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  • Hélas…

    Quand je suis revenu en Bretagne, j’étais content de découvrir que je m’installais dans une communauté de communes appelée « Pays du roi Morvan ». En hommage au premier roi de Bretagne (d’une partie de la Basse-Bretagne), vers 800, dont le fief était à peu près au centre de la communauté de communes. Un beau nom, le « Pays du roi Morvan », qui évoque tout le riche patrimoine historique de la région et fleure bon les plus vieilles traditions bretonnes. Avec un logo rigolo :

    Cc-pays-roi-morvan.jpg

    Le « Pays du roi Morvan » vient d’envoyer à ses habitants, pour la première fois, un magazine. Et je découvre que le « Pays du roi Morvan » est subrepticement devenu « Roi Morvan Communauté », avec cette manie de faire de l’anglais avec des mots français. Et avec un logo tristounet :

    roi morvan.jpg

    Mais en fait on ne dit même plus « Roi Morvan Communauté », on dit « RMCom ». Ça fait branché, ça fait croire qu’on s’y connaît en… com. Et c’est nul, de la plus minable nullité anonyme. D’ailleurs il existe (bien sûr) une entreprise de communication qui s’appelle « RM com ». A Nancy. Et aussi un fabriquant d’enseignes qui s’appelle « RM.com ». A Marseille.

    Au détour des pages, on découvre qu’ils sont fiers d’initier les jeunes du pays à l'« art urbain » ("graff", hip-hop…), et la dernière page sombre dans la stupidité idéologique du moment : « Gestes éco-citoyens pour un quotidien durable » : il s’agit simplement de conseils de bon sens pour le respect de l’environnement, pas besoin de jargonner…

    En revanche, il n'y a pas un mot de breton, dans ce magazine publié au cœur de la Bretagne bretonnante.

  • Nouvelle menace sur le Pakistan

    La Cour suprême du Pakistan a ordonné hier l’arrestation du Premier ministre Raja Pervez Ashraf et de quinze autres personnes pour des faits de « corruption » datant de 2010, quand Ashraf était ministre de l’Energie.

    Ahraf avait été nommé Premier ministre en juin dernier, quand la Cour suprême avait contraint à la démission Youssouf Raza Gilani, « coupable » d’avoir refusé de réactiver une enquête pour « corruption » visant le président de la République Asif Ali Zardari.

    Ce n’est pas une surprise. Dès la nomination de Raja Pervez Ashraf on savait que ses affaires allaient réapparaître, et que la Cour suprême n’allait pas se priver de les utiliser, pour le plus grand profit de l’armée qui voudrait reprendre le pouvoir et des islamistes qui voudraient le conquérir (les uns et les autres étant étroitement alliés).

    Or comme par hasard la Cour suprême a pris sa décision alors que de grandes manifestations secouent le pays, menées notamment par l’islamiste Tahir ul-Qadri, qui a exigé la dissolution du Parlement et la constitution d’un gouvernement provisoire par l’armée et la justice…

    Ainsi le président Zardari risque-t-il une nouvelle fois de ne pas aller au bout de son mandat : il n’en est pas loin, c’est en mars, et ce serait la première fois au Pakistan qu’un gouvernement irait au bout de son mandat…

    Le problème est que si les dirigeants pakistanais sont « corrompus », et s’ils n’ont guère de pouvoir réel dans le pays, ils sont néanmoins les garants de la « laïcité » officielle et le rempart contre une dictature militaire ou (et) islamiste.

  • Chine : un séminaire contraint de fermer

    Les évêques des huit diocèses « officiels » du Shanxi ont dû prendre la décision de fermer, au moins provisoirement, le grand séminaire de la région, au lendemain d’une réunion, le 6 janvier, où le Bureau des affaires religieuses a exigé la réintégration du P. Anthony Chang Tongxi comme recteur du séminaire.

    En 2010, les évêques avaient choisi le P. Anthony Chang Tongxi  pour remplacer le recteur qui devenait évêque. Mais il apparut rapidement qu’il n’était pas à la hauteur, et qu’il se montrait trop proche des autorités communistes. L’année suivante, Mgr John Huo Cheng, l’évêque « officiel » du diocèse de Fenyang, président du conseil d’administration du séminaire, démettait de ses fonctions le P. Chang. Depuis lors c’était un bras de fer entre les évêques et le pouvoir. Il semble que la volonté des autorités communistes soit de fermer les séminaires des provinces pour ne garder que ceux de Pékin. On remarque qu’au grand séminaire de Seshan (qui est celui de Shangaï), où a été interné Mgr Ma Daqin depuis son coup d’éclat, les cours ont été suspendus sine die. Il y a quatre ans, deux autres séminaires avaient été fermés. Il n’en reste plus que six en activité en dehors des deux de Pékin.

    Davantage d’explications sur Eglises d’Asie.

     

  • La CEDH et les quatre Anglais

    La Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt de chambre (susceptible d’appel) concernant quatre affaires britanniques. On lira avec le plus grand intérêt, comme d’habitude, l’analyse de Grégor Puppinck, qui se bat de façon remarquable pour tenter de retarder l’inéluctable, à savoir la dictature du relativisme absolu. Cet arrêt, dit-il, « est le parfait exemple de la tendance liberticide du libéralisme, par laquelle une société fondée sur un consensus d'amoralité devient intolérante envers ceux qui continuent à exercer en conscience un jugement moral sur la conduite humaine ».

    En effet. Mais il ne peut pas en être autrement. Et cet arrêt est exactement ce que l’on pouvait attendre.

    En ce qui concerne Nadia Eweida, qui avait été licenciée de British Airways pour avoir porté une croix, la CEDH condamne les tribunaux anglais qui l’avaient déboutée et souligne qu’elle avait pleinement le droit de porter une croix. La CEDH respecte en effet la liberté religieuse, stricto sensu, tant que la Convention (le Conseil de l’Europe) dira qu’il faut la respecter…

    En ce qui concerne Shirley Chaplin, elle aussi portait une croix, mais c’était à l’hôpital. Le changement d’uniforme, avec col en V, fit que la croix devenait apparente. Shirley Chaplin refusa de l’enlever, alors que selon l’hôpital la croix, qui pendait désormais, devenait un danger. La CEDH a retenu l’argument de l’hôpital. Même si la première raison n’était manifestement pas celle-là, on peut difficilement la contester.

    Les deux autres cas sont de deux personnes qui ont été licenciées parce qu’elles devaient traiter d’affaires d’homosexuels et qu’elles refusaient. La CEDH les déboute. Forcément. Parce que telles sont les lois. Ces personnes se rendent coupables de « discrimination à raison de l’orientation sexuelle ».

    Grégor Puppinck insiste sur la liberté de conscience. Mais il n’y a plus, légalement et juridiquement, de liberté de conscience, comme le montre précisément l’affaire du « mariage » homosexuel. Les édiles devront les célébrer, sinon ils seront hors la loi, et il sera inutile de se plaindre auprès de la CEDH, qui renverra tout simplement à la loi et au principe de non-discrimination…

    Tel est le problème de la CEDH, qu’il faut garder à l’esprit : elle ne peut pas juger selon des principes, mais seulement selon le droit positif. Or celui-ci est de plus en plus contraire aux principes, et à la loi morale qui, comme le soulignait Jacques Chirac, ne saurait primer la loi civile…

  • Saint Marcel Ier

    Marcel régna comme pape (308-309) au temps de la dernière grande persécution, sous l’empereur Maxence. D’après l’épitaphe de saint Damase, le saint pape admit les fidèles qui avaient renié leur foi (les lapsi) à la pénitence et à la réconciliation avec l’Église. C’est ce qui lui attira la colère de la secte rigoriste et intolérante des Donatistes. Dans un soulèvement populaire, il y eut même des morts. L’empereur Maxence prit prétexte de ces troubles, pour condamner le pape au bannissement où il succomba aux privations.

    Dom Pius Parsch