Le ministre espagnol de la Justice, Francisco Caamaño, s'est exprimé il y a quelques jours devant les caméras de télévision pour faire savoir qu'à défaut d'une disposition explicite de la loi, les médecins ne pourront pas invoquer une quelconque « objection de conscience » pour refuser de pratiquer un avortement. Refuser de se soumettre aux lois civiles, a martelé le ministre, équivaudrait à de la « désobéissance civile ».
L'Organisation collégiale médicale espagnole a vivement riposté en rappelant que la Constitution de l'Espagne et la loi qui réglemente les activités sanitaires défendent l'objection de conscience en tant que droit de tous les citoyens. « Si nous sommes tous égaux devant la loi, il est impensable qu'on puisse parler de désobéissance civile dans le domaine sanitaire et non sans le domaine judiciaire alors que, par exemple, certains magistrats ont pu se réclamer de l'objection de conscience devant la réalisation de solutions matrimoniales pour les personnes du même sexe », affirme l'OMC.
(Lire l'article intégral de Jeanne Smits)