la mémoire de sainte Thècle, alors que Rome a « supprimé » son culte en 1969, car sa vie et sa mort ne seraient qu’une « légende ».

    Allez donc dire cela à Maaloula. Car il y a une raison supplémentaire d’évoquer (et d’invoquer) sainte Thècle en ce moment, c’est qu’elle est la sainte patronne de Maaloula : le couvent grec-orthodoxe de Maaloula est édifié sur le tombeau de sainte Thècle, qu’on appelle là-bas le « mausolée sacré », comme on appelle « église sacrée » la chapelle édifiée à côté.

    On n’a pas de nouvelles récentes de Maaloula, mais il y a peu de chances que la fête de sainte Thècle ait son éclat populaire habituel. (C’est demain, le 24 septembre, dans le calendrier byzantin.)

    Sainte Thècle, dont les iconoclastes romains ont décidé qu’elle n’avait jamais existé, est qualifiée de « Protomartyre et Egale-aux-Apôtres » par les Eglises byzantines (catholiques et orthodoxes). Voici le tropaire de la fête :

    « Ta brebis, ô Jésus, crie d’une voix forte : “Mon époux, c’est toi que j’aime, c’est pour te chercher que je combats, c’est avec toi que je suis crucifiée et ensevelie par ton baptême. Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour toi.” Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes. »

    Ci-dessous le couvent Sainte-Thècle (Mar Taqla) de Maaloula, et la statue de sainte Thècle face au couvent.

    Maaloula_couvent_Mar_Taqla_panorama_0.jpg

     

    Statue_of_Saint_Thecla,_Maaloula.jpg

     

  • Saint Serge et ses compagnons

    Desert syrien (Al-Rassafa) 10.jpgAujourd’hui on fête sainte Brigitte. Mais on fait aussi mémoire de saint Serge et ses compagnons, c'est-à-dire Saint Serge et saint Bacchus, martyrisés en Syrie en 305, sous le règne de Dioclétien, en un lieu qui devint Sergiopolis, et qui est aujourd’hui Al Rafassa (photo de ce qui reste du martyrium), auxquels le martyrologe romain a ajouté deux autres saints, Marcel et Apulée, martyrisés en d'autres lieux et d'autres temps.

    Maaloula_Mar_Sarkis.jpgA Maaloula, village syrien célèbre parce qu’on y parle l’araméen, le couvent Saints Serge et Bacchus, au sommet de la colline Saint-Serge (Mar Sarkis), est un haut lieu grec-catholique (photo de l’icône des saints Serge et Bacchus).

  • Saint Lin

    Aujourd’hui dans le calendrier traditionnel c’est la fête de saint Lin, premier successeur de Pierre, et la commémoraison de sainte Thècle.

    Les démolisseurs de la liturgie ont enlevé saint Lin, mais n’ont pas osé le supprimer du martyrologe. Ils n’ont pas eu la même pudeur pour sainte Thècle, qui selon eux n’a jamais existé, alors que la liturgie byzantine l’appelle « Protomartyre et Egale-aux-Apôtres », et que son tombeau à Maaloula est appelé le « mausolée sacré ».

    Dans le calendrier byzantin, la fête de sainte Thècle est le 24 septembre, demain. Car aujourd’hui c’est la fête de la conception de saint Jean-Baptiste. Une fête qui figurait… au 24 septembre dans les martyrologes latins. On n’a guère d’écho que ce fût une fête ou même une mémoire liturgique, mais l’inscription au martyrologe est bien attestée par Usuard (un moine de Saint-Germain des Prés au IXe siècle), dont le martyrologe fut en usage pendant tout le moyen âge. Il fut imprimé pour la première fois en 1475. La conception de saint Jean Baptiste figure encore dans l’édition de 1578. Cinq ans après, Grégoire XIII publiait le martyrologe qui complétait la liste des livres de la liturgie romaine selon le concile de Trente. Dans ce martyrologe la conception de saint Jean Baptiste avait disparu, mais était apparue la Conception de la Sainte Vierge…

    *

    Le couvent Sainte-Thècle, édifié autour du tombeau de la martyre à Maaloula (photo SOS Chrétiens d'Orient):

    sos-chretiens-orient-syrie-monastere-sainte-thecle-maaloula.jpg

    • Sur saint Lin, voir le texte de saint Irénée.

  • Les Etats-Unis « suspendent » leur aide aux rebelles syriens

    Les Etats-Unis, immédiatement suivis par le Royaume Uni (comme d’habitude) ont « suspendu » hier leur « aide non létale » (véhicules, instruments de communication…) aux rebelles syriens. Au motif que les combattants du Front islamique se sont emparés de dépôts d’armes de leurs amis de l’« Armée syrienne libre », et qu’ils ne veulent pas que leur matériel tombe aux mains des islamistes…

    Il s’agit manifestement d’un prétexte, car il y a longtemps que les uns et les autres se prennent leurs dépôts d’armes, et quand ils ne se font pas la guerre, les deux groupes collaborent activement, comme on l’a vu les deux fois qu’ils ont pris Maaloula.

    Il s’agit donc d’une nouvelle marche arrière des Américains qui peu à peu comprennent ce qui se passe. Après tout, peut-être qu’ils en ont assez de mettre des islamistes au pouvoir partout où ils vont semer le chaos…

  • Martyrs en Syrie

    A Qusayr, des bandes de miliciens provenant des rangs de l’opposition syrienne ont totalement détruit toute une rue chrétienne, non loin de l’église catholique. Le curé s’est enfui et « il n’est pas même possible d’ensevelir les cadavres ».

    André Arbache, père de famille de 30 ans, a été enlevé en janvier dernier parce que son frère a dénoncé ouvertement à la télévision les violences perpétrées par les bandes armées. André a été contraint à s’engager dans l’Armée de libération syrienne. Voici deux jours, son cadavre a été retrouvé à Qusayr, décapité et abandonné, mangé par les chiens.

    « Des nouvelles terribles circulent faisant mention du massacre de familles entières alors que certains instiguent à une guerre confessionnelle ». La chaîne de télévision salafiste Channel TV Safa Cheikh Arour a invité l’Armée de libération syrienne « à attaquer les chrétiens infidèles » à Saydnaya et à Maaloula et à « poursuivre les chrétiens, alliés du régime ».

    (Fides)

  • Quand un petit évêque français insulte un patriarche d’Antioche

    Un certain Claude Dagens, qui est paraît-il évêque d’Angoulême (comme le savent hélas ceux ont le malheur d’habiter dans son diocèse), et qui est si fier d’être académicien (au premier fauteuil s’il vous plaît) sans avoir rien fait pour le mériter sinon d’être dans le sens du vent, et qui est bien sûr officier de la Légion d’honneur (eh oui, officier seulement, mais il y a encore de l’espoir), et qui est donc l’un de ces prélats de cour qui « ont déjà reçu leur récompense », s’est permis, avec toute la grossièreté dont sont capables les parvenus, de déverser son venin sur le patriarche de l’Eglise grecque melkite catholique, S.B. Gregorios III.

    Le tout petit évêque d’Angoulême, parce qu’il est comme son gouvernement socialiste favorable à des frappes en Syrie, s’est permis d’accuser le patriarche d’Antioche des melkites d’avoir fait avorter la visite d’une délégation du Saint-Siège en Syrie en octobre 2012, de concert avec Bachar el-Assad « dont on sait qu’il est un allié, politiquement et financièrement ».

    Autrement dit le patriarche de l’Eglise grecque melkite catholique est payé, entretenu, par Assad…

    Le patriarche, qui n’est pas un petit bourgeois d’Angoulême mais vit avec son peuple terrorisé à Damas, lui a répondu, soulignant combien la communauté melkite était blessée par de telles paroles diffamatoires, et combien les nombreux francophones étaient en outre peinés par les attaques de l’académicien. « De légitimes différences d’appréciation géopolitiques ne me semblent pas justifier le fait de porter violemment atteinte à la fraternité épiscopale et de choquer toute une Eglise en attaquant son Patriarche », écrit-il, ajoutant que, « sur la brèche et faisant front à toutes les difficultés et tragédies de ces deux dernières années », il n’a eu de cesse d’appeler à la réconciliation, « seule planche de salut pour la Syrie », pour laquelle il est « prêt à offrir sa vie en sacrifice ».

    L’attaque de Claude Dagens était d’autant plus odieuse qu’elle venait après l’accusation que l’attaque dévastatrice de Maaloula (cité majoritairement grecque-catholique) par les islamistes était une « manipulation » du pouvoir syrien...

    Que croyez-vous que fît le tout petit évêque d’Angoulême ? Il en a remis une couche. Mais oui. Il a « confirmé son propos » au Figaro, et a publié un communiqué où il demande au patriarche de « faire cesser le déferlement de messages haineux et violents » qu’il reçoit. Parce que, bien évidemment, c’est le patriarche qui fait envoyer au minuscule évêque d’Angoulême des messages haineux. Venant sans aucun doute des chrétiens de Syrie, qui n’ont évidemment rien d’autre à faire que d’écrire à un évêque dont ils n’ont jamais entendu parler…

    Ce Dagens est encore plus pitoyable que je ne croyais. J’ai hésité à écrire cette note parce que je pensais que la petite personne de Mgr d’Angoulême n’en méritait pas tant. Mais ce n’est pas seulement lui qui est en cause. C’est toute une Eglise orientale qu’il a insultée, avec son patriarche. Une Eglise martyre. Actuellement martyre. Notamment à Maaloula. Monseigneur crache sur les martyrs. Il faut que ça se sache.

     

  • Syrie : l’exemple de Qalamoun

    Dépêche de l'agence Fides

    Nouveau succès pour Mussalaha (Réconciliation), le mouvement lancé afin de démontrer qu’il existe une troisième voie possible, alternative à la guerre et aux armes, celle qui passe par la société civile.

    Selon des sources locales de l’Agence Fides, le 30 juillet, a été signé un « accord historique entre les forces d’opposition de Qalamoun et les représentants de Mussalaha de Yabroud, de Qâra, de Nebek et de Deir Atieh ainsi que des environs ».

    La région de Qalamoun est une zone de hauts plateaux située entre Damas et Homs comprenant les villages chrétiens de Maaloula (où est encore parlé l’araméen, la langue vernaculaire de Jésus) et de Saydnaya (où se trouve le Sanctuaire de la Mère de Dieu) ainsi que les antiques monastères de Sainte Técla, Mar Touma, Mar Moussa et Mar Yakoub. La population du lieu est en majorité sunnite mais il existe également une forte présence chrétienne qui est respectée grâce à un pacte remontant à l’époque de Saladin.

    Depuis des mois, certains villages de la région s’étaient proclamés indépendants et avaient paralysé les institutions étatiques (communes, commissariats de police, tribunaux) et de la vie civile (au travers de grèves diffuses et permanentes). Cette phase de désobéissance civile s’est accompagnée d’une insurrection armée, dans le cadre de laquelle des miliciens attaquaient des postes de l’armée mais aussi des civils considérés proches du gouvernement ou trop conciliants avec le régime. Aux miliciens se sont ajoutées des bandes criminelles qui ont profité du désordre et du manque de sécurité pour enlever des personnes afin d’obtenir des rançons et pour effectuer des vols à main armée contre des usines, des dépôts et des magasins.

    L’accord d’hier fait suite à la déclaration de Rome faite par des groupes de l’opposition réunis à l’initiative de la Communauté de San Egidio (voir Fides 27/07/2012). Sur la base de cet accord, l’opposition renonce à l’option militaire et interdit donc à ses membres d’attaquer les forces gouvernementales, militaires ou de sécurité, ainsi que les civils. Elle dépose les armes et remet la sécurité entre les mains de l’Etat. De son côté, le gouvernement continue à fournir à la population civile la liberté de s’exprimer de manière démocratique au travers de manifestations et de sit-in.

    Grâce à l’accord, indiquent les sources de Fides, les prisonniers politiques qui ne se sont pas rendus coupables de crimes violents ont été remis en liberté tout comme les personnes enlevées dans un but politique ou lucratif. « Les familles sunnites divisées entre opposants de différentes factions et loyalistes se trouvent de nouveau unies grâce à cet accord qui démontre une fois encore la force de persuasion de la société civile qui reconstruit à partir des chefs tribaux et des clans, avec le concours des autorités religieuses, un pacte social qui ne peut être complet tant que le bruit des armes continuera à résonner en Syrie » concluent les sources de Fides. (L.M.) (Agence Fides 31/07/2012)