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Algérie

  • L’Algérie se donne aux salafistes

    H'mida Ayachi, directeur du quotidien Algérie News et spécialiste du fondamentalisme algérien :

    "Les salafistes assurent aujourd'hui l'encadrement idéologique et culturel de la société. Ils sont aussi très impliqués dans les associations qui militent pour la construction de nouvelles mosquées, comme dans le secteur caritatif. Les jeunes n'écoutent qu'eux."

    (L’Express, via l’Observatoire de l’islamisation)

     

  • Algérie: le pouvoir verrouille son pouvoir

    Il n’y a pas eu de printemps arabe en Algérie, et les « élections » sont donc conformes aux élections habituelles, avec un effort particulier pour marginaliser les islamistes (qui crient à la fraude) : le FLN remporte 220 sièges, et le parti du Premier ministre 68. L’alliance islamiste n'obtient que 48 représentants, contre 62 dans l'Assemblée sortante.

    La participation a été officiellement de 42,36%.

  • Un nouveau parti islamiste algérien

    Le fondateur de l’ancien parti islamiste algérien Nahda, Abdellah Djaballah, a annoncé samedi la création du « Front pour la Justice et le Développement ». (C’est la même appellation que celle du parti au pouvoir en Turquie et du parti islamiste marocain).

    Le nouveau parti n’a pas encore l’agrément du ministère de l’Intérieur, mais on constate que la préfecture d’Alger lui avait accordé l’autorisation d’organiser la cérémonie d’annonce officielle.

    Les précédentes tentatives d’Abdellah Djaballah s’étaient heurtées à un refus du pouvoir. Mais cette fois il insiste – lourdement – sur le fait que le parti est ouvert à tous, qu’il rejette la violence, qu’il ne gouvernera pas seul même s’il remporte la majorité absolue parce qu’il faut un consensus, etc.

    Il n’y avait plus de parti islamiste en Algérie depuis la dissolution du FIS, après les élections de décembre 1991 où il avait remporté plus de 80 % des sièges.

  • La (mauvaise) blague du jour

    "La liberté de culte sera toujours garantie dans le respect de la loi. L'histoire lointaine ou plus proche est là, pour témoigner que le peuple algérien musulman a toujours été accueillant et même protecteur, lorsque cela fut nécessaire pour les pratiquants des autres religions du Livre."

    Propos du Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, dans sa déclaration de politique générale présentée devant l'Assemblée nationale.

    Ce même jour, El-Watan rapporte que Bouchouta Fares, 27 ans, a été condamné à deux ans de prison ferme et de 100.000 dinars (1.000 euros) d'amende pour avoir mangé durant le ramadan (il était dans un lieu retiré avec des amis et ils ont été dénoncés). Il a été condamné pour "atteinte à un précepte de l'islam".

  • En Algérie il est interdit de prier dans la rue…

    Dans un journal algérien :

    Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, vient de relancer l'interdiction de pratiquer la prière, celle du vendredi notamment, en des endroits publics, situés, pour être plus précis, à proximité des mosquées.

    Il arrive, en effet, que pendant la prière hebdomadaire du vendredi, plusieurs dizaines de fidèles s'agglutinent à l'extérieur des mosquées pour accomplir leur devoir religieux à même les trottoirs jouxtant les maisons de Dieu.

    Ce genre de constat est visible notamment dans les mégapoles du pays, à l'instar d'Alger où les mosquées ne désemplissent pas chaque vendredi. Seulement, ce n'est pas là une raison, insiste le ministre des Affaires religieuses, pour tolérer les rassemblements des fidèles au niveau des endroits environnants aux lieux de culte.

    Il a indiqué : «Seul l'intérieur des mosquées est fait pour les prières et si celui-ci est rempli de pratiquants, les autres fidèles n'ont qu'à prier chez eux et non pas dehors». Faut-il juste rappeler que le fait de prier en des lieux publics a toujours été une pratique interdite par la loi en vigueur.

    Néanmoins, les autorités ont jusque-là fait preuve de souplesse vis-à-vis de l'application de cette loi. Ghlamallah semble désormais décidé à en finir avec cette souplesse, en faisant valoir l'application de la loi dans toute sa rigueur. C'est du moins ce qu'il a soutenu hier lors d'un point de presse qu'il a animé à Dar El Imam de Mohammadia (El Harrach) où il a présidé la cérémonie de clôture de deux journées d'étude organisées à l'intention des nouveaux imams et morchidate.

    (via F.Desouche)

  • L’Eglise en Algérie

    Selon Nations Presse Infos, les trois évêques d'Algérie (Alger, Oran et Constantine), ont dû expatrier d'urgence toutes les archives de catholicité (baptêmes, confirmations, mariages, obsèques...). Le gouvernement de Bouteflika envisageait de les saisir pour effacer toute trace du « colonialisme chrétien », et voir si dans les dernières années des musulmans ne s'étaient pas convertis. Ces archives ont été rassemblées dans trois couvents, près de Valence, à Aix et à Nîmes.

  • Il faut oser

    « Il n'y a pas de restriction des libertés religieuses en Algérie, ce pays a accueilli et accueille toujours des non musulmans qui y vivent en toute quiétude et sans aucune discrimination… Je rassure les chrétiens résidant en Algérie, soit en qualité de visiteur ou ayant la nationalité algérienne, que leur liberté de culte est garantie. »

    Cette déclaration est du ministre algérien des Affaires religieuses, qui réagissait au rapport annuel du Département d’Etat américain constatant une détérioration des libertés religieuses en Algérie ainsi qu'en Chine, Jordanie et Egypte. Concernant l’Algérie, le rapport cite notamment la loi de février dernier qui criminalise le prosélytisme.

    Et les procès qui ont eu lieu récemment ? Rien à voir, déclare tranquillement le ministre. « certains étrangers » ont été entendus « par les autorités compétentes pour comportement contraire à la loi, comme le sont les Algériens résidant à l'étranger en pareils cas et sans considérations religieuses ».

    Ben oui, la loi qui interdit toute forme de prosélytisme (non musulman) n’est pas une loi religieuse, c’est la loi de l’Etat laïque…

  • Persécution anti-chrétienne en Algérie

    Communiqué de Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité et du Pays Libre

    S’appuyant sur les textes de loi adoptés en 2006 qui punissent le « prosélytisme » chrétien de prison et de fortes amendes et interdisent de « célébrer un rite dans un lieu non reconnu par le gouvernement », le tribunal d’Oran a condamné le prêtre catholique Pierre Wallez à deux ans de prison dont un avec sursis pour avoir simplement rendu visite à des chrétiens camerounais et prié avec eux.

    Ce fait, après bien d’autres, illustre la réalité de l’intolérance antichrétienne qui règne en Algérie, allant des mesures persécutrices de l’Etat au terrorisme des islamistes.

    On attend du recteur Dalil Boubakeur de la Mosquée de Paris sous contrôle algérien et président du Conseil Français du Culte Musulman qu’il exprime sa profonde désapprobation.

    Mais la vérité, c’est que les libertés qu’il exige là où il ne domine pas encore, l’islam les refuse partout où il règne.

    On vérifie également que l’indépendance de l’Algérie n’a finalement eu pour effet que de la remettre sous la férule théocratique de la charia islamique.

    On attend avec intérêt les réactions de M. Nicolas Sarkozy, grand défenseur des libertés mais aussi laudateur à Riyad de la brillante civilisation islamique.

  • Les attentats en Algérie

    La semaine dernière, National Hebdo titrait, en page 6 : « La menace terroriste plane toujours sur l’Algérie ». Jean Roberto faisait le point sur les récentes opérations des services algériens de sécurité, mettant hors d’état de nuire de nombreux activistes islamistes, et sur les nombreuses défections dans les rangs des groupes terroristes. Mais certaines de ces opérations apportaient en même temps la preuve que le terrorisme est loin d’être éradiqué.

    Une confirmation spectaculaire a été apportée par le double attentat d’Alger à la voiture piégée (dont un par un kamikaze), revendiqué par la « Branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique », l’ancien GSCP, lui-même issu d’une scission du célèbre GIA.

    Le nombre de morts varie entre 30, selon les derniers chiffres officiels, et 72 selon les sources hospitalières. L’ONU fait état (provisoirement, car les décombres ne sont pas encore entièrement fouillées) de la mort de 11 de ses employés.

    Car l’un des attentats visait les Nations Unies : les bureaux du Haut commissariat pour les réfugiés, et il a touché de même les bureaux du Programme des Nations Unies pour le développement. L’autre attentat visait la Cour suprême algérienne, et le bâtiment voisin de la Cour constitutionnelle.

    Il ne s’agissait donc pas d’attentats aveugles. Les cibles étaient choisies : l’Etat algérien et l’ONU. La date aussi : le 11 novembre, comme les précédents attentats de ce type avaient eu lieu le 11 mars, en référence au 11 septembre.

    Certains spécialistes font valoir qu’il est aujourd’hui plus facile à la « Branche d’Al Qaïda » de perpétrer de tels attentats que de lancer des opérations contre l’armée dans le maquis. Peut-être. Mais ce n’est pas à la portée du premier excité venu de déclencher quasi simultanément deux énormes explosions dans les deux quartiers les plus « sécurisés » de la capitale algérienne.

    En effet, la menace terroriste plane toujours sur l’Algérie. Et elle ne fait donc pas que planer.

  • La lettre ouverte du Pr. Savelli à Bouteflika

    Il y a des jours où l’on a l’impression d’une grande solitude. Et il y a des jours où l’on s’aperçoit qu’on n’est pas si seul. A propos de l’Algérie, il faut lire et faire circuler la très remarquable lettre ouverte d’André Savelli au président Bouteflika à propos de l’identité algérienne et des « crimes » de la colonisation. Elle est ici, mais j’en ai eu connaissance par le site de Jacques Vassieux.

    L’intérêt est qu’André Savelli n’est ni un militant du Front national ni un vengeur anonyme. Il est professeur agrégé de psychiatrie à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce (que Bouteflika connaît bien), chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.