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Afghanistan - Page 7

  • Etrange

    Lundi soir, un attentat suicide a été perpétré au cœur international de Kaboul, dans l’hôtel le plus luxueux d’Afghanistan, le Serena, où se trouvait le ministre norvégien des Affaires étrangères. Il y a eu au moins sept morts, dont un Américain. Le Département d’Etat refuse de dire de qui il s’agissait. Le porte-parole a eu ces propos sibyllins : « C’était une personne qui n’était pas employée directement par le gouvernement américain. Nous sommes entrés en contact avec la famille de cette personne. Conformément au souhait qu’elle a exprimé, nous ne donnerons aucun autre détail au sujet de cette personne ni sur ce qu’elle faisait en Afghanistan. »

    Mardi, un attentat à l’explosif a été perpétré à Beyrouth contre une voiture de l’ambassade américaine. Il y a eu officiellement quatre morts, mais aucun dans la voiture, où il n’y avait pas d’Américains, mais un chauffeur libanais (qui a été légèrement blessé) et « un employé non américain de l’ambassade » (qui est indemne). Il s’agissait d’un attentat sur le modèle de ceux que l’on connaît : une lourde charge explosive commandée à distance, faisant sauter la voiture et soufflant toutes les vitres des immeubles avoisinants. Ces attentats, comme on le sait, tuent presque à coup sûr les personnes visées. On ne peut pas écarter l’hypothèse d’une erreur (tant sur la cible que sur le déroulement de l’attentat), car les terroristes, quels qu’ils soient, en sont pas infaillibles. Mais c’est tout de même bizarre. On note aussi que c’est le premier attentat « anti-américain »depuis quatre ans au Liban.

  • La reconstruction de l’Afghanistan

    Lu dans un reportage de l’AFP sur l’Afghanistan, signé Béatrice Khadige. Sans commentaire.

    Nan Gab, une agglomération plantée au milieu d’un désert de rocaille noire, entourée de montagnes abruptes dans l’ouest de l’Afghanistan gangrené par le trafic de drogue, prend vie avec la construction d’une école coranique pour 2000 élèves. L’établissement, doté d’un internat, d’une mosquée et d’une bibliothèque, sera achevé en mai, selon les chefs de projet. Cette école est l’un des nombreux projets d’un montant de 6 millions de dollars du PRT, le plan de reconstruction financé par les Etats-Unis et l’Union européenne.

  • Afghanistan : que disent les militaires français

    Propos recueilli par l’AFP auprès d’un « haut gradé » français en Afghanistan, la veille de la visite de Nicolas Sarkozy :

    « Que veut-on faire en Afghanistan ? Est-ce que nous voulons capturer Ben Laden, éradiquer la culture du pavot, établir une démocratie, sécuriser le pays ? Tant que l’on n’aura pas un effet final recherché très clair, il ne faut pas s’attendre à ce que l’OTAN réussisse. L’armée française a besoin de savoir au nom de quoi et pourquoi elle s’engage lorsque ses soldats risquent leur vie. »

    Propos recueillis auprès d’un « officier » :

    « L’urgence aujourd’hui est d’adopter une stratégie claire. Vouloir faire de l’Afghanistan la Suisse de l’Asie centrale est un objectif irréaliste. Avec de tels objectifs irréalistes, il est impossible de conduire des opérations militaires, de reconstruction ou économiques d’une manière censée et efficace. »

    Autre propos du « haut gradé » :

    « La situation apparaît beaucoup plus complexe que certains ne l’avaient imaginé. Les gens qui sont en face de nous manifestent une résilience, une réelle capacité à prendre des coups, à tenir, à résister et à recruter, ils ont le temps pour eux et on ne les balayera pas. »

  • Sarkozy en Afghanistan : il parle comme Bush...

    Nicolas Sarkozy est partout, il était même samedi dernier en Afghanistan. C’est une destination à la mode. Le même jour s’y trouvaient aussi le président du Conseil italien Romano Prodi et le nouveau Premier ministre australien Kevin Rudd. Et Nicolas Sarkozy avait emmené avec lui Bernard Kouchner, Rama Yade et... André Glucksmann, ce qui est très symbolique, puisque l’ancien nouveau philosophe est un partisan acharné des guerres que mène George Bush.

    Au cours de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy s’était montré très réticent sur la prolongation de la présence française en Afghanistan. Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères et grand soutien du candidat, avait même déclaré que « la France n’a pas de vocation à rester occuper à long terme » ce pays.

    Tout cela a changé. Alors que George Bush s’est élevé une fois de plus contre ceux qui envisagent de quitter l’Afghanistan, Nicolas Sarkozy s’est exprimé comme le président américain : « Il se joue ici une guerre contre le terrorisme, contre le fanatisme, et nous ne devons pas perdre. » Et d’insister : « Ici il se joue deux choses extrêmement importantes : la solidité des accords entre les alliés », avec la nécessité d’un « front uni », et éviter que l’Afghanistan « ne devienne un Etat terroriste ». Et il a même repris textuellement les accusations de George Bush contre l’Inde et le Pakistan...

    En conséquence, Nicolas Sarkozy a annoncé : « vraisemblablement nous renforcerons la présence de ceux qui encadrent l’armée afghane » (au-delà, si l’on comprend bien, de ce qui a déjà été décidé à la dernière réunion de l’OTAN).

    Il a toutefois ajouté que la solution n’était pas uniquement militaire et que ce qui était important était « d’aider à l’émergence d’un Etat afghan légitime, démocratique et moderne ». Ce qui ne veut strictement rien dire dans un pays tribal, gouverné par des seigneurs de guerre et des trafiquants d’opium, et dont la Constitution stipule qu’« aucune loi ne peut être contraire aux croyances et aux dispositions de la religion sacrée de l’islam », ce qui veut dire en clair que toutes les lois doivent être conformes à la charia (et l’apostasie de l’islam est punie de la peine de mort). Rama Yade n’a pas été conviée à s’exprimer sur le sujet.

    Il semble que Nicolas Sarkozy n’ait pas dit un mot sur le fait que l’Afghanistan produit la quasi-totalité de l’héroïne consommée sur la planète. Il est vrai que ce n’est pas non plus le problème de George Bush.

  • Afghanistan : la guerre sans fin

    L’année 2007 aura été la plus sanglante pour l’Afghanistan depuis l’invasion américaine de 2001, confirme le général Mohammad Zahir Azimi, porte-parole du ministère de la Défense de Kaboul. Les affrontements ont provoqué la mort de près de 6.000 personnes, dont 1.000 membres des forces de sécurité afghane et plus de 200 soldats étrangers (les autres étant des « talibans » et des dégâts collatéraux).

  • Afghanistan et Pakistan

    En juin et en septembre, deux attentats suicide avaient déjà fait chacun une trentaine de morts à Kaboul. Cette fois, à 150 km au nord de la capitale (donc dans une zone qui n’est pas un fief taliban) un attentat a fait au moins 40 morts, dont six députés.

    [Addendum 9 novembre : le bilan est de 75 morts, dont 59 enfants.]

    Dans le même temps, on apprend que deux districts (non pas dans les fiefs talibans mais à l’ouest du pays) sont tombés aux mains des islamistes.

    [Addendum 9 novembre : ces deus districts ont été repris par les forces de l'OTAN.]

    Au Pakistan, près de la frontière afghane, dans la vallée naguère très touristique de Swat, les combattants islamistes ont pris le contrôle de la ville de Swat, après avoir pris successivement trois autres villes du district, et fait sauter une statue monumentale du Bouddha datant du début de l’ère chrétienne. Ce district est désormais entièrement sous leur contrôle à l’exception de la capitale Mingora.

  • L’Ubuparlement européen

    En voilà une idée qu’elle est bonne... Le Parlement européen a adopté un rapport du député italien Marco Cappato qui propose de convertir une partie de la culture illicite d’opium en Afghanistan à la production d’analgésiques à prix abordable à destination des pays en voie de développement.

    Ne vous étonnez pas si vous entendez de drôles de bruits, ce sont les mollahs et les seigneurs de guerre qui rigolent plus fort que d’habitude.

    (Note à l’intention de ceux qui n’auraient pas tout suivi. L’Afghanistan produit 93% de l’héroïne mondiale, par sa culture du pavot, en hausse constante. Selon le FMI et la Banque mondiale, 40% du PIB du pays est lié au pavot. Cultivé de façon illicite, sur des terres inaccessibles au gouvernement fantoche afghan, à plus forte raison aux rigolos qui voudraient le convertir en analgésiques...)

  • Afghanistan : la France obéit aux Américains

    Le secrétaire américain à la Défense exigeait que les membres de l’OTAN s’engagent à envoyer des renforts en Afghanistan. Plusieurs Etats sont allés dans ce sens, lors de la réunion qui s’est tenue aux Pays-Bas. « Je ne dirais pas que je suis satisfait, mais cette journée a été bien plus positive que je ne l’attendais », a déclaré Robert Gates, tout en demandant bien davantage encore...

    La France fait figure de bon élève, ou de bon serviteur : elle s’est engagée à envoyer plusieurs dizaines d’instructeurs dans la province d’Oruzgan où les attaques de talibans sont fréquentes.

    « Tout engagement supplémentaire français sera le bienvenu », a déclaré Robert Gates, se disant « impressionné par les déclarations » d’Hervé Morin, autrement dit par son alignement sur la position américaine.

    Rappelons que le secrétaire général de l’OTAN (qui présidait la réunion, mais si...) s’appelle Jaap de Hoop Scheffer. Et qu’il n’est donc qu’une marionnette.

  • Robert Gates se prend pour l’OTAN

    Le secrétaire américain à la Défense , Robert Gates, critique de nouveau vertement les pays de l’OTAN qui n’envoient pas de renforts en Afghanistan : « Je ne suis pas satisfait qu’une alliance dont les Etats membres ont plus de deux millions de soldats, de marins et de pilotes ne puisse pas trouver les modestes ressources supplémentaires qui ont été promises. » Et d’ajouter que « ce sera clairement le thème principal » de la réunion qui doit se tenir demain et après demain aux Pays Bas.

    Cela fait six ans que les Etats-Unis ont décidé de faire cette guerre, et qu’ils ont entraîné l’OTAN dans le conflit. S’ils veulent continuer leur guerre, qu’ils se débrouillent tout seuls, comme ils savent si bien le faire en Irak. Voilà ce que devraient répondre les « alliés ». Après avoir bien fait comprendre à Robert Gates que ce n’est pas à un ministre américain de dire ce que veut l’OTAN.

  • Afghanistan : six ans

    C’était le 7 octobre 2001 : ce jour-là les Américains commençaient leur guerre en Afghanistan.

    Les attaques de talibans ont augmenté de 20% cette année par rapport à 2006. Il y a eu 5.000 morts cette année, contre 4.000 en 2006. Les quatre cinquième des victimes sont des « insurgés ».

    L’Afghanistan est le cinquième pays le plus pauvre du monde ; il a le quasi-monopole de la production mondiale d’héroïne via le pavot.