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  • Toujours plus de « stages » !

    « On va devoir aller beaucoup plus loin, à l'évidence, sur les stages », a déclaré le Premier ministre, à l'occasion d'une table ronde organisée mercredi dans une ANPE parisienne. Constatant une nouvelle fois les difficultés des jeunes à entrer dans la vie active, Dominique de Villepin a évoqué l'éventuelle création d'une « bourse des stages », insistant sur la nécessité d'être « beaucoup plus volontariste » pour « créer des opportunités » pour les jeunes en quête d'emploi. Et d’insister sur l'importance d'assurer une « égalité des chances » face aux stages (sic).

    Jacques Delors, président du Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion (Cerc), dont le rapport doit servir de base à la Conférence sur l'emploi et les revenus du 14 décembre, a récemment affirmé que l'insertion des quelque 190.000 jeunes sortis sans diplôme du système éducatif ne se fera qu'au prix d'un gros effort de formation permanente, avec des « stages coûteux ».

    Mais oui. Les stages, comme l’avaient montré les gouvernements socialistes, restent le meilleur moyen de faire baisser les statistiques du chômage. Certes, c’est très « coûteux ». Mais ce sont les contribuables qui paient.

    Mais plus ils paient, moins il se crée d’emplois…

  • L’anniversaire du traité de Rome

    Un comité chargé d’animer les événements qui marqueront le 50e anniversaire du traité de Rome (25 mars 1957) a été lancé hier au ministère des Affaires étrangères. Le comité est présidé par Maurice Faure, signataire du traité, et ses membres les plus éminents sont Jean-François Deniau et Jean-François Poncet, qui participèrent à la négociation du traité, ainsi que l’inévitable Jacques Delors. A remarquer ce propos de Catherine Colonna, ministre des Affaires européennes : « La tâche du comité n’en sera que plus difficile dans un contexte de campagne électorale où les sujets européens ont encore à gagner leur voix au chapitre. » N’en sera que plus difficile : après le référendum sur la Constitution européenne, en effet, il est difficile d’enthousiasmer les foules… Quant aux sujets européens dans la campagne, qu’on donne donc la parole à Jean-Marie Le Pen. Lui en tout cas a des choses à dire sur la question. Notamment que les autres candidats ne sont candidats qu’à un poste de gouverneur de l’Union européenne ­– et c’est pourquoi ils n’en parlent guère, car l’Europe, de ce point de vue, ce n’est guère valorisant. Une deuxième raison de donner la parole à Jean-Marie Le Pen : lui aussi est un témoin et un acteur, puisqu’il vota… contre le traité.

  • L’exécutif d’un conseil régional européen

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le gouvernement Fillon est bien le gouvernement Sarkozy. Le président de la République y a placé, plutôt que des amis politiques de longue date, ses adjoints de campagne, dont il est sûr qu’ils seront non des ministres mais des exécutants.Quant au ministre d’Etat, c’est un homme qui a été récemment condamné à un an d’inéligibilité et 14 mois de prison avec sursis. Telle est l’exigence de morale et d’ordre de Nicolas Sarkozy.On constate que la famille a subitement disparu des préoccupations de Nicolas Sarkozy : elle n’est dans les attributions d’aucun ministre ni secrétaire d’Etat.

    On constate aussi que la Défense est confiée à un européiste convaincu, pour qui la nation doit non pas se défendre mais se fondre dans un super-Etat européen.

    Naturellement, le clou du spectacle est Bernard Kouchner. Soixante-huitard emblématique, icône de la pensée unique, il symbolise à lui seul ce que fustigeait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne. Le nouveau ministre des Affaires étrangères et européennes est un européiste de gauche, qui méprise la nation et même la langue française, et il est flanqué d’un secrétaire d’Etat, ami du couple Hollande-Royal, qui a été directeur de cabinet de Jacques Delors à la Commission européenne.

    Ce gouvernement, composé selon la technique de la macédoine de légumes, n’est pas souverain, il n’est que l’exécutif d’un conseil régional européen.

    Les Français qui ont cru aux accents patriotiques de Nicolas Sarkozy vont commencer à déchanter.

  • L’étrange appel contre la GPA

    Jacques Delors et Lionel Jospin ont publié dans Libération « un appel pour demander à François Hollande de s'opposer publiquement à l’admission par le droit des contrats de mère porteuse ».

    Avec notamment cet argument :

    « Le contrat de mère porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien celui de la femme, qui porte l’enfant commandé, que celui de l’enfant, commandé par une ou deux personnes, qui se développe dans le ventre de la «porteuse», puis est livré. Les êtres humains ne sont pas des choses. »

    De nombreuses personnalités de gauche ont signé cet appel, dont Yvette Roudy, Marie-George Bufffet, Catherine Tasca, Nicole Notat, Bernard Poignant, José Bové, Catherine Dolto, Jacques Testart, René Frydman…

    On aura remarqué qu’il y a là plusieurs militants acharnés de l’avortement. On remarquera aussi que les deux premières associations signataires sont les furies de la Cadac (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) et du CNDF (Collectif national pour le droit des femmes).

    Des gens qui ont donc tout à coup le souci du « respect de la personne, aussi bien celui de la femme que celui de l’enfant ».

    Je n’arrive pas à comprendre comment ça se passe dans leur tête.

  • Pierre Mauroy

    Pierre Mauroy, qui vient de mourir à l’âge de 84 ans, aura été, sur le plan national, le Premier ministre de la « rupture avec le capitalisme », mettant en œuvre le « programme commun de la gauche » avec des ministres communistes, sous la présidence de François Mitterrand.

    Il fut donc le chef du gouvernement responsable d’une politique de destruction de l’économie française, en 1981-82, qui conduisait le pays très rapidement à la faillite. Sous la pression internationale et notamment européenne, et aussi des électeurs qui aux municipales avaient (dès 1983) rejeté la gauche, il changea de politique in extremis, avec Delors aux finances. Mais si la catastrophe fut évitée, le chômage continuait de grimper, l’inflation aussi, et l’attaque contre les libertés scolaires, vigoureusement repoussée par les Français, sonna le glas du gouvernement Mauroy.

    (Addendum. Comme le signale un commentaire, c'est sous Mauroy également que fut prise la décision de rembourser l'avortement.)

    Il faut se souvenir au moins de cela, qui est un strict minimum, pour goûter toute la saveur surréaliste du communiqué par lequel Steeve Briois, au nom du Front national, fait le panégyrique du grand homme. (Quant à Marine Le Pen, elle envoie ses condoléances à la famille, sans autre commentaire…)

    Le communiqué de Steeve Briois (texte intégral)

    "Suite à l'annonce ce matin du décès de Pierre Mauroy, Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et Conseiller municipal d'Hénin-Beaumont, tient à rendre hommage, au nom du Front National, à un acteur politique majeur de la Vème République.

    "
Il a fait partie de ces authentiques hommes de gauche dont la conscience sociale n'a jamais été feinte. On ne peut que saluer aujourd'hui un engagement réel et sincère pour la défense des travailleurs français. Homme des 39 heures, de la retraite à 60 ans, des nationalisations dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie et le secteur bancaire, Pierre Mauroy n'était pas soumis à l'ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance. Il avait par ailleurs une profonde et salutaire estime de la notion d'Etat.

    "
Si les désaccords politiques étaient évidents et nombreux tant au niveau national que local, notamment sur l'Europe et l'immigration, il convient de saluer l’opiniâtreté et le courage de l'ancien Premier ministre, député, sénateur, Président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et président de la Communauté urbaine de Lille Métropole."

  • Quand Jouyet casse Sarkozy

    Dans des déclarations au Figaro, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet s’en prend violemment au projet d’union euro-méditerranéenne de Nicolas Sarkozy. En fait, il se fait simplement le porte-parole des maîtres de l’Union européenne, et de Mme Merkel. (Rappelons qu’il fut le directeur de cabinet du président de la Commission européenne Jacques Delors). Rien de nouveau, donc, dans ses propos, à cela près qu’ils émanent d’un secrétaire d’Etat du gouvernement français, censé défendre le grand projet de Nicolas Sarkozy...

    « Si, à l'occasion de notre réunion qui sera organisée sur la Méditerranée , les 13 et 14 juillet à Paris, nous donnons l'impression à nos partenaires, notamment allemands, de vouloir privilégier une union à côté d'une autre, nous aurons beaucoup de mal à conserver la crédibilité de la présidence française. Nous sommes placés devant un choix stratégique : soit nous privilégions une présidence française ambitieuse, assurant la nécessaire continuité des dossiers européens, tout en donnant les impulsions nécessaires. Soit nous considérons que l'Union méditerranéenne, en soi, est plus importante que tout le reste. Mais à ce moment-là, nos partenaires pourraient nous demander de choisir. »

    « Les Allemands sont très sensibles au principe d'une concertation en amont, avant tout effet d'annonce. Or nous avons tendance à faire des annonces le matin et vouloir les réaliser le soir. Il ne faudrait pas qu'on se mette à construire un projet à côté ou en dehors de l'UE, ce qui constituerait un très grave point d'achoppement. Nous devons veiller à ne prendre aucune décision stratégique dans ce domaine sans que tous nos partenaires soient associés. »

    Nul doute que le président de la République appréciera spécialement le propos sur la « tendance à faire des annonces le matin et vouloir les réaliser le soir »...

  • La morgue et le mensonge

    « Les Français, ils en ont un peu soupé des acteurs, des comédiens de la politique. Je veux bien que les autres partis mettent des apprentis, des stagiaires, des gens qui se font un nom dans leur parti politique en passant par l'Europe, moi je défends l'intérêt des Français en Europe, c'est un peu différent. »

    Propos de Nathalie Loiseau, hier. Ce mépris affiché de ses concurrents aux européennes était aussi une boulette, puisqu’elle parlait devant… des apprentis. Précisément des compagnons du devoir, en Seine-Saint-Denis.

    Certes, on sait qu’elle est quant à elle une vieille routière de l’eurocratie, mais on ne voit pas en quoi cela permettrait de lui faire confiance. Car le propre de l’eurocratie est de mentir. Et Nathalie Loiseau en apporte un bel exemple… dans la même phrase.

    En effet, elle fait campagne pour être élue au Parlement européen. Et ce n’est évidemment pas pour « défendre l'intérêt des Français en Europe ». Car le Parlement européen a été créé essentiellement pour tenter d’imposer l’idée d’une Europe politique. C’est une création idéologique (comme le souligne le fait qu’il n’a quasiment aucun pouvoir). Et les députés sont membres de groupes européens. En tant que membres d’un groupe, ils défendent les positions arrêtées par le groupe, et non des intérêts nationaux.

    Devant le même auditoire, elle a déclaré que dans son programme il y avait la demande de triplement du budget du programme d'échange étudiant Erasmus. Une promesse facile à tenir, puisque… c’est déjà fait : c’est dans la résolution adoptée par le Parlement européen le 28 mars dernier.

    Et dans son premier meeting de campagne, le 30 mars, elle s’est vantée d’avoir été (avec quelques autres étudiants de l’Association des états généraux des étudiants de l’Europe - AEGEE, créée en 1985) à l’origine, en 1987, de Erasmus. La vérité est que Erasmus a été créé par Domenico Lenarduzzi, haut fonctionnaire de la Commission européenne à partir de 1965 et directeur adjoint de la direction de l’éducation et de la culture à partir de 1981. Il reconnaît que l’AEGEE l’a aidé à populariser son idée, mais cela ne va pas plus loin. La photo ci-dessous montre les étudiants de l’AEGEE à la sortie d’un déjeuner avec François Mitterrand à l’Elysée. Mais c'était en mars 1987, alors que François Mitterrand avait exigé l’année précédente que le gouvernement de Jacques Chirac apporte « un financement digne de ce nom » au programme Erasmus qui avait été défini par le Conseil des ministres de l’Education en 1983 et relancé en 1985 par Jacques Delors devenu président de la Commission européenne.

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  • Le Pen et les valeurs de la France

    Voici quelques petits extraits du discours prononcé ce jour par Jean-Marie Le Pen dans les salons Equinoxe à Paris.

    Le nouveau gouvernement comprend quatre socialistes, parmi lesquels deux noms symbolisent la gauche la plus conformiste qui soit.

    Le premier, M. Jouyet, est un énarque, un ami du couple Hollande-Royal, l’ancien directeur de cabinet de M. Delors quand il présidait la Commission européenne. C’est à cet euro-technocrate que M. Sarkozy a confié le secrétariat d’Etat aux Affaires européennes.

    Le second est Kouchner, qui a passé par tous les ponts aux ânes de la gauche contemporaine (…). C’est à ce tiers-mondiste tiers-mondain mais 100% mondialiste qu’a été confié le ministère des Affaires étrangères. (…)

    Outre Kouchner, plusieurs ministres portent les contre-valeurs de 68 qui, depuis bientôt 40 ans, détruisent les fondements de notre civilisation :

    Mme Bachelot (…), favorable au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfants par de tels couples. A ce propos, il n’y a pas de ministre de la Famille. Cela n’est certainement pas un oubli.

    Mme Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, favorable à la recherche sur les embryons humains, étape décisive dans l’avènement du Meilleur des Mondes, dans lequel l’homme aura perdu toute dignité.

    Mme Albanel, ministre de la Culture, qui a voulu imposer l’année dernière dans la chapelle royale du château de Versailles une manifestation profanatoire intitulée Magie noire pour mariage blanc, soulevant l’indignation non seulement de l’évêque mais aussi du maire de Versailles. (…) Le choix de Mme Albanel montre que l’invocation par M. Sarkozy de 2.000 ans de chrétienté n’était qu’un discours de campagne destiné à tromper les électeurs catholiques. (…)

    C’est au nom de cette discrimination positive que l’UMP veut favoriser l’islam aux dépens des autres religions, notamment aux dépens de celle qui constitue un élément essentiel de l’identité de notre nation : le christianisme. Croyantes ou non, toutes les personnes de bonne foi l’admettent : les racines chrétiennes  de la France sont une évidence, marquée notamment par les figures historiques de Clovis, baptisé en 496, de saint Louis, de sainte Jeanne d’Arc. S’épanouissant dans notre héritage culturel gréco-latin, ces racines ont assuré le rayonnement de la civilisation française. Les valeurs traditionnelles de notre société, même sécularisées, prennent leur source dans le christianisme. La liberté, légalité, la fraternité qui constituent la devise de la République française sont des principes d’inspiration chrétienne. Ainsi la morale enseignée autrefois par les hussards noirs de la République chers à Péguy n’était guère différente de celle transmise par les prêtres. La laïcité elle-même prend sa source dans la réponse faite par le Christ au pharisien lui demandant s(‘il fallait payer l’impôt à César : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Refusant la confusion en vigueur dans les régimes islamistes, elle établit, non pas une séparation hermétique comme le voudraient certains esprits bornés, mais une distinction équilibrée entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.

    Ces principes qui fondent l’identité française, M. Sarkozy les bafoue. (…)

    Nous voulons promouvoir et défendre les valeurs qui ont fait la grandeur de la France. Nous refusons donc les revendications communautaristes de toutes sortes, aussi bien celles des associations islamistes qui veulent imposer la charia en France que celles des lobbies homosexuels qui exigent le mariage et le droit d’adopter des enfants.

    Respectueux de la dignité de tout être humain, nous voulons protéger la Vie depuis sa conception jusqu’à son terme naturel.

    (…) Contrairement à ce que prétendent les esprits frileux de l’UMP, du PS et de l’UDF, notre pays n’est pas condamné à finir dans l’hospice euro-bruxellois. Membre du conseil de sécurité des Nations unies, possédant le troisième domaine maritime mondial, la France peut jouer de nouveau un rôle de premier plan dans le monde (…).

    Ce programme de renouveau national, ce ne sont pas les députés sortant de l’UMP qui l’appliqueront. Ils obéissent à des principes contraires aux nôtres. Seul le Front national est aujourd’hui en mesure de le mettre en œuvre. (…)