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Pakistan - Page 2

  • Pakistan : le premier procès pour blasphème par SMS

    Un chrétien de 28 ans, Sajjad Masih Gill, résidant dans le district de Pakpatan, au Pendjab, a été condamné le 13 juillet à la réclusion à perpétuité associée à une amende de 200.000 roupies pakistanaises (1.521 €) par un tribunal de Gojra. Gill, membre de la communauté des adventistes du septième jour, avait été inculpé de blasphème pour outrage au prophète Mahomet et à l’islam par SMS.

    Aucune preuve n’a été produite, et le téléphone portable de Gill n’est pas celui dont est parti le SMS en question…

    En fait il s’agirait d’une sombre vengeance, perpétrée par un autre chrétien bien à l’abri en Grande-Bretagne…

    Sajjad Masih Gill fait évidemment appel de sa condamnation. (Mais Asia Bibi aussi, et elle est toujours en prison).

  • Attaque antichrétienne à Peshawar

    Deux islamistes ont attaqué hier une église protestante (Assemblée de Dieu) à Peshawar au Pakistan, et tué un policier qui la protégeait.

    Peshawar est la capitale de la province de Khyber Pakhunkhwa. Cette province pachtoune était appelée « Province de la Frontière du Nord Ouest » (avec l’Afghanistan) avant 2010.

    Il y a quelques jours, Pervez Khattak, le chef de gouvernement de cette province, a déclaré que les musulmans ne pouvaient pas être balayeurs ou concierges, et que, si l’on en manque à Peshawar, seules les minorités peuvent exercer de tels métiers. Discours qui a profondément choqué les dites minorités, d’autant que Pervez Khattak est membre du Mouvement pakistanais pour la Justice, de l’ancien champion de cricket Imran Khan, qui a pour programme l’égalité et le respect pour tous.

    Il s’en est suivi de fortes tensions entre communautés, et l’église de l’Assemblée de Dieu avait demandé une protection. Deux policiers furent donc mis en faction. L’un d’eux a été tué de trois balles en empêchant les islamistes d’entrer dans l’église. Les deux islamistes lui ont volé son arme avant de s’enfuir.

  • Pakistan : des « groupes de protection » des chrétiens

    La commission Justice et Paix de la conférence de supérieurs majeurs des ordres religieux présents au Pakistan a décidé de créer des « groupes de protection » destinés à venir en aide sur tous les plans aux membres des minorités, notamment aux chrétiens, confrontés aux discriminations et à la violence. Quinze groupes viennent d’être créés ; ils sont formés de chrétiens de différentes confessions, pasteurs, avocats, médecins ou autres professions libérales. L’objectif est d’en former quinze autres pour couvrir tout le territoire.

    (Fides)

  • Un catholique ministre au Pendjab

    Le Premier ministre du Pendjab, Shahbaz Sharif, qui est le frère du nouveau Premier ministre fédéral du Pakistan Nawaz Sharif, a nommé un avocat catholique, Khalil Tahir Sindhu, ministre des Droits de l’homme et des minorités, et ministre de la Santé. (Le Pendjab est la plus importante province du Pakistan, sur tous les plans.)

    Khalil Tahir Sindhu, membre de la Ligue musulmane de Nawaz Sharif, est connu pour sa défense des chrétiens accusés de blasphème. Il dit avoir obtenu « 37 acquittements de victimes de blasphème, toutes chrétiennes ». Mais il ne s’en vante pas vraiment, parce qu’il souligne que ces personnes restent toujours marquées par l’accusation de blasphème : « il s’agit de 37 familles détruites, d’innocents qui ont passé des années en prison, de personnes contraintes à se déraciner et à changer de travail et de ville ».

  • Les chrétiens pakistanais savent aussi se défendre

    A Rahim Yar Khan, petite ville du Pendjab. Un garçon catholique de 8 ans est accusé par un musulman d’avoir insulté sa fille. Ce musulman est membre d’un groupe extrémiste, interdit pour terrorisme, dont les membres vont voir le père du garçon. Le ton monte, on ne vient aux mains. Les islamistes appellent la police, qui arrête… le frère du garçon, lui-même âgé de 12 ans. Aussitôt, les chrétiens bloquent la rue principale. Intervient un avocat chrétien, qui fait libérer le garçon. Les chrétiens décident de porter plainte contre les islamistes. Mais alors ceux-ci descendent à leur tour dans la rue, et passent à tabac les chrétiens qui allaient porter plainte. De nouveau, les chrétiens ont bloqué les rues, et ne sont partis que contre l’assurance qu’ils seraient protégés par la police. Le curé de la paroisse a lui-même rencontré le chef de la police locale pour lui demander l’engagement formel des forces de l’ordre en ce qui concerne la garantie de la sécurité des chrétiens. Puis il y a eu une rencontre entre des représentants des chrétiens et des représentants des musulmans pour pacifier la situation. Les islamistes n’ont pas forcément dit leur dernier mot. Mais ils savent maintenant qu’il arrive que les dhimmis se rebiffent…

    (Fides)

  • Le nouveau chrétien du gouvernement pakistanais

    Un chrétien a été nommé ministre dans le nouveau gouvernement pakistanais que dirige Nawaz Sharif. Il s’agit de Kamran Michael, sénateur depuis l’an dernier, ancien ministre (des finances, des droits de l’homme et des minorités) dans le gouvernement provincial du Pendjab. Il fait partie depuis plus de dix ans de la Ligue musulmane du Pakistan – Nawaz (PML-N), le parti de Nawaz Sharif qui a remporté les élections et qui était déjà aux commandes au Pendjab.

    « Ma nomination comme ministre fédéral des Ports et du Transport maritime est un message clair aux minorités : le PML-N veut les défendre et assurer des droits égaux à tous », a-t-il déclaré à AsiaNews.

    Hélas il semble bien que Kamran Michael soit loin d’avoir la dimension chrétienne de Shahbaz Bhatti. Politicien de carrière avant tout, il est notamment soupçonné d’avoir facilité la destruction de locaux d’un institut de la Caritas à Lahore… pour s’assurer de gagner l’un des quatre sièges de sénateur réservés aux minorités (ce qui avait été obtenu par Shahbaz Bhatti).

    Quoi qu’il en soit il est évident qu’un chrétien membre d’un parti non seulement islamique mais connu comme proche des salafistes n’a pas une grande marge de manœuvre… même s’il est ministre des navires de commerce…

    Mais il dit aussi : « J’espère remplir au mieux ma mission, et essayer de le faire au nom et par la grâce de Dieu. » Ce que les plus catholiques de nos ministres ne disent jamais…

  • Au Pakistan

    Il avait été arrêté sans mandat, maintenu en détention sans preuves pendant neuf jours, et il est mort des suites de ses tortures par la police sans avoir avoué le crime qu’il n’avait pas commis.

    Il s’appelait Irfan Masih, il avait 20 ans. Son corps supplicié avait été notamment victime de 22 fractures. « Il n’a pas supporté », a déclaré, laconique, le chef de la police locale. Son adjoint a ajouté : « Qu’est-ce que ça peut faire qu’il soit mort ? Il y a tant de gens qui meurent partout chaque jour… »

    Comme son nom l’indique, Irfan Masih était chrétien. D’où le traitement particulier.

    Des organisations vont porter plainte contre la police. En attendant, la famille d’Irfan Masih a été mise à l’abri dans un lieu tenu secret…

    (AsiaNews)

  • Les suites judiciaires de l’attaque du 9 mars à Lahore

    Des centaines de musulmans avaient attaqué un quartier chrétien à Lahore, le 9 mars dernier. Ils avaient incendié 178 maisons. Tous les chrétiens avaient dû fuir, quelque 120 d’entre eux avaient été soignés pour brûlures à l’hôpital.

    La police avait arrêté 83 musulmans : 52 ont été relâchés, 31 ont été mis en liberté provisoire sous caution.

    A l’origine de l’attaque, un « blasphème ». L’auteur du « blasphème » (dont tout le monde sait qu’il est innocent), Sawan Masih, a été incarcéré, et son procès vient de s’ouvrir. Ses avocats avaient demandé sa libération sous caution, et se sont ravisés : Sawan Masih doit rester en prison, pour sa sécurité : s’il sortait il se ferait aussitôt lyncher…

    (Fides)

  • Un rapport qui tombe mal. Ou bien ?

    Un nouveau rapport vient d’être publié au Pakistan sur le pogrom antichrétien de Gojra, dans le Pendjab, en 2009, quand une centaine de maisons avaient été brûlées et huit personnes (dont deux enfants) brûlées vives, en représailles contre un prétendu « blasphème » antimusulman.

    Le rapport avait été demandé par le gouvernement du Pendjab à un juge qui a entendu 580 témoins. Il conclut à la responsabilité directe de divers membres et dirigeants de la Ligue musulmane du Pakistan Nawaz (PML-N) parti qui venait de prendre la direction du Pendjab.

    Or la Ligue musulmane du Pakistan Nawaz (PML-N) vient de remporter les élections fédérales, et Nawaz (Sharif) lui-même est le nouveau Premier ministre du Pakistan…

    (Fides)

  • Au Pakistan

    Les évêques du Pakistan profitent des élections et du changement de gouvernement pour rappeler les demandes de l’Eglise. La commission Justice et Paix attire l’attention du nouveau Premier ministre, Nawaz Sharif, sur la discrimination religieuse contenue dans les manuels scolaires et enseignée dans les écoles.

    Selon une étude publiée par la commission, 55 chapitres de 22 manuels utilisés de l’école primaire au lycée dans les provinces du Sindh et du Punjab contiennent des affirmations erronées, offensantes et discriminatoires envers les minorités religieuses.

    La commission note que les affirmations discriminatoires ont augmenté au fil des années. En 2009, les cas signalés dans les manuels étaient au nombre de 45 contre 122 en 2013.

    La Commission suggère au nouveau gouvernement de revoir les politiques de l’instruction et demande des interventions afin de mettre fin aux « leçons discriminatoires vis-à-vis des minorités ». Pour ce faire, pourrait être constituée une Commission indépendante composée de chercheurs et d’historiens. En outre, l’organisme ecclésial demande à ce que les élèves non musulmans ne soient pas contraints à suivre les leçons d’études islamiques mais qu’ils puissent étudier leurs religions respectives ou suivre des études alternatives.

    (Fides)