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  • Mundi renovatio nova parit gaudia

    Mundi renovatio
    Nova parit gaudia :
    Resurgenti Domino
    Conresurgunt omnia.
    Elementa serviunt,
    Et auctoris sentiunt
    Quanta sit potentia.

    Le renouvellement du monde
    a amené des joies nouvelles ;
    le Seigneur ressuscite,
    et tout ressuscite avec lui ;
    dociles à la voix de leur auteur,
    les éléments montrent par leur obéissance
    l’étendue de son pouvoir.

    Ignis volat mobilis,
    Et ær volubilis :
    Fluit aqua labilis,
    Terra manet stabilis :
    Alta petunt levia,
    Centrum tenent gravia,
    Renovantur omnia.

    Le feu est devenu plus volatil,
    l’air a augmente de transparence ;
    l’eau coule plus limpide,
    et la terre se tient plus ferme sur ses bases.
    La loi selon laquelle les corps légers s’élèvent,
    et les corps pesants tendent vers leur centre,
    est de nouveau déclarée : tout participe à la rénovation.

    Cœlum fit serenius,
    Et mare tranquillius ;
    Spirat aura levius,
    Vallis nostra floruit.
    Revirescunt arida,
    Recalescunt frigida,
    Postquam ver intepuit.

    Le ciel est plus serein,
    la mer est plus tranquille,
    l’haleine du zéphyr plus douce.
    Notre vallée s’est couverte de fleurs ;
    la terre aride a retrouvé sa verdure ;
    le souffle du printemps a réchauffé
    sa surface engourdie.

    Gelu mortis solvitur,
    Princeps mundi tollitur,
    Et ejus destruitur
    In nobis imperium ;
    Dum tenere voluit
    In quo nihil habuit,
    Jus amisit proprium.

    Les glaces de la mort se sont fondues ;
    le prince du monde est renversé ;
    son empire sur nous est anéanti.
    En voulant retenir dans ses liens
    celui sur lequel ses droits étaient nuls,
    il a vu s’évanouir son pouvoir.

    Vita mortem superat ;
    Homo jam recuperat
    Quod prius amiserat,
    Paradisi gaudium :
    Viam præbet facilem,
    Cherubim versatilem
    Amovendo gladium.

    La vie a vaincu la mort ;
    l’homme recouvre les joies
    du Paradis qu’il avait perdues ;
    le Chérubin abaisse
    le glaive qu’il brandissait,
    et livre un passage facile.

    Christus cœlos reserat,
    Et captivos liberat,
    Quos culpa ligaverat
    Sub mortis interitu.
    Pro tanta victoria
    Patri, Proli gloria
    Sit cum Sancto Spiritu. Amen.

    Le Christ ouvre les cieux ;
    il délivre les captifs
    que le péché avait enchaînés
    sous les lois de la mort.
    Pour une si belle victoire,
    honneur au Père, honneur au Fils,
    honneur à l’Esprit-Saint ! Amen.

    Adam de Saint-Victor, traduction dom Guéranger

  • Ils parlent de justice et de démocratie

    Une "victoire de la démocratie"… "Justice est faite"…

    Eh bien non.

    Il est vrai que les Israéliens ont réussi à imposer l’assassinat ciblé comme une forme normale de guerre, mais ce n’en est pas une. Un assassinat est un assassinat.

    Aucune déclaration de victoire ne peut rendre conforme à la justice et à la démocratie, et au droit international, au droit des gens, le fait pour une armée de pénétrer clandestinement sur le territoire d’un Etat étranger et d’y tuer une personne, quelle qu’elle soit, même si elle s’appelle Ben Laden.

    De même, l’obsession de l’OTAN, ces derniers jours, de tuer Kadhafi, n’est en aucune manière légitime. Et l’on ne voit pas en quoi c’est une victoire que d’avoir réussi à tuer le plus jeune de ses fils et ses enfants. (A moins que cela ait aussi un rapport avec la doctrine israélienne : les crimes de Kadhafi seront expiés par ses enfants jusqu’à la 7e génération ?)

    Pour en revenir à Ben Laden, on ne peut qu’être ahuri d’apprendre que son corps a aussitôt été balancé à la mer… Avant d’apprendre que la photo qui a fait le tour de la planète était un montage… Mais à quoi jouent donc les Américains ?

  • Saint Joseph artisan

    La seconde nativité [le Baptême] est plus honorée que la première puisqu’ici le Père se fait connaître, lui le Dieu de majesté ; tandis que là c’est Joseph, un simple artisan, que l’on estime être le père. Et quoique si l’on considère ces deux événements, l’on voie que la naissance et le baptême du Seigneur sont également l’œuvre de l’Esprit-Saint, néanmoins le Père qui parle du haut des cieux est incomparablement plus grand quel celui qui travaille sur la terre. Il était donc regardé comme le père de notre Seigneur et Sauveur, Joseph qui, sur la terre, fait œuvre d’artisan ; et cette œuvre, Dieu, qui est le véritable Père de notre Seigneur Jésus-Christ, ne laisse pas de l’accomplir, car il est artisan lui aussi. C’est en effet un ouvrier, Celui qui a fabriqué la machine du monde avec une puissance, non seulement admirable, mais encore ineffable. Comme un savant architecte, il a suspendu le ciel dans les hauteurs, affermi la terre par sa pesanteur même, donné pour bornes aux mers les cailloux des rivages. Il est l’auteur d’un travail, Celui qui, pour établir une certaine mesure, abat les faîtes de l’orgueil et élève les profondeurs de l’humilité. Il est artisan, Celui qui retranche de notre vie les œuvres vaines, et conserve toutes les œuvres bonnes. Il est artisan, Celui dont « la cognée est déjà mise à notre racine », selon la menace de Jean-Baptiste, pour que tout arbre dépassant les bornes d’une juste discrétion soit coupé jusqu’à la racine et jeté au feu, tandis que celui qui aura la mesure de la vérité sera destiné aux célestes constructions.

    Saint Augustin

  • Dimanche in albis

    La lecture évangélique (Ioan. XX, 19-31) traite de deux apparitions distinctes de Jésus aux Apôtres : la première, le soir même de Pâques, quand il institua le Sacrement de Pénitence ; l’autre, huit jours après, quand il voulut faire toucher ses plaies par Thomas. Il est significatif que le pouvoir de remettre les péchés ait été accordé aux Apôtres le jour même de la résurrection du Christ. C’était un jour de joie et de triomphe, et c’est pourquoi il convenait que la divine miséricorde y instituât le Sacrement qui écarte de cette terre le deuil et les pleurs, et appelle les pécheurs à une vie nouvelle. En mémoire de ce fait, à présent encore, le sens chrétien veut que les fidèles, avant de participer au Sacrement Pascal, implorent du prêtre l’absolution sacramentelle de leurs fautes. Le langage populaire, si expressif et qui reflète une profonde éducation catholique, appelle : faire ses Pâques, la réception de ces deux sacrements à l’occasion de la fête pascale, tellement intime est le lien entre la résurrection du Seigneur et la réconciliation sacramentelle des pénitents.

    Bienheureux cardinal Schuster