Robert Fico revient au pouvoir. Son parti a obtenu plus de 44% des suffrages, ce qui lui donne une majorité absolue de 83 sièges sur 150 au Parlement.
Le principal parti de la coalition sortante, l'Union démocrate chrétienne, n’a obtenu que 6% des voix, en raison d’une affaire de corruption dans les marchés publics. L’affaire touche d’autres partis, mais les Slovaques n’ont pas accepté qu’un parti qui se dit chrétien participe à des magouilles. Il n’ont sans doute pas apprécié non plus que la majorité se fasse hara-kiri pour sauvegarder sa politique européenne.
Le premier discours de Robert Fico, l’ancien communiste devenu populiste de gauche, a été, sans surprise, impeccablement européiste. Robert Fico est l’homme qui fit entrer la Slovaquie dans la zone euro.
A Bruxelles on se félicite de voir annihilé le grain de sable slovaque. (D’autant que le parti Liberté et Solidarité de Richard Sulik, qui était l’eurosceptique de la coalition, a perdu la moitié de ses députés, et que le parti nationaliste SNS, pour la première fois, n’a pas franchi la barre des 5% permettant d’avoir des députés.)