Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La dernière trouvaille de Marie-Ségolène

    Dimanche, elle avait lancé l'idée d'une « Assemblée constituante » pour fonder sa VIe République, mais deux jours après elle avait abandonné ce projet : on lui avait fait comprendre que c’était du délire. Aujourd’hui elle parle d’un « comité constituant ». C’est nouveau, ça vient de sortir. Dans ce comité, « il y aura bien évidemment des parlementaires, je pense qu'il y aura des responsables des exécutifs régionaux ou locaux, parce qu'il y a une nouvelle étape de régionalisation, et je souhaite mettre dans ce comité constituant des citoyens qui seront tirés au sort sur les listes électorales ». Ce sera donc un peu parlementaire, un peu régional, et un peu participatif, forcément. Un super comité Théodule, genre ovni politique… Pas sûr que ça amuse les éléphants… Et l’on imagine déjà le brave Glandu tiré au sort et qui devra discuter de réforme institutionnelle avec des députés et des présidents de conseils régionaux…

  • Dupont-Aignan : attendons

    La nouvelle a vite fait le tour des internautes, puis des rédactions : Nicolas Dupont-Aignan se rallie à François Bayrou. Si c'était vrai, ce serait en effet spectaculaire: le souverainiste du gaullisme appelant à voter pour le plus européiste des candidats...

    « Nicolas Dupont-Aignan va très probablement appeler à voter dès le premier tour en faveur de François Bayrou », aurait dit dimanche Christian Després, délégué du mouvement de Dupont-Aignan pour la Champagne-Ardenne, à Michel Tanner, qui ajoutait : « Des contacts auraient d'ailleurs été déjà pris avec l'UDF et, en cas de victoire de François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan pourrait être ministrable. A l'aménagement du territoire et au développement durable, par exemple ».

    Dans Le Monde, on avance même que ce ralliement est officiel.

    Mais ce n’est pas ce que dit le principal intéressé dans son blog :

    « Je ne suis en aucun cas dans une logique de ralliement et je refuse cette idée selon laquelle, dès l’impossibilité d’être présent au 1er tour, je devrais m’aligner automatiquement et de manière individuelle derrière un candidat. Quant à mon positionnement personnel par rapport au 1er tour, je ne prendrai pas de décision avant le 31 mars, date à laquelle j’entendrai les militants de Debout la République. »

  • Le recteur Morvan limogé

    Le recteur de l’académie de Lyon Alain Morvan a été limogé, manifestement en raison de son opposition à l’ouverture du lycée musulman. Auparavant, il s’était illustré dans la persécution de Bruno Gollnisch, qui a publié ce communiqué :

    J’apprends avec satisfaction que le recteur Morvan a enfin été limogé après avoir sévi depuis 2002 au rectorat de Lyon.

    L’ex-recteur, proche de Chirac, de ses méthodes et de ses obsessions, s’était fait le complice de certaines associations communautaristes ou extrémistes telles qu’Hippocampe ou le CRIF, ses seuls soutiens, mais qui ne représentent qu’une infime minorité de la communauté dont ils prétendent défendre la mémoire.

    Déjà sur la sellette depuis 2004 en raison de son autoritarisme et de ses prises de positions, l’ex-recteur Morvan a cru pouvoir sauver son poste en se comportant à mon égard comme le pire des procureurs, ce qui a d’ailleurs conduit le Conseil d’Etat à le condamner en mars 2005.

    Son limogeage est légitime. Le seul scandale de cette affaire est son caractère tardif, car dans beaucoup de domaines, les dégâts sont irréparables.

  • Le pitoyable soutien de Chirac à Sarkozy

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Jacques Chirac « apporte son vote et son soutien » à Nicolas Sarkozy parce que celui-ci est le candidat de l’UMP, parti dont il a « voulu la création ».

    Autrement dit, le Président « gaulliste » se détermine par discipline partisane. On aura vraiment tout vu.

    On comprend bien qu’il s’agit pour lui de faire le service minimum dans son soutien à Sarkozy.Ce n’en est pas moins pitoyable.

     

    Interrogé sur le même sujet alors qu'il arrivait au siège de la CGPME pour s'exprimer devant les petits patrons, Jean-Marie Le Pen a déclaré d'autre part que ce soutien « prouve que Sarkozy est bien l'héritier de Chirac et qu'il devra porter son bilan pendant la campagne ». Mais, a-t-il ironisé, Sarkozy « a tout à craidre si le résultat en est le même que celui de l'appel de M. Chirac à voter Giscard en 1981 »...

  • L’imposture Bayrou (13)

    Le catholique pratiquant François Bayrou est aussi l’un des plus farouches défenseurs de la « laïcité ». Il se vante à l’occasion d’avoir été le ministre de l’Education nationale qui a interdit le port du voile islamique à l’école, par sa circulaire de la rentrée 1994.

    Deux ans plus tard, en novembre 1996, un professeur d’histoire-géographie d’un collège privé de Dijon, écrivait dans le journal de l’école des « libres propos » (non signés) sur l’immigration musulmane, en termes vifs, qu’il terminait en disant que lorsque ces immigrés parlent de « mettre les voiles », il n’y a pas de raison de se réjouir, car c’est pour les mettre à leurs gamines.

    Jacques Seurot fut dénoncé par les lobbies « antiracistes » et sa condamnation par l’Education nationale fut rapide. Il fut d’abord suspendu à la demande du recteur d’académie, et dès le 30 janvier 1997 son contrat d’enseignement était résilié par le ministre, à savoir François Bayrou.

    Dans sa circulaire, François Bayrou avait écrit qu’il n’était « pas possible d’accepter à l’école la présence de signes si ostentatoires que leur signification est de séparer certains élèves des règles de vie commune de l’école », signes qui sont « en eux-mêmes des éléments de prosélytisme, à plus forte raison lorsqu’ils s’accompagnent de remise en cause de certains cours ou de certaines disciplines, qu’ils mettent en jeu la sécurité des élèves ou qu’ils entraînent des perturbations dans la vie en commun de l’établissement ».

    Jacques Seurot disait à peu près la même chose, en termes plus fleuris. Mais quand c’était Bayou, c’était de la laïcité, quand c’était Seurot, c’était du racisme.

    François Bayrou prit la décision de radier Jacques Seurot bien avant que s’ouvre un procès en pénal. Car si Jacques Seurot était « raciste », il devait forcément être traîné en justice. Ce qui fut fait par l’action des lobbies ad hoc.

    Le 10 décembre 1997, Jacques Seurot fut tout bonnement relaxé. Ce qui suscita la colère du MRAP, de la Licra et de la Ligue des droits de l’homme, qui firent appel. Et en appel, en mai 1998, on réussit à condamner Jacques Seurot à... 500 F d’amende.

    Une telle condamnation mérite-t-elle une radiation à vie de l’enseignement ? Pour François Bayrou, cela ne fait aucun doute. D’ailleurs il avait pris sa décision bien avant que la justice s’exprime. Il n’avait pas besoin de juges pour condamner l’évident coupable (on a vu le même scénario plus récemment avec l’affaire Gollnisch, le ministre étant cette fois François Fillon).

    Jacques Seurot tenta de se défendre devant le tribunal administratif. Mais début mars 1999, ce tribunal confirma sa révocation en qualifiant ses propos de « violemment et grossièrement racistes ». Ce que n’avaient vu ni les juges de première instance, ni même les magistrats de la cour d’appel, car dans notre dictature de la pensée, on ne condamne pas quelqu’un à une amende ridicule de 500 F pour des propos « violemment et grossièrement racistes ».

    Jacques Seurot fut extrêmement blessé par l’attitude de l’Education nationale, de son ministre, et de la justice. L’enseignement était tout pour lui. Non seulement il se retrouvait privé de l’activité qui était sa vie, mais en outre il avait perdu tout moyen de subsistance. Profondément blessé et humilié, il fut recueilli par un ami. En février 2005, il est mort d’une embolie pulmonaire, vraisemblablement suite à des complications cardiaques dues à des erreurs médicales...

  • Vade, lava in natatoria Siloë

    Par le péché du premier homme, la corruption est devenue pour nous une seconde nature, et tout homme est né aveugle, quant à son âme. Si, en effet, il voyait, il n’aurait pas besoin qu’on le conduise; et s’il a besoin qu’on le conduise et qu’on lui rende la vue, il est donc un aveugle-né. Le Sauveur est donc venu, et qu’a-t-il fait ? Une chose toute mystérieuse et bien digne de remarque. Il cracha à terre et fit de la boue avec sa salive, car le Verbe s’est fait chair, et il en frotta les yeux de l’aveugle. Les yeux de cet homme étaient couverts de boue, et il ne voyait pas encore. Le Sauveur l’envoya à la piscine qui porte le nom de Siloé. L’Evangéliste a bien voulu nous indiquer le nom de cette piscine, et nous dire qu’il signifie l’Envoyé. Vous savez qui a été envoyé ; s’il ne l’avait pas été, nul d’entre nous n’eût été délivré du péché. L’aveugle lava donc ses yeux dans cette piscine dont le nom signifie l’Envoyé, et il fut baptisé dans le Christ. Si, en un certain sens, Jésus baptisa en lui-même l’aveugle-né au moment où il lui rendait la vue, quand il frotta ses yeux avec de la boue, il le fit, sans doute, catéchumène. Demande à un homme : Es-tu chrétien ? S’il est païen ou juif, il te répond : Je ne suis pas chrétien. Si, au contraire, il te dit : Je le suis, tu lui fais une nouvelle question : Es-tu catéchumène ou fidèle ? S’il te répond : Catéchumène, ses yeux ont été frottés, mais non encore lavés. Comment ont-ils été frottés ? Interroge-le, il te répondra; demande-lui en qui il croit : par cela même qu’il est catéchumène, il te dira : Dans le Christ. Je m’adresse, en ce moment, aux fidèles et aux catéchumènes. Qu’ai-je dit de la salive et de la boue ? Que le Verbe s’est fait chair. Les catéchumènes comprennent aussi cela ; mais il ne leur suffit pas d’avoir eu les yeux frottés ; s’ils veulent voir, qu’ils se hâtent de se laver.

    (saint Augustin, commentaire sur saint Jean)