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  • Dupont-Aignan

    Ce n’est pas une surprise que Nicolas Dupont-Aignan ne soit pas candidat à la présidentielle. Selon mes informations, il a certes recherché des promesses de parrainage, mais il n’a rien fait ensuite pour les concrétiser. Et l’on sait, tant chez Le Pen que chez Bové et quelques autres, qu’il faut organiser une longue et lourde et pénible chasse aux signatures pour tenter de les avoir réellement.

    Précision. Quelque temps après l’annonce qu’il quittait l’UMP (le jour du show Sarkozy à la Porte de Versailles), nous remarquions à la suite de Vox Galliae que Dupont-Aignan était toujours UMP dans tous les organigrammes. Ce n’est plus le cas. Sur le site de l’Assemblée nationale, il n’est plus député UMP, et sur le site du parti, il n’est plus le candidat investi dans la 8e circonscription de l’Essonne (encore que la place soit vacante…).

  • L’Académie des Beaux-Arts se roule dans la fange

    Dans l’affaire de l’ignoble exposition pédo-pornographique « Présumés innocents » de Bordeaux (déjà évoquée ici et ), l’Académie des Beaux-Arts se déclare « choquée ». Elle est choquée… par la mise en examen de l’organisateur et des commissaires de l’exposition, elle leur « apporte son soutien et se tient à leur côté pour défendre la liberté d’expression des artistes ».

    Le texte de soutien à Henry-Claude Cousseau (qui est aujourd’hui directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris…) et aux deux commissaires a été voté à l’unanimité.

    Selon les académiciens, « la représentation du corps humain a été de tout temps l’un des modes d’expression essentiels des artistes plasticiens, puis des photographes et des cinéastes, et il serait dangereux que cette liberté soit entravée par une censure disproportionnée et arbitraire. »

    Rappelons qu’il est reproché aux organisateurs d’avoir « diffusé des images de mineurs attentatoires à la dignité humaine et revêtant un caractère pornographique et violent mais aussi d’avoir permis leur vision par des enfants et adolescents, l’exposition étant ouverte à tous publics ». car il y avait par exemple des dessins mêlant des enfants et des animaux à sexe humain, des peluches en train de copuler, ou cette vidéo passant en boucle et montrant une femme en train de se masturber (l’« artiste » elle-même), dans une installation en forme de maison d’enfant. Et les enfants étaient particulièrement invités à parcourir cette exposition, des « installations » leur étant spécialement dédiées. C’était tellement répugnant que le maire de Bordeaux, Alain Juppé, contrevenant au dogme qui veut que tout élu doive s’extasier devant les immondices de « l’art contemporain », avait refusé d’assister au vernissage, et avait interdit à ses adjoints d’être présents.

    Il faudra se rappeler que l’Académie, dite par antiphrase « des Beaux-Arts », aura été unanime pour défendre les auteurs d’une ignominie destinée à salir et choquer les enfants de la pire manière.

     

  • Simone Veil voterait-elle Le Pen ?

    Selon Le Parisien d’aujourd’hui, Simone Veil, invitée du grand rabbin Sitruk qui était élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur dans les salons de l'Elysée, a qualifié François Bayrou d’« imposture ».  Car son projet d’union de personnalités de droite et de gauche « ne repose sur aucune base ». Elle a relevé que « tout ce qu'il a été capable de faire lorsqu'il était ministre de l'Education nationale, c'est de mettre un million de personnes dans la rue », et elle a poursuivi, pour justifier son ralliement à Sarkozy : « Il faut choisir et j'ai choisi. Je ne suis pas socialiste et Bayrou c'est pire. » Et enfin : « Bayrou, c'est le pire de tous. »

    Si ce propos est véridique, il est quasiment historique : car si Bayrou est le pire de tous, c’est donc que le pire n’est pas Le Pen… Et si Simone Veil est cohérente avec elle-même, cela veut dire qu’en cas de deuxième tour entre Bayrou et Le Pen elle voterait Le Pen pour empêcher le pire…

  • Un élu socialiste contre l’abomination homo

    « Dans la Bible, Dieu dit que c'est une abomination. Je préférerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel. (…) J'ai le droit de dire que je suis un chrétien et j'obéis aux valeurs auxquelles je crois et que je défends. »

    Ce propos, rapporté hier par e-deo, est de Raymond Occolier. Qui est-ce ? C’est le délégué national du PS à l'éducation et à la mémoire. Il est conseiller régional de Martinique et maire du Vauclin. Il est aussi candidat du PS aux prochaines élections législatives dans la quatrième circonscription de la Martinique, selon ce qu’a annoncé le 14 mars Marlène Lanoix, première secrétaire fédérale du Parti socialiste en Martinique. Marlène Lanoix qui avait qualifié le Pacs de « dérive de société décadente », ce qui lui avait valu de comparaître devant la commission nationale des conflits...

    Raymond Occolier a également promis qu’il organiserait un référendum local si le mariage homosexuel était légalisé (ce qui est une promesse de sa candidate Marie-Ségolène…).

    Des groupuscules homos se plaignent auprès de François Hollande des propos homophobes et de l’atteinte à la laïcité dont s’est rendu coupable l’élu socialiste. L’affaire n’en restera sans doute pas là.

  • Marie-Ségolène et le massacre des cantines

    Avant le référendum sur la Constitution européenne, les partisans du oui se succédaient à la télévision pour expliquer aux Français que si le non l’emportait, ce serait l’apocalypse. Généralement ils ne nous donnaient guère de détails sur les horreurs auxquelles on devait s’attendre. Marie-Ségolène, quant à elle, le 16 mai sur France 2, avait évoqué une conséquence aussi précise et fâcheuse qu’inéluctable : si la Constitution était rejetée, elle serait obligée de privatiser les cantines scolaires de Poitou-Charentes…

    Il faut entendre ses explications surréalistes, et il est amusant de voir aussi Mélenchon, qui était là, et sur lequel la caméra s’attarde : car au fur et à mesure que parle Marie-Ségolène, l’étonnement visible sur son visage se mue en sourire effaré : « Mais qu’est-ce qu’elle est en train de raconter comme conneries… »

    (Merci au Salon Beige.)

  • Le Pen à La Trinité

    Voici le texte de la dépêche Reuters rendant compte de la visite de Jean-Marie Le Pen dans son village natal de La Trinité-sur-Mer, symbolisant le début de sa campagne officielle.

    Le président de la République « n'est pas un fonctionnaire élu pour cinq ans » mais « l'incarnation de la Nation française, l'incarnation du peuple français », a-t-il lancé devant la presse sur une terrasse du jardin familial, entouré de son épouse Jany, de sa fille Marine et d'une vingtaine de fidèles.

    Convaincu d'être ce « chef capable de définir un cap et de le maintenir face aux minorités turbulentes et aux puissants qui voudraient l'en détourner », il a longuement fustigé ses adversaires responsables de « politiques néfastes ».

    Balayant d'une phrase l'héritage du président Jacques Chirac, dont « les mandats invertébrés ne laisseront aucune trace », le président du Front national s'en est pris au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, qui « semble avoir découvert 30 ans après (lui) qu'il faut s'occuper de l'immigration ». « Il faut selon lui un Kärcher qu'il n'a jamais employé », a t-il ironisé après avoir évoqué la "racaille" stigmatisée par le ministre de l'Intérieur.

    « Il ne faut pas dire tout et n'importe quoi pour capter quelques voix », a-t-il ajouté avant de s'interroger sur l'idée défendue par Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. « S'agit-il de donner le droit de vote aux immigrés ?, de promouvoir une immigration choisie ?, de régulariser les clandestins ?, de favoriser la construction de mosquées et la formation d'imams ?, s'est-il demandé.

    Le président du FN a pris pour cible Ségolène Royal, qualifiant la démocratie participative défendue par la candidate socialiste de « vieille lune autogestionnaire ». Il a aussi réservé quelques flèches à François Bayrou, qualifié « d'espèce de Don Quichotte » qui a fait « le choix de l'immobilisme ». « Bayrou découvre 30 ans après moi l'hégémonie de l'UMP et du PS et s'improvise en homme neuf et immaculé », a-t-il fait mine de s'étonner avant de prévenir que la politique du président de l'UDF serait « strictement la même » que celle des gouvernements auxquels il a participé par le passé.

    Jean-Marie Le Pen s'est présenté comme le seul recours capable de « trancher et ne pas rester dans le consensus mou ». Reprenant son thème favori de l'immigration et des « bouleversements culturels, économiques, civils » que celle-ci aurait entraînés, il s'est défendu de tout racisme ou xénophobie. « Je ne déteste pas les étrangers mais je préfère les Français », a dit le député européen, pour qui la nationalité française « s'hérite ou se mérite » mais ne peut s'acquérir de façon automatique.

    S'il est élu, le président du FN a promis un « recensement démographique sérieux » car on ne connaît pas selon lui le nombre exact d'habitants en France, pas plus qu'on ne sait « d'où sont venus les 25 millions de personnes supplémentaires » entre 1945 et aujourd'hui pour atteindre 65 millions d'habitants.

    Avant ce discours, Jean-Marie Le Pen s'est rendu à pied au monument aux morts de la commune, où quelques anciens d'Afrique du Nord bardés de médailles se tenaient au garde-à-vous, pour y déposer une gerbe de fleurs.

    Il a également fait les honneurs à la presse de la pièce principale de sa maison natale où il a grandi sur un « sol en terre battue, sans eau courante, ni gaz, ni électricité ».

    Jean-Marie Le Pen a expliqué qu'il avait « jugé essentiel de venir dans sa ville natale, tout près de (ses) racines » car, selon lui, un futur président de la République doit « montrer qui il est, d'où il vient, avant de dire où il va ».

    Après un air de Bach interprété par une violoncelliste dans le jardin familial, un verre de cidre en guise d'apéritif et un déjeuner dans un restaurant local, le leader frontiste s'est rendu dans le village voisin de Locmariaquer où ont vécu ses grands-parents maternels pour parachever cette journée en forme de retour aux sources.

  • La femme adultère

    « Quand il parlait, la vérité se reconnaissait dans ses discours, et s’il ne s’élevait pas contre ses ennemis, on ne pouvait qu’admirer sa mansuétude. En face de ces deux vertus de Jésus-Christ, de sa vérité et de sa douceur, ses ennemis se sentaient tourmentés par l’envie et la malignité jalouse; mais sa troisième qualité, la justice, fut pour eux un véritable sujet de scandale. Pourquoi ? Parce que la loi faisait un commandement exprès de lapider les adultères, et, sans aucun doute, elle ne pouvait prescrire ce qui était injuste ; dire autre chose que ce qu’ordonnait la loi, c’était se mettre en flagrant délit d’injustice. Ils se dirent donc à eux-mêmes : On a foi en sa véracité, on le voit plein de mansuétude; cherchons-lui querelle sous le rapport de la justice, présentons-lui une femme surprise en adultère, et disons-lui ce que la loi ordonne de faire à cette malheureuse. S’il nous commande aussi de la lapider, il perdra sa réputation de douceur; s’il déclare la renvoyer sans la punir, sa justice sera mise en défaut. Pour ne rien perdre de cette bienveillance qui l’a rendu si aimable aux yeux du peuple, il se prononcera évidemment pour le renvoi de cette femme ; ce sera, pour nous, la plus belle occasion de l’accuser lui-même. Nous le forçons à violer la loi et à devenu coupable ; nous lui disons : Tu es ennemi de la loi; ta réponse est en contradiction avec le commandement de Moïse ; tu vas même outre les ordres de Celui qui nous a dicté ses volontés par le ministère de Moïse ; tu es donc digne de mort ; tu seras toi-même lapidé avec cette adultère. Par de telles paroles et de tels raisonnements, ils pourraient surexciter l’envie, chauffer l’accusation et faire prononcer la sentence. Mais qu’était-ce que cette lutte ? La lutte entre la méchanceté et la droiture, entre la fausseté et la vérité, entre des cœurs corrompus et un cœur pur, entre la folie et la sagesse. Pouvaient-ils jamais lui tendre des pièges sans y tomber les premiers, tête baissée ? Aussi, dans sa réponse, verrons-nous le Sauveur conserver toute sa justice et ne rien perdre de sa mansuétude. Au lieu de le prendre au piège qu’ils lui tendaient, les Juifs y furent pris les premiers, parce qu’ils ne croyaient pas en Celui qui pouvait les préserver de toute embûche. »

    (Saint Augustin, commentaire de saint Jean.)