Lundi soir, un attentat suicide a été perpétré au cœur international de Kaboul, dans l’hôtel le plus luxueux d’Afghanistan, le Serena, où se trouvait le ministre norvégien des Affaires étrangères. Il y a eu au moins sept morts, dont un Américain. Le Département d’Etat refuse de dire de qui il s’agissait. Le porte-parole a eu ces propos sibyllins : « C’était une personne qui n’était pas employée directement par le gouvernement américain. Nous sommes entrés en contact avec la famille de cette personne. Conformément au souhait qu’elle a exprimé, nous ne donnerons aucun autre détail au sujet de cette personne ni sur ce qu’elle faisait en Afghanistan. »
Mardi, un attentat à l’explosif a été perpétré à Beyrouth contre une voiture de l’ambassade américaine. Il y a eu officiellement quatre morts, mais aucun dans la voiture, où il n’y avait pas d’Américains, mais un chauffeur libanais (qui a été légèrement blessé) et « un employé non américain de l’ambassade » (qui est indemne). Il s’agissait d’un attentat sur le modèle de ceux que l’on connaît : une lourde charge explosive commandée à distance, faisant sauter la voiture et soufflant toutes les vitres des immeubles avoisinants. Ces attentats, comme on le sait, tuent presque à coup sûr les personnes visées. On ne peut pas écarter l’hypothèse d’une erreur (tant sur la cible que sur le déroulement de l’attentat), car les terroristes, quels qu’ils soient, en sont pas infaillibles. Mais c’est tout de même bizarre. On note aussi que c’est le premier attentat « anti-américain »depuis quatre ans au Liban.