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3e dimanche après Pâques

Jubiláte Deo, omnis terra, allelúia : psalmum dícite nómini ejus, allelúia : date glóriam laudi eius, allelúia, allelúia, allelúia.
Dícite Deo, quam terribília sunt ópera tua, Dómine ! in multitúdine virtútis tuæ mentiéntur tibi inimíci tui.

Poussez vers Dieu des cris de joie, ô terre entière, alléluia ; chantez un hymne à son nom, alléluia ; rendez glorieuse sa louange, alléluia, alléluia, alléluia.
Dites à Dieu, que vos œuvres sont terribles, Seigneur. A cause de la grandeur de votre puissance, vos ennemis vous adressent des hommages menteurs.

La mélodie de l'introït est divisée en deux parties. La première partie est subdivisée par les impératifs Jubilate, dicite et date. Chacun de ces mots, à sa manière, s'élève jusqu'au do, et sa dernière syllabe se trouve sur le fa, la note la plus basse de cette première partie. La première et la troisième phrases se terminent sur la tonique ; la conclusion de la deuxième sur le la est une variation agréable, dont la première partie de l'alléluia reprend le motif du psaume. Cet alléluia se retrouve également dans les introïts du troisième mode, par exemple celui du mercredi de la Pentecôte. On peut considérer le motif sur dicite comme un modèle pour l'extension sur nomini ejus et gloriam laudi ejus.

Le triple alléluia qui constitue la deuxième partie est en fait un autre impératif : Louez le Seigneur ! Mais la ligne mélodique diffère des impératifs précédents. Elle descend d'abord au ré, puis au do, et enfin s'élève avec une force irrésistible jusqu'au do.

Bien que la mélodie ait une portée plutôt limitée (la première partie se limite à une quinte), elle n'en a pas moins quelque chose d'impressionnant. Avec ses nombreuses quartes, elle s'efforce de pénétrer dans le cœur des gens et de les propulser dans l'atmosphère de joie dont elle est elle-même remplie. Comme l'omnis terra est souligné avec force ! Tous les pays doivent se joindre à cette liesse. Tel devrait être, en tout cas, l'effet sur nous-mêmes de la méditation sur les œuvres merveilleuses de Dieu, sur la réalisation de son plan de salut, sur la rédemption par la mort du Christ sur la croix, sur notre prédestination à la gloire éternelle. Cette seule pensée suffirait pour que la terre entière se prosterne humblement devant la face de Dieu, le cœur rempli de joie. Cela arrivera un jour ; lors de la grande résurrection finale, toute la terre se prosternera devant son Roi, son Seigneur, son Dieu. Alors, ceux qui se posent aujourd'hui en ennemis du Christ et de son royaume ne pourront que se jeter à genoux pour l’adorer, et toute l'armée céleste lui chantera son Alléluia éternel.

Dom Dominic Johner

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