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La lettre ouverte du Pr. Savelli à Bouteflika

Il y a des jours où l’on a l’impression d’une grande solitude. Et il y a des jours où l’on s’aperçoit qu’on n’est pas si seul. A propos de l’Algérie, il faut lire et faire circuler la très remarquable lettre ouverte d’André Savelli au président Bouteflika à propos de l’identité algérienne et des « crimes » de la colonisation. Elle est ici, mais j’en ai eu connaissance par le site de Jacques Vassieux.

L’intérêt est qu’André Savelli n’est ni un militant du Front national ni un vengeur anonyme. Il est professeur agrégé de psychiatrie à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce (que Bouteflika connaît bien), chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.

Commentaires

  • On peut dire qu'André Savelli a vraiment fait le tour de la question

  • Très bonne lettre du courageux professeur Savelli.

    Il faudrait que beaucoup de Français, qui ont la mémoire si courte, la lisent, à commencer par notre Président qui semble ignorer l’histoire de la France et en particulier celle de l’Algérie.

    Quand au petit troll provocateur qui vient si souvent polluer le site de Monsieur Daoudal, j’allais dire qu’il en prenne de la graine, mais en-t-il seulement capable ?

  • Lettre remarquable. magnifique synthèse de l'Histoire. Il est rassurant de constater que certains sont encore capables de "se mouiller", et d'aller à l'encontre du politiquement correct, qui règne en maître.

    On mesure la véritable trahison que constitue l'oeuvre de Chirac, artisan de la mise en place de la repentance et de la haine anti-française, ainsi que le déplacé des interventions de NS.

    Du mensonge ne sortira que du mensonge.

  • Remarquable de concision et de précision . Sait on s ' il y a eut une réaction officielle ???

  • Extraordinaire lettre !! cela fait du bien de lire cela, une telle précision, un rappel des faits réels BRAVO MONSIEUR SAVELLI


    Je pense comme JEROME y a t-il eu une réaction de la part de ce président algérien, malheureusement j'en doute fort .............

  • Quelle belle lettre en effet, qui mêrite d'être divulguée au plus grand nombre de nos compatriotes ignorants de l'histoire de l'Algérie.
    L'impudence de son président est en effet sans limite. Il insulte quasiment quotidiennement notre pays et dès qu'il a mal à son trou de Bâle, il vient se faire soigner en France et qui plus est, dans un hôpital militaire.
    Il n'y a pas ce qu'il faut en Algérie?
    Combien de temps peut-on tolérer cela?

  • J'ai reçu la lettre dans ma boite mail directement. Quand j'ai lu en objet lettre à Monsieur Bouteflika, je me suis dit je vais vite l'ouvrir cette lettre doit avoir un rapport avec les attentats piègés qui ont eu lieu hier. Mais non c'était encore de la politique ! Docteur Savelli, je pense que vous nous avez fait voyager dans votre lettre, mais je vous rappel que nous sommes actuellement en 2007 bientôt en 2008, je pense que vous n'avez aucun respect contrairement à ce que vous dite en fin de vos lettres pour la fonction de président. Vous parlez des pieds noirs qui ont été mis à la porte de l'algérie(je suis tout à fait d'accord) mais vous oubliez la France dans les années 80 qui a mis à la porte des Français d'origine Algérienne (prend dix milles et casse toi!) certe proprement mais le but était là. Vous savez malgré l'humanité qu'il existe en France, la France n'est pas aussi BLANCHE qu'elle peut paraitre. vous vous inquiétez si certains "sujet" quitte l'Algérie pour venir en France, c'est certe pour mieu se nourrir mais l'Algérie reste dans leur coeur, et ils sont fier d'être Algérien avec le passé et le présent. Oh fait Jacquiaud !Bouteflika à d'autre chat à fouetté que de répondre à cette lettre, je te rappel qu'il y a eu un attentat à Alger et qu'il y a eu des morts! Une pensée à mon peuple Algérien qui est en deuil.

  • un ramassis de bêtises - ce type est prof de quoi ? pathetique

  • Belle lettre en effet qui omet ce qui l'arrange naturellement, tout comme vous tous d’ailleurs. Cette capacité de mémoire sélective m’a toujours épaté.

    Mais je n’interviens pas pour cela, j’interviens car, par hasard, j’ai lu la pique d’Abad, qui, je suppose, s’adresse à moi.

    Au moins, cessez de m’insulter sur des sujets auxquels je ne participe pas, même si cette façon de faire, assez lamentable, vous sied à merveille…

  • D'abord à cette dame "née en France mais algérienne".
    Cette lettre, je pense, vous dérange car elle dit l'exacte vérité de l'histoire algérienne.
    Ensuite, je n'ai pas connaissance du fait que la France ait mis à la porte comme vous dites des milliers d'algériens dans les années 80; et si d'aventure elle l'a fait - ce que je ne crois pas - elle l'a fait dignement. Contrairement à l'épisode tragique de l'été 62, où les Pieds Noirs n'ont eu le choix qu'entre la valise et le cercueil. En fait, il s'est agit ni plus ni moins d'une épuration ethnique, avec des milliers de disparus. Ensuite, si des algériens viennent en France "pour se nourrir", (merci pour nous, les Français...) ce n'est pas la faute de la France, mais celle des dirigeants de l'Algérie, incapables et corrompus de développer leur pays qui avait tous les atouts. Quant à la France BLANCHE, comme vous l'évoquez, vous déraisonnez complétement: la France est le pays le moins raciste du monde et le plus tolérant. Par ailleurs, il faudrait vraiment être masochiste pour s'installer dans un pays inhospitalier, raciste, xénophobe... Vous dites dons n'imprte quoi, vous n'avez pas d'argument.

    Si donc vous aimez l'Algérie, retournez donc y vivre, car je trouve vos propos outrageants à l'encontre de la France et déshonorants à votre égard. Vous crachez dans la soupe, vous crachez dans la main qui vous nourrit. Oui, il faut une sacrée dose de culot pour venir se faire soigner en France dans un hôpital militaire et insulter quotidiennement notre pays. C'est d'une impudence sans borne et il faut vraiment ne pas avoir d'honneur.

    Quant à la personne qui ose faire des "salutations staliniennes", hélas, hélas, hélas .... Il paraît que c'est de l'ironie! Les bras m'en tombent!!!

  • Très bon texte en effet. Malheureusement, les polémiques lancées par le politiquement correct n'ont cure de la vérité. Les arguments factuels et irréfutables sont toujours sournoisement étouffés. On le remarque sur tous les sujets de société (homosexualité, euthanasie, avortement, immigration,e tc.)

    Toujours sur le sujet, lire également l'éditorial de l'excellent Jacques Garello : http://www.libres.org/francais/editorial/d%E9colonisation_5007.htm

  • C'est trés bien de rappeler l'Histoire, et il faut enclencher sur l'actualité.
    La réalité, c'est que c'est un pays qui n'est pas en mesure de subvenir à ses besoins, malgré ses grandes richesses.
    L'Algérie vit de la charité internationale, 3 milliards de dollars par an m'a dit qq1 de la banque mondiale.
    Alors, bien sûr, les dirigeants masquent leurs capacités en mettant tout sur le dos du bouc émissaire: LE FRANCAOUI.
    Forcément!!
    Ce qu'il y a de plus triste, c'est que les bons socialites de France se joignent à cette exigence de "repentance".
    Que je sache, ce sont quand même eux qui ont envoyé deux millions de gamins de vingt ans dans les djebels pour "faire respecter l'ordre républicain".
    Tout le monde se souvient de leurs noms!!
    Un peu de repentance aussi, messeigneurs ?

  • « née en france mais algérienne » : mais comment, elle n’est pas française ? mais que font la Halde, la LICRA ? Décidément, tout fout le camp !
    Quant au petit provocateur qui fait consciencieusement sa petite provocation quotidienne, il est bien incapable de nous dire en quoi consiste cette « mémoire sélective » ! Par contre insulter les colons français qui ont fait l’Algérie, ça il sait faire !

  • J'ai insulté quelqu'un, Abad??

    Vous inversez les rôles, une fois encore...

    Et je n'ai nullement envie de rentrer dans ce débat, qui a déjà eu lieu, qui nous mènerait aux mêmes conclusions et vous permettrait de me taxer de complot coco-maçonico-mondialste, comme à votre habitude...

  • @ marabout

    ... et se sont surtout eux, Guy Mollet (SFIO) qui ont autorisé la torture ...

  • si ça peut mettre un baume à votre conscience ,allez-y
    ne vous dérangez surtout pas ,l'histoire fait son bonhomme de chemin ,mais elle est implacable ,elle ne vous ratera pas !

  • « l'histoire fait son bonhomme de chemin ,mais elle est implacable ,elle ne vous ratera pas ! » : vous avez raison, les communistes en savent quelques choses : eux qui pendant des années se sont crus tout permis au nom du ‘sens de l’histoire’ ont vu comment ce sens s’est d’un seul coup retourné contre eux ! Oui l’histoire, la vraie, et non celle qui est fantasmée par les gauchistes, les terroristes rouges et les bourgeois mondialistes de tout poil, est implacable !

  • tiens !monsieur savelli a omis de parler de saint-arnaud ,
    pellissier ,bugeaud ,aussares ,bigeard et autres.. pour au
    moins glorifier leur degré de civilisation !

  • Le sens de l'Histoire, le voici :

    "A la fin, mon Coeur Immaculé triomphera".

    Notre Dame d'Afrique, obtenez la conversion des musulmans.

  • Le degré de civilisation dans une guerre ! Voilà un oxymore qui peut faire sourire Monsieur Kamir
    Hélas pour vous, la guerre a été voulue par des socialistes, la torture mise en place par eux toujours...
    L'armée est faite pour obéir et pas se poser des états d’âme !

  • La guerre comporte toujours des exactions, hélas. Que des soldats français aient dérapé, je ne le nie pas. Mais quand ils retrouvaient le corps de leurs camarades énucléés, émasculés et j'en passe, on peut comprendre qu'ils aient perdu leur sang-froid.

  • je dirais à monsieur joseph ceci:
    moi !je ne suis pas concernée , j'habite en algerie et je
    m'y trouve très bien ,je ne changerais pas la baie d'alger
    pour tous les tresors du du monde !ceci dit :
    les algériens qui se trouvent en france ne sont pas des colonisateurs ni des exploiteurs ,c'est des gens qui travaillent ,
    vous etes bien restés 132 ans en algerie sans y être invités ,
    eh ben !après 132 ans ils rentreront dans leur pays !
    on parle souvent de bouteflika qui s'est fait soigné en france,
    même monsieur savelli évoque ce sujet dans sa lettre ,
    (je trouve en tant que medecin ,il n'a aucune éthique ,il n'a qu'a méditer la celebre maxime de pasteur affichée à l'entrée
    de ous les hopitaux ) ,il faut qu'il sache que monsieur bouteflika ((et l'algérie )a les moyens de se soigner dans n'importe quel pays au monde y compris les états unis
    où la medecine est autrement plus performante que chez vous ,(je vous informe au passage au cas où vous ne le savez pas ,que le plus grand centre médical au usa est
    dirigée par un algérien le professeur LYES ZERHOUNI ,qui a été installé par bush lui même et qui vaut un budjet de 20milliars de dolars ) ,si bouteflika est venu se faire soigner en france ce n'est pas faute de moyens ,mais il a tout simplement voulu envoyer un message politique très
    fort aux français pour leur dire que l'algerie n'a pas de haine
    envers la france et le peuple français ,et fait la part des choses , sans pour autant oublier son passé douloureux!

  • Kamir a écrit :
    « vous etes bien restés 132 ans en algerie sans y être invités » : si, depuis longtemps, la France, comme tous les pays européens et même les USA ont été invités à s’emparer de ce territoire ; l’ensemble des populations méditerranéennes le demandaient pour mettre fin à la piraterie et au trafic d’esclaves (Cervantès, ça vous dit quelque chose ?). Au XVIIIème siècle pas moins de 22 tentatives ont échoué. Finalement la France réussit cette opération grâce aux plans établis par le commandant Boutin sur ordre de Napoléon 1er qui n’eut pas le temps de les mettre en oeuvre.
    Par contre les arabes et les turcs n’y ont jamais été invités et ont envahi ce pays par la violence et la destruction.
    « les algériens qui se trouvent en france ne sont pas des colonisateurs ni des exploiteurs ,c'est des gens qui travaillent » : dans leur grande majorité, ils viennent chercher les ‘alloc’.
    « la celebre maxime de pasteur » : un peu de pudeur, vous qui vous prétendez médecin ! En ce qui concerne la médecine, je vous renvoie à mon commentaire à la note de Daoudal du 5/12/07 : Bis repetita, où je parle de Laveran.
    « monsieur savelli a omis de parler de saint-arnaud ,
    pellissier ,bugeaud ,aussares ,bigeard et autres.. « : un seul exemple : le glorieux Maréchal Bugeaud dont la devise était : ‘Par l’épée et la charrue’. L’épée pour pacifier le pays en proie à l’anarchie et aux bandes de pillards, et la charrue pour l’organiser et le mettre en valeur, et on sait avec quelle réussite !
    Bugeaud traita avec les plus grands égards l’Emir Abd el kader, qui devint un grand ami de la France, mais que les gouvernements français d’alors, ignorants des réalités algériennes, ne surent pas reconnaître à sa véritable valeur. Rappelez-vous sa lettre, admirable de dignité, à Bismarck ! Il offrit à Lamoricière sa conversion au christianisme, pouvant ainsi renouer avec la grande époque romaine, mais la France préféra l’initier à la franc-maçonnerie ! Beaucoup de chefs de tribus se rallèrent très vite à la France. La France perdit beaucoup plus de soldats par maladie (paludisme) que par la guerre : en 1848, sur 100000 hommes, l’armée français perd 13 hommes au combat, contre 4406 par maladie !
    La France a fait , l’Algérie, elle a créé une élite indigène ; aujourd’hui le FLN la ruine. Ce pays ne vit que par les ressources pétrolières du Sahara qui ne lui appartient pas : c’est un cadeau de de Gaulle, au détriment des populations sahariennes persécutées par la algériens !
    Puisque vous vous dites algérienne, apprenez donc l’histoire de l’Algérie : vous serez fière de la colonisation française et honteuse de l’œuvre destructrice du FLN ; et demandez pardon aux Sahariens.

  • c'est lamentable ! mais vous ne trompez personne !
    d'éminents historiens sont en train(et vont )d'écrire cette histoire ,
    elle ne vous glorifiera pas !
    pour toute l'humanité : le colonialisme est un viol!
    avec toutes les justifications que vous pouvez donner !
    c'était bien l'algerie de papa quand l'indigène était un sous homme , c'est vrai les relents de racisme ne disparaissent jamais !monsieur le civilisé !

  • autre chose ! pour l'esclavage, il faut aller encore plus loin ;
    l'esclavage grec , romain ,les combats de gladiateur ne vous arretez pas en si bon chemin,si c'est pour justifier l'esclavage
    atlantique !

  • C’est ça, votre réponse ? Un long cri de haine, que le vernis d’un semblant de politesse ne réussit pas à dissimuler ! Chassez le naturel, il revient au galop !

  • vous vous trompez monsieur ! je n'ai aucune haine en moi
    pour le peuple français ,les "indigènes " n'ont aucune haine
    venez en algerie et vous verrez de vos propres yeux ,j'aime la france des lumières , j'aime la france des justes ,je suis
    le produit de l'algerie indépendante ,je n'ai connu ni la colonisation ni la guerre ,mais la mémoire collective des petites gens est vivace la transfiguration de la réalité m'indigne !je crois que la france est plus fière aujourd'hui de zola que de mauras !méditez !

  • "... d'éminents historiens sont en train(et vont )d'écrire cette histoire, elle ne vous glorifiera pas !"

    ÉCLATS DE RIRES!

    Merci Kamir de nous donner les titres des ouvrages qui sont en train d'être écrit où qui vont l'être ainsi que les noms des historiens qui y travaillent.

    J'aime bien les gens qui ont des conclusions sur des choses qui ne sont pas encore écrites...
    C'est intéressant!
    Que dis-je instructif !!
    c'est même révélateur !!!!

    Je suppose que vous travaillez au Ministère de l’Intérieur et de l’Instruction Civique Algérien. Vous êtes le révisionniste de service qui commande les ouvrages politiquement corrects !

    Merci de ce bon fou rire...

  • et vous le négationniste de tous les services !

  • Bouh, oh le vilain...
    Encore SVP!

  • d'accord j'abdique :
    vous etes de gentils alruistes vous etes venus nous civiliser ,mais nous les méchants sauvages incivilisables ,(de toutes façons vous vous etes rendus compte tout de suite ,vous avez instauré le code de l'indigénat ah !c'est pas possible vous vous etes dits , c'est gens là !c'est pas des hommes ,il leur faut un statut à part ) ,ce qui fût fait ,et nous méchants comme nous sommes et en plus ingrats ,nous ne sommes même reconnaissants pour les routes les batiments les hopitaux que vous avez construit ,nous vous avons fais la guerre !oui !nous etions méchants !

  • Lettre ouverte d'un Algérien qui a vécu l'époque coloniale à
    Mr le professeur Savelli André :

    "Faut-il oublier que le prétexte officiel de l’invasion et de l’occupation de l’Algérie en 1830 est “l’affaire” du coup d’éventail , c’est à dire un leurre pitoyable ?

    Faut-il oublier qu’à cette époque et avant même” l’asséchement des marécages palustres” de la Mitidja par les colons français , maltais, italiens etc ... l’Algérie était un exportateur de céréales et créancier de l’empire français qui était un mauvais payeur ?

    Faut-il oublier les témoignages de Saint Arnaud en 1837, lors de la prise de la ville de Constantine, notamment à propos de l’aisance des populations autochtones et oublier la description minutieuse par cet officier des scènes de pillage des biens des habitants de la Barbarie, commis par les soldats civilisateurs du même Saint Arnaud:”L’aspect de la place de la Casbah offrait le tableau militaire le plus varié et le plus curieux ; les soldats privés de tout depuis longtemps, se retrouvaient dans l’abondance, et s’empressaient de réparer la diète qu’ils avaient été obligés de faire. Les uns arrivaient chargés de galettes maures,les autres de pots de beurre, beaucoup de viande conservée ; on se réunissait, on cuisinait, et bien des feux s’élevaient dans les angles de la place, et sur le plateau dominant le ravin.”…. “les Arabes, mais surtout les JUIFS, vinrent à nous, prenant nos mains, nos habits, les baisant, se prosternant, cherchant à lire dans nos regards. Un froncement de sourcils, une expression de colère les faisait fuir ou tomber à terre. Cela me dégoûtait….” .”Je ne veux pas parler des bazards qui s’organisaient à côtés des cuisines, mais j’ai remarqué que les bons soldats n’avaient pris que des vivres ; les mauvais venaient chargés de tapis, de burnous, de grandes couvertures, de haïcks ; que sais-je, tout était pillé, rien n’était respecté. Des soldats ont trouvé des coffres plein d’argent. Il en est qui ont rapporté plusieurs mille francs en monnaie du pays.”

    Faut-il oublier les enfumades du Dahra ? Le 18 juin 1845, 1000 Algériens de la tribu de Ouled Riah, poursuivis par les colonnes françaises, subiront le sort déjà appliqué par le général Cavaignac aux tribus résistantes de Ténès. L’enfumade, est ” un massacre respectant un protocole précis “, selon Gilles Maçeron, historien français .

    Faut-il oublier la spoliation des indigénes de leurs terres , ce vol manifeste et qualifié, commis par Borgeaud, Blachette, Faure , etc… , colons qui étaient devenus les maitres suprêmes et incontestés d’un pays qu’ ils ont assujetti ?

    Faut-il oublier que la langue arabe était étudiée comme langue étrangère par les indigénes et cela dans leur propre pays ?

    Faut-il oublier le code de l’indigénat et ses articles aliénants et esclavagistes ?

    Faut-il oublier les bannis de La Nouvelle Calédonie et de Cayenne , morts et enterrés sans leur sépulture originelle ?

    Faut-il oublier le taux d'alphabétisation dérisoire des petits indigènes au sortir de la nuit coloniale ?

    Faut-il oublier le deuxième collége qui signifiait qu’un Européen valait deux Arabes?

    Faut-il oublier les répressions aveugles et criminelles du 8 mai 1945 ?

    Faut-il oublier les fours à chaux d’Héliopolis ?

    Faut-il oublier les 7 années d’une guerre cruelle avec ses centaines de milliers de morts tombés à cause de l’intransigeance d’un colonialisme qui ne voulait pas reconnaitre ses torts ?

    Sans vouloir faire de décompte macabre et honnêtement, vos “faut-il oublier” font-ils le poids face à nos “faut-il oublier” ? Un ex-colonisé devrait-il à votre sens remercier l’ex- colonisateur de lui avoir réaliser les objets de vos “faut-il oublier” ? Et un descendant de colonisateur qui a commis les crimes de nos “faut-il oublier” serait-il incapable par (complexe ?) de dire franchement au descendant de celui qu’il a colonisé : "Pardon mon frère, je reconnais que mes ancêtres ont aussi tué et avili tes ancêtres;mais travaillons ensemble pour tenter d’OUBLIER. "

  • Si vous tentez d'OUBLIER pourquoi donc venir reparlez de cela ici?

    Tout cela je m'en fous...
    Je suis en 2007 en France.
    L'Algérie a voulu son Indépendance, fort bien !
    Alors assumez la et arrêtez de nous em***dez avec vos états d'âme.

    Personnellement, je peux vous dire que je ne me repens de rien et j'assume tout y compris ce que mes arrière trisaïeuls ont fait bien ou mal.
    Vous voulez parler de massacre fort bien... Je veux même bien endosser les horreurs qui n'ont pas eu lieu.

    Ça changera quoi?
    Les morts vont se relever?
    Vous dormirez mieux?

    Prenez un caché, c'est bien plus efficace!

    Je dors bien, merci

    PS. Je ne commente même pas les fausses références que vous donnez comme la spoliation des terres… Tout le monde ici aura rectifié.

  • pardon... cachet, c'est mieux

  • Je voudrais vous inviter d'abord à mesurer vos paroles en
    évitant l'usage de termes grossiers. C'est une invitation à laquelle vous convie l'indigène originaire de la Barbarie.Cet indigéne formé à l'école française vous conseille en outre d'apprendre le maniement correct de la votre langue maternelle.Il vous demande aussi d'apprendre le sens et l'écriture des mots, en particulier la signification du verbe "spolier" et de corriger vos messages pleins de fautes avant de les poster . Il vous conseille de vous initier à l'histoire car l'histoire de La France pose beaucoup plus de problèmes qu'elle n' en résoud. Enfin l'indigéne vous informe qu'il ne répondra plus à vos éventuels messages dont la forme et le fond laissent vraiment à désirer. Cordialement.

  • @ perigot

    Le barbare que je suis vous salue également.

    J'assume mes propos!

    La grossièreté, cher Monsieur, c’est vous qui la pratiquez en premier lieu en déformant grossièrement l’histoire et en crachant sur la mémoire de certains. Quand on cherche à oublier, on tient un tout autre langage que celui que j’ai pu lire.

    Ma réponse n’est qu’à la hauteur de vos écris, vous en déplaise.

    Rassurez-vous je n’attends point de réponse de votre part.

  • Fameuse la lettre de perigot : un tissus d’élucubrations et d’inepties. Un exemple : le coup d’éventail s’est passé plus de trois ans avant la conquête (1827) et n’a été qu’un facteur de second ordre! Quant à cet achat de blé, c’est une escroquerie montée de toute pièce par les frères Bacri, etc. Perigot oublie que La France y avait, des possessions ou des mouillages (le bastion de France, près de La Calle date de 1559, Bône, Collo, …) ; et aussi l’Espagne, l’Italie et même l’Angleterre. Enfin Perigot oublie naturellement les Harkis….

  • LE COUP D'EVENTAIL selon :" herodote .net"

    "La ville et le territoire de l'Algérie actuelle sont alors sous la suzeraineté théorique du sultan turc d'Istamboul depuis trois siècles sous le nom de "Régence d'Alger". Dans les faits, l'intérieur du pays est livré à l'abandon, insoumis et réticent à l'islamisation. Le territoire compte environ trois millions d'habitants (contre 36 millions pour la France de la même époque).
    La conquête française, si lourde de conséquences pour la France comme pour l'Algérie, résulte d'un imbroglio dérisoire.
    En 1798, le gouvernement du Directoire achète du blé à laRégence d'Alger pour les besoins de l'expédition du général Bonaparte en Égypte. Le blé est financé par un emprunt de la France auprès de familles juives d'Alger. Celles-ci demandent une garantie du dey qui gouverne la ville.
    En 1827, le dey d'Alger, Hussein, frappe "du manche de son chasse-mouches" le consul de France Deval, un affairiste qui refuse non sans insolence de s'engager sur le remboursement du prêt.
    Le président du ministère français, Villèle, demande réparation au dey pour l'offense faite à son consul mais n'obtient aucun semblant d'excuse."

  • C'est bien et après?

    Hérodote.net est de la vulgarisation.
    Rien que la première phrase du sujet « Algérie » donne à sourire.
    Il y a un parti pris qui n'est pas digne d'un véritable travail d'historien.
    Je vous la livre :

    "L'Algérie est née dans la douleur avec la conquête française"

    Tout est dit!

    Perigot ferait mieux de lire de véritables historiens.

  • "L'expédition d'Alger fut à la fois un expédient improvisé et un geste de politique intérieure, accomplis par un gouvernement en difficultés qui recherchait une opération de prestige.
    Une histoire embrouillée de créances entre la France , le dey et deux négociants juifs d'Alger dont la liquidation trainait depuis , avait abouti en Avril 1827 à une rupture diplomatique
    lorsque le dey Hussein eût frappé le consul de France et refusé toute excuse à cet affairiste douteux.La France réagit en soumettant Alger à un blocus maritime qui fut maintenu pendant trois ans...Fin Janvier 1830 fut décidée une intervention militaire.Comme l'avait écrit ,dès 1827, le ministre de la guerre " elle ferait une utile diversion à la fermentation politique de l'intérieur" et " permettrait de demander ensuite des députés à la France , les clés d'Alger à
    la main."

    Histoire de l'Algérie contemporaine - C.R. AGERON.

  • Et ?
    Que voulez-vous démontrer? Que les Français sont des salauds? Que la France est redevable (selon vous) ?
    Je pense que tout le monde a compris...

  • Eh doucement mon ami!Vous allez vite en besogne.Je n'ai jamais avancé de telles énormités .Vos affabulations délirantes et vos déductions simplistes ne sont pas les miennes.Je respecte le peuple français . La référence à des faits historiques avérés et leur étude non complaisante sont une chose.Mettre dans le même sac tous les habitants d'un pays auquel nous lie une culture,une langue, la géographie et même une histoire moins tragique, est une autre.Il ne faut pas avoir peur de reconnaitre et d'assumer son passé national , sans complexe et sans fuite en avant, même si ses facettes multiples sont parfois amères , voire parfois déshonorantes. Je ne voudrais surtout pas altérer la mémoire des trés nombreux instituteurs de la colonisation dont le credo était la bonté, la disponibilté, la compétence et l'amour du métier et auxquels je rends un hommage vibrant.

    "Presque tout le monde prend plaisir à s'acquitter des petites
    obligations ; beaucoup de gens ont de la reconnaissance pour
    les médiocres; mais il n'y a quasi personne qui n'ait de l'ingratitude pour les grandes."
    Duc De La Rochefoucauld.

  • Ce sont les célèbres pirates turcs qui en 1519 chassent les Espagnols des ports de Bougie et de l’îlot du Penon face à Alger. Ils placent leurs conquêtes sous la suzeraineté de la Porte (l’empire Ottoman) qui les appuie avec l’envoi d’un corps de janissaires.
    Dès lors, ce sont des chefs turcs aux titres divers (beylerbers, aghas, deys enfin portant le titre de Pacha qui gouvernent, si l’on peut dire) entourés de fonctionnaires turcs, de janissaires et des pirates.
    Au début, les Ottomans se livrent à une exploitation systématique et féroce délimitant un vague territoire qui ne s’appelle pas encore Algérie. Leur milice, l’Odjaq s’impose par la terreur systématique aux tribus disparates, arabes ou berbères sans cesse en lutte les unes contre les autres. Mais très vite, l’occupant turc laisse le pays à son anarchie, ne s’occupant plus que de la guerre de course en Méditerranée.
    Partout le long des côtes des pays chrétiens, les pirates d’Alger, les plus redoutables parmi les barbaresques, lancent leurs razzias, tuent, pillent, et ramènent des esclaves par milliers vers tous les ports de l’empire ottoman.
    Les jeunes filles et femmes sont destinées aux harems et à tous les esclavages. Les jeunes garçons seront convertis à l’islam, sélectionnés pour devenir à leur tour des pirates ou des janissaires ou encore des eunuques et des esclaves.
    Certains prisonniers peuvent être aussi revendus par l’intermédiaire de commerçants spécialisés et agréés. L’ordre religieux espagnol de la Merced (les Frères de la Merci) déploiera pour cela des trésors d’héroïsme.
    Lorsque Charles Quint en 1541 s’empare de Tunis, il libère de leurs chaînes dans les fameux baños, (“ les bains ”, d’où le français “ bagne ”) 25 000 esclaves de toute l’Europe.
    En une seule expédition les barbaresques, qui allaient jusqu’en Irlande, pouvaient razzier jusqu’à 4 000 chrétiens et les vendre à Constantinople. A la fin du XVIe siècle on dénombrait 30 000 esclaves en Afrique du Nord. Dans la seule année 1636, 3 000 Corses sont enlevés. De 1628 à 1634, 80 navires sont pris à la France, 3 000 matelots réduits en esclavage.
    A cinq reprises Louis XIV ordonne des expéditions infructueuses contre Alger. La réponse est toujours la même : par dizaines on lie les esclaves chrétiens et le consul de France aux bouches des canons de la forteresse. Le tir les déchiquette à la vue des navires français impuissants.
    Il faudra attendre pour que cela cesse que Charles X applique les plans de l’expédition minutieusement préparée par Napoléon qui avait notamment envoyé le commandant Boutin pour effectuer le relevé topographique des côtes d’Alger.

    — Oui, mais n’est-ce pas pourtant, selon les manuels scolaires, un simple coup d’éventail donné par le Dey au Consul de France qui servit d’alibi pour la prise d’Alger ?

    Compte tenu du nombre et de la richesse des documents historiques sur la prise d’Alger, on ne peut que s’étonner que certains confinent l’histoire au niveau d’anecdotes pour enfants. La vérité est qu’en ce début du XIXe siècle, Alger prétendait exiger un tribut de tout Etat dont les navires tombaient entre les mains de ses corsaires ; et si la plupart des Nations payaient d’une manière ou d’une autre, l’indignation se répandait dans le monde civilisé. L’idée de réduire définitivement par les armes ce repaire d’esclavagistes rencontrait un consensus généralisé.
    Dès lors, Alger scellait son propre sort par l’outrance même de ses exactions renouvelées dans la plus totale inconscience des véritables rapports de force de l’époque.
    Après une escadre américaine de 8 navires, c’est une flotte anglaise de 26 bâtiments renforcée de 6 frégates hollandaises qui bombardait Alger en août 1816, exigeant la délivrance sans rançon de tous les esclaves chrétiens, la restitution des sommes payées par certains Etats pour le rachat de leurs sujets, l’abolition de l’esclavage et la paix en Méditerranée.
    C’est dans ce contexte que se développait l’affaire des créances du marchand de blé Jacob Cohen Bacri, escroc notoire, qui était parvenu à intéresser le Dey à la récupération d’une somme de 2 millions de francs, reliquat d’une créance de 7 millions contestée par la France depuis 1798.
    Cette affaire fut l’occasion du fameux coup d’éventail infligé au Consul Duval, le 27 avril 1827.
    En août 1829, le Capitaine de Vaisseau de la Bretonnière, commandant l’escadre française, est reçu par le Dey sous pavillon blanc parlementaire. Au mépris de la parole donnée et de toutes les règles internationales, le navire Amiral est canonné pendant une demi-heure alors qu’il met à la voile pour quitter le port, subissant de graves avaries. Deux navires, l’un anglais, l’autre espagnol, avaient été témoins du lâche attentat et de l’outrage infligé, tant au pavillon français qu’aux règles internationales de l’honneur et de la guerre. Toute l’Europe exprima son indignation, et le gouvernement français adressa à la Cour d’Angleterre le message suivant : “ Le Roi, ne bornant plus ses desseins à obtenir la réparation des griefs particuliers de la France, a résolu de faire adopter, pour but et pour prix de ses efforts, la destruction définitive de la piraterie, la cessation absolue de l’esclavage des chrétiens, l’abolition des tributs que les puissances chrétiennes payent à la Régence. ”
    L’expédition était donc irrévocablement décidée, et dès lors le sort d’Alger, de ses pirates, de ses bagnes et de ses marchands d’esclaves était définitivement scellé.
    (B.A., Dictionnaire de la Réplique)

  • Merci à YD de prendre le temps de nous donner cette réponse claire.

    Je doute cependant que cela ne change quoi que ce soit aux idées reçues de perigot et de ses amis.

    Ils sont enfermés dans leurs certitudes et ne reconnaissent que ce qui va dans leur sens.

    Ils sont l’exemple parfait de la caricature de la dialectique gauchiste qui consiste à ne pas vouloir lire les arguments des autres.
    Entre Raph, Robert, perigot et bien d’autres le discours toujours est le suivant.
    Apprenez à écrire Français correctement…
    Ne soyez pas insultant(s)…
    Vos propos sont incompréhensibles, fastidieux, sans rapport…
    Et suivent des assommantes séries de copié-collés repris dans des sites politiquement corrects.
    Hélas à défaut, pour commencer, de savoir lire, ils sont bien incapables d’une quelconque analyse impartiale.

    Dernier point.
    Ils sont là pour nous reprocher d’être des gens “sectaires” en étant persuadés qu’ils font acte de militantisme d’ouverture d’esprit alors qu’ils ne sont là que prêcher leurs idées dans l’espoir de nous convertir.

    La simple idée que des gens puissent penser autrement qu’eux leur est insupportable !
    Voilà bien le véritable totalitarisme.

    S’ils sont tellement en désaccord avec ce qui est dit ici, pourquoi y viennent-ils encore ?

  • "Apprenez à écrire Français correctement…"

    Dans ce cas, "français" ne prend pas de majuscule...

  • @ Robert

    Il l'a vu. Zut !... ;-)
    Mais on peut aussi vouloir marquer une intention par le F capital. Comme quand on écrit mOsieur, genre Français...
    La prochaine fois pour mieux me faire comprendre, j’écrirais Frrrrrançais !
    Vous me décevez, vous qui lisez si bien les intentions cachées des autres! ;-)
    Par ailleurs, je vous rassure quand même, dans le genre de vos congénères, vous n'êtes pas le pire sinon, je ne vous répondrais pas aussi souvent.

    Pour les fautes, j’en fais des bien pires et constamment genre à pour a et inversement… Je ne suis hélas pas YD pour pouvoir rectifier une fois le message posté.
    Je vous pardonne également les vôtres (fautes et coquilles). ;-)

  • @ Robert

    J’oubliais de vous dire que mon déplorable français et ma mauvaise syntaxe sont l’affligeant résultat d’une Éducation Nationale avec la méthode Globale !

    Je ne suis donc qu’un temoin et la victime de l’abrutissement gauchiste de mai 68.
    Vous devriez avoir de la compassion pour moi !

  • Voyons, Roland, ce n'est pas moi qui vais vous reprocher votre manière d’écrire français, je ne la juge pas pire, ni meilleure, que la mienne.

    C'est juste que votre majuscule superfétatoire tombait très mal!

  • C’était voulu... Je vous ai dit que, pour vous, j’écrirais Frrrrrançais afin que vous notiez bien l’intonation. Visiblement le F ne suffit pas.
    Je mets des F cap partout !
    ;-)

  • Merci à Daoudal pour ce rappel historique. Une petite correction : le Consul s’appelait Deval et non Duval. Une précision : pour réaliser leur escroquerie, les Bacri ont bénéficié de la complicité de Talleyrand lui-même. Et ils se sont partagé les fonds détournés. Il faut préciser que cet achat de blé était illégal, mais les révolutionnaires français n’étaient pas à une illégalité près. Le Dey d’Alger fut lui aussi victime de cette escroquerie. C’est son successeur Hussein Dey qui est l’auteur du coup de chasse-mouches.

  • Un autre rectificatif !

    Il s'agissait du Consul général de France Delval.

    Dans l'histoire de cette escroquerie, il me semble que l'intérêt du du Dey n'était pas "gratuite".
    En effet, il demandait au passage son “bakchiche” aux Bacri-Busnach la somme de 250 000 françs sur cette escroquerie !
    Il n'était donc absolument victime, mais complice !

    Le 03 aout 1829, le Capitaine de Vaisseau de la Bretonnière, commandant l’escadre française à bord de "La Provence” vient parlementer pour trouver un compromis...

  • A Roland :
    je crois bien que le nom du Consul Général était Deval.
    Si le Dey était complice (ce qui est très probable) il semble bien qu’il n’a jamais touché son «bakchiche » et que les Bacri l’ont roulé.

  • Nous n'allons nous quereller pour un L
    J'ai bien Delval dans un de mes bouquins et Deval dans d’autres
    Alors optons pour Deval.

    Ce qui est sûr, c'est la “complicité” du Dey.
    Depuis le Directoire Bacri-Busnach vendait du blé aux armées françaises. En 1801 après la paix, ils reçurent deux acomptes. Napoléon payait mal ou le moins possible…
    À la Restauration, on liquida la dette mais Bacri-Busnach réclamaient 24 millions.
    En 1819 la France accepta d’honorer la somme de 7 millions.
    Ils en touchèrent 4,5 millions tandis que le reste fut consigné à la Caisse des Dépôts à la charge des oppositions qui avaient été faites en accord avec Bacri-Busnach.

    Le Dey réclamait son dû aux Bacri-Busnach.
    Dans la logique du barbaresque Bacri-Busnach étaient ses débiteurs. Si la France leur devait de l’argent, la France devait payer le Dey !
    Cette incompréhension des subtilités de droit de la part du dey dura 7 ans.
    En 1826 le Dey fit emprisonné Bacri et le força à abandonner toutes ses créances françaises (et espagnoles). Cela ne changeait pas la situation vis-à-vis de la France pour autant, mais on apprécie les méthodes barbaresques en matière de négoce !

    Pour le reste, ce sont le congrès de Vienne avec le traité du 30 aout 1816 qui abolissait la traite de chrétiens puis le congrès d’Aix la Chapelle 1819 qui exigeait la fin de la “Course” qui furent sèchement refusés par le Dey, qui furent les véritables motivations pour abattre ce potentat.
    (Il y eut plusieurs échecs militaires des nations européennes qui voulurent faire appliquer ces décisions jusqu’en 1824 avec l’abandon de Sir Neale devant Alger - + voir YD)

    La suite est un vrai feuilleton !
    en 1827, le reste de la famille Bacri s’étaient réfugiée à Livourne, le Dey exigeait que le Duc de Toscane les livre sous menace de guerre. La France pris la Toscane sous protection, et envoya deux escadres. Une pour protéger Livourne, l’autre pour exiger des excuses du Dey…

    Bref, blocus, occupations de nos comptoirs, bombardement, accommodements, jusqu'à la conquête d’Alger.

  • Comme d'habitude, la moitié de l'histoire est soigneusement passée sous silence.

  • Nous attendons votre autre moitié mon cher Raph!

    C'est facile de critiquer.
    Soyez donc constructif.
    Si vous avez des aspects précis à nous faire connaître sur les évènements de ce début du XIXe siècle, je suis prêt à vous lire!

  • Merci Roland, pour toutes ces explications complémentaires qui montrent bien que le coup de chasse-mouches fut un simple incident anecdotique qui passa ensuite complètement au second plan. J’ai quatre livres qui donnent tous l’orthographe Deval.

  • SAINT ARNAUD , L’ANTISEMITISME ET LE DECRET CREMIEUX.

    Les témoignages du capitaine Saint Arnaud tout le long de son cheminement guerrier à travers la conquête par l’armée française de notre pays , sont intéressants par leur objectivité frappante et leur réalisme froid qui frisent parfois le cynisme .En pénétrant par la brèche effectué au milieu de la ville de Constantine en 1837, il note méticuleusement :
    ” Le camp offrit pendant plusieurs jours l’aspect d’un vrai marché. Des juifs y abondaient. Ils venaient pour tromper le soldat et plusieurs d’entre eux furent pris eux-mêmes pour dupes. On avait trouvé dans les maisons beaucoup de petites pièces jaunes imitant parfaitement l’or. Les juifs qui avaient suivi l’armée les prirent pour des roubles turcs valant deux francs cinquante centimes et les payaient aux soldats jusqu’à deux francs. Ces pièces n’avaient aucune valeur, c’était du cuivre et les Maures ne s’en servaient que comme jetons pour jouer. ”

    “Tout ce qu’il y avait de plus riche à Constantine était parti pendant le siège. Il ne restait plus dans la ville que les Turcs, les Kabyles, et la partie combattante. Les citoyens restés ne se composaient que de juifs, de vieillards et de pauvres gens.”

    ” Tous les juifs, convoqués par leur roi, d’après les ordres du commandant Bedeau, furent occupés pendant trois jours à enlever les morts de toute nation, et à les enterrer dans un immense trou creusé près de la ville. ”

    ” Pendant bien des jours on trouvait des cadavres dans des maisons abandonnées. Les juifs appelés les portaient hors de la ville, où des trous les recevaient. ”
    ” Les juifs furent aussi employés à nettoyer la ville qui en avait le plus grand besoin.”

    ” Du reste l’aspect de la ville était sombre. Les juifs se promenaient en
    grand nombre avec leur servilité riante et abjecte, mais les habitants tristes, mornes, souffraient. Leurs regards, quelquefois menaçants, témoignaient de leur peu de bienveillance. Comment ces gens- là pourront-ils oublier jamais le sac de leurs maisons et leur ruine pour bien des années ? ”

    La façon avec laquelle il parle des juifs sans distinction, en incluant probablement d’une façon implicite les arrières grands-parents de Enrico Macias , donne une idée du mépris qu’affiche cet officier pour les Israélites .Il n’est pas interdit par conséquent de penser que Saint Arnaud était un antisémite notoire et qu’il ne se gênait pas de le proclamer ouvertement en faisant notamment des clivages notables et appuyés entre les Juifs de Constantine et les autres groupes ethniques indigènes qui composaient la population de cette ville qui fut, il faut le souligner ” la Jérusalem du Maghreb “.Il semble avoir des idées préconçues et assez arrêtées sur son appréciation générale de la mentalité et des comportements juifs .Bien plus ,Il semble accorder plus de respect et de considération aux Arabes qu’aux habitants juifs dont il fustige ” la servilité riante et abjecte “.Son jugement est-il partagé par ses soldats et d’une façon générale par ses contemporains,notamment les officiers du corps expéditionnaire français ? Ou est-ce l’avis d’un homme isolé pris dans la tourmente des bruits des canons et des cris émanant des gorges de ceux qui agonisaient ?
    Le fait est que l’indigène musulman qui deviendra par la suite sujet français mais jamais citoyen à part entière est , à ses yeux , pendant ces premières et dures années de guerre, l’habitant de l’Algérie le plus représentatif .
    Il est intéressant aussi de chercher les causes profondes de la mutation progressive du pays et le scindement des indigènes en deux grandes catégories : les indigènes juifs qui bénéficieront en 1870 des dispositions du décret Crémieux qui leur octroie la citoyenneté française et les autres autochtones musulmans, les laissés pour compte qui, malgré le désir de quelques centaines d’entre eux de vouloir opter pour la naturalisation ,seront rejetés par la France et gonfleront à partir de ces dates les rangs des mécontents et des victimes des désillusions, parmi eux ,ceux qui se joindront à Mokrani dans le premier grand soulèvement antifrançais post- expédition d’Alger. Le Juif qui était un “dhimi”, pour le musulman, deviendra un Français à part entière. Ses enfants fréquenteront l’école laïque et ses frères siègeront au Deuxième Collège. Le Musulman réticent ou rebelle à l’idée d’abandonner son statut personnel sera rétrogradé dans la hiérarchie sociale et dégringolera dés 1870 à la troisième place , alors que jusque là il occupait la deuxième .Le gouvernement de Vichy abolit le décret Crémieux et fait retrouver aux Juifs d’Algérie leur situation de simples “dhimis” pendant quelques années pendant lesquelles la solidarité musulmane leur a été d’un grand secours.
    Le Juif qui était traité d’une façon méprisante par Saint Arnaud et ses amis entrera , par effraction,dans la communauté de ce qu’on appellera plus tard les pieds noirs. L’assassinat de Raymond Leyris , le beau-père d’Enrico Macias en 1961 à Constantine, provoquera l’exode massif et quasi-total des Juifs d’Algérie qui emmenèrent avec eux leurs talents de commerçants et leur savoir-faire de financiers remarquables.
    La promotion des Juifs d’Algérie fut peut-être d’abord un geste de sympathie communautariste d’Isaac Crémieux pour ses co-religionnaires en Algérie et semble être aussi une opération de division des indigènes d’Algérie .Les musulmans se radicaliseront en faisant bloc pour combattre en permanence et d’abord sournoisement la colonisation avant de lui faire sonner le glas en 1962.
    La question qui se pose maladroitement parce qu'en conclusion est la suivante : Si les Musulmans ont été traités de la même façon que les Juifs, non par l’application de l’infame Code de l’Indigénat mais par un décret conforme aux principes républicains français : ” Egalité, Liberté , Fraternité ” , le drame des pieds-noirs aurait –t-il pu être évité ?
    PERIGOT.


    ” Il semble que le décret Crémieux soit parvenu à “franciser” le corps social des Juifs algériens considéré dans son mode de vie, sans pourtant atteindre leur âme qui continue à vibrer à la même musique, aux mêmes équipes de football algériennes, à la même effervescence méditerranéenne faite à la fois de générosité et d’agressivité.”
    HUBERT HANNOUN.

  • C'est remarquable. Voilà que l'on parle maintenant d'antisémitisme. Je m'en serais douté.

    Monsieur Périgot, seriez-vous en peine d'arguments?

    Notez bien que j'ai déjà lu exactement la même chose (à propos des israëlites à Constantine) mais sur les arrières de la Grande Armée lors de le retraite en Russie et les mesures qu'auraient pu prendre Napoléon et ses officiers pour y faire face.

    J'ai ressorti le livre d'hsitoire de mon père, datant de 1939.

    A aucun moment, dans ce livre de l'école laïque, on ne traite les musulmans de façon négative. Le mot "indigène" n'est d'ailleurs jamais prononcé. C'est vous qui l'inventez.

    L'on y loue la grande figure d'Abd El Kader, devenu ami de la France après l'avoir combattu, et qui sauva en Syrie 15 000 Chrétiens vers 1870 lors d'une révolte des Druzes.

    J'ai entrepris également la relecture du livre du Bachaga Boualem, dont 17 membres de sa famille ont été massacrés par les terroristes (dont son propre fils). Qu'en pensez-vous, M. Périgot, du Bouchaga Boualem, vice-président de l'Assemblée Nationale et dont les ancêtres ont combattu aux cotés d'Abd El Kader avant de devenir également les amis de la France?

    Qu'en pensez-vous des déclarations racistes, odieuses, méprisantes de de Gaulle envers les Algériens dans le livre de Peyreffitte?

    Croyez-vous sérieusement qu'il y avait un apartheid en Algérie?

  • Perigot me fait encore mourir de rire !
    Comme d’habitude il a la vue courte…

    Merci J'aime beaucoup votre technique éculée de désinformation!
    Quand on vous apporte des arguments sur un sujet que vous avez posé, vous vous empressez de changer de sujet…

    Aller, un petit coup de racisme et d'antisémitisme au passage ne fait jamais de mal...

    Mais hélas, c'est vous seul qui voyez dans les propos de cet officier des propos racistes ou antisémite. Comment qualifier autrement que par groupes ethniques des populations qui n’avaient pas d’unité nationale et surtout des populations qui étaient volontairement distinguées de la sorte par leurs anciens occupants Turcs ? Vous-même, pour en parler ici, reprenez les mêmes mots !
    Si maintenant qualifier une personne de confession juive ou appartenant à la communauté juive en le nommant “juif” est raciste, alors traiter un habitant de France de “Français” est raciste aussi ?!

    Le seul raciste ici c’est vous

    Saint Arnaud constate et rapporte simplement des faits.
    Vous lui prêtez des intentions, vous préjugez sans preuve et voulez réécrire l’histoire.
    Vous êtes un véritable révisionniste !

    Je vois d’ici l’histoire écrite par vos soins ! On, il(s) eux seraient les seuls sujets possibles. L’histoire sera ainsi certainement plus claire ! (et facile à manipuler)

    « Son jugement est-il partagé par ses soldats et d’une façon générale par ses contemporains, notamment les officiers du corps expéditionnaire français ? Ou est-ce l’avis d’un homme isolé pris dans la tourmente des bruits des canons et des cris émanant des gorges de ceux qui agonisaient ? »
    Dommage que nous n’ayons pas l’image et la couleur pour ce délicat tableau que vous nous brosser. Il est sans parti pris et témoigne de votre impartialité !
    Comment transformer un témoignage d’un seul homme en propagande antisémite et raciste et comment suggérer que cette idée soit de plus générale à l’armée Française…
    Vous êtes décidément très grossier.

    Le fameux décret Crémieux !!!!!!

    Il faudrait que vous acceptiez votre propre histoire avant de juger du comportement Français.
    N’est-ce pas les Turcs qui les maintenaient dans leur ghetto et comme communauté à part ?
    Les juifs n’étaient pas considérés comme des étrangers ? Leur position sociale n’était-elle pas identiques aux étrangers vivant dans les comptoirs ? Ne payaient-ils pas des redevances eux aussi ? N’avaient-ils pas souvent des doubles nationalités comme les Bacri Juif Livournais ?

    Vous êtes donc très mal venu de venir donnez des leçons de morale !


    Pour votre dernière question « Si les Musulmans ont été traités de la même façon que les Juifs, non par l’application de l’infame Code de l’Indigénat mais par un décret conforme aux principes républicains français : ” Egalité, Liberté , Fraternité ” , le drame des pieds-noirs aurait –t-il pu être évité ? »

    Et si le Dey n’avait pas été battu en 1830, et si la guerre de 1945 avait été gagnée par les Allemands et si et si … Avec des si, on mettrait Paris en bouteilles.

    Nous ne sommes pas ici pour réécrire l’histoire et encore moins pour faire du révisionnisme !

    Votre bêtise perigot n’est hélas que le reflet de votre méconnaissance et de votre parti pris. Je doute de vos qualités d’historien, même amateur. Vous oubliez la première règle d’analyse d’un historien, celle qui consiste à analyser les faits avec l’esprit du temps et non celui du jour !

  • -Pour Roland:
    Considérer comme non antisémite la phrase suivante de Saint Arnaud :"Les juifs se promenaient en grand nombre avec leur servilité riante et abjecte", n'est-ce pas avouer, Roland le ridicule, que vous êtes aussi un grand antisémite.
    -Pour Joseph , chez qui j'apprécie le mesure et la correction :
    1/ le mot indigène veut dire : autochtone,local .Ce n'est donc pas un terme péjoratif.Je me souviens par exemple de l'appellation d'école indigéne. Le président Ferhat Abbas ne se genait lorsqu'il écrivait : "Nous les indigènes ".D'autre part " Indigènes " est le terme utilisé dans les armées coloniales pour désigner les soldats, sous officiers et officiers, originaires des colonies(cf. le film Indigénes). Ce terme était toujours en usage à la fin de la Seconde Guerre mondiale et désignait donc les soldats issus des colonies françaises qui constituaient une part importante de l'armée française de la libération luttant contre les armées des forces de l'Axe.
    Sur les seize Morts pour la France ensevelis solennellement au Mont-Valérien au lendemain de la guerre, quatre sont d'ailleurs des " indigènes " : Boutie Diasso Kal, Maboulkede, Allal Ould M'Hamed Ben Semers et Hedhili Ben Salem Ben Hadj Mohamed Amar." Wikipedia.

    2/ Le code de l'indigénat institué en 1881 distinguait deux catégories de citoyens: les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français, c’est-à-dire les indigènes algériens. Les sujets français soumis au Code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques; ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d'origine religieuse ou coutumière.
    "Tout compte fait, le colonialisme pratiqué en Nouvelle-Calédonie, en Algérie, à Madagascar, etc., s’apparentait à une sorte d’esclavage des populations autochtones: celles-ci étaient dépouillées de toute leur identité. Ce système colonial odieux, qui paraît sans aucun doute honteux aujourd’hui, semblait normal à l’époque et d'autres pays pratiquaient des politiques similaires. Le Code de l'indigénat était assorti de toutes sortes d'interdictions dont les délits étaient passibles d'emprisonnement ou de déportation. Ce système d'inégalité sociale et juridique perdura jusqu’en 1946, soit plusieurs années après que les accords de Genève (le 23 avril 1938) eurent interdit toute forme de travaux forcés.
    Après la loi du 7 avril 1946 abolissant le Code de l'indigénat, les autochtones (Nouvelle-Calédonie, Madagascar, Algérie, etc.) purent à nouveau circuler librement, de jour comme de nuit, et récupérer le droit de résider où ils voulaient et de travailler librement. Cependant, les autorités françaises réussirent à faire perdurer le Code de l'indigénat en Algérie pratiquement jusqu'à l'Indépendance (1962)."

    3/ Parmi les populations musulmanes qui n'étaient pas concernées par ce code de l'indigénat , il y avait plusieurs milliers de personnes( ce sont en général des "mtournis" ,des notables ,des anciens combattants,des fonctionnaires etc...) qui, à l'instar des juifs d'Algérie avaient été acceptées parmi les privilégiés du "premier collège".Les maîtres de l'Algérie d'alors qui étaient incarnés par la grosse colonisation avaient toujours refusé et rejeté systématiquement les réformes proposées pour rétablir la justice sociale et émanciper dans l'égalité des chances l'ensemble de la communauté indigéne.

  • @ Perigot.

    Désolé de vous décevoir mais « Les juifs se promenaient en grand nombre avec leur servilité riante et abjecte » n’est pas une phrase antisémite. C’est un constat ! Comme à votre habitude,vous sortez les choses de leur contexte !

    Saint Arnaud compare l’attitude de la communauté juive à celle des musulmans qui eux faisaient grises mines d’être vaincus. L’officier note donc que certains s’accommodent facilement d’une défaite ! C’est cette attitude de trahison immédiate pour des ex amis pour rechercher des nouveaux intérêts immédiats ou une nouvelle protection, qui est qualifiée ici d’abjecte.
    Ce manque d’honneur me ferait dire exactement la même chose dans une situation similaire. La confession de l’individu n’a rien à voir dans le jugement. Ce sont les actes!

    Je vous mets au défi de trouver dans mes propos la moindre trace d’antisémitisme.

    Pour le reste,
    Mon patron n’exploite, n’est-ce pas là un esclavagisme insupportable ?

    Le code de l'indigénat était et n’est plus !
    Je regrette que vous ne soyez pas resté sous la domination ottomane, c’est évident que vous vous seriez mille fois mieux porté!
    Les gens ne sont jamais contents de ce qu’ils ont !

    Comme je vous l’ai déjà écrit, vous avez voulu votre indépendance, assumez là !
    Cessez de vomir vos rancunes ici.

  • J’ajoute toujours concernant l’attitude abjecte.
    Pouvez-vous nous rappeler ce qu’on fait le FLN aux malheureuses personnes (comme les Harkis) qui avaient choisies la France et qui sont restés en Algérie ?
    Vous êtes abject !

    Suis-je pour autant raciste en disant cela ?

  • roland,

    "Le code de l'indigénat était et n’est plus !"

    Oui, en gros ca vous ne voulez pas voir... what else?... Perigot vous a apporté les faits que vous avez réclamé, et maintenant que ceux-ci vous déplaisent, vous retournez à votre commode aveuglement.

    Vous parliez d'un ton hautain de la paille et de la poutre l'autre jour....

  • Merci de vos réflexions "constructives" Raph

    Avant d'émettre vos lumineuses critiques, il serait bien que vos lisiez tous les posts du fil. Je me suis expliqué plusieurs fois sur ce point.

  • @ Raph et perigot

    Si je n'ai pas été assez clair, voici quelques précisions

    Le décret Crémieux du 24 octobre 1870 met fin au gouvernement général militaire qui contrôlait le territoire algérien depuis la conquête Française.

    Je suppose que vous aller déjà contester que l’abolition d’un gouvernement militaire était un mal ? Il n’y avait là aucune amélioration ?

    Le décret intervient après la chute de napoléon III et la Commune et alors même que la France est en partie occupée par la Prusse et que Paris est assiégée.
    C’est donc un tout premier geste d’un gouvernement de défense nationale, alors même que la constitution de la III e République n’est encore adoptée (elle le sera seulement en 1875), qui est promulgué en vue d’améliorer une situation préalablement peu “démocratique”.

    Si le décret n’est pas parfait, il a cependant le mérite de déjà exister. Il y avait alors en France bien d’autres préoccupations !

    Ce décret divisa le territoire en 3 départements rattachés au ministère de l’Intérieur. Il accorde aux ressortissants Français le droit d’élire leurs conseillers généraux et 6 députés. Il émancipe les Juifs d’Algérie en leur donnant la possibilité d’acquérir la citoyenneté française par naturalisation.

    C’est donc selon vous une situation qui n’est pas une amélioration ?
    Vous devez trouver que la situation des juifs avant était mieux. Comme sous catégorie, pour ne pas dire sous hommes, vous trouviez leur situation héritée des Ottomans plus juste ? Ne serait-ce pas là du racisme de votre part ?
    La naturalisation n’a pas été automatique, il fallait en faire la demande. Il n’y a donc jamais rien eu de forcé.


    Entre le 08 et le 25 mai 1899 se tient un débat sur la politique en Algérie.
    Drumont demande une nouvelle fois l’abrogation du décret Crémieux de 1870 à propos de la question Juive !
    Ça n’est donc pas la première fois ! Mais il faut souligner qu’en 1899 nous sommes à la suite de l’affaire Dreyfus. Le climat est donc très particulier.

    Barthou s’oppose à l’abrogation tout en critiquant la politique d’assimilation engagée par le gouvernement français et est appuyé pour ça par le gouverneur Laferrière qui demande une réforme de la législation électorale.

    Il ne faut donc pas dire que rien n’a été fait. Des choses ont été faites et de façon démocratique. Quelles ne soient pas allées assez vite est un autre problème, mais il y a toujours eu une politique d’assimilation progressive !
    Pour preuve en 1899 la part des électeurs Français d’origine étrangère (donc indigène) représentait 37% du corps électoral. Les prévisions indiquaient à l’époque que la proportion passerait à 43 ou 44% en 1910.

    Que le système de ce décret n’est pas été parfait, on peut toujours en discuter à l’infini.
    Vous ne pouvez pas dire et contester qu’il est été injuste puisqu’à aucun moment ce système n’a été négatif dans l’amélioration des conditions de toutes personnes résidant sur le territoire Algérien. Il y a donc toujours eu une amélioration et une progression des droits en faveur de tous.
    La rapidité de cette évolution était dépendante de la représentation nationale et des institutions démocratiques. La France n’a donc aucun reproche à se faire et n’a aucun repentir à présenter à la Nation Algérienne.

  • @ Raph, perigot

    J’oubliais, concernant votre fameux code de l’indigénat institué en 1881.

    Il s’agit de décret locaux et non nationaux et visent à garantir des droits à certaines tributs sédentaires ou nomades.
    Comme vous le rappelez vous-même « ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d'origine religieuse ou coutumière. », donc en clair toute leur identité et leurs droits ancestraux.
    La France aurait fait le contraire, vous auriez crié au scandale car la France aurait alors nié l’existence de minorités… Vous faites donc sourire car, blanc ou noir, ce que fait la France est systématiquement mal !

    Mais je reviens sur les décrets nationaux.

    Le 6 septembre 1881 la France promulgue plusieurs décrets dits de “rattachement” qui réalisent l’assimilation administrative de l’Algérie. L’administration dépend donc maintenant directement de Paris. La fonction de gouverneur devient honorifique. Les députés et les conseils municipaux protestent contre ce centralisme...
    Il faut donc bien voir encore ici la poursuite de l’assimilation de l’Algérie dans la France même contre l'avis des populations locales. Nier le contraire, c’est faire du révisionnisme.

    Le 6 Avril 1882 la France promulgue seulement un décret qui rattache les derniers territoires encore administrés par l’armée à l’administration civile.

    Le 6 mars 1891 a lieu un débat au Sénat sur la Politique Algérienne de la France.
    Le Sénat dénonce l’ampleur des moyens mis en œuvre depuis des décennies et critiques les faibles résultats concernant la scolarisation et la francisation des indigènes. C’est ce même débat violent qui entraînera la démission du gouverneur général Louis Tirman auquel succède Jacques Cambon.

    Une fois encore vous ne pouvez pas dénoncer l’absence de volonté d’assimilation de la France…

    Le 26 août 1898, un décret renforce les pouvoir du gouverneur et crée des assemblées CONSULTATIVES, où sont représentés les colons, les contribuables des villes et les indigènes…

    Vous allez encore me dire que ce n’est pas un progrès et qu’il aurait mieux valu ne pas avoir de représentativité du tout ?

    Je peux continuer, mais je pense surtout que vous feriez bien de vous acheter quelques livres d’histoire
    Tout ceci c’est passé de façon démocratique et si vous cherchez toujours à faire des reproches adressez-les alors de façon plus explicite aux seuls députés (socialistes et radicaux) qui étaient majoritaires dans les chambres qui ont votées ces décrets.

  • Roland,

    Je suis consterné de voir à quel point vous occultez les conséquences du code de l'indigénat! C'est de ça que je parlais et non de la situation des juifs.

    J'ai cependant lu attentivement vos explications. Si je synthétise, vous dites en substance que les gens ont été traités de la même manière en colonie qu'en métropole et que les améliorations successives au statut des personnes se font en parallèle.

    Le seul problème est que ce dont vous parlez ne s'applique qu'aux colons et aux juifs. Les musulmans en sont exclus, à par les rares qui arrivent tant bien que mal à se faire naturaliser, les colons faisant obstacle.

    On est donc bien dans un régime de domination, avec une population indigène, pré-existante et majoritaire, assujettie à une minorité de colons. Ce régime va durer jusqu'en 1945!

    Vous n'oubliez pas non plus la brutalité aveugle des répressions de la révolte de 1945 (un fameux 8 mai ...) Vous semblez vous étonner des atrocités commises plus tard par le FLN mais vous oubliez que ce jour là c'est l'armée française qui à massacré sans le moindre état d'âme un nombre important de civils innocents et sans défense. Voilà bien qui a montré l'exemple et placé les standards de cette guerre à ce niveau.

    Quand on ne laisse pas de côté la vérité cachée de la colonisation, on comprend mieux pourquoi elle a fini dans le sang. Bien sûr, les anciens colons, dont vous êtes peut-être issu (?) veulent à tout prix nous intoxiquer avec leur version idyllique style Alice au pays des merveille.

    Clairement, votre argument ne tient pas, sauf à l'appliquer exclusivement aux colons et aux juifs et à faire comme si les indigènes n'existaient pas.

  • J'ai écrit ce que j'avais à dire.
    Vous ne serez jamais satisfait.
    La bouteille est-elle à moitié pleine ou à moitié vide?
    Nous ne serons jamais du même avis.
    J’avais devancé vos objections, il faut toujours que vous portiez le débat plus loin… 1830, 1870, 1881… et maintenant 1945, demain 1962….

    Bonnes fêtes !

  • Comme c'est commode...

  • @ Raph

    Mes deux derniers messages étaient adressés également à l'attention de perigot.
    Le problème juif répond à ses questions.

    Je vous ai donné mes réponses, si vous ne voulez pas les lire, c'est votre problème. J'ai expliqué bien plus haut que votre méthode de discussion est classique. Lorsqu'on répond à vos questions, vous fuyez la discussion et enchaînez toujours sur un autre problème en donnant l'impression que nous ne répondons jamais à la question….
    Votre dernier message ne parle-t-il pas de 1945 ? Nous parlions de 1830 et de 1870 et j’ai pris le devant en poursuivant jusqu’en 1898… Pas assez loin visiblement!

    Reprenez le fil.

    Si vous trouvez mes réponses trop commodes, ça ne me gêne pas venant de votre part. Fréquemment, vous écrivez sans apporter d’éléments constructifs à la discussion.
    Je me fends de vous répondre par une argumentation vérifiable et qui n’est pas un simple copié collé.
    Si vous n’êtes pas satisfait. Je n’y peux rien. Je ne suis pas là non plus pour vous répondre, encore moins vous donner un cours et certainement pas refaire l’histoire de l’Algérie ou de la France.

  • Roland,

    Excusez moi de refuser d'être entraîner dans une de vos discussions annexe sur les juifs. Le sujet, c'est bien les crimes de la colonisation elle-même.

    Maintenant, je constate qu'à chaque fois que l'on soulève les vrais questions dérangeantes, vous bottez en touche. Rien de neuf ici, bonsoir.

  • @ Raph
    Question esquives, vous êtes le maître !

    Mais vous oubliez toujours des éléments de l’histoire. C’est bien pour ce motif que je ne cherche pas à vous répondre tellement vos vues sont courtes, limitées et partiales !

    Je prends pour la dernière fois l’exemple que VOUS avez choisi :
    « n'oubliez pas non plus la brutalité aveugle des répressions de la révolte de 1945 (un fameux 8 mai ...) Vous semblez vous étonner des atrocités commises plus tard par le FLN mais vous oubliez que ce jour là c'est l'armée française qui à massacré sans le moindre état d'âme un nombre important de civils innocents et sans défense. »


    Crimes dites-vous ?
    L’armée française a massacré sans le moindre état d’âme des civils innocents et sans défense ?????

    Mais en plus d’être idiot vous êtes insultant pour certains morts !

    Les émeutes du 08 mai 1945 font suite à des manifestations à Sétif pour réclamer la libération de Messali Hadj, l’égalité des droits et l’indépendance.
    La foule se heurte ce jour là à une vingtaine de gendarmes (et non le contraire). La foule est agressive et la manifestation dégénère. Ce sont 28 européens qui sont tués en premier plus 48 blessés, tous européens!
    Ce même jour en petite Kabylie et dans le Constantinois se sont encore des éléments armés qui massacrent des familles d’Européens au cri de Djihad ! 109 morts européens innocents !

    Qui commence ?
    Qui sont les premiers civils innocents et sans défense ?
    Qui était armé et qui a massacré ?

    Les atrocités gratuites, je vous les ai données.
    La suite s’appelle du maintien de l’ordre !

    Le soulèvement est réprimé autoritairement pour la seule raison de la violence du soulèvement.
    Le calme n’est rétabli que le 26 mai.
    La violence ne vient donc pas de la France.
    Si le bilan officiel de l’époque fait état de 2 000 morts, celles des historiens tourne autour de 6 000 et 15 000 morts.

    Que change le nombre de morts ? Rien. Les indigènes, musulmans et les autres, (je note au passage que vous ne parlez que des musulmans) pouvaient toujours négocier ce qu'ils souhaitaient par d’autres voix que celles de la violence.
    Ce choix de la violence appartient donc à certaines personnes comme le FLN, il n’appartient pas à la France ! Son rôle était de maintenir l’ordre. Celui de l’armée, d’obéir.

    Le FLN a sans doute été bien conseillé par le parti communiste français de l’époque. La période était instable et on pouvait penser que le gouvernement provisoire n’oserait pas réagir compte tenue des difficultés internes.

    Le FLN porte à lui seul le poids de l’histoire Algérienne contemporaine et des manipulations qu’il a faites vis-à-vis de ses propres ressortissants.

    Je vous le réécris encore, les Algériens ont voulu l’Indépendance, qu’ils l’assument ! Ne venez pas non plus nous donner des leçons de démocratie quand on sait comment est gouverné ce pays!

    Je clos le sujet, inutile de venir me parler d’une autre date ou d’un autre fait en me disant que je n'ai encore rien compris!

  • Cher roland, laissez moi vous dire toute mon admiration pour la patience que vous avez montrée en répondant aux provocateurs habituels de ce site. Il ne cherchent en aucun cas à discuter ou à s’informer, comme chacun a pu le constater. Leurs interventions ne sont que des prétextes pour déverser leur haine contre tout ce qui fait ou a fait la gloire de la France et des Français. En tout cas, vous nous avez donné de belles leçons d’histoire qui porteront toujours leurs fruits. Merci.

  • Roland,
    Ce qui est bien avec vous, c'est qu'on peut être sûr que vous omettez soigneusement la partie de l'histoire qui vous dérange, et c'est encore une fois le cas ici.

    En effet je ne connaissais pas si bien que ça le 8 mai 45 et ses suites en Algérie. Grâce à vous j'en sais bien plus maintenant, car j'ai du chercher.

    Vos euphémismes et omissions sont particulièrement odieux:
    - Tout dégénère après que les policiers se soient mis à tirer dans la foule. C'est d'ailleurs arrivé dans plusieurs villes. Il y a une tendance claire à tirer sur les manifestions pacifique, et on s'étonne ensuite qu'elles dégénèrent.
    - L'armée et un certain nombre de milices ont eu carte blanche pour opérer une répression aveugle sur la population civile et ne s'en sont pas privé: massacres de civils innocents à grande échelle, exécutions arbitraires, etc... L'aviation et la marine pilonnent viles et villages. C'est ca que vous appelez le "maintien de l’ordre".

    Nous voyons que ce que vous avez qualifié d'atrocités gratuites ne l'était pas tant que ça puisqu'elles faisaient suite aux tirs de la police dans la foule. Ensuite, des criminels se sont vengés sur des colons isolés et sans défenses. Pour vous cela justifie ensuite tous les massacre...

    Mais en fait, vous le savez très bien, car sinon vous ne prendriez pas la peine d'écrire "Qui sont les PREMIERS civils innocents et sans défense ?"

    Vous vous moquez carrément du monde en disant: "La violence ne vient donc pas de la France."

    Le sommet est atteint lorsque vous affirmez: "Les indigènes, musulmans [...] pouvaient toujours négocier ce qu'ils souhaitaient par d’autres voix que celles de la violence" Ben voyons!

    Le mouvement nationaliste, essentiellement pacifiste jusque là, n'avait jamais rien obtenu. Par contre, après les massacres à grande échelle perpétrés par l'armée française à la suite du 8 mai, la voie du pacifisme avait pris un peu de plomb dans l'aile. Cela semble vous étonner... Sans ce carnage, et si les droits demandés pacifiquement avaient été accordé quand même, l'Algérie serait d'ailleurs peut-être toujours française. La colonisation était une telle réussite, vous le dites si fort.

    Quand vous dites que l'armée n'a fait qu'obéir, dois-je en conclure qu'on a en haut lieu ordonné de massacrer les populations civiles? Cela ne vous dérange-t-il pas?

    Votre remarque sur les soit-disant racines communistes des révoltes du 8 mai sont assez comiques, sachant que le gouvernement local les accusait d'être d'inspiration nazie.

    Qui fait de la propagande ici?

    Et ne déviez pas sur la démocratie ou l'Algérie de maintenant, ce n'est pas le sujet.

  • Sans commantaire!

  • Pourquoi ne renverrait-on pas les 11 millions d'arabes qui vivent en France chez eux où ils seraient tellement mieux ?

    Et faire come eux en leur disanr :"lA VALISE OU LE CERCEUIL" ....

    et auusi mettre rapidement en pratique ces 5 mots ?

  • Joyeux Noël à vous JPB

  • En effet, sans commentaire...

    A qui pensiez-vous, Roland, lorsque vous parliez d'écrire dans un français correct?

    Visiblement, ce ne sont pas vos contradicteurs qui sont les plus concernés...

  • Commentaire est effectivement mieux !
    Mais vous me faites dire des choses que je n’ai pas écrites.
    Je n’ai nullement la prétention d’écrire correctement. Nous faisons tous des fautes, fautes de frappe ou des coquilles. Je me suis expliqué une fois ici en disant même que j’étais hélas un pur produit de l’Éducation Nationale soixante-huitarde et de la méthode globale… Alors, encore pardon pour mes fautes passées et à venir !
    Je n’ai pas non plus la prétention de dire des choses intelligentes. Je m’exprime à mon modeste niveau.

    Mon cher Robert, je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël.

  • Joyeux Noël également, Roland, même si c'est en retard.

    Je ne voulais pas remettre sur le tapis le débat stérile et futile sur l'orthographe ou le niveau de français, je soulignais juste que vous êtes extrêmement coulant quand on ne vous contredit pas (voir le stupéfiant commentaire de JPB) et que vous voyez un mauvais français quand on vous contredit.


    En effet,Ysengrin, je me suis gavé comme un cochon (ou devrais-je dire comme un canard mais ça sonne moins bien), et vous?

  • @ Robert

    Robert, vous me faites encore rire. Vous présupposez comme toujours…

    Que vouliez-vous répondre à un message comme celui de JPB un 25 Décembre ?

  • Qu'il dit des énormités!

    Et dans un français déplorable en sus.

    Cela ne vous empêche d'ailleurs pas de lui souhaiter tout ce que vous voulez.

  • « LA VALISE OU LE CERCEUIL » : tiens, ce serait donc une énormité ! Pourtant, le petit provocateur à la mémoire courte (si tant est qu’il a de la mémoire) est le bon ami de ceux qui ont lancé ce slogan : De Gaulle et le FLN ! Et encore pour les Harkis, De Gaulle n’a pas hésité à faire sauter l’option : la valise…

  • Réponse ouverte à M. Savelli


    Alger, le 5 janvier 2008


    Monsieur le Professeur,

    Par l’entremise d’un site pied-noir qui me l’a transmise, je viens de prendre connaissance d’une copie de la lettre que vous avez destinée au président algérien, Bouteflika, à propos de « l’injure du génocide de l’identité… »

    Bien que n’ayant guère ni l’intention ni la prétention de me substituer au destinataire qui dispose d’assez de conseillers et de rédacteurs compétents pour répondre, au besoin point par point, à cette correspondance bien fielleuse, je ne puis, en tant que simple lecteur algérien de culture essentiellement française, vous laisser dire nombre de contrevérités qu’il me plaît d’imputer simplement à de graves lacunes de votre culture historique.

    • De la composition ethnique des populations nord-africaines du premier millénaire, vous faîtes un curieux amalgame, où s’entremêlent puniques, Romains et Berbères. Comme si les Phéniciens et les Romains avaient fait souche et pris une place prépondérante dans la région, vous reléguez les véritables autochtones, autrement dit les Numides ou Berbères, au dernier rang des ethnies dominantes. Poursuivant sur votre lancée, vous faîtes naturellement table rase de l’existence sur les lieux tant avant qu’après l’avènement de l’islam de royaumes organisés pouvant pourtant largement soutenir la comparaison avec leurs homologues d’Europe de la même période.

    • Je voudrais croire que votre emploi péjoratif du mot « troupeaux » pour désigner des esclaves berbères résignés et conduits au Moyen Orient pour y être vendus dans les souks n’a pas la connotation à caractère animal que votre texte laisse entrevoir en filigrane.

    • C’est avoir une piètre idée de l’histoire de France que de laisser accroire : « Les Français de 1830 sont venus à Alger pour détruire les repaires barbaresques … et affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées ». Le projet de la colonisation de l’Algérie avait mûri en réalité, dès 1805, dans l’esprit du petit Napoléon, à la suite de la dégelée qu’il venait d’essuyer en Egypte par la marine de Sa Majesté. N’est-ce pas qu’il avait fallu, plus tard, à la marine française, user de mille subterfuges pour se faufiler à travers les mailles tendues par cette même marine britannique pour venir faire le siège d’Alger, pendant huit longues années, avant de déclencher l’invasion de Sidi-Ferruch, en juillet 1830 ? La vérité est que, emprisonnée dans ses frontières étroites, la France qui avait été battue à plate couture pour l’énième fois à Waterloo ne pouvait aller à la conquête d’autres terres plus lointaines sans courir le risque d’y laisser les dernières pièces de sa flotte. Pays dépeuplé et miséreux, l’Algérie toute proche, avec ses 3 millions d’habitants (et non 900000 comme vous l’écrivez faussement), était donc une proie facile pour la France de 30 millions qui était, du moins jusqu’en 1805, la première puissance mondiale.

    • Dire encore que les populations algériennes de 1830 étaient sous-développées et soumises aux épidémies et au paludisme, démontre à n’en pas douter un parti pris manifeste que contredisent les officiers français eux-mêmes qui avaient conduit la colonisation. Voici ce qu’écrit le Colonel Forey, en soulignant d’ailleurs un digne fait d’armes qui, à mon sens, justifie à lui seul la fameuse repentance demandée à la France : « … Là, plus de gourbis isolés, mais des villages semblables à nos bourgs de France, dans les plus belles positions, tous entourés de jardins, de forêts immenses d’oliviers… Tous, nous étions stupéfaits de tant de beautés naturelles, mais les ordres étaient impératifs et j’ai cru remplir consciencieusement ma mission en ne laissant pas un village debout, pas un arbre, pas un champ. Le mal que ma colonne a fait est incalculable. Est-ce un mal ? Est-ce un bien ? Pour mon compte, je crois que c’est le seul moyen d’amener la soumission ou l’émigration de ses habitants… Le blocus du Grand-Pic, où nous avons pris par la soif et la faim une immense population, est un fait d’armes très remarquable.»

    • Prétendre encore qu’à l’inverse des Turcs qui ont massacré les Arméniens ou des Américains les Amérindiens, etc., la France a plutôt soigné les populations du Maghreb…, c’est contredire un autre officier supérieur, le Colonel Canrobert à l’état d’âme suffisamment révélateur des réels objectifs poursuivis par la France en Algérie : « Acteur ou spectateur forcé dans une multitude de ces drames (pillages), je n’ai que trop appris à reconnaître les désastreux effets de ce terrible et barbare moyen. J’ai dû souvent gémir sur la démoralisation profonde qu’il jette dans le cœur du soldat qui égorge, vole, viole et s’y bat pour son compte particulier devant ses officiers souvent impuissants à le retenir… Nous avons fait de longues courses, pour brûler, piller et ravager les tribus comprises entre Blida, le Chélif et les environs de Cherchell : bien que la terreur que nous avons inspirée soit grande… le but principal qui est la pacification est loin d’être atteint. »

    • Jouer au samaritain pour justifier par ailleurs la colonisation heurte incontestablement l’esprit même qui avait guidé ses concepteurs en même temps que ses exécuteurs. Le Général Lamoricière est l’un de ceux-ci qui ose écrire : « … Il nous faut des colons européens, car, nous ne pouvons jamais avoir assez de confiance dans les indigènes, qui, au premier bruit de guerre, ne manqueraient pas de se révolter. Entre la conquête et l’occupation réelle, la soumission des Arabes n’est qu’une transition indispensable. Une population chrétienne agricole peut seule nous permettre d’espérer qu’il nous sera possible, un jour, de nous maintenir en Algérie... Tout faire pour attirer le plus promptement possible en Algérie le plus grand nombre de colons possible, les encourager en leur donnant la terre aussitôt et au fur et à mesure qu’ils nous arriveront. »

    • Oser avancer que la France a laissé, en 1962, une Algérie prospère, c’est encore faire fi d’une réalité criante et incontournable : « Nous étions, en 1956, une vingtaine de pharmaciens, 75 médecins, 400 instituteurs, 3 ingénieurs », écrivait Ferhat Abbas, page 22, dans « Autopsie d’une guerre ». Que pouvaient donc représenter de tels chiffres si édifiants par rapport aux dizaines de milliers de médecins, ingénieurs, pharmaciens et autres cadres recensés dans la communauté des pieds-noirs, pour la plupart venus d’Espagne, du Portugal, de Malte, d’Italie, de Pologne, et d’ailleurs qui biens souvent ne connaissaient pas même l’alphabet de la langue française ? N’est-ce pas là une autre justification pouvant appuyer la demande de repentance ?

    • Nous rebattre les oreilles à tout bout de champ à propos des harkis, en leur attribuant des qualités que seule l’armée française leur avaient trouvées en les utilisant à bon droit pour exécuter les basses besognes qu’elle n’osait elle-même entreprendre, c’est encore remuer le couteau dans une plaie qui, par la faute des revanchards pieds-noirs, est loin est de se cicatriser. A vrai dire, les Algériens se sont déjà largement exprimés sur la question : ils vous font cadeau de ces criminels-là, dont de Gaulle seul avait su mesurer la valeur en les parquant sous bonne garde dans des enclos grillagés, exactement comme des bêtes féroces qu’ils ont toujours été.

    • Quant aux chiffres dantesques des Algériens (ou même des harkis) tués au lendemain de l’indépendance, que l’on cite ici ou là sans consistance et sans preuve d’aucune sorte, je vous laisse personnellement libre de les multiplier à votre guise. Fruits de votre seule imagination, ils le resteront et n’auront d’impact que sur les esprits nigauds capables de les assimiler. Ayant vécu de près la totalité de la guerre d’Algérie, je puis assurer que ces supplétifs tenaient partout garnison séparée des enceintes militaires et ce, dans un rapport de 1 au plus à 10, un rapport que de Gaulle eût certainement dénoncé s’il avait contrevenu à sa position tranchée sur la question (voir « L’armée de métier – page 70 »).

    • Je vous concède enfin que Bouteflika a commis une erreur grossière de venir se soigner à Paris, un acte que les Algériens dans leur grande majorité désapprouvent totalement. Soigneux de sa petite personne, il aurait dû, en refusant d’être pris en charge localement, se rendre partout ailleurs sauf en France. Vu le tollé qui a accompagné sa dernière hospitalisation dans votre pays, il serait d’ailleurs bien avisé de ne plus y retourner.

    Je ne terminerais pas enfin sans vous faire part, Monsieur le Professeur, de mon profond désappointement d’observer un médecin de votre niveau se rabaisser à des considérations aussi néocolonialistes qui jettent un profond discrédit sur sa fonction même. L’Algérie française, n’en déplaise à ses nostalgiques, a vécu. L’Algérie, tout court, est libre et indépendante. Et, en faisant l’effort de se tourner vers l’avenir, son peuple a en même temps rompu avec son passé, et particulièrement avec sa nuit coloniale, malgré toutes les déchirures et tous les ressentiments qui ressortissent désormais de l’histoire. C’est aux générations montantes qu’il revient à présent de s’inscrire dans une autre dynamique, celle de construire l’avenir fondé sur l’amitié et la convivialité avec ses voisins, fussent-ils les colonisateurs d’hier. Et, dans ce sens, votre pamphlet n’y contribue en rien.

    Pour ma part, enfin, la repentance n’est pas une fin en soi. Il faut laisser à demain ce qui ne peut se réaliser aujourd’hui. Au fil du temps, les choses finiront par rentrer d’elles-mêmes dans l’ordre.

    En attendant, notre rôle devrait tendre à apaiser les esprits, à restituer à l’homme sa valeur morale avant toute chose, plutôt que de continuer à nous entredéchirer pour bien peu de choses finalement.

    Je vous salue, Monsieur le Professeur.

    Lam. Lad
    Ancien directeur de publication

  • J'espère que le professeur Savelli saura vous répondre comme il le faut.
    Vous souillez la mémoire du Bachaga Boualem, dont 17 membres de sa famille ont été tués par le FLN (vos amis) - dont son propre fils - en insultant les Harkis.
    Vos amis FLN sont allés jusqu'à saccager les cimetières chrétiens. Vous êtes ignoble.
    Que les Algériens en France retournent donc dans leur pays, puisque la France est le pays que vous décrivez. Et bon vent!
    Pour ma part, ni repentance, ni pardon.

  • @ Lam. Lad

    Vous exprimez VOS vérités. C’est VOTRE point de vue et VOTRE droit.

    Permettez-moi, comme Français et avec beaucoup d’autres, d’avoir un autre point de vue et d’autres sources historiques que les votres.

    Vous ramenez le débat au point de départ. Il aurait été utile qu’avant que vous postiez votre message ici, que vous lisiez également l’ensemble des messages postés sur ce fil.

    C’est votre droit de revenir sur la repentance. C’est également mon droit le plus strict, comme Français, de vous refuser la moindre repentance.
    Vous avez voulu et eu votre indépendance, assumez-la et cessez de venir nous casser les oreilles avec votre vision de l’oppression française.

    Comme d’autres l’ont fait ici, vous souhaitez vous montrer magnanime en écrivant « L’Algérie, tout court, est libre et indépendante. Et, en faisant l’effort de se tourner vers l’avenir, son peuple a en même temps rompu avec son passé, et particulièrement avec sa nuit coloniale, malgré toutes les déchirures et tous les ressentiments qui ressortissent désormais de l’histoire. C’est aux générations montantes qu’il revient à présent de s’inscrire dans une autre dynamique, celle de construire l’avenir fondé sur l’amitié et la convivialité avec ses voisins, fussent-ils les colonisateurs d’hier. »
    Que de belles paroles alors que vous ne faites que demander constamment la repentance. Vous êtes, contrairement à ce que vous écrivez, loin d’avoir rompu avec le passé. Votre message en est la preuve.

  • Ce monsieur LamLAd se substitue à Bouteflika pour essayer de répondre au Pr Savelli.
    Mais dès ses premières phrases on est fixé : « en tant que simple lecteur algérien de culture essentiellement française » : quel aveu ! Et à qui doit-il cette culture française ? Cet individu n’a même pas la reconnaissance du ventre. Mais cela n’a rien d’étonnant quand on est aigri et jaloux de voir ce qu’est devenu son pays après 45 ans d’indépendance, comparé à ce qu’il était dans les années 1960 !
    Sa « réponse » n’est qu’un tissu d’affabulations et de mensonges : les populations originelles n’étaient absolument pas arabes et à propos des romains, il suffit de rappeler que l’Algérie fut une province romaine pendant 6 siècles ; elle fut complètement romanisée et l’Algérie fut une des plus belle colonie romaine, certes détruite par suite des invasions arabes puis turques, mais redécouverte par les Français ; et ce monsieur ne semble pas savoir qui étaient Sainte Monique et Saint Augustin. Et il se garde bien de rappeler que les invasions arabes des 7ème et 8ème siècles se sont soldées par une substitution de population par massacre des hommes et viols des femmes ! Voilà pourquoi, ensuite, les populations n’avaient plus grand chose à voir avec les précédentes.
    « L’Algérie française, n’en déplaise à ses nostalgiques, a vécu. », dit-il ; cela on le sait, pour le plus grand malheur des Algériens. Mais ne perdons pas espoir : l’histoire connaît toujours de ces retournements les plus inattendus !
    Je plains ce pauvre LamLad !

  • @ Cher Abad,
    On ne va pas refaire le débat pour ce Monsieur.
    Il n'avait, ou n'a qu'a lire le fil.
    ;-)

  • @ Lamlad

    je crois que tout est dit et j'ajoute en conclusion:

    On vous a rendu l'Afrique, rendez-nous l'Europe et oubliez nous!

  • A Joseph

    Vous faites, à regret, un beau pied de nez à l’esprit républicain en nous rappelant à la mémoire de ce féodal d’un autre âge. C’est d’ailleurs du jour où, frappée de cécité comme elle en avait l’habitude, la France avait commencé à porter au pinacle des attardés de cette espèce, qu’elle a signé la faillite de sa politique de colonisation. Que dix-sept membres félons de la famille de votre bachaga aient perdu la vie, par ailleurs, n’indispose pour tout dire aucun patriote algérien digne de ce nom ! Par la trahison éhontée et irrémissible des milliers de harkis de leur espèce, qui avait eu pour principal effet regrettable de prolonger anormalement la guerre, des dizaines voire des centaines de milliers de vies humaines algériennes ont été tout autant définitivement perdues. Cette engeance-là, comme je l’ai écrit dans la lettre adressée à Savelli, n’a plus rien à voir avec l’Algérie qui vous en a fait sincèrement cadeau.
    Quant à être ignoble, il est possible que je le sois en vous traitant à mon tour de simple imbécile, car, à la place d’une invective de cette bassesse, j’attendais plutôt des objections justifiées, des arguments de poids susceptibles d’engager un débat intelligent et adulte s’ouvrant non sur la confrontation mais sur des concessions réciproques, seul moyen d’aider au rapprochement. Là, vous m’avez franchement déçu, parce que, dans ma culture, l’on m’a inversement appris à respecter les gens.
    S’agissant des Algériens vivant en France, c’est aux Français tous ensemble, et non à vous-même en particulier, de décider au besoin de leur expulsion, si tant est qu’ils n’apportent vraiment rien de positif aux attentes de la France. Sarkozy, du reste, s’y emploie fort bien, lui qui n’entend retenir en France que les diplômés de haut niveau, formés à grand peine sur le dos des contribuables algériens et qui font pourtant bien défaut dans leur propre pays.
    Personne n’attend votre repentance ou votre pardon. Vous pouvez vous les conserver. Seule l’histoire jugera et saura, en temps voulu, remettre les pendules à l’heure.
    Lamlad

  • A Roland,

    1) J’aurais volontiers accepté votre remarque, si mon papier s’adressait à l’un ou l’autre des commentateurs désignés ici. Or, il s’adresse directement au professeur Savelli, duquel j’attends une réponse indirecte, lui-même n’ayant pas indiqué de boîte aux lettres où le joindre.

    2) Pour ce qui me concerne, je puis vous assurer que j’assume totalement l’indépendance de mon pays et mesure à leur juste valeur les sacrifices consentis pour l’atteindre. Du reste, rassurez-vous ! je ne m’abaisserai jamais à aller quémander à votre ambassade un visa pour votre pays, d’autant que je n’ai rien à y foutre.

    3) Contrairement à ce que vous pensez, j’ai bien rompu, personnellement, avec le passé. Mon seul regret est d’appartenir à une génération qui n’aura pas pu ou su donner le meilleur d’elle-même pour panser les cicatrices laissées par la décolonisation. Au fil du temps, je me rends compte, hélas, que si les Algériens ont fait de méritoires efforts pour oublier justement tant de séquelles du passé, les pieds-noirs – car il n’y a qu’eux de revanchards, en France -, inversement, continuent toujours de rêver à une éventuelle reconquête de leur Algérie de papa, perdant complètement de vue que près de deux siècles nous séparent de la colonisation de triste mémoire. Tirant leurs vraies origines de Malte, d’Espagne, de Pologne, ou d’Italie comme ce psy Savelli, l’Algérie seule qui leur a donné la vie retient leur attention. Et c’est la raison d’être de ces profusions de blogs dits algérianistes ouverts à la gloire de l’Algérie française qu’ils n’acceptent pas d’avoir perdue. Tant pis pour eux ! La roue tourne et l’Algérie est aujourd’hui libre et indépendante, ne leur en déplaise !
    Lamlad

  • A Abad,

    A qui dois-je donc ma culture française, à votre avis ? Et à quelle reconnaissance du ventre, faîtes-vous allusion ? Rassurez-vous ! La faible part qu’a prise le contribuable français à ma formation, je l’ai largement remboursée en éduquant moi-même des petits pieds-noirs, avant l’indépendance de l’Algérie.
    Aigri, je le suis peut-être, parce que j’aurais effectivement préféré un bien meilleur sort à mon pays, à la place du désastre qu’il subit, faute d’être conduit par de meilleurs guides.
    Les mensonges que vous m’attribuez sont à vous retourner : relisez vos manuels d’histoire, vous en avez un cruel besoin, tout comme le docteur Savelli, du reste. Vos phantasmes d’une Algérie en déshérence avant la colonisation française est une simple vue de l’esprit. En vérité, je vous accorde, pour ma part, des circonstances atténuantes car si bien nombre d’historiens s’étaient eux-mêmes laissé prendre au piège de la propagande mensongère des laudateurs du colonialisme, vous êtes plutôt victime de leurs égarements. Mais, aujourd’hui, cette fausse lecture de l’histoire est partout corrigée et semble devoir s’imposer pour les générations à venir.
    Quant aux retournements, enfin, que vous semblez appeler de vos vœux, nul ne vous empêche de continuer de rêver et même de construire des châteaux en Espagne…
    Lamlad

  • @ LamLad

    Vous postez votre message sur un blog qui commente la lettre de M. Savelli. Il est normal que votre réponse soit commentée par tous…

    Salvelli vous répondra peut-être si votre lettre lui parvient.

    Si vous assumer votre indépendance à quoi rime cette demande de repentance ? Vous n’en avez pas besoin. Votre courrier ne porte que sur cette idée.

    L’Europe demande-t-elle une repentance à l’Algérie pour les personne qu’elle à mis en esclavage du temps des barbaresques ?

    Reste le problème du rôle de la colonisation.
    Vous la voyez de façon négative et après ?
    Chacun interprète l’histoire, mais les faits restent. Vous aurez beau vouloir réécrire l’histoire, les historiens font encore honnêtement leur travail et vous aurez peu de chance de voir des variantes. Si vos propres historiens sont aux ordres du pouvoir algérien, une fois encore c’est votre problème et non le notre. Si d’autres personnes, mêmes Françaises, réécrivent l’histoire en falsifiant les faits, elles ne méritent pas l’appellation d’historien.

    Relisez l’ensemble du fil, vous trouverez des exemples de points abordés. Nous ne vous avons pas attendus pour discuter de l’histoire.

  • Désillusion. Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier l'Algérie d'aujourd'hui. "Qu'avons-nous fait de notre indépendance ?", s'interrogent les uns et les autres. Au sein de la population, le désenchantement est profond. On se méfie des commémorations à venir, redoutant toujours une récupération du pouvoir. "Qui aurait pu imaginer que l'Algérie en serait là aujourd'hui ? L'injustice, la misère, la corruption à grande échelle... Les vivants ont trahi les morts. Je n'ai pas autant d'amertume envers la France qu'envers les miens, car eux ont trahi les idéaux de la révolution", assène calmement Ali Hattab, professeur de médecine et fils de chahid (martyr).
    "Nos parents se sont sacrifiés pour que nous puissions vivre dans un pays juste, débarrassé de la hogra (l'humiliation). Mais la hogra est toujours là. Les "purs" sont morts. Les gens du pouvoir sont les nouveaux colons de l'Algérie", lâche, désabusé, un journaliste, lui aussi fils de chahid. "L'indépendance de l'Algérie ? Nous l'avons obtenue, résume de sa voix calme et douce Abdelhamid Mehri, ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). La libération, elle, reste à gagner..."
    Florence Beaugé
    article paru dans l'édition du Monde daté 30.01.07

    1. J’ai participé à la guerre d’Algérie en tant que médecin militaire. Ni les Français ni les Arabes n’ont fait preuve exclusive de philanthropie. Les deux camps ont été des colonisateurs et l’un l’est encore. Tout le Maghreb a vécu la même histoire sous des formes diverses. Ainsi, l’entrée de la France au Maroc s’est faite avec les mêmes arguments. La France y a travaillé pour le roi de Prusse en « pacifiant », excusez le terme, les Berbères tandis que le Sultan se baladait en France. Il a suffi aux Arabes de manipuler trois tribus berbères autour d’Oued Zem pour massacrer une centaine d’Européens... Ces Berbères étaient sans doute conscients d’être manipulés, mais ils trouvaient là une sorte de vengeance pour les sanglantes batailles que le colonisateur français leur avaient menées. guerre du Rif, Bou Gafer, Tazigzaout, Djebel Sargho, Djebel Baddou, etc. Mais ces Berbères n’en travaillaient pas moins pour le roi de Prusse, c’est-à-dire les Arabes. Beaucoup des intervenants, sans doute aveuglés par leur arabisme occultent le problème berbère et l’on sait comment il est traité au Maroc et ailleurs. Cette guerre a surtout été un drame pour l’Algérie. Des nationalistes obtus précipitent les choses vers l’indépendance par du terrorisme. Ils peuvent logiquement penser que les colonisateurs ne lâchent pied que par cette méthode. Attendre quelques siècles de progrès à pas de tortue peut paraître intolérable, mais je suis heureux que les Romains aient pacifié la France (la Gaule !) sur plusieurs siècles et peut-être l’Algérie aurait pu suivre ce modèle sans gloire mais combien profitable à seulement constater la désillusion et la désolation qui règnent maintenant dans ce magnifique pays qui a tout pour un grand avenir. Même ici au Québec colonisé et assez satisfait de l’être tout en évoluant à son pas, les histoires de décrépitudes de l’Algérie rapportées par les coopérants canadiens abondent. On en vient à un vieux dicton : « Patience et longueur de temps font mieux que force et que rage » À défaut de suivre ce précepte, je crois qu’on peut tomber dans le travers de beaucoup des intervenants : Les Français en France et les Arabes en Arabie, chacun chez soi. Ça éviterait les guerres par l’isolationnisme, c'est-à-dire la ghettoïsation. Ici, au Québec, on préfère « partager la route » pour éviter les accidents et bénéficier de tous. Je dois avoir connu le docteur Savelli en troisième médecine au Val de Grâce (1956 ?). Ah ! les médecins militaires, Laveran, Maillot, mais aussi l’humble toubib de bataillon ou régiment arpentant le djebel avec ses infirmiers et ou ses ânes, et lui aussi sans doute manipulé un peu pour la propagande, car pas toujours libre de son type de pratique… Salut à tous.
    En résumé, l’Algérie n’aurait pas du mener la guerre contre son colonisateur par les armes pour réaliser son droit légitime à l’indépendance. Le panarabisme a certes le vent en poupe du golfe Persique à l'océan Atlantique. L'arabité y est considérée comme un facteur d'unité, la diversité culturelle comme un ferment de division. « Au regard du redoutable arsenal de mythes valorisant l'arabisme, les gesticulations de la berbérité ne font pas le poids ». N’est-ce pas là aussi une guerre coloniale dont il faudrait s’exempter.
    André Blitte.

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