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Pakistan - Page 15

  • Afghanistan et Pakistan

    En juin et en septembre, deux attentats suicide avaient déjà fait chacun une trentaine de morts à Kaboul. Cette fois, à 150 km au nord de la capitale (donc dans une zone qui n’est pas un fief taliban) un attentat a fait au moins 40 morts, dont six députés.

    [Addendum 9 novembre : le bilan est de 75 morts, dont 59 enfants.]

    Dans le même temps, on apprend que deux districts (non pas dans les fiefs talibans mais à l’ouest du pays) sont tombés aux mains des islamistes.

    [Addendum 9 novembre : ces deus districts ont été repris par les forces de l'OTAN.]

    Au Pakistan, près de la frontière afghane, dans la vallée naguère très touristique de Swat, les combattants islamistes ont pris le contrôle de la ville de Swat, après avoir pris successivement trois autres villes du district, et fait sauter une statue monumentale du Bouddha datant du début de l’ère chrétienne. Ce district est désormais entièrement sous leur contrôle à l’exception de la capitale Mingora.

  • Chez l’ami Musharraf

    Le président du Pakistan Pervez Musharraf a déclaré l'état d'urgence et suspendu la Constitution. La police et des troupes paramilitaires ont encerclé le siège de la Cour suprême, qui devait rendre dans les prochains jours sa décision sur la légalité de la réélection de Musharraf à la présidentielle du 6 octobre, et dont le président, Iftikhar Muhammad Chaudhry est un opposant au général-président. Toutes les communications téléphoniques mobiles et terrestres ont été coupées et les retransmissions des télévisions privées ont été interrompues.

    On se souvient que lors de sa première campagne présidentielle, Geeorge W. Bush avait été incapable de dire le nom du président du Pakistan. Après les attentats du 11 septembre, le général putschiste Musharraf était devenu un grand allié des Etats-Unis dans la « guerre contre la terreur ». En fait les talibans se sont servis des montagnes pakistanaises comme base arrière, avec la complicité d’une partie des services secrets et de l’armée du Pakistan. Mais finalement Musharraf s’est décidé à aller combattre les talibans. De ce fait, le Pakistan est confronté à une vague sans précédent de violences. Le pays a été ensanglanté par une vingtaine d'attentats suicide, ayant tué 420 personnes. Le pire attentat suicide de l'histoire du Pakistan a frappé Karachi, dans le sud du pays, le 18 octobre, tuant 139 personnes, le jour du retour d'exil de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, engagée dans des pourparlers avec le général Musharraf pour un partage du pouvoir, sous l’égide de Washington et de Londres.

  • Menaces sur les chrétiens pakistanais

    Des chrétiens de Charsadda, à une vingtaine de kilomètres de Peshawar, la grande ville du nord-ouest pakistanais, ont reçu « une lettre de menace les enjoignant à se convertir à l'islam ou à faire face à de sévères conséquences », fait savoir Shabbaz Bhatti, président de l'Alliance des minorités du Pakistan, qui représente essentiellement la communauté chrétienne. « Nous craignons des attaques contre la cinquantaine de familles chrétiennes de Charsadda », a-t-il ajouté, précisant qu'un ultimatum de dix jours fixé par cette lettre devait expirer jeudi, et qu’il avait adressé un appel au président Moucharraf et au ministre de l’Intérieur.

    Plusieurs dizaines de magasins vendant des CD ou des DVD ont été détruits à l’explosif ces dernières semaines à Charsadda par des militants islamistes qui les jugeaient contraires aux principes de l'islam et avaient envoyé des lettres de menaces à leurs propriétaires.

    Charsadda est située au cœur de la Province-Frontière du Nord-Ouest (NWFP), qui est dirigée par une alliance de six partis islamistes et inclut la zone tribale frontalière de l'Afghanistan, bastion des militants islamistes pro-talibans et présumés liés à Al-Qaïda.

  • « Blasphème » au Pakistan

    Encore une chrétienne accusée de blasphème, qui risque la mort, au Pakistan.

    Martha Bibi Masih voulait récupérer les bâtons de bambous qu’elle avait loués aux constructeurs d’une mosquée. Elle s’est donc rendue sur le chantier, mais les bâtons se trouvaient à l’intérieur de la mosquée. En tant que chrétienne, elle n’avait pas le droit d’y pénétrer. Une première fois, elle a demandé de l’aide aux ouvriers, lesquels n’ont pas accepté de lui rapporter ses biens. Elle s’est ensuite tournée vers une commerçante, qui à son tour lui a refusé tout secours. Une dispute a fini par éclater entre les deux femmes.

    Le soir venu, le bruit a couru que Martha avait proféré des insultes contre le prophète de l’islam et vers 22 heures, une foule en colère s’est mise à jeter des pierres contre sa maison. Heureusement, un voisin a accepté de l’accueillir, elle et sa famille, pour la nuit. Le lendemain matin cependant, mardi 23 janvier, Martha était arrêtée par la police.

    Elle est officiellement accusée de blasphème et son procès devait commencer le week-end dernier dans un endroit éloigné de son village, pour éviter tout débordement.

    Selon Boota Masih, son mari, Martha est innocente. C’est aussi l’avis d’un habitant de Lahore (une ville à l’est du pays), qui a publié un appel sur le site d’actualité pakistanais Paktribune, demandant à la Cour suprême d’abandonner les poursuites : « Même le chrétien le plus faible spirituellement, n’oserait jamais prononcer un mot qui pourrait ressembler à un blasphème. Ou alors il s’agirait d’une nouvelle forme de suicide. »

    Selon l’Article 295C du Code pénal pakistanais, toute personne reconnue coupable de blasphème contre le prophète de l’islam doit être punie de mort. Pour l’instant aucune peine de mort n’a été appliquée, mais depuis 1986, on compte 23 personnes assassinées parce qu’elles avaient été suspectées de blasphème.

    (information de blogdei, via novopress)

  • L’islam plus virulent à cause de nous

    L’agence Zenit, dans son édition d’hier, donnait le témoignage de Sœur Pilar Vilasanjuan, missionnaire espagnole à Lahore au Pakistan, sur les souffrances des chrétiens chassés des entreprises à cause de leur foi, et qui en raison des persécutions croissantes doivent parfois quitter le pays. Et Sœur Pilar dénoncer la politique favorable à l’islam des pays européens, suicidaire pour eux et criminelle pour les chrétiens vivant en terre d’islam : « En Europe nous ne sommes pas soutenus, on soutient l’islam ; mais plus ils obtiennent là-bas de considération, plus ils sont durs à notre égard ici ». Tandis qu’en Europe on continue à construire des mosquées, poursuit-elle, « j’ai vu tomber les croix de toutes les églises ; ils veulent que nos temples aient des toits plats, sans croix, afin que l’on ne remarque pas que ce sont des églises ».