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Eglise - Page 239

  • A propos de Mgr Kurt Koch

    Mgr Kurt Koch, évêque de Bâle, nommé président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, a adressé une lettre à son diocèse avant son départ pour Rome. On y lit notamment :

    « Au mois de février déjà, le Pape m’a demandé si je serais prêt à prendre en charge cette responsabilité. A cette occasion, il a souligné combien il lui importait que cette tâche soit à nouveau confiée à quelqu’un qui connaisse les Eglises et les communautés ecclésiales issues de la Réforme non seulement par les livres, mais par une expérience directe. Ainsi le Pape a montré à nouveau combien l’œcuménisme lui tient à cœur, et ceci non seulement avec les Orthodoxes, mais aussi avec les Protestants. L’unité des chrétiens est en effet une mission confiée par Jésus Christ lui-même, et son urgence aussi bien que ses difficultés sont aujourd’hui manifestes. »

    Deux petites remarques :

    - Il est étrange que Mgr Koch parle des « Eglises et communautés ecclésiales issues de la Réforme », alors que la déclaration Dominus Jesus a explicitement nié que les communautés issues de la Réforme soient des Eglises (puisqu’elles n’ont pas la succession apostolique). C’est d’autant plus étrange que, en 2007, suite aux "Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine sur l’Église“, publiées par la Congrégation pour la doctrine de la foi et qui réaffirmaient la doctrine de Dominus Jesus, Mgr Koch avait écrit un texte pour expliquer et justifier cette doctrine.

    - Mgr Koch est choisi parce qu’il connaît bien les protestants. Et-ce qu’on lui laisse les protestants, et que le pape se réserve les orthodoxes ?

    Dans cette même lettre, Mgr Koch répond très bien à ceux qui accusent Benoît XVI de « revenir en arrière » :

    Le pape Benoît ne veut en aucune manière retourner en arrière, il veut au contraire conduire notre Eglise dans la profondeur de ce qu’elle est. Il ne s’agit pas pour lui de réaliser simplement des réformes isolées, mais de permettre que le fondement et le cœur de la foi et de l’Eglise parviennent à un nouveau rayonnement. De la même manière que le Pape, au regard de l’histoire de l’Eglise, voit dans la « réforme franciscaine » un modèle de réforme réussie, il travaille aujourd’hui en vue d’une « re-forma-tio » de l’Eglise de l’intérieur, pour que l’Eglise retrouve sa forme authentique, comme l’a déjà réalisé le Concile Vatican II.

  • Pie XII : une nouvelle découverte de Pave the way

    Un historien allemand travaillant pour Pave the way a découvert une lettre du cardinal Pacelli (alors secrétaire d’Etat du Vatican) envoyée aux nonces apostoliques trois semaines après la nuit de cristal, en 1938, dans laquelle il demandait 200.000 visas pour les juifs.

    A lire sur Americatho.

  • Il y a des évêques en Lituanie

    Les évêques de Lituanie ont refusé les funérailles religieuses à Algirdas Brazauskas, dernier chef du parti communiste lituanien et premier président élu de la Lituanie indépendante, décédé samedi dernier.

    En fait, ils ont refusé que le cercueil soit placé dans la cathédrale de Vilnius pendant la messe qui précédait la cérémonie de funérailles nationales.

    Cette décision a provoqué une grosse polémique, et la présidente, Dalia Grybauskaite, a refusé de se rendre à la cathédrale : "La présidente trouve les jeux politiques et ceux de l'Eglise inacceptables", a déclaré son porte-parole.

    Mgr Tamkevicius, l'archevêque de Kaunas, a rappelé que Brazauskas était communiste, divorcé et remarié. "Si notre décision avait été différente, la réaction aurait été différente aussi. Cela aurait été: les riches et les puissants peuvent vivre sans mariage, être communistes, ne pas se repentir, et l'Eglise restera quand même à leur service quand ils meurent."

    En 1984, Mgr Tamkevicius fut envoyé dans un goulag de Sibérie pour avoir publié un journal clandestin. Il fut libéré en 1988 dans le cadre de la Glasnost.

  • Ça continue : nouvelle plainte contre le Vatican aux Etats-Unis

    Un homme qui affirme avoir été victime d’abus sexuels de la part de l’aumônier de son lycée, dans les années 60, a déposé une plainte, devant le tribunal de l’Etat de Californie, contre l’ordre de saint François de Salles auquel le prêtre appartenait, et contre le Vatican.

    "La raison pour laquelle le père Miani a été autorisé à rester prêtre et a été déplacé de continent en continent, de paroisse en paroisse, est que les responsables du Vatican ont choisi de le protéger et de protéger leur réputation", a affirmé l'avocat du plaignant lors d'une conférence de presse annonçant le dépôt de la plainte.

  • Martyrs du communisme, du nazisme, et de la Révolution française...

    Benoît XVI a autorisé la publication des décrets reconnaissant le martyre avéré de

    Janos Scheffler, évêque hongrois (1887-1952).

    José María Ruiz Cano, Jesús Aníbal Gómez Gómez, Tomás Cordero Cordero et leurs 13 compagnons, missionnaires espagnols (1936).

    Carmelo María Moyano Linares et ses 9 compagnons carmes espagnols (1936).

    Johannes Prassek et ses 2 compagnons prêtres allemands (1943).

    Marguerite Rutan, religieuse française (1794).

  • Nominations au Vatican

    Une importante « vague de nominations », comme dit l’AFP.

    Ce que l’on peut dire immédiatement c’est que ce sont deux mauvais cardinaux (Re et Kasper) qui s’en vont.

    A propos du cardinal Ouellet, nouveau préfet de la Congrégation pour les évêques, le blog italien Messa in latino disait récemment :

    Son Eminence a été et reste un évêque contesté par les progressistes, accusé d'être l'instrument de Rome pour reprendre en main l'Eglise du Québec (cette province était jusqu'aux années 60 une terre plus catholique que la Vénétie ou la Vendée d'antan , et a connu une déchristianisation encore plus fulgurante que dans le Nord de l'Europe, c'est tout dire).
    Le cardinal, membre de rédaction de la revue Communio (à l'égal de l'alors card. Ratzinger) a promu la réintroduction de l'adoration eucharistique, pratiquement disparue du Canada francophone, et un vrai retour du grégorien. Il a interdit la très fréquente pratique de l'absolution collective et s'est efforcé de réintroduire la pratique de la confession individuelle.
    Il a fait son devoir dans la défense de la vie, du mariage, de l'exposition des crucifix dans les édifices, et de l'éducation catholique dans les écoles.
    Juste après le motu proprio Summorum Pontificum, il a érigé canoniquement la chapellenie Saint-François-d'Assise pour la célébration, en forme extraordinaire de tous les sacrements (hors l'ordre sacré pour le moment) en lui donnant un statut de quasi paroisse personnelle, assignée à la FSSP.
    En décembre 2007; il a officiellement consacré son diocèse au Coeur Immaculé de Marie . Il y a deux ans il a reçu le 49eme congrès eucharistique international , organisé par Mgr Piero Marini
    .

  • Un nouveau dicastère pour l'évangélisation des chrétientés sécularisées

    Dans son homélie des premières vêpres de la fête de saint Pierre et saint Paul, le pape Benoît XVI a annoncé la création d'un nouveau dicastère :

    "J'ai décidé de créer un nouvel organisme avec l'objectif de promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où une première annonce de la foi est intervenue et où il y a des églises de fondation ancienne mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte d'éclipse du sens de Dieu", a-t-il déclaré en se référant longuement à Jean-Paul II (l’expression « éclipse du sens de Dieu » vient d’Evangelium vitæ).

    Cette sécularisation et cette perte du sens de Dieu "constituent un défi pour trouver des moyens adéquats afin de proposer de nouveau la vérité pérenne de l'Evangile du Christ", a ajouté le pape, en indiquant que le nouveau dicastère prendra la forme d'un "Conseil pontifical".

  • Des relations diplomatiques pleines et entières entre le Vatican et Moscou

    La salle de presse du Saint-Siège a annoncé samedi que Mgr Dominique Mamberti, secrétaire chargé des rapports entre le Vatican et les États, avait reçu une lettre accréditant Nicolaï Sadchikov en qualité d'ambassadeur de la Fédération de Russie près le Saint-Siège. Tout prochainement, Mgr Antonio Mennini présentera à Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, la lettre l'accréditant comme nonce du Saint Siège auprès de la Fédération de Russie.

    Ainsi sont normalisées les relations entre le Saint-Siège et Moscou.

    Le 3 décembre 2009, après la visite à Rome de Dimitri Medvdedev, un communiqué avait fait savoir que la rencontre entre le président russe et le pape avait été l’occasion pour les deux parties de "s’accorder pour l’établissement de relations diplomatiques pleines entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie".

    Le 9 décembre, un nouveau communiqué précisait que "le Saint-Siège et la Fédération Russe, désireux de promouvoir leurs rapports amicaux réciproques, ont décidé d’un commun accord d’établir des relations diplomatiques au niveau de Nonciature Apostolique de la part du Saint-Siège et d’ambassade de la part de la Fédération russe".

    Depuis 1990 (après la visite à Rome de Mikhaïl Gorbatchev), Moscou avait un “représentant” auprès du Saint-Siège, et le Saint-Siège avait un “représentant » à Moscou. Le premier était un ambassadeur, le second était un nonce apostolique, mais l’un et l’autre étaient accrédités comme “représentants”, et non selon leurs titres.

  • La police belge séquestre les évêques et profane les tombes de deux cardinaux

    Des policiers ont perquisitionné jeudi des bâtiments dépendant de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, dont le palais épiscopal de Malines, au nord de Bruxelles, au moment où s'y déroulait une réunion des évêques belges en présence du nonce représentant le Vatican.

    A la recherche de documents, notamment de courriers échangés par des victimes présumées de prêtres pédophiles et les autorités catholiques, les policiers ont confisqué plusieurs heures les téléphones des évêques belges et les ont empêchés de quitter les lieux jusqu'en début de soirée.

    Le domicile du prédécesseur de Mgr Leonard, Godfried Danneels, accusé par d'anciens prêtres d'avoir étouffé certains faits, a également été perquisitionné et son ordinateur emporté.

    Des fouilles se sont par ailleurs déroulées dans une crypte dans la cathédrale de Malines. Après avoir foré des trous dans les tombes de deux précédents primats belges, Mgr Suenens et Mgr Van Roey, les enquêteurs y ont introduit des caméras à la recherche de documents qui auraient pu y être cachés. Sans succès, selon un porte-parole de l'archevêché.

    "La justice fait son travail et elle avait le droit de perquisitionner. J'ai néanmoins trouvé un peu étonnant que cela aille jusqu'à forer dans les tombes archiépiscopales et que tous les évêques aient été enfermés jusqu'au soir".

    Dans un communiqué plus musclé, la secrétairerie d'Etat, tout en rappelant sa “condamnation ferme de tous les actes criminels et immoraux d'abus sur des mineurs de la part de membres de l'Eglise", "exprime sa vive stupeur pour les modalités selon lesquelles ont été effectuées certaines perquisitions par les autorités judiciaires belges" et "son indignation pour la violation des tombes des cardinaux Jozef-Ernest Van Roey et Léon-Joseph Suenens". “A notre effarement devant de telles actions, s'ajoute l'amertume face à des infractions à la confidentialité à laquelle ont droit les victimes au nom desquelles ont été conduites ces perquisitions.”

    Le communiqué ajoute que "ces sentiments ont été exprimés personnellement" par le responsable de la diplomatie vaticane, Mgr Dominique Mamberti, à l'ambassadeur belge auprès du Saint-Siège.

    Addendum.

    Sur ce sujet, on lira les articles traduits et publiés par "Benoît et moi" dans la rubrique Actualités. Notamment ceux d'Il Foglio et de l'Avvenire, celui du P. Scalese, celui de Vittorio Messori. Et sur l'état de l'Eglise en Belgique, le (très) violent réquisitoire du blog Messa in latino. Le travail réalisé par "Benoît et moi" est encore plus remarquable que d'habitude.

  • Le « fondamentalisme laïciste » de la CEDH

    Propos du cardinal Julián Herranz Casado, ancien président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, sur la condamnation de l’Italie dans l’affaire des crucifix.

    Le fondamentalisme laïciste, en s'éloignant du vrai concept de laïcité, voudrait reléguer la foi chrétienne et le fait religieux en général à la seule sphère privée de la conscience personnelle, excluant tout signe, symbole ou manifestation extérieure de la foi dans les lieux publics et dans les institutions civiles (écoles, hôpitaux, etc…

    Cette sentence renvoie sans motif (car la simple exposition du crucifix n'a aucun caractère d'imposition ou discriminatoire) à la liberté religieuse des élèves non chrétiens, alors qu'elle ne respecte pas, vis-à-vis des élèves chrétiens des écoles italiennes et de l'autorité paternelle de leurs parents, l'Art. 18 de la ‘Déclaration Universelle des droits de l'homme'. Cet article, en effet, garantit le droit à la liberté religieuse qui prévoit entre autre ‘la liberté de manifester, individuellement ou en commun, en public et en privé, sa propre religion'.

    La sentence n'a pas suffisamment mesuré le fait que la laïcité représente, oui, un principe constitutif des Etats démocratiques, mais que c'est à eux de déterminer au cas par cas les formes de son application concrète, selon les circonstances et en tenant compte des traditions locales. Il ne s'agit en effet pas d'un principe idéologique à imposer à la société en violant les traditions, les sentiments et les croyances religieuses des citoyens.

    Le concept de ‘neutralité' religieuse mis en avant par la Cour de Strasbourg est lui aussi interprété dans le sens idéologique du relativisme agnostique. Car, la neutralité ou la laïcité de l'Etat signifie uniquement qu'aucune religion n'aura un caractère civil, et non que l'Etat doit être ‘anti confessionnel', autrement dit opposé à la présence dans les institutions publiques d'un quelconque signe ou symbole religieux.

    Une telle attitude de rejet de la religion en soi ferait de l'athéisme une sorte d'idéologie ou de religion d'Etat et, dans notre cas, du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne.

    La Cour semble avoir illégitimement dépassé les limites de sa propre compétence en se prononçant sur une question qui concerne la juste sauvegarde des traditions et de la culture nationales par un Etat, et des engagements qu'il a pris par le biais de concordats ou conventions particulières avec l'Eglise catholique et autres confessions religieuses éventuelles.