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3e dimanche après Pâques

Durant ces jours consacrés à la résurrection du Seigneur, traitons, autant que nous le pourrons avec le secours de sa grâce, de la résurrection de la chair. Voici en effet notre croyance : la résurrection est un bienfait dont nous voyons la promesse et l’exemple dans la chair de Jésus-Christ notre Seigneur. Car il a voulu non seulement nous annoncer mais encore nous démontrer, en sa personne, l’accomplissement de ce qu’il nous a promis pour la fin des siècles. Ceux qui étaient alors avec lui l’ont contemplé, et comme ils étaient frappés de stupeur et croyaient voir un esprit, ils s’assurèrent en le touchant que c’était vraiment un corps matériel. Il parla non seulement à leurs oreilles, en s’entretenant avec eux ; mais encore à leurs yeux, en se manifestant à leurs regards ; et c’eût été peu pour lui de se faire voir, s’il n’eût aussi permis qu’on le touchât, qu’on le palpât.

Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi ces pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? » Ils s’imaginaient voir un esprit. « Pourquoi êtes-vous troublés, leur dit-il, et pourquoi ces pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; touchez et voyez : un esprit n’a ni os ni chair, comme vous voyez que j’ai ». En hommes qu’ils étaient, ils raisonnaient contre une telle évidence. Que feraient d’ailleurs des hommes qui ont des pensées humaines, et le goût des choses de la terre, s’ils ne disputaient de la sorte contre Dieu au sujet de Dieu ? Car Jésus est Dieu, et eux sont des hommes. « Mais Dieu sait que les pensées de l’homme sont vaines ».

L’homme charnel n’a d’autre règle de son intelligence que le témoignage de ses yeux. Il croit ce qu’il a coutume de voir et refuse toute croyance à ce qu’il ne voit point. Dieu fait des miracles en dehors du cours ordinaire des choses, parce qu’il est Dieu. C’est un plus grand miracle, pourtant, de faire naître chaque jour un si grand nombre d’hommes qui ne possédaient pas l’existence, que d’en ressusciter quelques-uns qui déjà existaient ; et cependant ces faits merveilleux ne sont pas l’objet de notre attention, mais l’habitude de les voir les a dépréciés. Le Christ est ressuscité : c’est un fait incontestable. Il avait un corps, il était chair ; il a été suspendu à la croix, il a rendu le dernier soupir, son corps a été déposé dans le sépulcre. Celui qui vivait dans cette chair l’a ressuscitée et l’a montrée pleine de vie. Pourquoi nous en étonner ? Pourquoi ne pas croire ? Celui qui a fait ce prodige est Dieu.

Saint Augustin, leçons des matines, deuxième nocturne.

• L'introït 1, 2.

Le second alléluia.

L'offertoire.

La communion.

L'évangile.

Les répons de l'Apocalypse.

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