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Chez l’ami Musharraf

Le président du Pakistan Pervez Musharraf a déclaré l'état d'urgence et suspendu la Constitution. La police et des troupes paramilitaires ont encerclé le siège de la Cour suprême, qui devait rendre dans les prochains jours sa décision sur la légalité de la réélection de Musharraf à la présidentielle du 6 octobre, et dont le président, Iftikhar Muhammad Chaudhry est un opposant au général-président. Toutes les communications téléphoniques mobiles et terrestres ont été coupées et les retransmissions des télévisions privées ont été interrompues.

On se souvient que lors de sa première campagne présidentielle, Geeorge W. Bush avait été incapable de dire le nom du président du Pakistan. Après les attentats du 11 septembre, le général putschiste Musharraf était devenu un grand allié des Etats-Unis dans la « guerre contre la terreur ». En fait les talibans se sont servis des montagnes pakistanaises comme base arrière, avec la complicité d’une partie des services secrets et de l’armée du Pakistan. Mais finalement Musharraf s’est décidé à aller combattre les talibans. De ce fait, le Pakistan est confronté à une vague sans précédent de violences. Le pays a été ensanglanté par une vingtaine d'attentats suicide, ayant tué 420 personnes. Le pire attentat suicide de l'histoire du Pakistan a frappé Karachi, dans le sud du pays, le 18 octobre, tuant 139 personnes, le jour du retour d'exil de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, engagée dans des pourparlers avec le général Musharraf pour un partage du pouvoir, sous l’égide de Washington et de Londres.

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