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  • La (nouvelle) bombe de corruption européenne au Kosovo

    Maria Bamieh était procureur spécial de la mission européenne de justice Eulex Kosovo. Elle a été « suspendue » pour avoir dénoncé de graves affaires de corruption impliquant de hauts responsables d’Eulex. On lira ici la traduction de l’article du journal kosovar Koha Ditore.

    Maria Bamieh dit que sa vie est aujourd’hui en danger mais que rien ne l’empêchera de parler.

    L’affaire est assez sérieuse pour que la direction d’Eulex se mobilise et lance des contre-feux. Le chef d’Eulex en personne, Gabriele Meucci, déclare à des journalistes à Pristina que les gens de son équipe cherchent à « faire du Kosovo un endroit meilleur pour son peuple et ses enfants, et qu’ils méritent de faire leur travail et de retourner à la maison le soir en famille sans être soupçonnés de corruption ». Il rappelle que le principe en matière de corruption est la tolérance zéro et que 100 enquêtes internes sont menées chaque année. A Bruxelles, un porte-parole de l’UE a déclaré que Eulex « ne laisse aucune pierre non retournée » dans sa chasse aux corrompus, et qu’il y a une enquête depuis 2013 sur les allégations dont parlent les médias…

    Le problème est que le journal kosovar a des fichiers d’Eulex indiquant que des suspects avaient des contacts non appropriés avec des responsables d’Eulex, et des lettres de Maria Bamieh accusant nommément le chef des procureurs d’Eulex et l’ancien président de l’assemblée des juges d’Eulex d’avoir abandonné des charges pour de l’argent (350.000€ pour le juge)…

    Maria Bamieh a été suspendue de ses fonctions après que les journalistes de Koha Ditore ont contacté Eulex pour avoir une explication sur les fichiers… Or ce n’est pas elle qui est à la source des fuites. Mais c’est elle qui est menacée de mort. Et au Kosovo ce ne sont pas des menaces en l’air…

  • Jean-Vincent Placé et les « jihadistes verts »

    Le président de la FNSEA Xavier Beulin ayant parlé de « jihadistes verts » pour qualifier les manifestants ultra-violents qui se mêlent aux opposants écolos à divers projets (en l’occurrence au barrage de Sivens), le sénateur EELV ⸫ Jean-Vincent Placé s’est offusqué de ces déclarations « complètement infâmes, écœurantes, irresponsables », et il exige que le président de la FNSEA retire ces propos et s’en excuse.

    Au nom de quoi et de qui ? Mystère. Xavier Beulin ne s’en prenait pas au parti de Jean-Vincent Placé mais aux manifestants extrémistes qui pour la plupart (sinon tous) ne sont pas adhérents de son parti, et en outre Jean-Vincent Placé n’est pas un dirigeant du parti dont il est seulement membre.

    Et aussi, Jean-Vincent Placé a perdu la mémoire. Car ce sont des Verts qui ont inventé l’expression « talibans verts » pour qualifier les « intégristes » du parti. Expression qui remplaçait pour les jeunes générations l’expression « khmers verts », également inventée par des Verts (comme le racontait plaisamment Gabriel Cohn-Bendit dans un livre publié il y a trois ans), et reprise par de nombreuses personnalités de gauche (dont Gérard Collomb) dès qu’elles ont un problème avec leurs alliés écolos.

    Bref, il ne serait pas étonnant, il serait même seulement logique, que « jihadistes verts », qui met au goût du jour « khmers verts » puis « talibans verts », ait été également inventée… par les amis de Jean-Vincent Placé.

  • Amalgame négationniste

    Un titre de Libération :

    "Asia et Reyhaney, symboles de l'oppression des femmes en pays islamique"

    Asia, c’est Asia Bibi, dont Libération parle non pas par miracle mais parce qu’il y a eu une mini-manif de gauche laïque à Paris. « Reyhaney », en fait Reyhaneh, c’est cette jeune Iranienne pendue à l’issue d’une affaire pas claire.

    Quoi qu’il en soit de l’affaire Reyhaneh, il est clair en tout cas que l’affaire Asia Bibi n’a strictement rien à voir avec « l’oppression des femmes en pays islamique ». Chrétienne vivant dans une famille chrétienne, Asia Bibi ne subissait pas la domination islamique de son mari chrétien. D’autre part, ce sont des femmes, et non des hommes, qui l’ont accusée. Enfin, jusqu’ici, ce sont deux hommes, et non des femmes, qui ont été assassinés parce qu’ils la défendaient : le gouverneur (musulman) Salman Taseer, et le ministre (catholique) Shahbaz Bhatti.

    En fait, l’unique motif du titre désinformant de Libération, c’est de ne surtout pas mettre en avant le fait qu’Asia Bibi est catholique, et condamnée parce qu’elle est catholique, en l’amalgamant avec une autre femme dont l’affaire n’a rien à voir, et en emballant le tout dans « l’oppression des femmes en pays islamique », qui est ici tout simplement hors sujet.

  • Vigile de la Toussaint

    Préparons nos âmes aux grâces que le ciel s'apprête à verser sur la terre, en retour des hommages de celle-ci. Telle  sera demain l'allégresse de l'Eglise, qu'elle semblera déjà se croire en possession de l'éternité. Aujourd'hui pourtant, c'est sous les livrées de la pénitence qu'elle se montre à nos yeux, confessant bien qu'elle n'est qu'une exilée. Avec elle, jeûnons  et prions. Nous aussi, que sommes-nous que des voyageurs, en ce monde où tout passe et se hâte de mourir? D'années en années, la solennité qui va s'ouvrir compte parmi nos compagnons d'autrefois des élus nouveaux qui bénissent nos pleurs et sourient à nos chants d'espérance. D'années en années, le terme se rapproche où nous-mêmes, admis à la fête des cieux, recevrons l'hommage de ceux qui nous suivent, et leur tendrons la main pour les aider à nous rejoindre au pays du bonheur sans fin. Sachons, dès cette heure, affranchir nos âmes; gardons nos cœurs libres, au sein des vaines sollicitudes, des plaisirs faux d'une terre étrangère: il n'est pour l'exilé d'autre souci que celui de son bannissement, d'autre joie que celle où il trouve l'avant-goût de la patrie.

    L'Année liturgique

    [Mon bréviaire ayant été imprimé en 1955, quelques jours ou quelques semaines avant les premiers coups de pioche de la révolution liturgique – qui allaient supprimer la plupart des vigiles -, j’ai toujours célébré ce jour la vigile de la Toussaint. Et je la garde d’autant plus que les moines du Barroux la gardent aussi.]