Plus de 5.000 Tunisiens, fuyant la… liberté, ou la démocratie, ou que sais-je, ont débarqué ces derniers jours sur l’île de Lampedusa.
Le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, est hors de lui :
"L'Europe ne fait rien. Je suis très préoccupé et j'ai demandé l'intervention urgente de l'UE car le Maghreb est en train d'exploser. Comme d'habitude, on nous a laissés seuls. Nous gérons l'urgence humanitaire avec la seule protection civile. Une intervention de l'Europe est indispensable."
A Bruxelles, on étudie la question…
"Je demanderai au ministre tunisien des Affaires étrangères l'autorisation pour nos forces d'intervenir en Tunisie pour bloquer les flux. Le système tunisien est en train de s'écrouler", a ajouté Roberto Maroni, au moment où le ministre tunisien des Affaires étrangères démissionnait... Evidemment, le « gouvernement » tunisien a aussitôt répliqué qu’il n’accepterait aucune ingérence étrangère.
Le gouvernement italien a proclamé l'état d'urgence humanitaire. "Mais cela ne suffit plus, a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, lui-même ancien commissaire européen aux Affaires intérieures. Nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, comme ce fut le cas lorsque des bateaux arrivaient tous les jours d’Albanie : "Nous avions résolu la crise en envoyant patrouiller nos navires dans les eaux albanaises. Quand les trafiquants de clandestins voient des navires militaires à deux kilomètres de la côte, ils ne font pas partir leurs embarcations."
On notera ce propos du maire de Lampedusa : « En tant que maire de Lampedusa je veux m’adresser au président Nicolas Sarkozy : c’est aussi votre problème et vous devez prendre conscience de cela et agir, parce que demain, ce sont 3.000 immigrés tunisiens qui seront à votre porte ! »