Le ministre de la Culture s'exprime sur le rappeur Orelsan et sa chanson « Sale pute » :
"Je trouve toute cette polémique tout à fait ridicule. Orelsan exprime le dépit amoureux, avec des termes qui ne sont pas les miens, moi je ne parle pas exactement la même langue, mais il a tout à fait le droit de l'exprimer. Je ne trouve rien de choquant ni de répréhensible à la manière dont il le chante... Rimbaud a écrit des choses bien plus violentes et qui sont devenues des classiques. Je ne sais pas si les chansons d'Orelsan deviendront des classiques, mais en tout cas ce qui est certain c'est que c'est beaucoup d'agitation pour rien et qu'il a le droit tout à fait légitime de composer sa chanson et de la chanter où il veut."
On avait déjà eu le droit à Baudelaire pour je ne sais quel rappeur, voici maintenant Rimbaud...
N'y aura-t-il donc personne, dans le monde des lettres, pour hurler contre une telle imposture ?
Voici ce que le ministre de la Culture enjoint de considérer comme de la poésie rimbaldienne :
T'es juste bonne à te faire péter le rectum même si tu disais des trucs intelligents t'aurais l'air conne
J'te déteste j'veux que tu crèves lentement j'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l'enfant (...)
On verra comment tu suces quand j'te déboiterai la mâchoire
T'es juste une truie tu mérites ta place à l'abattoir
T'es juste un démon déguisé en femme j'veux te voir briser en larme
J'veux te voir rendre l'âme j'veux te voir retourner brûler dans les flammes (...)
J'vais te mettre en cloque (sale pute)
Et t'avorter à l'Opinel (...)
Désolé d'infliger cela aux âmes sensibles, mais il faut savoir de quoi on parle.