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Dans le Financial Times, un article de… Benoît XVI

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Le Financial Times avait demandé un article à Benoît XVI pour Noël. Le pape a accepté, et le journal économique publie le texte, intitulé Un temps pour l’engagement des chrétiens dans le monde. A la fin il est indiqué : « Cet article est de l’évêque de Rome et auteur de “L’enfance de Jésus”. »

Voici la deuxième moitié.

Les chrétiens luttent contre la pauvreté parce qu'ils reconnaissent la dignité suprême de tout être humain, créé à l'image de Dieu et destiné la vie éternelle. Ils œuvrent pour un partage équitable des ressources car, gardiens de la création de Dieu, ils croient que nous avons le devoir de prendre soin des plus faibles et des plus vulnérables. Les chrétiens sont opposés à la cupidité et à l'exploitation, convaincus que la générosité et l'amour désintéressé, enseignés et vécus par Jésus de Nazareth, sont le chemin qui mène à la plénitude de vie*. La foi en la destinée transcendante de tout être humain implique l'urgence de la tâche de promouvoir la paix et la justice pour tous.

Comme ces objectifs sont largement partagés, une grande et fructueuse collaboration est possible entre les chrétiens et les non chrétiens. Oui, les chrétiens ne rendent à César que ce qui appartient à César, pas ce qui appartient à Dieu. Au long de l’histoire, il est arrivé que les chrétiens ne puissent pas accéder aux demandes de César. Du culte de l'empereur de la Rome antique aux régimes totalitaires du siècle passé, César a essayé de prendre la place de Dieu. Quand les chrétiens refusent de se prosterner devant les faux dieux proposés aujourd’hui, ce n'est pas parce qu'ils ont une vision du monde désuète. C’est plutôt parce qu'ils sont libres des contraintes idéologiques et inspirés par une si noble vision de la destinée humaine qu’ils ne peuvent être de connivence avec quoi que ce soit qui pourrait y porter atteinte.

En Italie, de nombreuses crèches sont ornées de ruines romaines qui rappellent que la naissance de l'Enfant Jésus marque la fin de l'ordre ancien, le monde païen, dans lequel les revendications de César semblaient impossible à contester. Maintenant, il y a un nouveau roi, qui ne met pas sa confiance dans la force des armes, mais dans la puissance de l'amour.

Il apporte l'espérance à tous ceux qui, comme lui-même, vivent en marge de la société. Il apporte de l'espoir à ceux qui sont vulnérables aux aléas d'un monde précaire. De la crèche, le Christ nous appelle à vivre comme des citoyens de son royaume céleste, un royaume que toutes les personnes de bonne volonté peuvent aider à construire ici sur terre.

* Il y a ici, dans la « traduction » fournie par le VIS, un effroyable contresens. Dans l’ensemble (en dehors de l’avant-dernier paragraphe), cette traduction n’est pas bonne, comme c’est presque toujours le cas dans les bulletins de VIS. 

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