Surveillons celui d’Alex Corvus, qui joue la Belle au bois dormant depuis janvier 2006…
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Vox Galliae s’est mis en sommeil. Mais voici que l’un de ses principaux collaborateurs, David Fontey, ouvre son blog… -
Justice franSSaise
Le rappeur Richard Makela, alias "Monsieur R.", était poursuivi par l’AGRIF pour sa chanson et son clip FranSSe, qui qualifiait notamment la France de pute et de garce, et appelait à la « baiser » et à la « traiter comme une méchante ».
La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidé par Philippe Jean-Draeher, a relaxé le rappeur, au motif que la chanson vise « la France et ses dirigeants, sans que ne soient à aucun moment stigmatisés les individus membres de la nation française ».
« La France » et « les Français », ce sont donc deux réalités qui n’ont aucun rapport l’une avec l’autre, même quand la première est la « pute de mère qui a enfanté » les seconds.
Le magistrat en profite même pour faire une leçon de repentance (vis-à-vis de quoi, on ne sait pas), justifiant ainsi les aigreurs du rappeur : « Le texte de la chanson incriminée et le vidéo-clip qui l’illustre se veulent en fait la traduction des récriminations de Richard Makela alias Monsieur R. au nom de ses “frères“ à l’égard de la France pour ses oppressions passées et présentes et doivent dès lors être considérés comme la critique violente d’une politique menée au nom de l’Etat sans pour autant mettre en cause l’ensemble de ses ressortissants, ni moins encore appeler à la haine à leur égard. »
Ainsi parle la magistrature franSSaise. Robe relevée.
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Scoop
Dupont-Aignan votera Sarkozy.
Il vient de le dire aux Français, qui en sont tout ébahis.
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Nucléaire : étonnante ignorance
Royal : « Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans notre électricité ? »
Sarkozy : « Nous avons la moitié de notre électricité qui est d’origine nucléaire. »
Royal : « Non, 17% seulement. »
Sarkozy : « Ce n’est pas exact. »
Royal : « Mais si, c’est ça. »
Il n’y a pas si longtemps, pourtant, EDF martelait une publicité sur tous les médias (audiovisuels et imprimés) vantant le fait que 80% de l’électricité française était d’origine nucléaire.
(Le taux exact est aujourd’hui de 78%. Le taux de 17% est celui de l’électricité d’origine nucléaire dans l’ensemble de la consommation d’énergie. Celui de 50% ne correspond à rien.)
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Enfants handicapés : la colère feinte
Le ministre de la Santé Philippe Bas publie un communiqué pour réfuter les propos de Ségolène Royal sur les enfants handicapés, et les chiffres qu’il donne, s’ils sont véridiques, réduisent à néant le motif de la « juste colère » de la candidate socialiste envers Nicolas Sarkozy.
Selon Philippe Bas, il y a eu 160.000 enfants handicapés scolarisés à la rentrée 2006, contre moins de 90.000 en 2002. « De plus, 20.000 enfants handicapés bénéficient d’un accompagnement individualisé, contre 4.000 en 2003. »
Le ministre rappelle que la loi du 11 février 2005 oblige les établissements scolaires à inscrire les enfants handicapés qui le demandent, et que Ségolène Royal a voté contre cette loi.
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Cinq sur cinq
Dans un entretien au Monde daté de demain, François Bayrou déclare : « Je ne voterai pas pour Sarkozy. »
Il dit aussi que Ségolène Royal « s’en est plutôt bien sortie » lors du débat d’hier soir.
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Derniers racolages
Ségolène Royal affirme ce matin, en commentant un de ses propos du débat d’hier soir : « J’ai repris une des propositions de François Bayrou qui consiste à dire, et je crois qu’il a raison sur ce point, que toute la marge de manœuvre de la croissance qui dépassera les 2,5% sera entièrement consacrée à la réduction de la dette. »
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Les candidats de l’impuissance
Communiqué de Jean-Marie Le Pen
Comme il était prévisible, le débat Sarkozy-Royal n’a pas été un débat présidentiel mais un débat entre candidats au poste de chef de gouvernement, et presque entièrement limité aux sujets de politique intérieure sur lesquels l’Union européenne permet encore d’agir à la marge.
Il a fallu attendre les dernières minutes pour que les deux candidats bredouillent quelques mots de politique européenne et internationale.
En ce qui concerne la Turquie , M. Sarkozy, comme sur tous les autres sujets, jouait du pipeau. Il a déclaré qu’il fallait abandonner la règle de l’unanimité au conseil européen, et dans le même temps il a eu recours à la règle de l’unanimité pour dire que si la France disait non, la Turquie n’entrerait pas dans l’Union européenne.
En réalité, les deux concurrents, comme on le savait déjà, sont favorables à ce que soit liquidée la souveraineté française. Ils se condamnent donc l’un et l’autre à l’impuissance sur le plan européen et international, et ont à peine tenté d’amuser la galerie sur ces sujets en fin de programme.
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Sarkozy, c’est ça
« Les Français ont voté non à la Constitution européenne, donc nous n’y reviendrons pas », a déclaré Nicolas Sarkozy. Il a ajouté : « Il faut arrêter la course à l’élargissement tant qu’il n’y a pas d’institutions » qui le permettent. C’est pourquoi il va proposer un traité institutionnel, qui sera voté par le Parlement : il n’y a aucune raison de le soumettre à référendum, puisqu’il ne s’agit pas d’une Constitution européenne, et que « je ne veux pas d’une nouvelle Constitution ».
Il a été très évasif sur le contenu de son traité. Mais en d’autres circonstances il a été plus prolixe. On sait qu’il s’agit pour lui de reprendre la première partie du traité, la plus courte, en effet, et celle qui est... proprement constitutionnelle. (La deuxième partie est la charte des droits fondamentaux, et la troisième partie est une compilation des traités précédents.)
Il y est dit que l’Union a la personnalité juridique, qu’elle a un drapeau, un hymne, une devise, une monnaie, et une fête commune. Qu’elle a un Président stable, et une politique étrangère et de sécurité commune que les Etats s’engagent à appuyer « activement et sans réserve », portée par un ministre des Affaires étrangères. Y sont définis les domaines de compétence exclusive de l’Union et les domaines de compétence partagée avec les Etats membres. Y est défini le rôle de chacune des institutions européennes, avec l’accent mis bien sûr la Commission européenne toujours prépondérante.
C’est donc bien la Constitution européenne que Nicolas Sarkozy veut imposer sans demander l’avis des Français.
Une Constitution aggravée. Car, dans son texte, la Constitution conservait encore des domaines où était requise l’unanimité des Etats membres pour que soit prise une décision. Il restait donc des vestiges de souveraineté, des sujets où un Etat pouvait dire non. Nicolas Sarkozy veut supprimer la règle de l’unanimité. Cela, il l’a dit ouvertement hier soir, et à deux reprises.
Pour récolter quelques voix supplémentaires, il a fait son couplet sur la Turquie. Et là, il a dit le contraire de ce qu’il venait de dire. A Ségolène Royal qui lui opposait les négociations en cours, il a répondu : « C’est l’unanimité. Si la France dit non, la Turquie n’entre pas. »
Mais comme il aura supprimé la règle de l’unanimité, la Turquie entrera...
Naturellement, Ségolène Royal est également favorable à la suppression de la règle de l’unanimité. Il n’y a en réalité aucune différence entre deux candidats à la présidence de la République française, qui sont tous deux des fossoyeurs de cette fonction. C’est pourquoi ils ont passé le plus clair de leur temps de parole à discuter de sujets qui relèvent du gouvernement, et non de l’Elysée. Et encore, dans la mesure où Bruxelles lui laisse encore une relative autonomie. On aura remarqué que Nicolas Sarkozy s’est donné le ridicule de prétendre que s’il était élu il ferait baisser la TVA sur je ne sais plus quoi. En 2002, Chirac avait promis une baisse de la TVA sur la restauration, qui n’est jamais venue parce que Bruxelles s’y oppose.
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National Hebdo N° 1189
« Ségo, Sarko, même pipeau ». ABSTENTION NATIONALE !
Dans ce numéro, des extraits du discours de Jean-Marie Le Pen le 1er mai, avec des photos. J’avais dû écrire mon édito avant ce discours, aussi je l’avais personnalisé, en le titrant : « Mon second tour », au cas où il y aurait un décalage entre mes propos et ceux du président du Front national. Précaution inutile...
Roger Holeindre nous donne son analyse de la présidentielle, autour du thème « Le désespoir en politique est une sottise absolue ».
Michel Limier fait le portrait de François Fillon, qui pourrait être le Premier ministre de Sarkozy.
Alexandre Martin fait écho au ras-le-bol des flics et des gendarmes, battant en brèche la légende d’un Sarkozy adulé par ses subordonnés.
Dans ses réminiscences à bâtons rompus, Jean Bourdier évoque Roger Peyrefitte.