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  • L’assassinat d’un avorteur

    Le Dr George Tiller a été tué hier matin alors qu'il entrait dans l'église luthérienne de Wichita au Kansas.

    George Tiller dirigeait l'une des trois cliniques américaines qui pratiquent des avortements très tardifs (au-delà de 21 semaines). Elle s'appelle Women's Health Care Services : services de soins de santé pour les femmes... Il tuait des enfants depuis 36 ans.

    Pour sa femme, son assassinat est "une perte pour les femmes dans toute l'Amérique"...

    On remarquera que si la première dépêche de l'Associated Press indiquait en titre :

    "Un médecin spécialiste des avortements tardifs abattu dans le Kansas"

    la seconde dépêche titrait :

    "Un médecin américain, défenseur du droit des femmes à l'avortement, abattu dans le Kansas"...

    Il va de soi que ce meurtre est injustifiable en lui-même. Ce qui suffit à le condamner. En outre il est injustifiable sur le plan tactique, et en raison des conséquences qu'il risque d'avoir pour le mouvement pro-vie.

    Jeanne Smits rappelle la réaction du cardinal O'Connor, archevêque de New York, lors d'un crime similaire il y a quinze ans, et cite la réaction de l'apologiste catholique Mark Shea : « C'était un monstre qui justifiait ses actions par les justes fins en vue desquelles il déclarait agir. En cela, il avait une communauté d'esprit avec la personne qui l'a assassiné. » Mark Shea redoute que ce meurtre serve de prétexte pour le gouvernement à traiter le mouvement pro-vie comme terroriste. « Il aurait tort, bien sûr, de le faire. Mais les imbéciles qui auraient envie d'applaudir (ou, plus souvent, de chercher à excuser) cet acte pervers devraient garder à l'esprit que le fait que César ait tort n'a pas grande importance quand c'est lui qui détient les armes, la police et les prisons. »

  • Le feu du Saint Esprit et celui de Prométhée

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI au cours de la messe de la Pentecôte.

    L'autre image de l'Esprit Saint que nous trouvons dans les Actes des Apôtres est le feu. J'ai mentionné au début l'opposition entre Jésus et la figure mythologique de Prométhée, qui rappelle un aspect caractéristique de l'homme moderne. S'étant emparé des énergies du cosmos - le feu - l'être humain semble aujourd'hui s'affirmer comme un dieu et vouloir transformer le monde en excluant, en mettant de côté, ou même en refusant le Créateur de l'univers. L'homme ne veut plus être image de Dieu, mais de soi-même ; il se déclare autonome, libre et adulte. Il est évident qu'une telle attitude révèle un rapport non authentique avec Dieu, conséquence d'une fausse image qu'il s'est faite de Lui, comme l'enfant prodigue de la parabole évangélique qui croit se réaliser lui-même en s'éloignant de la maison de son père. Entre les mains d'un tel homme, le « feu » et ses énormes potentialités deviennent dangereux : ils peuvent se retourner contre la vie et contre l'humanité elle-même, comme hélas l'histoire le démontre. Les tragédies de Hiroshima et Nagasaki, dans lesquelles l'énergie atomique, utilisée à des fins belliqueuses, a fini par semer la mort dans des proportions inouïes, sont une mise en garde constante.

  • La pollution de l’air spirituel

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI au cours de la messe de la Pentecôte.

    La tempête est décrite comme un « vent impétueux » et cela fait penser à l'air qui différencie notre planète des autres astres et nous permet d'y vivre. Ce que l'air est à la vie biologique, l'Esprit Saint l'est à la vie spirituelle ; et de même qu'il existe une pollution atmosphérique qui empoisonne l'environnement et les êtres vivants, de même il existe une pollution du cœur et de l'esprit qui mortifie et empoisonne l'existence spirituelle. Alors qu'il ne faut pas s'habituer aux poisons de l'air - et pour cela l'engagement écologique représente aujourd'hui une priorité -, on devrait agir de même pour ce qui corrompt l'esprit. Il semble au contraire que l'on s'habitue sans difficulté à tant de produits qui polluent l'esprit et le cœur et circulent dans notre société - par exemple les images qui font un spectacle du plaisir, de la violence ou du mépris de l'homme et de la femme -. C'est aussi cela la liberté, dit-on, sans reconnaître que tout cela pollue, intoxique l'esprit, surtout des nouvelles générations, et finit ensuite par conditionner la liberté elle-même. La métaphore du vent impétueux de Pentecôte fait penser au contraire à quel point il est précieux de respirer un air propre, un air physique, par les poumons, et par le cœur, un air spirituel, l'air salubre de l'esprit qui est l'amour !

  • Que l’Eglise soit moins « essoufflée »…

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI au cours de la messe de la Pentecôte.

    Si nous ne voulons pas que la Pentecôte se réduise à un simple rite ou à une commémoration, même suggestive, mais soit un événement actuel de salut, nous devons nous prédisposer en religieuse attente du don de Dieu par l'écoute humble et silencieuse de sa Parole. Pour que la Pentecôte se renouvelle à notre époque, il faut peut-être - sans rien enlever à la liberté de Dieu - que l'Eglise soit moins « essoufflée » par les activités et plus dédiée à la prière.

  • Lundi de Pentecôte

    Que la grâce de l'Esprit-Saint daigne nous assister !
    Qu'elle fasse de nos cœurs son habitation,
    Qu'elle en expulse les vices de notre esprit.
    O vous qui éclairez les hommes , Esprit plein de bonté,
    Chassez les sombres ténèbres qui attristent notre âme.
    Vous qui êtes l'ami des  sages pensées, bon et saint,
    Répandez votre onction dans nos âmes.
    O Esprit, c'est vous qui nous purifiez de tous nos péchés.
    Purifiez en nous l'œil de l'homme intérieur,
    Afin que nous puissions un jour contempler le Père suprême,
    Qu'il n'est donné de voir qu'à ceux qui ont le cœur pur.
    C'est vous qui avez inspiré les Prophètes, et leur avez fait célébrer d'avance les louanges du Christ.
    Vous avez fortifie les Apôtres pour élever le trophée du Christ par le monde entier.
    Lorsque Dieu, par son Verbe, créa le ciel, la terre et la mer,
    Vous fîtes planer votre divinité sur les eaux pour les féconder, ô Esprit !
    Maintenant vous donnez à ces eaux la vertu de vivifier les âmes.
    Votre souffle rend les hommes spirituels.
    Le monde divisé en diverses langues et en divers cultes, vous l'avez réuni en un seul, ô Seigneur !
    O Docteur rempli de bonté, c'est vous qui avez rappelé les idolâtres au culte du vrai Dieu.
    Daignez donc , Esprit-Saint, exaucer nos supplications.
    Sans vous toutes nos prières seraient vaines et indignes de monter jusqu'à l'oreille de Dieu.
    C'est vous qui, par vos divines caresses, avez instruit et dirigé les saints dans tous les siècles, ô Esprit !
    Décorant aujourd'hui les Apôtres de dons nouveaux et inconnus aux âges précédents,
    Vous avez rendu ce jour glorieux à jamais. Amen.

    (Séquence qui fut attribuée au roi Robert le Pieux et qui est de Notker, moine de Saint-Gall)