Après avoir été battu deux fois (2004, 2008) par Boris Tadic, Tomislav Nikolic a remporté l’élection présidentielle serbe, alors que selon les sondages Boris Tadic devait gagner haut la main.
Chez nous, Tomislav Nikolic est affublé de l’étiquette « nationaliste populiste ».
En fait, cet homme, qui est le seul député à avoir siégé sans discontinuer au Parlement serbe depuis 1991, est seulement un politicien qui sait manœuvrer.
Vice-président du parti radical de Vojislav Seselj dans les années 90, il devient vice-président du gouvernement serbe en 1998. En 2000 il arrive troisième à l’élection présidentielle derrière Kostunica et Milosevic. En 2007 le parti radical devient le premier parti et Nikolic devient président de l’Assemblée nationale. En 2008 l’ombrageux nationaliste devient subitement pro-européen. N’arrivant pas à entraîner le parti radical derrière lui, il démissionne et fonde son actuel parti, le parti progressiste serbe. Lequel a obtenu le plus grand nombre de députés le 6 mai dernier (73 sur 250).
Celui qui naguère voulait couper tous liens avec l’UE déclare aujourd’hui que « la Serbie ne déviera pas de sa voie européenne ».