La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) a obtenu 28,2 % des suffrages en Flandre, et passe de 9 à 27 députés. Ce parti ouvertement séparatiste devient de loin le premier parti flamand, et même le premier parti « belge ». En y ajoutant le Vlaams Belang, qui fait mieux que les mauvais sondages (12,7%), et la Liste De Decker (3,7%), ce sont 45% des Flamands qui ont voté pour des séparatistes. Le parti chrétien-démocrate flamand du Premier ministre tombe à 17,6%.
En Wallonie, les socialistes remportent l'élection avec 36,6% devant les libéraux (24,7%).
Lors des dernières élections, il avait fallu six mois pour constituer un gouvernement. Et le 1er juillet la Belgique présidera l'Union européenne...
Ces élections montrent à ceux qui en doutaient encore que la Belgique n'est plus qu'une fiction. Ceux qui parlent de « confédération » sur le modèle suisse (y compris le chef de la N-VA) ne savent pas de quoi ils parlent. En Suisse, tous les partis qui comptent sont nationaux. En Belgique, depuis 30 ans, il n'y a aucun parti national qui compte. Tout est divisé entre Flamands et Francophones (et Bruxellois), chaque région ayant ses institutions. En dehors d'un Parlement ingérable, il ne reste de belge que le roi et l'équipe de foot.