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  • Gaza et l’Etat islamique

    Dans une vidéo de 16 minutes, l’Etat islamique dénonce les « tyrans du Hamas » à Gaza et annonce que ses soldats vont arriver pour instaurer un véritable ordre islamique :

    Huit ans qu’ils contrôlent le territoire et ils n’ont pas encore mis en application un seul enseignement islamique… Nous déracinerons l’Etat des juifs, et vous, et le Fatah, et tous les laïques ne sont rien, et vous serez submergés par nos montantes multitudes. La règle de la charia sera appliquée à Gaza, malgré vous. Nous jurons que ce qui arrive au Levant aujourd’hui, et en particulier au camp de Yarmouk [camp palestinien pris par l’Etat islamique près de Damas] arrivera à Gaza… Le but du jihad n’est pas de libérer des terres… mais le jihad, tel qu’il est défini par Dieu, c’est se battre pour la loi de Dieu, et l’appliquer… La voie de la libération de la Palestine passe par l’Irak et nous nous rapprochons, jour après jour… tandis que le Hamas s’éloigne de ce but.

  • Il a tout compris

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    Le ministre de l’Intérieur (du gouvernement de la République française) a « célébré la rupture du jeûne du ramadan », hier soir, à la Grande Mosquée de Paris.

    Il a déclaré :

    « Le meilleur rempart contre le terrorisme, ce sont les musulmans de France. »

  • Le nouveau vicaire épiscopal de Coire

    L’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, a désigné mardi un vicaire épiscopal pour les catholiques célébrant dans la forme extraordinaire du rite romain.

    Il s’agit de l’abbé Martin Ramm, de la Fraternité Saint-Pierre, qui est le curé de la paroisse personnelle Saint Maximilien Kolbe pour les fidèles du rite tridentin, l’une des deux paroisses personnelles créées en 2012 par Mgr Huonder dans son diocèse pour la forme extraordinaire.

    Intéressant commentaire de “Presbu” sur le Forum catholique :

    L'immense diocèse de Coire (des Grisons au Lac de Constance) est affligé pour le canton de Zurich d'un Conseil Synodal (plus crypto-calviniste que catholique) qui seul gère les finances et réclame la scission du diocèse pour se débarrasser du courageux Mgr Vitus HUONDER: celui-ci a dû chasser de sa paroisse un curé qui venait de "marier" deux lesbiennes!
    ___ À l'autre bout de la Suisse, l'évêque du non moins étendu diocèse de Fribourg (+ Neuchâtel, Vaud et Genève) Mgr Morerod, assez romain d'esprit, mais "helvétiquement" prudent, voudrait bien qu'un diocèse de plein droit soit recréé pour Genève (126.000 catholiques pour 39.000 'réformés'), pas seulement un secteur pour son évêque auxiliaire. L'opposition ne viendrait pas des pasteurs du cru, mais de la seule aristocratie bourgeoise, fière d'avoir chassé son évêque dès 1533 avec la domination savoyarde.
    ___ Pour ne pas toucher à Mgr Huonder, Rome remet à plus tard Genève.

    Eh bien gardons Mgr Huonder. Genève peut attendre…

  • Mgr Cupich et “l’égalité des droits”

    Le nouvel archevêque de Chicago, Mgr Blase Cupich (dont on sait qu’il a été nommé directement par François sans consultation des évêques américains ni de la congrégation romaine pour les évêques), n’a rien à redire à la décision de la Cour suprême imposant le soi-disant mariage homosexuel sur tout le territoire des Etats-Unis. Parce qu’il « respecte les exigences politiques d’égalité ».

    Excellent commentaire de Rorate Caeli, traduit par Benoît et moi.

  • La Visitation

    Cette fête est le fruit du développement de la piété occidentale. En effet, alors qu’il existe d’anciennes icônes de la Visitation, il n’y a jamais eu de fête liturgique de la Visitation dans le calendrier byzantin.

    C’est précisément aux franciscains que l’on doit cette fête, instituée par leur chapitre général, présidé par saint Bonaventure, en 1263. En même temps que les fêtes de l’Immaculée Conception, de sainte Anne et de sainte Marthe.

    La fête se répand donc dans tous les couvents franciscains.

    En 1386, l’évêque de Prague Jean Jenstein l’institue dans son diocèse, compose un office, et demande au pape de l’étendre à toute l’Eglise. Ce que fait Urbain VI trois ans plus tard (ou plutôt son successeur Boniface IX car il meurt juste avant d’avoir promulgué la bulle). Sans fixer de formules liturgiques. Et ce n’est que pour la portion de l’Eglise qui lui est fidèle, en ce temps de grand schisme. Il est remarquable qu’après le rétablissement de l’unité, le concile de Bâle, illégitime, va instituer lui aussi, dans sa 43e session, la fête de la Visitation afin qu’elle soit vraiment célébrée partout…

    Saint Pie V balaya toutes les messes et tous les offices qui avaient été composés pour cette fête, y compris les textes de Sixte IV (1475), et lui assigna le formulaire de la Nativité de la Sainte Vierge, autrement dit le commun des fêtes de la Sainte Vierge. Avec deux exceptions : les lectures de la messe et de l’office (l’évangile de la Visitation, évidemment, et le texte du Cantique des cantiques montrant le bien-aimé qui bondit sur les collines). On remerciera Clément VIII (le pape de la Vulgate) d'avoir ajouté des antiennes propres pour les heures du jour, et des répons pour les matines. Dont celui-ci qui tisse admirablement le Cantique et l'Evangile:

    . Surge, própera, amíca mea, formósa mea, et veni : iam enim hiems tránsiit, imber ábiit et recéssit : * Vox túrturis audíta est in terra nostra.
    . Intrávit María in domum Zacharíæ et salutávit Elísabeth.
    .  Vox túrturis audíta est in terra nostra.

    Lève-toi, hâte-toi, mon amie, ma toute belle, et viens ; car déjà l’hiver est passé, la pluie est partie, elle s’est retirée : la voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre. Marie entra dans la maison de Zacharie, et elle salua Élisabeth : la voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre.

    On notera que si saint Bonaventure avait fixé la fête au 2 juillet, elle fut ensuite célébrée à des dates très diverses au fur et à mesure de son extension, jusqu’à ce que Urbain VI (puis le concile de Bâle) officialisent pour toute l’Eglise le 2 juillet. A savoir le lendemain de l’octave de la fête de saint Jean Baptiste, quand Marie, qui est depuis trois mois chez sa cousine pour l’assister dans sa grossesse, et y a passé les huit premiers jours après la naissance du Précurseur, s’en retourne chez elle. Ainsi se conclut vraiment, par le Magnificat, la fête qui a commencé par le Benedictus.

    Parmi les représentations picturales de la Visitation, il y en a un certain nombre qui représentent les fœtus de Jésus et de Jean dans le ventre de leurs mères. Il y en a eu aussi qui montraient les deux enfants déjà nés, et ayant quelques années, et s’embrassant comme leurs mères. Je trouve cela plus touchant (même si les autres sont aujourd’hui très en situation pour la défense de l’embryon). Malheureusement le concile de Trente les a interdites…

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    Rodolphe d’Ems, 1400-1410