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tunisie - Page 3

  • Justice tunisienne (suite)

    L’ex-président tunisien Ben Ali a été condamné aujourd’hui à 15 ans de prison pour trafic de drogue et d’armes. A l’issue d’un procès de quelques heures. Dont les avocats s’étaient retirés, pour protester contre son caractère inéquitable.

    Si Ben Ali n’a plus d’avocats, les prochains procès pourront être encore plus rapides. La justice tunisienne vise-t-elle le livre Guinness des records ?

  • Confirmation

    Ce sont des Tunisiens qui le disent:

    "Selon les témoignages recueillis, il s’est avéré qu’une bonne partie de nos émigrants clandestins qui ont rallié l’île de Lampedusa se sont évadés des prisons tunisiennes au lendemain de la révolution."

  • Le voile et la barbe. Et les mosquées

    Le ministère tunisien de l’Intérieur fait savoir qu’il a élaboré une modification du décret de 1993 relatif à la fixation des normes de la carte d'identité nationale, ce qui va permettre la délivrance d'une carte d'identité aux femmes qui portent le voile sur leurs photos d'identité.

    Cette mesure, précise le communiqué, « s'inscrit dans le droit-fil des réformes engagées en vue de consacrer les principes et valeurs de la révolution tunisienne et de garantir le respect effectif des libertés publiques et individuelles ».

    Le ministère de l'Intérieur avait déjà autorisé, le 12 février, la délivrance d'une carte d'identité nationale comportant des photos d'identité de personnes barbues.

    La consécration des principes et valeurs de la révolution tunisienne, c’est le grand retour officiel du voile et de la barbe.

    D’autre part, dans une sorte de baroud d’honneur, le ministère des Affaires religieuses rappelle les règles théoriquement toujours en vigueur dans les mosquées. Il appelle les imams « à s'engager dans leur prêche à respecter l'éthique du discours religieux et les règles régissant les lieux de culte, fondées sur la bonne prédication, l'orientation et la lutte contre la corruption, et à éviter la diffamation » ; « à garantir la neutralité des mosquées, à ne pas exploiter les lieux de culte à des fins politiques, à se limiter aux aspects religieux et à éviter d'appeler à l'adhésion aux partis et d'attiser la haine »…

  • Tunisie : Ennahda redevient officiel

    Le mouvement islamiste tunisien Ennahda a reçu aujourd’hui l’autorisation du gouvernement provisoire de (re)créer un parti politique.

    Jusqu’ici j’écrivais al-Nahda, mais puisque tous nos médias écrivent Ennahda, je m’incline. Il n’empêche que la transcription exacte de l’arabe est al-Nahda, comme l'écrivent les Tunisiens (ce qui se prononce an-nahda en arabe classique, et dans le Maghreb en-nahda), et l’écrire Ennahda ne permet pas de voir immédiatement le détournement opéré par Rachid Ghannouchi : al-Nahda veut dire la Renaissance, et c’était le nom du mouvement de renaissance arabe vers la fin du XIXe siècle : le nom de la renaissance intellectuelle et culturelle arabe (dont plusieurs artisans de premier plan étaient des chrétiens libanais et syriens) est devenu celui de la renaissance islamique…

  • Un prêtre polonais égorgé en Tunisie

    tunisieLe père salésien Marek Rybinski, 34 ans, a été retrouvé mort dans le garage de l’école Notre-Dame de la Manouba, près de Tunis. Il avait été roué de coups avant d’être égorgé.

    “C’est un groupe de terroristes fascistes ayant des orientations extrémistes qui est derrière ce crime compte tenu de la façon dont il a été assassiné”, assure le ministère tunisien de l’Intérieur. On ne connaissait pas encore les partis fascistes tunisiens…

    L’archevêque de Tunis, Mgr Lahham, célébrant une messe hier soir pour le défunt, a révélé avoir reçu une lettre anonyme, cette semaine, sur laquelle figuraient une croix gammée et ces mots : “Donnez votre argent, sales juifs, fichez le camp.”

  • Tunisiens en fuite…

    Plus de 5.000 Tunisiens, fuyant la… liberté, ou la démocratie, ou que sais-je, ont débarqué ces derniers jours sur l’île de Lampedusa.

    Le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, est hors de lui :

    "L'Europe ne fait rien. Je suis très préoccupé et j'ai demandé l'intervention urgente de l'UE car le Maghreb est en train d'exploser. Comme d'habitude, on nous a laissés seuls. Nous gérons l'urgence humanitaire avec la seule protection civile. Une intervention de l'Europe est indispensable."

    A Bruxelles, on étudie la question…

    "Je demanderai au ministre tunisien des Affaires étrangères l'autorisation pour nos forces d'intervenir en Tunisie pour bloquer les flux. Le système tunisien est en train de s'écrouler", a ajouté Roberto Maroni, au moment où le ministre tunisien des Affaires étrangères démissionnait... Evidemment, le « gouvernement » tunisien a aussitôt répliqué qu’il n’accepterait aucune ingérence étrangère.

    Le gouvernement italien a proclamé l'état d'urgence humanitaire. "Mais cela ne suffit plus, a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, lui-même ancien commissaire européen aux Affaires intérieures. Nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, comme ce fut le cas lorsque des bateaux arrivaient tous les jours d’Albanie : "Nous avions résolu la crise en envoyant patrouiller nos navires dans les eaux albanaises. Quand les trafiquants de clandestins voient des navires militaires à deux kilomètres de la côte, ils ne font pas partir leurs embarcations."

    On notera ce propos du maire de Lampedusa : « En tant que maire de Lampedusa je veux m’adresser au président Nicolas Sarkozy : c’est aussi votre problème et vous devez prendre conscience de cela et agir, parce que demain, ce sont 3.000 immigrés tunisiens qui seront à votre porte ! »

  • Première manifestation d'islamistes à Tunis

    Plusieurs centaines d'islamistes ont manifesté vendredi après-midi à Tunis. "Non à la loi sur le terrorisme", "non à l'interdiction de la barbe", "non à l'interdiction du voile", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants qui parcouraient l'avenue Bourguiba, la principale artère de la capitale, en entonnant des chants religieux et en scandant "Allahou Akbar".

    C'est la première manifestation d'islamistes à Tunis depuis la dissolution du mouvement al-Nahda en 1992 et depuis le retour du chef de ce mouvement Rached Ghannouchi après 23 ans d'exil en Angleterre.

    "Ce n'est pas à l'appel d’al-Nahda que nous sommes là. C'est une manifestation spontanée partie de la mosquée Zitouna", dit Ismaïl Hammami, 25 ans, qui précise néanmoins être membre du mouvement.

    "On ne veut pas que la politique interfère dans la religion. On veut que les mosquées soient ouvertes sans interruption, que le port du voile soit libre. Pourquoi nous imposer la monogamie alors que l'islam nous autorise à prendre jusqu'à quatre épouses?" revendique Mokhtar Yacoubi, un moniteur de sport.

    (D’après une dépêche de l’Associated Press)

  • Rachid Ghannouchi de retour…

    Après vingt-deux ans d'exil, Rachid Ghannouchi, le chef de file du mouvement islamiste El-Nahda, a regagné hier la Tunisie. Des milliers de partisans l’attendaient, en criant Allahou Akbar, dans une explosion de "fierté islamique". Avant d'entonner le chant qui célèbre le départ de Mahomet de La Mecque pour Médine...

    Les médias répercutent complaisamment les propos du chef islamiste en faveur de la démocratie, de la justice sociale, et de… la fin des discriminations contre les organisations interdites.

    C’est bien un « modéré », conclut-on, et l’on est soulagé de l’entendre affirmer qu’il ne brigue aucun mandat…

    Difficile d’être plus sourd et aveugle.