Selon une étude publiée par l'équipe de Jean Delabar (CNRS - université Paris VII) dans la revue PLoSONE, on pourrait un jour guérir au moins en partie les personnes atteintes de trisomie 21.
Jean Delabar et ses collègues se sont arrêtés sur le gène de la Dyrk1A, l'une des enzymes codées par le chromosome 21 présente dans le cerveau. Sa présence en trois exemplaires peut entraîner chez la souris un trouble du comportement cérébral et de l'apprentissage similaire à celui des personnes atteintes de trisomie 21.
Pour réduire l'activité de la Dyrk1A, les chercheurs ont eu recours à du thé vert. Ils ont constaté que la consommation quotidienne d'infusion de thé vert, dès leur gestation, a éliminé chez les souris malades tous leurs symptômes neurologiques. Les chercheurs veulent maintenant confirmer l'effet du thé vert sur des modèles de souris plus proches de la trisomie 21.
Pour Jacqueline London, professeur dans le même laboratoire et présidente de l'Association française pour la recherche sur la trisomie 21 (AFRT), "ce résultat est très encourageant".
Et Jean Delabar de conclure "un traitement qui permettrait aux personnes trisomiques d'atteindre un QI de 70 - 80 serait déjà un progrès considérable, car il leur permettrait de mener une vie autonome".
Par ailleurs, à l'occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, un colloque était organisé ce week-end par Trisomie 21 France en collaboration avec la Fondation Jérôme Lejeune. "La trisomie 21 est la grande oubliée des maladies génétiques, alors qu'elle touche 70 000 personnes en France" s'indigne Jacqueline London, à l'initiative de cette journée.
(Gènéthique)