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  • Un concert insolite

    Le 8 avril à 12h30, au Conservatoire de Paris (14 rue de Madrid), aura lieu un concert insolite, intitulé « Autour des compositeurs Michel Ciry et Gabriel Marcel ».

    On connaît Michel Ciry comme peintre et graveur, on connaît Gabriel Marcel comme l’un des grands philosophes du XXe siècle, mais l’on ne sait guère que l’un et l’autre furent aussi des compositeurs.

    Un correspondant m’écrit :

    « Nous connaissons évidemment ces deux auteurs mais nous ne pensons pas toujours à leur activité de compositeurs. Or, non seulement elle n’était pas accessoire pour eux, mais bien inséparable de leur œuvre plus connu.

    « Et les voilà pour la première fois réunis dans un même concert.

    « De Michel Ciry, Jean Guitton a dit qu’il était le plus grand graveur du XXe siècle. Elève de Nadia Boulanger, il a renoncé à la composition musicale au début des années 60 parce qu’il n’était pas possible de mener de front la triple carrière de peintre-graveur, écrivain et compositeur. Nous entendrons son 1er cahier de Préludes, sa 2e Ballade et une œuvre de musique de chambre.

    « Quant à Gabriel Marcel, il a souvent expliqué combien l’expression musicale était une des clés de son œuvre philosophique et théâtrale. Il a composé une trentaine de mélodies autour des années 45, quelquefois aidé pour l’harmonisation par son épouse Jacqueline Boegner, ancienne élève de Vincent d’Indy.

    « L’interprète principal est le pianiste Orlando Bass. Il a 19 ans. Thierry de Brunhoff qui l’a entendu au disque en a été très ému, et il le suit attentivement depuis son ermitage d’En Calcat. Anne Queffelec dit que ses dons sont exceptionnels. »

  • Stains, Seine-Saint-Denis, "France"

    « Il est 21 h 10, c'est officiel Azzédine Taïbi est élu maire de Stains. Dans le gymnase de l'école Joliot-Curie à deux pas de l'hôtel de ville, la foule est en furie. La salle explose et monte en décibel. Les youyous et les bruits des djembés retentissent, une mama en boubou danse au rythme des percussions et contamine la foule qui bondit et lui emboîte le pas. »

    A Stains, on savait que le nouveau maire serait forcément un élu « de la diversité », puisque les trois têtes de liste étaient « de la diversité ».

    Quand tous les élus seront « de la diversité » il faudra peut-être revoir le dictionnaire. Mais il est vrai qu’en URSS l’organe du mensonge s’appelait La Vérité (Pravda)…

    (NB. La liste - communiste - d'Azzédine Taïbi a obtenu 3.000 voix, sur 16.000 inscrits. Il y a eu près de 60% d'abstention. Ainsi va la démocratie.)

  • Ils sont incurables

    La semaine dernière, les médias annonçaient pour dimanche la chute d’Erdogan. A cause de la répression des manifestations de l’été dernier, des récentes casseroles qu’il traîne ou qu’on lui a attachées, et surtout de son effroyable, impardonnable et apocalyptique blocage de Youtube, Facebook, puis Twitter : « Le pouvoir Erdogan aux abois avant un scrutin décisif », titrait Le Figaro. Et Libération : «Erdogan est mortellement blessé, mais il ne tombera pas tout de suite».

    Or, naturellement, Erdogan et son parti ont gagné haut la main les municipales, humiliant une fois de plus l’opposition kémaliste. Et Erdogan ne tombera ni tout de suite ni à moyen terme : il est au contraire quasi assuré d’être le prochain président.

    Si nos journalistes faisaient leur travail, ils ne se renseigneraient pas auprès des bobos d’Istanbul et autres Turcs occidentalisés. Dans les campagnes d’Anatolie, on ne sait même pas ce qu’est Twitter, mais on sait, comme l’imam l’a rappelé, que pour aller au paradis il faut voter AKP…

    Mais ils n'ont toujours pas compris, et ils ne comprendront jamais, malgré ce qu'ils ont sous les yeux, que la démocratie dans un pays musulman aboutit forcément à un pouvoir islamiste. Et que si l'on ne veut pas d'un pouvoir islamiste, il faut une dictature "laïque" (comme l'Egypte le leur montre une fois de plus)...

  • L’aveuglement volontaire de la pensée unique

    Un juge de Dublin a dû présenter ses excuses après avoir dit : « Les musulmans croient qu’ils peuvent battre leurs femmes ».

    Le juge Anthony Halpin a dit qu’il n’avait pas l’intention d’offenser les musulmans ou leur religion, qu’il s’excusait de les avoir blessés et leur demandait pardon.

    Le conseil des immigrés d’Irlande a déclaré que les personnes ayant des postes à responsabilité ont le devoir de ne pas nourrir le racisme et la xénophobie.

    Et il n’y a personne pour rappeler que bien entendu le musulman a le droit de battre sa femme, que c’est dans le Coran, dans les Hadiths, dans tous les livres sur la charia, et dans la prédication des imams (y compris sur internet).

    (Via FDesouche, qui donne quelques liens.)

  • Hitler, Mussolini, et…

    Le candidat du BJP, le parti hindouiste nationaliste indien pour le poste de Premier ministre fédéral de l’Inde, Narendra Modi, se présente dans l’Uttar Pradesh (Bénarès), passage obligé pour le pouvoir (l’Etat envoie pas moins de 80 députés au Parlement). Face à lui, le candidat anti-corruption Arvind Kejriwal.

    « Narendra Modi est Hitler and Arvind Kejriwal est Mussolini », déclare l’un des principaux militants indiens des droits de l’homme. Qui s’appelle… Lénine Raghuvanshi…

  • De Ferré à François

    Le mentor de Jorge Mario Bergoglio s’appelait Alberto Methol Ferré (mort en 2009).

    Il appelait la pensée unique d’aujourd’hui l’« athéisme libertin », et il considérait que pour l’emporter sur un ennemi il faut prendre le meilleur de ses intuitions, son noyau de vérité, en allant plus loin.

    Selon lui, « la vérité de l'athéisme libertin est la perception du fait que l'existence a une destination intime de plaisir, que la vie elle-même est faite pour une satisfaction. En d’autres termes : le noyau profond de l'athéisme libertin est un besoin caché de beauté ».

    Or « on ne peut pas récupérer le noyau de vérité de l’athéisme libertin par une démarche d’argumentation ou de dialectique et moins encore en créant des interdictions, en lançant des alertes, en dictant des règles abstraites. L'athéisme libertin n’est pas une idéologie, c’est une pratique. À une pratique il faut opposer une autre pratique ; une pratique consciente d’elle-même, bien entendu, et donc intellectuellement bien équipée. »

    Voilà qui donne une explication de la « stratégie » de François. Dont on peut dire sans crainte de se tromper qu’elle est vouée à l’échec.

    A moins de croire qu’il y ait un noyau de vérité dans l’illusion diabolique et les idéologies anti-humaines.

  • Lundi de la quatrième semaine de carême

    Revoici (par saint Jean) Jésus chassant les marchands du Temple. La première fois (par saint Matthieu), c’était au début du carême, le mardi de la première semaine. Pour nous faire comprendre que le carême doit servir à nous débarrasser de tout ce qui est « marchand », et marchandise, en nous, tout ce qui nous encombre et nous attache et nous empêche de courir vers Dieu. Le message est encore celui-là, et plus pressant : il est repris dans l’antienne du Benedictus : Auferte ista hinc : « Enlevez tout cela... »

    Mais il y a un autre message. Cet évangile commence par la mention : « La Pâque des Juifs était proche ». Pâques approche en effet. Et le coup de balai dans le Temple est surtout l’occasion d’un enseignement sur la Passion et la Résurrection. Ce qui est d’ailleurs l’unique véritable enseignement de ce geste prophétique, reconnu comme tel par les juifs (« Quel signe nous montres-tu en faisant cela ? »). Jésus annonce sa mort et sa résurrection : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai… Il parlait du temple de son corps. » (C’est l’antienne du Magnificat.) Le verbe grec, egero, est l’un de ceux qui sont utilisés dans le Nouveau Testament pour évoquer la résurrection d’entre les morts.

    Et donc, après la Résurrection, les disciples se souvinrent de cet épisode « et crurent à l’Ecriture, et à la parole que Jésus avait dite ».

    Déjà, sur le moment, les disciples s’étaient « souvenus qu’il est écrit (dans le psaume 68) : Le zèle de ta maison me dévore ».

    Le souvenir de l’Ecriture, le souvenir de la Parole, est devenu efficace : il réalise la promesse, le Testament, l’Alliance.