Propos recueilli par l’AFP auprès d’un « haut gradé » français en Afghanistan, la veille de la visite de Nicolas Sarkozy :
« Que veut-on faire en Afghanistan ? Est-ce que nous voulons capturer Ben Laden, éradiquer la culture du pavot, établir une démocratie, sécuriser le pays ? Tant que l’on n’aura pas un effet final recherché très clair, il ne faut pas s’attendre à ce que l’OTAN réussisse. L’armée française a besoin de savoir au nom de quoi et pourquoi elle s’engage lorsque ses soldats risquent leur vie. »
Propos recueillis auprès d’un « officier » :
« L’urgence aujourd’hui est d’adopter une stratégie claire. Vouloir faire de l’Afghanistan la Suisse de l’Asie centrale est un objectif irréaliste. Avec de tels objectifs irréalistes, il est impossible de conduire des opérations militaires, de reconstruction ou économiques d’une manière censée et efficace. »
Autre propos du « haut gradé » :
« La situation apparaît beaucoup plus complexe que certains ne l’avaient imaginé. Les gens qui sont en face de nous manifestent une résilience, une réelle capacité à prendre des coups, à tenir, à résister et à recruter, ils ont le temps pour eux et on ne les balayera pas. »