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Ils parlent de justice et de démocratie

Une "victoire de la démocratie"… "Justice est faite"…

Eh bien non.

Il est vrai que les Israéliens ont réussi à imposer l’assassinat ciblé comme une forme normale de guerre, mais ce n’en est pas une. Un assassinat est un assassinat.

Aucune déclaration de victoire ne peut rendre conforme à la justice et à la démocratie, et au droit international, au droit des gens, le fait pour une armée de pénétrer clandestinement sur le territoire d’un Etat étranger et d’y tuer une personne, quelle qu’elle soit, même si elle s’appelle Ben Laden.

De même, l’obsession de l’OTAN, ces derniers jours, de tuer Kadhafi, n’est en aucune manière légitime. Et l’on ne voit pas en quoi c’est une victoire que d’avoir réussi à tuer le plus jeune de ses fils et ses enfants. (A moins que cela ait aussi un rapport avec la doctrine israélienne : les crimes de Kadhafi seront expiés par ses enfants jusqu’à la 7e génération ?)

Pour en revenir à Ben Laden, on ne peut qu’être ahuri d’apprendre que son corps a aussitôt été balancé à la mer… Avant d’apprendre que la photo qui a fait le tour de la planète était un montage… Mais à quoi jouent donc les Américains ?

Commentaires

  • Effectivement, je suis bien d'accord avec vous qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

    Vous avez raison de le souligner, il est inadmissible de se réjouir de la mort d'enfants (ils ont tué 3 petits enfants de M.K.), ni d'avoir ouvert la chasse à l'homme, s'appellerait-il Mouamar Kadhafi. Rappelons-nous que les US ont déjà tué sa fille adoptive (dans les années 80 si mes souvenirs sont exacts). Jusqu'où n'iront-ils pas dans l'arbitraire haineux ?

    http://www.lunion.presse.fr/article/francemonde/libye-misrata-attaquee-obseques-du-fils-et-des-petits-enfants-de-kadhafi

    En tous cas, on en est maintenant certain, pour les droits de l'homme avec les US, il faudra repasser. On se bat soi-disant pour les droits de l'homme et on les viole avec impudence. Souvenons-nous aussi des arrestations arbitraires et des prisons clandestines du temps de Bush.

    Mais nous devrions le savoir, nous qui luttons pour les droits des tous petits, ce n'est pas une découverte, dans le fond.

  • Je ne me réjouis pas non plus de cette exécution, de ces fausses déclarations, de ce manque de respect de démocratie et d'éthique des médias.
    On voudrait faire une fin à e'Ben Laden par une e'mort qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

    Il n'y a que les petites comprenettes pour se laisser prendre à cette manipulation qui a certainement un but.

    En tout cas, ils perdent encore des points de confiance sur ce coup là...
    Applaudir un déni de justice... C'est encourager la barbarie

  • Je me demandai ce matin qui allait tirer le premier. Pour ma part, je pensai que le PS, la gauche allait envoyer au front un de ses innombrables hérauts pour aller pleurnicher sur la mort de Ben Laden. Peu après le 11 septembre 2001, ils avaient dû avoir la joie discrète, normal, ils étaient au pouvoir (Jospin premier ministre, et Chirac n'était pas loin de partager leurs opinions). Pensez-vous, pour ces anti-américains virulents, et, par repentance, ces haineux de l'Occident, un si magnifique attentat en plein New-York ! Seulement, diplomatie oblige, et parce que nous étions encore dans le camp occidental (Au rythme des arrivées à Lampedusa, peut-être cela changera-t-il d'ici à quelques décennies), il avait fallu avoir l'air affligé, exercice difficile quand au fond de soi on exultait.

    Presque dix ans après, je pensai que les langues allaient pouvoir se délier, et donc que l'intelligensia française allaient enfin pouvoir se libérer.

    Quelle ne fut donc pas ma surprise en vous lisant, M. Daoudal, en vous voyant larmoyer sur la mort de Ben Laden, qui ne "respecterait pas le droit international" et qui constituerait en un assassinat violant les "droits des gens".

    J'irai droit au but : Ben Laden était un chef militaire arabe et musulman, poursuivant de sa haine l'Occident. Sa mort est une bonne nouvelle. Et l'on n'a pas attendu les Israëliens pour se voir imposer l'assassinat comme forme normale de la guerre. Je vous donnerai un simple exemple, chrétien de surcroît, datant du temps où, pardonnez-moi d'être un peu trivial, l'Occident avait une paire de couilles au lieu de barbe-à-papa : Lorsque vînt à Rome la nouvelle du massacre de la St Barthélémy, le pape Grégoire XIII fit chanter un Te Deum et fit frapper une médaille à son effigie afin de célébrer l'événement, à savoir le massacre de chefs hérétiques qui mettaient la France à feu et à sang depuis quatre-vingts ans. Il commanda également au peintre Vasari une série de fresques relatant le massacre. A méditer.

  • Pour ma part, la mort d'OBL me laisse totalement indifférent.. @Ysengrin, la question me semble la réaction devant le moralisme insupportable qui nous est imposé : pour le Kosovo, contre la Serbie, pour l'embargo en Irak et contre OBL...
    Société pharisaique et légaliste..

  • les droits de l'homme s'appliquent aux hommes non? vous venez de m'apprendre que oussama en était un !! je n'étais pas au courant, vous êtes sûr de cette info? les êtres malfaisants créée par la géhenne doivent y retourner. Dieu jugera seul s'il peut accorder sa miséricorde, nous n'en avons pas le pouvoir.

  • Victoire de la Justice ? Bien sûr, si l'on se réfère à la définition de Saint Thomas d'Aquin (rendre à chacun ce qu'il mérite).

    Il est certain en revanche que la Justice en tant qu'institution judiciaire chargée de veiller au respect des lois a été singulièrement absente.

    Maintenant, Obama n'a pas dit "Victory of Justice" mais "Justice has been done".... (http://www.nytimes.com/2011/05/02/world/middleeast/02obama-text.html?pagewanted=1&ref=asia)

    Je n'ai pas lu par ailleurs qu'il ait parlé de "victoire de la démocratie"; quand bien même il l'aurait fait la formule serait tout au plus ambigüe : ce n'est sans doute pas une victoire obtenue démocratiquement mais c'est bien une victoire (du camp) de la démocratie...

    Bref, tout ça pour dire qu'il y a suffisamment de vrais bonnes raisons de critiquer les Etats-Unis pour ne pas leur faire de mauvais procès, sur ce qui reste objectivement une très bonne nouvelle d'une part parce que la "saladinisation" de ce boucher posait un vrai problème en matière d'expansion du phénomène terroriste et d'autre part parce que cette opération témoigne qu'il existe encore quelque part en occident une vrai volonté politique adossée à de vrais capacités militaires, et par les temps à venir ça ne peut pas nuire...

  • Eh bien pour ma part je ne pleure pas la mort de Ben Laden, car on ne sait même pas si cela ne fait pas plusieurs années qu'il est mort ou non.
    Depuis le début de la légende de Ben Laden on nous manipule. Je ne crois pas un traître mot de toute cette histoire. D'ailleurs depuis quand tue-t-on son allié? Ben Laden n'est-il pas la créature des Américains?

    Enfin, dans l'affaire libyenne c'est la même chose... en pire! Là on s'en prend carrément à des innocents et en plus on sème la guerre qui sans nous serait sans doute déjà terminée et avec beaucoup moins d'horreurs... D'ailleurs que va-t-on récolter à tout cela? Encore des immigrés et des pays un peu plus islamisés, comme d'hab...

    Non, ce cirque ne m'amuse pas du tout parce que c'est nous qu'on prend pour des bêtes!

  • Certains disent que Bin Laden n'a, en fait, pas été assassiné hier. Mais je n'ai pas les moyens de vérifier.

    L'immersion de son corps en mer, si elle est avérée, est encore, non seulement une destruction de preuve de crimes, mais encore et surtout un irrespect pour l'être humain, quel qu'il soit. Car même si on croit avoir des griefs contre lui, c'est inadmissible. Il fallait rendre le corps à la famille pour qu'elle l'enterre dignement. Cette immersion, rappelle les crémations dans les camps de concentrations nationaux-socialistes : c''est la même pratique. On fait disparaître les corps. Cela, de plus, laisse perplexe sur la véracité des récits officiels.

    En outre, ce tintamarre de rigolades pour la mort d'un homme me révolte.

    Pour moi non seulement un homme est un homme, mais en plus il est présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable. Or Oussama Bin Laden n'a jamais été jugé.

    Donc non seulement je confie Oussama Bin Laden à la miséricorde de Dieu, mais en plus je trouve l'exécution sommaire inadmissible, il s'agit d'un échec de l'État de droit. Les responsables devraient être jugés.

    O paradoxe, on tue impunément et on rigole des crimes (en Libye, au Pakistan), on tue des enfants dans le ventre de leurs mères et sous les bombes en Libye et en même temps a Strasbourg on coupe les cheveux en quatre à propos de vétilles.

  • Il me semble que la présomption d'innocence avait été bafouée par l'intéressé lui même qui avait revendiqué, en particulier, les attentats du 11/09...

    « L’élimination physique de la Bête est bien vue par Dieu si grâce à elle on libère un peuple » (St Thomas d'Aquin justifiant le tyrannicide).
    Obama, disciple -même épisodique- du docteur angélique, là encore ne boudons pas notre plaisir...

  • L'immersion en mer sous le regard des caméras du monde entier pour bien prouver que cela n'est pas du pipeau, que Ben Laden est bien mort...

    Mais non, les Ricains ont préféré une reconstitution numérique pour nous montrer comment cela se serait passé.... Mais qu'on se rassure, ils ont les photos, les films, sauf qu'ils réfléchissent pour savoir s'ils veulent les montrer... Peut-être ont-ils quelques problème de reconstitution?

    Ils ont pourtant été pris la main dans le sac à propos des prétendues armes nucléaires qui ont servi de prétexte pour déclencher la guerre en Irak...

  • L'immersion en mer sous le regard des caméras du monde entier pour bien prouver que cela n'est pas du pipeau, que Ben Laden est bien mort...

    Mais non, les Ricains ont préféré une reconstitution numérique pour nous montrer comment cela se serait passé.... Mais qu'on se rassure, ils ont les photos, les films, sauf qu'ils réfléchissent pour savoir s'ils veulent les montrer... Peut-être ont-ils quelques problème de reconstitution?

    Ils ont pourtant été pris la main dans le sac à propos des prétendues armes nucléaires qui ont servi de prétexte pour déclencher la guerre en Irak...

  • Auriez-vous la référence du texte de saint Thomas que vous "citez" ?

    Sachez que la théorie du tyrannicide bien que soutenue par saint Thomas a été condamnée infailliblement par la papauté.

    De plus Ben Laden n'était qu'un particulier. Pouvez-vous me dire aussi quel texte autorise un chrétien à se féliciter de la mort d'un homme ?

    Quant à la présomption d'innocence qui aurait été bafouée, selon vous, par O. Ben Laden, cela ne peut autoriser les autorités de faire de même. Car si l’on vous suit, pour lutter contre le proxénétisme, devenons proxénètes ou conte l'assassinat devenons assassin.

    Puisque vous aimez les citations, je vais vous citer saint Augustin tel qu'il est cité lui-même dans "Deux caritas est"

    "Un État qui ne serait pas dirigé selon la justice se réduirait à une grande bande de vauriens, comme l’a dit un jour saint Augustin: «Remota itaque iustitia quid sunt regna nisi magna latrocinia?»

    http://www.zenit.org/article-12012?l=french

  • @ Denis Merlin
    Si je peux me permettre d'intervenir dans votre débat, il me semble que le problème dans cette histoire dépasse largement la personne de Ben Laden.
    Il s'agit moins de savoir si Ben Laden a été jugé selon la loi d'un Etat digne de ce nom, mais bien plutôt de l'instrumentalisation qui a été faite et est encore faite du personnage à des fins inavouables par un Etat, voire un conglomérat d'Etats, au pouvoir mondialisant occulte.

    - Première manipulation: par la CIA contre l'URSS en Afghanistan, mettant ainsi en branle l'islamisme mondialiste.

    - Deuxième manipulation: la traque à coup de bombes de puissance inouïe contre (prétendument) le personnage qui se serait réfugié sous terre dans une sorte de bunker hyper sophistiqué, bref le gros canular! Mais qui a fait beaucoup de dégâts collatéraux et donc de crimes.

    - Troisième manipulation: la prétendue ignorance du lieu où se serait réfugié ledit Ben Laden durant une dizaine d'années sans que la mise à prix très très élevée de sa tête n'ait entrainée la moindre dénonciation.
    Sans que les satellites qui détectent une tête d'épingle dans une botte de foin n'aient jamais rien vue...

    - Quatrième manipulation (mais je dois en oublier): la dernière en date qui prétend à une victoire d'Américains le fait d'avoir attaqué une villa d'avoir tué Ben Laden, sans que toutefois son corps n'ait été exposé à la presse mondiale et pour clore l’invraisemblance, l'envoi en mer du corps, sans que l'affaire n'ait été filmée.


    Cela au moment où les sondages donnent Obama perdant aux présidentielles et où Ben Laden n'est plus crédible dans l'opinion comme épouvantail susceptible de justifier les multiples restrictions de libertés que l'ont sait...

    Bref, les canulars s'enchainent mais dans le mode criminel et bien entendu au nom sacré de la Démon crassie!

  • @ Gentiloup

    Pourquoi voulez-vous que votre point de vue de politique politicienne, de sociologie, d'histoire des médias et de la communication d'État s'oppose à mon point de vue qui est un point de vue juridique ? Deux points de vue ne s'opposent pas mais se complètent. Cependant mon point de vue est plus fondamental.

    "Respecter l'objet de la connaissance, c'est avant tout refuser de le réduire à ce qu'il devrait être pour se plier aux règles d'un type de connaissance arbitrairement choisi par nous."

    Et encore

    "Le réaliste devra donc toujours maintenir contre l'idéaliste, qu'à tout ordre du réel doit correspondre une certaine manière d'aborder ce réel et de l'expliquer."

    Étienne Gilson "Réalisme méthodique" Éditions Téqui p. 116 2007

    Nous, vous et moi, abordons chacun le réel différemment selon les différents ordres de connaissance que, chacun, nous utilisons. On ne doit pas s'étonner que nos discours, traitant pourtant de sujets voisins, diffèrent. Il n'ont pas la même portée. Mais les deux discours sont vrais en même temps. Il n'y a pas opposition.

  • @ Denis Merlin
    Je ne m'opposais pas à ce que vous énonciez, j'apportais un autre angle de vue.

    Mais en y réfléchissant, il me semble qu'on peut imaginer des circonstances où il serait mieux pour la justice d'exécuter quelqu'un, même en dehors des lois (humaines s'entend) plutôt que de lui laisser le loisir, grâce à la protection des lois humaines, de perpétrer d'autres mauvaises actions.

    Cette précision est d'ailleurs, complètement théorique et ne s'appliquerait en l'espèce qu'en admettant que Ben Laden soit bien le monstre-épouvantail qui a été agité sous nos yeux durant toutes ces années..... Or, sans la complicité des différents pouvoirs, Ben Laden n'aurait jamais pu être Ben Laden.

    Etc. Comme vous dites il faudrait de grands développements sans certitude de cerner le sujet, tant nous ne savons rien de la réalité de cette affaire.

  • Opposer la démocratie à l'ordre voulu par Dieu, j'en traite sur mon blog (sujet : "Diuturnum illud et déclaration des droits de l'homme"). On y constate, Ô paradoxe, que le christianisme est beaucoup plus respectueux de l'égalité des êtes humains parce que le christianisme nous dit que l'on doit jamais obéir qu'à Dieu, alors que la démocratie, nous dit "soumettez-vous au nombre".

    Pour le démocrate, l'autorité c'est le nombre arithmétique, pour le chrétien l'autorité même humaine, c'est Dieu et aucun homme n'a de pouvoir sur un autre si Dieu ne le lui a donné. Un chrétien n'obéit jamais à un homme, mais toujours à Dieu. Un démocrate se soumet à des hommes qui sont pourtant ses égaux, parce qu'ils sont plus nombreux.

    C'est pourquoi l'obéissance chrétienne ne va pas sans la fierté chrétienne, car le chrétien est véritablement libre, il n'obéit qu'à Dieu, alors que le démocrate est serf des autres.

    "Nisi potestas, nisi a Deo". Cela mériterait encore beaucoup de développements car vous comprenez qu'exprimé comme cela on peut être conduit à l'islamisme ou à l'anarchisme, mais le principe, est vrai.

    Nous sommes conduits ici au "scandale de la médiation" où des hommes, nos égaux, nous signifient ce que Dieu veut de nous et sont des intermédiaires entre Dieu et nous. Ici nous rencontrons les protestants et les démocrates.

    Mais nous sommes aussi, nous pouvons être des démocrates en ce sens que nous nous soumettons aux institutions qui veulent que l'autorité publique soit issue d'un vote. (Notez à ce propos que la déclaration de 1948 est aussi supérieure à celle de 1789 en ce qu'elle limite l'autorité du nombre à l'autorité publique. Alors que celle de 1789 semble dire que même l'autorité des parents découle du nombre des citoyens (quelle horreur quand on y pense !).

    Rien n'est simple et rien ne se résout en trois phrases.

  • La déclaration de 1948 est aussi supérieure parce qu'elle énonce que les droits de l'homme ne peuvent servir à violer les droits de l'homme (article 30), ce qui est génial tel quel. Mais l'article sur l'autorité publique n'est pas complètement satisfaisant, car il n'y a que Dieu qui puisse fonder l'autorité.

  • La présomption d'innocence ne dépend pas des lois humaines, mais est un attribut de la nature humaine et comme telle ne dépend pas des lois humaines.

    D'ailleurs, vous savez, je ne crois pas qu'un vieillard égrotant et peu cultivé, qui n'a aucune autorité étatique, soit capable d'organiser les attentats du 11 septembre. Cela dit, il aurait été le chef d'un État le plus puissant du monde, intelligent et en pleine forme, et il aurait été clair comme le jour qu'il avait commis un crime, cela n'aurait pas changé les données du problème, il devait être jugé, être entendu, c'est un droit de tout homme. Un assassinat reste un assassinat et j'approuve de tout cœur monsieur Daoudal.

  • Saddam Hussein a été jugé... Par des hommes... Cela change-t-il quelque chose? Dieu ne descend pas sur terre pour juger et lorsque la Justice est instrumentalisée...

    Cela est-il différent d'un assassinat?

  • Quel texte autorise un chrétien à se féliciter de la mort d'un homme ?
    Et bien précisément, lorsque cet homme s'appelle Ben Laden, cette citation attribuée à Saint Thomas d'Aquin, qui n'est peut être pas de Saint Thomas au demeurant (je n'ai pas retrouvé son origine) mais qui me paraît frappée au coin du bon sens.

    Bon, votre point de vue est sans doute plus fondamental parce que juridique, mais comme vous le faisiez observer à Gentiloup, deux approches différentes ne conduisent pas forcément à deux positions irréductibles. Aussi je gage qu'un habile juriste - ce que je ne suis pas- puisse aisément concilier "bon sens" et "impératifs juridiques" en s'appuyant, par exemple, sur la notion d'état de nécessité et de circonstances exceptionnelles, notions particulièrement adaptées aux situations de temps de guerre, car c'est bien de cela dont il s'agit : les Etats-Unis sont en guerre contre un ennemi même s'il est déterritorialisé.

    Or en temps de guerre, ce qui est surtout fondamental c'est de remporter la victoire (sans y perdre son âme bien sûr, d'où l'existence d'un droit spécifique) ; parce dans le cas contraire, les textes de référence ce ne seront plus la déclaration de 1789 ou de 1948 mais bien les ouvrages de fiqh rédigés par d'éminents jurisconsultes musulmans...

  • @ gentiloup,

    On ne peut pas tout dire. Il faut aussi un procès équitable.

    Vous pensez "efficacité", je pense mystère métaphysique de l'homme.

    Donc tel quel, il fallait commencer par n'assassiner personne, respecter la souveraineté du Pakistan, puis exiger un procès équitable etc. Mais, on ne peut pas tout dire.

    D'ailleurs j'invite sahala à réfléchir à ce fait : si l'on peut tuer quelqu'un comme cela, alors on peut nous tuer nous. Nous ne sommes pas plus coupables ni moins que Ben Laden. Aujourd'hui c'est son tour, demain cela sera le nôtre. Hodie mihi, cras tibi. L'arbitraire concerne tout le monde.

    Pour conclure, même si l'on met à part l'aspect métaphysique, les Occidentaux vont paraître comme des hypocrites aux masses musulmanes. Les droits de l'homme, c'est de la frime, même leurs promoteurs n'y croient pas, vont-ils penser. Et que pourra-on leur répondre sinon : "- Malheureusement,vous avez bien vu."

  • @ gentiloup,

    On ne peut pas tout dire. Il faut aussi un procès équitable.

    Vous pensez "efficacité", je pense mystère métaphysique de l'homme.

    Donc tel quel, il fallait commencer par n'assassiner personne, respecter la souveraineté du Pakistan, puis exiger un procès équitable etc. Mais, on ne peut pas tout dire.

    D'ailleurs j'invite sahala à réfléchir à ce fait : si l'on peut tuer quelqu'un comme cela, alors on peut nous tuer nous. Nous ne sommes pas plus coupables ni moins que Ben Laden. Aujourd'hui c'est son tour, demain cela sera le nôtre. Hodie mihi, cras tibi. L'arbitraire concerne tout le monde.

    Pour conclure, même si l'on met à part l'aspect métaphysique, les Occidentaux vont paraître comme des hypocrites aux masses musulmanes. Les droits de l'homme, c'est de la frime, même leurs promoteurs n'y croient pas, vont-ils penser. Et que pourra-on leur répondre sinon : "- Malheureusement,vous avez bien vu."

  • "les Occidentaux vont paraître comme des hypocrites aux masses musulmanes. Les droits de l'homme, c'est de la frime, même leurs promoteurs n'y croient pas, vont-ils penser."(Denis Merlin)

    Parce que vous vous y croyez aux Droits de l'Homme?

    Le seul moyen de nous faire respecter c'est de recommencer par honorer les Droits de Dieu. Les Droits de l'Homme sont dressés tout spécialement contre ceux de Dieu. C'est Lucifer qui nargue le Seigneur Dieu.

  • Non les droits de l'homme sont garantis par Dieu. Mais si nous croyants, nous ne respectons pas les droits de l'homme, il ne faut pas s'étonner que les incroyants les respectent encore mieux.

    Monsieur Madiran a écrit "les droits de l'homme sans Dieu". J'ai été critique à l'égard de la formule. Mais finalement, je pense que je me trompais, si l'on ne parle pas de Dieu, il n'y a plus de droits de l'homme. Cela dit la déclaration universelle, bien qu'elle soit muette sur Dieu énonce des droits fondamentaux réels (d'ailleurs monsieur Madiran l'admet.) donc ne nous privons pas de l'invoquer et de la louer, car il y a en plus l'article 30 qui répond à un certain nombre d'objections de monsieur Madiran (qui ne comprend pas que par exemple la liberté religieuse, ce n'est pas la liberté de faire n'importe quoi ou d'enseigner n'importe quoi sous prétexte de religion elle est limitée, comme tous les autres droits par l'article 30). Louons-la et invoquons-la, mais demandons qu'elle soit complétée.

  • Les droits de Dieu (qui est seul titulaire de tous les droits), c'est qu'ayant créé des créatures raisonnables, Il a le droit d'exiger que les autres créatures raisonnables respectent son droit sur les consciences et sur la liberté de chacune de ses créature raisonnables. Donc les droits de l'homme, sont fondés sur les droits de Dieu, il ne faut pas les opposer.

  • Je ne crois pas du tout que les Droits de l'homme, tels qu'ils sont entendus par le monde entier et issus de la Révolution, soient fondés sur les droits de Dieu.

    Bien au contraire, ces droits font que l'homme se met à la place de Dieu comme le fit Lucifer, l'ange déchu.

    C'est toute l'essence de la RE-volution (inversion de ce qui était.)

  • Ce que vous dites peut correspondre chez certains idéologues. Cependant le communisme et le fascisme ne reconnaissaient aucun droit de l'homme et les papes après bien des hésitations ont finalement. admis les droits de l'homme, en procédant à une réflexion approfondie sur la définition de l'homme et à l'universalité de ladite définition. La pensée de René Cassin est celle d'un grand intellectuel.

    Mais je ne vais pas poursuivre la conversation, parce que nous tournons en rond, c'est toujours comme cela avec les lefebvristes. Ils ne peuvent penser qu'en opposant les idées entre elles et en les excluant les unes les autres ; en ce sens ils sont tributaires de l'idéalisme.

  • Et les droits de l'homme sont contre ma religion, même si une autre révolution leur a donné des droits.

    Mais ceci dit je suis très heureuse d'avoir eu cet échange avec vous, je ne me rappelais plus où nous avions déjà échangé, mais c'est revenu!

    Bien à vous!

  • La notion de droits universels de l'homme est valable et ce n'est pas parce qu'elle figure dans des déclarations contestables sur certains points que nous avons un titre à la condamner.

    Cela dit, il n'en demeure pas moins que si les êtres humains sont groupés en société politique, c'est par la volonté de Dieu auteur de la nature. Cela nous est signifié par ces faits : nous sommes doués de langage et il ne nous est possible de satisfaire certains besoins qu'en nous groupant en sociétés politiques. (Diuturnum illud)

    Pour finir, méditez la notion juridique de "titre". Avez-vous, avons-nous un titre à nous propulser représentant des droits de Dieu ? Avons-nous un titre à violer les droits de notre prochain(e), sous prétexte que nous serions du côté des droits de Dieu ?

    Vous dites que les droits de l'homme sont contre votre religion, alors votre religion est contre vous-même puisque vous dites qu'elle est contre vos droits (vous êtes une partie de l'ensemble, de l'universalité que constitue l'humanité, vous bénéficiez à ce titre des droits UNIVERSELS de l'homme).

    Il faudrait améliorer votre religion.

  • Jusqu’à Vatican II les papes post-révolution ont condamné les “Droits de l’Homme”. Je m’en tiens au magistère traditionnel, le reste ne m’intéresse pas.
    Point final en ce qui me concerne.

  • Sur mon blog, j'ai critiqué la position de la FSSPX au sujet de l'utilisation des notions de liberté religieuse et de liberté de conscience qui n'ont nullement été condamnées par les papes antérieurs à Jean XXIII.

    http://denismerlin.blogspot.com/2011/03/condamnation-de-la-liberte-religieuse_02.html

    En effet, il faut "scruter" les textes.

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