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israël - Page 6

  • Indigne

    « Israël est profondément préoccupé par la formation d’un nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen. La formation d’un groupe parlementaire, dont le dénominateur commun est la xénophobie et l’antisémitisme, et dont le futur président attend d’être jugé en France pour ses remarques scandaleuses mettant en question l’existence des chambres à gaz nazies, est troublante. »

    Il y a dans ces propos au moins quatre diffamations et calomnies, et elles sont d’une particulière gravité, car elles émanent d’un gouvernement : il s’agit d’un communiqué officiel du ministère israélien des Affaires étrangères.

    On attend bien sûr une réaction indignée du Parlement européen…

  • Politique israélienne

    Samedi soir, Mahmoud Abbas et Ehud Olmert ont dîné ensemble et ont décidé de « relancer le processus de paix », annonçant diverses mesures. Aujourd’hui, le gouvernement israélien a décidé d’autoriser la construction d’une nouvelle colonie en Cisjordanie. Sur un site militaire qui vient d’être abandonné par l’armée…

    C’est la première autorisation officielle depuis… 1992.

  • L’aveu

    Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, en visite à Berlin, interrogé sur le nucléaire iranien par une chaîne de télévision allemande, a répondu : « Nous n’avons jamais menacé un pays d’annihilation. L’Iran menace ouvertement, explicitement, et publiquement, de rayer Israël de la carte. Pouvez-vous dire qu’il s’agit du même niveau de menace lorsqu’ils aspirent à avoir des armes nucléaires, comme la France, les Américains, les Russes et Israël ? »

    Le propos a fait l’effet d’une… bombe en Israël. Car c’est la première fois qu’un dirigeant israélien admet que son pays possède l’arme atomique.

    La porte-parole d’Olmert a aussitôt démenti que le Premier ministre ait reconnu qu’Israël disposait d’un arsenal nucléaire et a répété la formule consacrée, à savoir le mensonge officiel : « Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire dans la région. »

    Mais plusieurs députés d’opposition ont dénoncé les « propos stupéfiants » d’Olmert et réclamé sa démission.

    Face à la polémique qui s’est installée, le ministre Ben Eliezer s’est exclamé ce matin à la radio militaire : « Je recommande à tous ceux qui veulent continuer de parler de cette affaire, de cesser de le faire, au nom de Dieu et au nom de la sécurité d’Israël. » Il a ajouté : « Je suis partisan de la politique d’ambiguïté et je ne considère pas les propos de M. Olmert comme une affirmation selon laquelle Israël a des armes nucléaires. » Et il rejeté les « torts » sur Robert Gates, le successeur désigné de Donald Rumsfeld au Pentagone, qui a déclaré lors de son audition au Sénat : « L’Iran est entouré de puissances nucléaires, avec le Pakistan à l’est, la Russie au nord, Israël à l’ouest. »

    Cela aussi, et d’abord, en effet, était une première…

    La « politique d’ambiguïté », si savamment entretenue par la désinformation, le tabou et la censure… et la complicité américaine, est désormais moribonde.

  • Royalement n’importe quoi

    Ehud Olmert peut en effet être « content » de la visite de Ségolène Royal. La candidate socialiste a non seulement appuyé la politique israélienne, mais elle est même allée plus loin que le gouvernement israélien (sans doute est-il normal qu’elle soit plus royaliste que le roi), sans craindre de dire le contraire de ce qu’elle avait dit au Liban.

    Ainsi, après avoir « salué les efforts de paix du gouvernement israélien » (?), elle a nié à l’Iran le droit à toute exploitation de l’énergie nucléaire civile. « Vous avez devant vous la seule responsable politique qui s’est clairement exprimée contre l’accès de l’Iran au nucléaire civil », a-t-elle claironné, sous les regards médusés des Israéliens, qui se contentent quant à eux de réclamer des sanctions contre l’Iran pour empêcher ce pays de se doter de l’arme nucléaire.

    Concernant le Hamas, elle a déclaré : « En l’état actuel des choses, où le Hamas est sur la liste des organisations terroristes, il n’est pas question de parler aux dirigeants du Hamas. » Au Liban, elle s’était refusée à écarter a priori des contacts avec des « élus démocratiquement désignés », comme le sont ceux du Hamas. Et elle avait rencontré un député du Hezbollah (oubliant d’entendre qu’il comparait Israël aux nazis)…

    Ses déclarations les plus ahurissantes concernaient le survol incessant du territoire libanais par l’aviation israélienne, en violation permanente de la résolution de l’ONU, et qui a failli tourner deux fois de suite à l’affrontement avec les forces françaises de la Finul. N ’hésitant pas à prendre une position diamétralement opposée à la position française (et au mépris de la sécurité de nos soldats), elle a purement et simplement justifié les vols de l’aviation israélienne : « Je sais que ces vols sont liés à la défense de la sécurité d’Israël », a-t-elle dit. Alors que vendredi, au Sud-Liban, elle s’était étonnée de la fréquence des survols et avait promis qu’elle en parlerait au gouvernement israélien. Face à cette contradiction, elle a osé répondre que, au Liban, elle ne s’était prononcée « que par rapport au vécu de la Finul  ». D’un côté, il y a les soldats français en permanence sous la menace de l’aviation israélienne et qui le vivent mal, on peut compatir. Mais de l’autre côté il y a « la sécurité d’Israël », et cela c’est la seule vraie question qui importe.

    De même, Ségolène Royal ne voit rien à redire à l’édification du gigantesque mur de séparation édifié par les Israéliens en Cisjordanie. Et là, c’est une énorme perle : « Quand c’est nécessaire, c’est sans doute justifié, encore faut-il que les choses se fassent dans la bonne entente. »

    Il n’y a plus qu’à tirer l’échelle, et prier pour que cette mère Ubu ne soit pas présidente de la République française.

  • Censure israélienne

    Le Parlement européen a « décidé » de « reporter » une visite de députés au Proche Orient, « pour des raisons techniques liées au bon déroulement du programme ». En fait, les autorités israéliennes avaient menacé d’annuler certains points du programme si le Parlement européen maintenait la présence de Marine Le Pen dans la délégation. Bruno Gollnisch a demandé au président du Parlement de « rappeler aux autorités israéliennes que ce n’est pas aux gouvernements autres à déterminer la composition de la délégation du Parlement européen ».

  • Menaces israéliennes

    L’armée israélienne a fini par se retirer du Sud Liban. Quoique pas vraiment, puisqu’elle garde le contrôle d’un village. C’est pourquoi le patron de la Finul a seulement parlé de « progrès significatifs ». Car, outre le fait qu’il reste donc des soldats israéliens au Liban, l’armée de l’air continuera de survoler le territoire libanais « tant que les deux soldats enlevés par le Hezbollah n’auront pas été rendus ».

    D’autre part, Benjamin Ben Eliezer, ministre des Infrastructures, a déclaré à la radio militaire : « Mon impression est que la guerre pourrait reprendre au Liban d’ici trois à quatre mois », car « les arrangements mis au point pour le Sud-Liban après le retrait israélien ne tiendront pas ».

    La radio militaire israélienne a également annoncé que l’armée a déployé des troupes du côté de la frontière avec le Liban en prévision d’une éventuelle escalade...

  • Israël au Sud Liban (suite)

    Toujours à Marouahine, cet après-midi, quatre chars Leclerc du bataillon français de la Finul se sont retrouvés nez à nez avec deux chars israéliens. Le face à face a duré 20 minutes. Et après ? Eh bien les chars français se sont retirés, après l’arrivée d’observateurs de l’ONU. Et les Israéliens ont confisqué les papiers et le matériel des photographes de presse qui étaient présents…

  • Israël au Sud Liban

    Communiqué de l’armée libanaise, hier après-midi : « Une force ennemie, composée d’un char et de trois jeeps, a effectué une incursion pendant une heure dans le village de Marouahine, a installé un barrage sur la route principale et a procédé à des vérifications d’identité d’automobilistes. »

    La veille, l’armée israélienne était intervenue de même, pendant trois heures et avec des forces plus importantes. L’armée libanaise faisait savoir ensuite que « les deux jeeps ont regagné la Palestine occupée, alors que les cinq chars se sont installés sur une colline à l’est de Marouahine. »

    Le président du syndicat des rédacteurs libanais a protesté de son côté contre les « pratiques agressives israéliennes » visant les journalistes et photographes à Marouahine.

    Ce ne sont que deux des centaines de violations de la résolution 1701 dont le gouvernement libanais tient le décompte à disposition des Nations Unies.

  • Israël viole la résolution 1701

    Une réunion entre négociateurs libanais et israéliens et l’ONU s’est achevée sans accord sur les prochaines étapes du retrait de l’armée israélienne qui occupe encore au Liban une dizaine de positions. Aucune autre réunion n’est prévue cette semaine.

    Les Israéliens avaient assuré qu’ils se retireraient définitivement à partir du moment où 5 000 soldats de l’ONU seraient déployés. Or c’est le cas depuis la semaine dernière.

    Israël viole donc ouvertement la résolution 1701.

    En outre le ministre israélien de la Défense a affirmé que l’aviation continuerait de survoler le Liban. Certes, les avions israéliens survolaient le territoire libanais avant la guerre, passant à basse altitude au-dessus de Beyrouth plusieurs fois par semaine afin de bien montrer qui est le maître. (J’en ai été témoin il y a deux ans, et ça fait vraiment peur quand on n’est pas averti.)

    Il n’empêche que c’est une autre violation de la résolution 1701.

  • Le Golan partie intégrante de l’Etat d’Israël

    Ehoud Olmert déclare : « Tant que j’occuperai les fonctions de Premier ministre, le plateau du Golan demeurera entre nos mains car il est partie intégrante de l’Etat d’Israël. »

    Saddam Hussein prétendait que le Koweit faisait partie intégrante de l’Irak. On a vu la suite.

    Mais c’est en 1967 qu’Israël a occupé le Golan, et il ne s’est rien passé. Et c’est en 1981 qu’Israël a annexé le Golan, sans qu’il ne se passe rien. Sinon le vote d’une résolution de l’ONU : « La décision prise par Israël d’imposer ses lois, sa juridiction et son administration dans le territoire syrien occupé des hauteurs du Golan est nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international. »

    C’est la résolution 497. L’une des 70 et quelques résolutions non appliquées ou violées par l’Etat d’Israël.

    Après la claire et ferme déclaration du Premier ministre israélien, on suppose que la communauté internationale va enfin intervenir pour rétablir le droit international bafoué au Golan depuis 40 ans.