Lux o decóra pátriæ
Slavísque amíca géntibus,
Salvéte, fratres : ánnuo
Vos efferémus cántico.
Quos Roma plaudens éxcipit,
Compléxa mater fílios,
Auget coróna præsulum
Novóque firmat róbore.
Terras ad usque bárbaras
Inférre Christum pérgitis ;
Quot vanus error lúserat,
Almo replétis lúmine.
Noxis solúta péctora
Ardor supérnus ábripit ;
Mutátur horror véprium
In sanctitátis flósculos.
Et nunc seréna Cælitum
Locáti in aula, súpplici
Adéste voto : Slávicas
Serváte gentes Númini.
Erróre mersos únicum
Ovíle Christi cóngreget ;
Factis ávitis æmula
Fides viréscat púlchrior.
Tu nos, beáta Trínitas,
Cælésti amóre cóncita,
Patrúmque natos ínclyta
Da pérsequi vestígia. Amen.
O Lumière splendide de la patrie,
lumière bienfaisante envers les peuples slaves,
Salut, ô frères : chaque année
nos chants sacrés vous exalteront.
Rome vous reçoit et applaudit,
comme une mère embrasse ses fils ;
elle met à votre front la couronne des Pontifes,
et vous revêt d’une force nouvelle.
Jusqu’en des contrées barbares
vous portez le Christ ;
ceux qu’une vaine erreur abusait
vous les remplissez d’une vivifiante lumière.
Les cœurs sont délivrés des liens du vice,
une ardeur céleste s’en empare ;
l’horreur des ronces se change
en fleurs de sainteté.
Et maintenant que vous êtes fixés
dans le palais serein de la cour céleste,
écoutez favorablement notre suppliante prière :
conservez à Dieu les populations slaves.
Que l’unique bercail du Christ
rassemble ceux qui sont plongés dans l’erreur ;
et que, rivalisant avec les temps passés,
la foi se montre de plus en plus florissante.
O Vous, Trinité bienheureuse,
animez-nous de votre amour céleste,
et faites que les enfants suivent
les nobles traces de leurs pères. Amen.
(Hymne des laudes, de Léon XIII, semble-t-il, qui institua cette fête en 1880.)