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  • La vérité sur Ciudad del Este

    513e0f46a15d90bea9c2968c604895d6_XL.jpgSuite à diverses accusations contre l’évêque « ultra-conservateur » de Ciudad del Este (Paraguay), Mgr Rogelio Livieres Plano, et son vicaire général Mgr Carlos Urrutigoity, le pape avait décidé une visite apostolique du diocèse. Le but était de destituer cet évêque prévaricateur et son vicaire général pédophile, et bien sûr de fermer le séminaire ultra-florissant que l’évêque avait osé ouvrir et qui brisait le monolithisme progressiste du séminaire national du Paraguay. En bref il fallait mettre un terme à cette insupportable exception de Ciudad del Este, où la doctrine catholique est enseignée, où la messe de saint Pie V est partout honorée (à commencer par le séminaire diocésain), où une vie vraiment catholique fait honte aux autres évêques.

    Mais l’affaire a fait pschitt. Le seul résultat de la visite apostolique est que les ordinations prévues pour le 15 août ont été « suspendues » - sans doute pour donner un os à ronger aux distingués diffamateurs épiscopaux et médiatiques. On a dit que le vicaire général avait été lui aussi suspendu, mais en fait c’est l’évêque qui l’avait suspendu, par esprit d’apaisement, en attendant la fin de l’histoire.

    Les très graves accusations lancées contre l’évêque et contre son vicaire général n’ont pas été retenues par les visiteurs parce qu’elles sont purement calomnieuses. Néanmoins on continue et on continuera de les voir répétées par tous ceux qui appellent « ultra-conservateur » un pasteur simplement catholique. Sur le site du diocèse on trouve un texte qui démonte point par point les accusations. J’ai entrepris de le traduire et on le trouvera ci-dessous. Il est long, mais je crois qu’il est utile de le connaître. Je précise que chacune des affirmations de ce texte est appuyée par des documents indiqués en note et qu’on peut consulter (il y a 57 documents en lien sur le texte original).

    Officiellement, le nonce apostolique au Paraguay, dans une déclaration publique du 2 juillet 2014, a annoncé que le diocèse de Ciudad del Este allait faire l’objet d’une visite apostolique imminente « afin d'offrir une assistance pour le bien de cette Église particulière ».

    Officieusement, les médias ont dit qu'il s'agissait d'une véritable « intervention dans le diocèse », c'est-à-dire d'un processus qui finirait, soit par la démission soit par la destitution de notre évêque, et par l'arrêt des œuvres en cours.

    Nous présentons un résumé explicatif des points saillants de cette conjoncture, avec les faits et les pièces justificatives. Nous le faisons dans le style simple et direct du peuple de Dieu, et avec la transparence et l'honnêteté auxquelles Mgr Rogelio nous a habitués.

    1 – Lugo et Livieres

    Le plus célèbre évêque paraguayen, sans aucun doute, est le «père-évêque» Fernando Lugo, ex-président de la République. Il a pris la présidence en août 2008, après avoir été dispensé de ses obligations d’évêque et réduit à l'état laïc.

    Il a été destitué en 2012, après une procédure du Congrès.

    Lugo et la gauche minuscule mais intelligente du pays ne seraient jamais arrivés au pouvoir et n’auraient jamais défait le Parti Colorado sans une alliance avec la minorité la plus forte du pays, le Parti libéral, et le soutien massif (explicite ou tacite) de l'Eglise hiérarchique. Depuis des décennies, au Paraguay ont été systématiquement nommés des évêques de tendance anti-Parti Colorado, et, en outre, imprégnés d’une formation idéologique floue issue de la théologie de la libération.

    Comme toute règle, elle avait son exception : Mgr Livieres éleva la voix (très publiquement) pour s’opposer à la candidature de Lugo, devenant ainsi le seul défenseur de la position du Vatican. Les critiques qu’il mettait en avant étaient de deux types. D'une part, il n'était pas d'accord avec la confusion fondamentaliste entre la religion et politique responsable du retrait de Lugo et de nombreux autres personnes consacrées de leur engagement évangélique « pour s'impliquer dans la politique ». D'autre part, il soulignait l'irresponsabilité morale et administrative du candidat, couverte par de nombreux ecclésiastiques et religieux, car « tout le monde savait ».

    2 – La « communion ecclésiale »

    Avec la polémique autour de Lugo, ce n’était pas la première fois que Mgr Livieres faisait grincer des dents le petit monde épiscopal. L’accusation de « briser la communion ecclésiale » avait commencé avant même qu’il mette un pied dans le diocèse et que, par conséquent, il puisse « mettre la pagaille ». En effet, la conférence épiscopale avait écrit à saint Jean-Paul II pour exprimer son désaccord avec la nomination d’un nouveau frère qui ne figurait même pas sur la liste des candidats sélectionnés, et qui était donc « imposé » par Rome. Certains dirigeants laïcs firent écho à ces protestations. Le Saint-Siège ne plia pas. Et depuis lors, contre vents et marées, comme la barque de l’Evangile, il a soutenu la gestion du nouvel évêque.

    Mais la conférence des évêques ne s’en sentait pas si mal. Certainement, Mgr Livieres, de l'Opus Dei, représentait une orientation différente du modèle ecclésial dominant. En toute honnêteté, nous devons admettre qu'il n'a jamais essayé d'imposer ses orientations pastorales à d'autres évêques. Il n'a pas eu une attitude d'opposition mais d'enrichissement de la complémentarité de l'Eglise. (On confond souvent l'unité dans la foi et l'amour, la vraie « communion ecclésiale », avec l’uniformité imposée.)

    Un moment particulièrement difficile pour la coexistence épiscopale fut la fuite d’une lettre personnelle et confidentielle que Mgr Rogelio avait donnée en mains propres au pape Benoît XVI, à la demande de Sa Sainteté, lors de la visite ad limina. Comme cela s’est produit pour les « Vatileaks », elle fut divulguée depuis le Vatican même (par certains agents qui cherchaient à faire du tort au pape émérite ?) La lettre insistait sur nécessité, si l’on veut vraiment surmonter la crise de l’Eglise, de choisir les futurs évêques parmi les meilleurs candidats du point de vue de leur vie de foi, de leurs compétences liturgiques, et de leur sagesse de gouvernement, et non parmi ceux qui sont « acceptés de tous » pour maintenir le statu quo.

    L’évêque de Ciudad del Este, digne fils de son père exilé six fois par le gouvernement militaire de Stroessner, s’est avéré un combattant infatigable de la liberté de religion pour lui et pour ses fidèles.

    3 – Les religieux

    Des désaccords vinrent aussi de la Conférence des religieux du Paraguay. Ils n’étaient pas dus à une incompréhension de la vie religieuse, que Mgr Rogelio a clairement favorisée dans son diocèse, mais plutôt à une profonde crise d’identité et de discipline qu’ont subies de nombreuses communautés, en particulier d’origine ou de formation européenne.

    Une grande partie des religieux, sur le plan national, se sont identifiés à l’action de Lugo. Aussi, lorsqu’il y eut des cas de crise sociale aiguë, comme le massacre de Curuguaty dans ce diocèse, qui précipita la chute politique de l’ex-évêque, ils publièrent des déclarations et de des prises de position quelque peu dissonantes avec la foi. Citant le droit canonique, Livieres interdit, sous peine de sanctions, l’instrumentalisation idéologique de la pastorale sociale. Il s’opposa également à une fausse « pastorale indigène » qui, en opposition aux saints missionnaires de plusieurs siècles, veut faire obstacle au droit des indigènes à ce que leur soit prêchée la Bonne Nouvelle de l’Evangile.

    Les nombreux prêtres, séminaristes, religieux et laïcs que l’évêque a mobilisés lors des crises sociales et des catastrophes naturelles sont intervenus de façon énergique, mais toujours de façon strictement spirituelle et humanitaire. Le principe suivi était simple : « A Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César. »

    4 – Le clergé

    Plusieurs des 16 prêtres diocésains que Mgr Livieres a trouvés à son arrivée ont émis des réserves sur les nouvelles lignes pastorales et le renouveau de la discipline ecclésiale. Le malentendu en est venu au point que, avec le soutien de quelques évêques, 10 de ces prêtres ont écrit au pape Benoît XVI pour demander une « intervention ». Quelques mois plus tard, environ 150 prêtres du reste du pays, surtout des religieux, ont fait de même. Ce fut l'archevêque d'Asunción, fin et distingué adversaire de Mgr Rogelio, qui apporta la protestation à Rome. Le pape, cependant, ne répondit pas, et, au lieu de cela, suggéra à Mgr Livieres qu’il devait « former un nouveau clergé ». La proposition était un sage conseil : la grande majorité du nouveau, jeune et nombreux clergé diocésain (un peu plus de 70) voient l'évêque comme leur père, comme leur berger, et partagent ses orientations pastorales.

    En ce qui concerne les laïcs locaux, seul un très petit groupe, mais bruyant et soutenu de l'extérieur du diocèse, a maintenu une attitude critique, en particulier un certain Javier Miranda, dont nous parlerons in fine. Sans exception, les laïcs et les dirigeants des mouvements déjà approuvés au niveau national ou international, comme les nombreux mouvements qui ont été reconnus, promus et guidés par Mgr Rogelio au cours de son ministère, ont tous soutenu et soutiennent leur évêque, qui leur donne beaucoup de liberté d'action pour « mettre la pagaille » (1) et progresser dans l'évangélisation et la mission continentale d’Aparecida.

    5 – Les nouveaux séminaires pour le troisième millénaire

    Lorsque, le 3 octobre 2004, Mgr Livieres est devenu évêque de Ciudad del Este, il découvrit bientôt le plus grand défi qui l’attendait : il disposait d’un peu plus de 70 prêtres diocésains (y compris les religieux) pour répondre aux attentes spirituelles d’une population d’environ un million d’âmes, soit un berger pour plus de 10.000 brebis. Les perspectives d’avenir étaient encore pires, avec seulement une douzaine de séminaristes en formation au séminaire national d’Asunción.

    Il n’est pas nécessaire d’expliquer la gravité de la situation à quiconque reconnaît avec une humilité « théocentrique » que l’Eglise fondée par Jésus-Christ « vit de l’Eucharistie », c’est-à-dire des sacrements par lesquels il « est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde »; et dont la fidèle administration est confiée aux prêtres.

    Sans revenus et sans études de faisabilité, monseigneur a immédiatement pris la décision stratégique de faire la première priorité de son ministère celle qui est définie dans le Directoire pour les évêques et le Code de droit canonique : approuver l’ouverture de son propre séminaire diocésain.

    On vit bientôt clairement pourquoi le Maître de la Vigne avait choisi le Père Rogelio comme évêque. Il avait attiré et cultivé de nombreuses vocations à l’Opus Dei. Il fit la même chose dans son diocèse, où la pastorale des vocations n’est pas déléguée. Chaque dimanche, avec la collaboration d’un groupe animé de formateurs, l’évêque reçoit dans sa maison tous ceux qui souhaitent considérer une vocation sacerdotale. Un peu de sport, une conversation sur la formation, la direction spirituelle et la confession, adoration et prière du Rosaire, une réunion avec des questions à brûle-pourpoint, et un goûter convoité, cela a donné le résultat magique de 130 garçons intéressés par an, parmi lesquels sont admis en moyenne 30 à 40. Le secret du succès, en plus de l’intérêt direct et personnel manifesté par l’évêque, est l’enthousiasme avec lequel ces aspirants séminaristes vont eux-mêmes pêcher des vocations chez les amis, parents et connaissances (marketing viral…).

    Le grand séminaire Saint-Joseph a été évalué positivement par le Saint-Siège dans de nombreuses lettres, et il a donné plus de 60 prêtres au bout de dix ans. Mais Mgr Rogelio, soucieux d’améliorer la qualité de sa pêche dans la crise générale du système éducatif, a créé en 2012 le petit séminaire Saint-André. En parallèle, cherchant à appliquer de façon plus radicale les orientations du concile Vatican II et les documents post-conciliaires sur la formation sacerdotale, il a monté l’expérience de l’Institut Saint-Irénée de formation des prêtres. A l’heure actuelle ne fonctionne que son cycle préparatoire fondé sur l’enseignement classique des arts libéraux et la discussion en classes de séminaire des grands livres de la culture occidentale.

    6 – La pierre d’achoppement

    La décision de former ses propres séminaristes comme un père éduque ses enfants a été une surprise pour l’Eglise du Paraguay. Les évêques ont résisté d’emblée à cette idée bizarre, car cela casserait (et a cassé) le schéma monolithique de formation des prêtres (diocésains et religieux) qui avait été convenu avec la création du séminaire national et de son institut de théologie, au siècle dernier.

    En vain le Saint-Siège leur a rappelé le droit et l’intérêt de chaque évêque d’avoir son propre séminaire quand c’est possible. « Pourquoi un nouveau séminaire, s’il n’y en a toujours eu qu’un ? » expriment ceux qui ne semblent pas avoir encore réfléchi sur l’indication d’Evangelii Gaudium (n.33) « d’abandonner le confortable critère pastoral du “on a toujours fait ainsi” ».

    7 – Le Père Carlos Urrutigoity

    Un chapitre distinct dans cette histoire de l’opposition à notre évêque et au nouveau séminaire est sans aucun doute l'attaque contre le Père Carlos. Il est venu dans le diocèse en 2005, avec d'autres prêtres et des laïcs qui ont ensuite établi des Communautés Saint-Jean. Il est venu, recommandé par certains cardinaux en fonction au Vatican (l'un d'eux était élu, quelques jours plus tard, Successeur de Pierre). Il avait sur le dos une dure campagne de diffamation aux États-Unis, sur laquelle Mgr Livieres a écrit une lettre explicative détaillée.

    Dès le début il s'est avéré être un proche collaborateur de l'évêque. Pour cette raison, son cas a été utilisé comme un cheval de bataille pour remettre en question les réalisations pastorales dans le diocèse, en particulier la formation de nouveaux prêtres : il a aidé au début à la formation du nouveau séminaire ; ensuite, il a abandonné cette activité pour aider l'évêque à la curie diocésaine.

    Malgré les démentis répétés de l'évêché, une presse répétitive et autoréférentielle a continué de se citer elle-même encore et encore, à propos d’« accusations de pédophilie » présumées qui, en fait, n’ont jamais existé. Au Paraguay, ces campagnes ont généralement été dirigées par le même journal qui avait, plus tôt, contraint à la démission un autre évêque nommé Livieres. (Les tribunaux, dans ce cas, avaient montré la fausseté de ces accusations, émanant toutes de témoins payés, impliqués dans une manœuvre politique visant à obliger l’évêque à démissionner.) La presse, dans le cas du Père Carlos, a été alimentée par les opposants ecclésiastiques paraguayens déjà mentionnés, et qui ont des contacts influents aux Etats-Unis et à Rome, avec lesquels ils partagent les mêmes lobbies et tendances politiques.

    On y trouvait tout, sauf des preuves de pédophilie. Pour la bonne raison qu’il n’y avait pas d’accusations de quelques victimes que ce soit, mais une resucée de calomnies faites par des tiers. Donc, il n'y a pas eu de procédure pénale, ni aucune condamnation dans aucun tribunal de quelque pays que ce soit, y compris du Saint-Siège. Et pour couronner le tout, son hétérosexualité a été confirmée par deux évaluations psychologiques indépendantes, aux Etats-Unis et  au Canada, qui ont également écarté la présence de psychopathologie ou de troubles de la personnalité.

    Il n'est pas vrai non plus que de nouvelles accusations se seraient ajoutées (toujours sans aucune preuve). Toutes les accusations qui ont été faites se résument en la répétition obstinée de celles qui ont été inventées il y a des années, non pas par des victimes présumées, mais par deux persécuteurs idéologiques du Père Carlos qui, l’un en Argentine et l’autre aux Etats-Unis, ont alimenté deux campagnes différentes : une campagne « des couvents », et une campagne par les médias et internet. Le premier était un prêtre argentin sédévacantiste qui ne reconnaît aucun pape depuis Jean XXIII et qui s’est fait sacré évêque en dehors de l'Église catholique. Le second était un Américain, un ancien employé insatisfait de la communauté fondée par le P. Carlos. Il était déçu parce qu’il avait été écarté d’un projet éducatif par l'évêque de Scranton, Mgr Timlin, après qu’il eut cherché à s’accaparer illégalement le projet.

    La seule accusation portée contre le Père Urrutigoity devant le système de justice pénale américain (au nom d'un adulte appelé Michael Prorock) fut rejetée in limine (d’office) après deux enquêtes indépendantes de procureurs de deux comtés en Pennsylvanie.

    Il en résulte clairement que : 1) l'accusation portée contre le Père Carlos n'impliquait pas une affaire de pédophilie, puisque le plaignant était un adulte lorsque les faits allégués ont eu lieu; 2) en raison de l’abandon de toute charge contre le Père Carlos, il n’y a jamais eu d’affaire pénale aux Etats-Unis.

    Quant aux tribunaux de l’Eglise, la congrégation pour la doctrine de la foi rejeta la possibilité d’ouvrir un procès pour la même raison : il n’y avait pas d’accusation de pédophilie.

    Cet échec de l'accusation pénale a nui gravement aux efforts des avocats de l'accusateur d’obtenir une succulente compensation devant les tribunaux civils, comme c’est l’habitude aux Etats-Unis. Car l’accusateur avait lancé un procès civil contre la Société Saint-Jean, fondée par le P. Carlos, y incluant pour faire bonne mesure et arrondir les profits Mgr James Timlin, le diocèse de Scranton et certains de ses prêtres, la Fraternité Saint-Pierre et l'Académie Saint-Grégoire.

    Pour ceux qui ne sont pas familiers des subtilités juridiques américaines, il est nécessaire de préciser que, dans ce pays, on peut engager deux procès pour la même raison, devant un tribunal pénal et un autre en matière civile. Le succès du procès civil se traduit par de grosses sommes d’argent à payer par l’accusé, mais ce succès est substantiellement diminué si la plainte pénale échoue. Cependant, aux Etats-Unis, il est intéressant d'essayer parce que, même si au pénal les accusations ne débouchent pas sur un procès par absence de faits ou de preuves, les possibilités d’obtenir des dommages dans un procès au civil demeurent élevées. En effet, le coût de la défense dans un procès civil est si élevé que les plaignants continuent l’affaire jusqu’à obtenir un important arrangement financier. On estime que, en moyenne, un diocèse peut dépenser plus de deux millions  de dollars en avocats et en frais pour défendre une cause jusqu’au bout. C’est pourquoi il est habituel que les parties, pour éviter de tels coûts, parviennent à un arrangement financier avec l’approbation du juge (3)

  • Ciudad del Este

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    Le blog Messa in latino relaie un appel de fidèles du diocèse de Ciudad del Este, qui était le plus florissant d’Amérique latine avant que François en chasse son évêque Mgr Livieres (traduction trouvée sur le Forum catholique) :

    Nous sommes du diocèse de Ciudad del Este au Paraguay.

    Notre diocèse est démonté pièce par pièce. Deux grandes communautés, la « Communauté missionnaire de Jésus » et la « Communauté sacerdotale Saint-Jean » vont être littéralement rayées du diocèse tandis que les séminaristes du Séminaire de Ciudad sont envoyés à Asuncion où est enseignée la théologie de la libération... Des dégâts considérables, car des milliers de fidèles sont invités à « obéir » sans protester. Ils détruisent un trésor et nous ne savons pas quoi faire.

    Est-ce que quelqu'un sait nous dire quelles mesures prendre ?

  • Ciudad del Este : les documents

    Voici une traduction du communiqué du diocèse de Ciudad del Este, et de la lettre envoyée par Mgr Livieres au cardinal Ouellet. Alors que les médias ne parlent que du vicaire général Carlos Urrutigoity (sans savoir de quoi il s’agit au juste), il convient de constater que ni les textes du Saint-Siège, ni ceux du diocèse, n’y font la moindre allusion. Ou bien Mgr Livieres, le nonce apostolique, le visiteur apostolique, le cardinal Ouellet et le pape sont coupables d’un (énorme) mensonge par omission, ou bien ceux qui mettent en avant la vieille « affaire » Urrutigoity sont des désinformateurs.

    Voici donc, une fois de plus, les documents (voir hier pour ceux du Saint-Siège et ici pour le fond de l'affaire). Sur lesquels, et non sur autre chose, chacun peut se prononcer. Je rappelle que le séminaire de Ciudad del Este avait davantage de séminaristes que le « séminaire national » qui regroupait ceux de tous les autres diocèses, et que ce séminaire à la fois traditionnel et si vivant était un reproche permanent pour les autres évêques. De même qu’on a détruit les Franciscains de l’Immaculée, il fallait détruire la pastorale de Ciudad del Este.

    *

    Communiqué de presse du diocèse de Ciudad del Este

    Mgr Rogelio Livieres Plano a participé à deux réunions cette semaine à Rome, à la Congrégation pour les évêques, où il lui a été instamment demandé de renoncer à sa charge en raison du défaut d’unité dans la communion avec les autres évêques du Paraguay.

    Malgré sa demande de voir les résultats écrits de la Visite Apostolique, ils ne lui ont jamais été montrés. De même il n’a pas été accédé à sa demande d’être entendu par le Pape et de lui parler afin de se défendre et de clarifier les doutes.

    Par respect de sa conscience à l’égard des fonctions qui sont les siennes en tant que Pasteur d’un diocèse qui, grâce à Dieu, a prospéré et multiplié les fruits au cours des dernières années, il a refusé de se conformer à une demande qu’il croit infondée et qui est le résultat d’une procédure non définie et soudaine. Cependant, par obéissance à l’autorité du Pape, il a accepté avec sérénité et tranquillité la décision d’être révoqué.

    A la demande de l’évêque sortant, le diocèse de Ciudad del Este attend avec joie et espérance le nouveau Pasteur qui le guidera vers le Royaume des cieux, priant dès maintenant pour celui qui devra assumer cette responsabilité. Que Marie, Reine de la Paix, et saint Blaise, patrons du Diocèse, nous guide et nous protègent tous en ces circonstances difficiles.

    *

    Lettre de Mgr Rogelio au Préfet de la Congrégation pour les Evêques, jeudi 25 septembre 2014

    Eminence,

    Merci pour la cordialité avec laquelle j’ai été reçu les lundi 22 et mardi 23 de ce mois à la Congrégation que vous présidez. De même pour la communication téléphonique qui, il y a quelques instants, m’a été faite de la décision du Pape de déclarer le diocèse de Ciudad de l’Este sede vacante et de nommer Mgr Ricardo Valenzuela comme administrateur apostolique.

    J’ai compris que le Nonce, quasi simultanément avec l’annonce que Son Eminence vient de me faire, a tenu une conférence de presse au Paraguay et va maintenant dans le diocèse pour en prendre immédiatement le contrôle. L’annonce publique du décret par le Nonce avant que j’en sois informé est une irrégularité de plus dans ce processus anormal. L’intervention foudroyante dans le diocèse est peut-être due à la crainte que la plupart des fidèles réagissent négativement à la décision prise, eux qui ont ouvertement manifesté leur soutien à ma personne et à ma gestion durant la Visite Apostolique. A cet égard, je me souviens des paroles d’adieu du cardinal Santos y Abril : «  J’espère qu’ils recevront les décisions de Rome avec la même ouverture et docilité avec laquelle ils m’ont reçu moi. » Est-ce l’indication que le cours des choses était décidé avant les rapports finaux et l’examen du Saint-Père ? En tout cas nous n’avons pas à craindre une quelconque rébellion. Les fidèles ont été formés à la discipline de l’Eglise et savent obéir à l’autorité légitime.

    Les conversations que nous avons eues et les documents officiels que je n’ai toujours pas vus donnent, pour justifier une décision aussi grave, la tension dans la communion ecclésiale entre les évêques du Paraguay et ma personne et le diocèse : « Nous ne sommes pas en communion », aurait déclaré le Nonce dans sa conférence de presse.

    Pour ma part, je pense avoir démontré que les attaques et manœuvres de destitution ont été initiées dès ma nomination comme évêque, avant même que je pose un pied dans le diocèse – il y a la correspondance entre les évêques du Paraguay et le dicastère que préside Son Eminence comme preuve irréfutable. Mon cas n’était pas le seul dans lequel une conférence épiscopale s’est systématiquement opposé à une nomination faite par le pape contre son opinion. J’ai eu la grâce que, dans mon cas, les papes Jean-Paul II et Benoît XVI m’ont soutenu pour continuer. Je comprends maintenant que le pape François a décidé de retirer ce soutien.

    Je veux juste souligner qu’à aucun moment je n’ai reçu un rapport écrit sur la Visite apostolique et que donc je n’ai pas pu y répondre dûment. Malgré tant de discours sur le dialogue, la miséricorde, l’ouverture, la décentralisation et le respect de l’autorité des Eglises locales, je n’ai pas eu l’opportunité de parler avec le pape François, même pas de clarifier des doutes ou une préoccupation. Par conséquent, je n’ai pas pu recevoir de correction paternelle – ou fraternelle, comme vous préférez – de sa part. Sans vouloir formuler des plaintes inutiles, une telle façon de procéder, sans formes légales, de manière non définie et soudaine, ne me paraît pas très juste, ni ne permet une défense légitime, ni la correction adéquate de possibles erreurs. J’ai seulement reçu des pressions orales pour renoncer.

    Le fait que mes adversaires et la presse locale aient informé les médias, non pas de ce qui s’est passé, mais de ce qui était sur le point de se produire, et cela dans les moindres détails, est sans aucun doute un autre indicateur que certains hauts fonctionnaires au Vatican, le Nonce apostolique et certains évêques du pays manœuvraient de façon orchestrée et se livraient à des fuites irresponsables pour « orienter » le cours des choses et l’opinion publique.

    Comme fils obéissant de l’Eglise, j’accepte cependant cette décision, même si je la considère infondée et arbitraire, et au sujet de laquelle le Pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi. Au-delà des nombreuses erreurs humaines qui ont été commises, et pour lesquelles certes je demande pardon à Dieu et à ceux qui en ont souffert, j’affirme à qui veut l’entendre que le fond de l’affaire a été une opposition et une persécution idéologiques.

    La véritable unité de l’Eglise est celle qui se construit à partir de l’Eucharistie et le respect, l’observance et l’obéissance de la foi de l’Eglise enseignée de façon normative par le Magistère, articulée dans la discipline de l’Eglise et vécue dans la liturgie. Maintenant, cependant, on cherche à imposer une unité fondée non sur la loi divine, mais sur des ententes humaines et le maintien du statu quo. Au Paraguay, concrètement, sur la formation déficiente de l’unique Séminaire national – déficiences identifiées non par moi, mais avec autorité par la Congrégation pour l’Education catholique dans sa lettre aux évêques de 2008. En revanche, et sans critiquer ce que font les autres évêques, bien qu’il y ait matière, je me suis concentré sur la création d’un séminaire diocésain selon les normes de l’Eglise. Or je l’ai fait, non seulement parce que j’en avais le devoir et le droit, reconnu par les lois générales de l’Eglise, mais avec l’approbation spécifique du Saint-Siège, ratifiée de façon non équivoque pendant la dernière visite ad limina en 2008.

    Notre séminaire diocésain a donné d’excellents fruits reconnus par de récentes lettres élogieuses du Saint-Siège à au moins trois reprises pendant le pontificat précédent, par les évêques qui nous ont visités, et, enfin, par les Visiteurs apostoliques. Toutes les suggestions faites par le Saint-Siège concernant les améliorations à apporter ont été fidèlement réalisées.

    L’autre critère d’unité ecclésiastique est la coexistence acritique entre nous, fondée sur l’uniformité de l’action et de la pensée, ce qui exclut le dissentiment pour la défense de la vérité et la légitime variété de dons et de charismes. Cette uniformité idéologique s’impose avec l’euphémisme de « collégialité ».

    Celui qui subit les ultimes conséquences de ce que je décris est le peuple des fidèles, puisque les Eglises particulières demeurent dans un état de léthargie, avec un grand exode vers d’autres confessions, presque sans vocations sacerdotales ou religieuses, et avec peu d’espoir d’un dynamisme authentique et d’une croissance durable.

    Le véritable problème de l’Eglise au Paraguay est la crise de la foi et de la vie morale qu’une mauvaise formation du clergé a perpétuée, en même temps que la négligence des pasteurs. Lugo (1) n’est rien d’autre qu’un signe des temps de cette réduction problématique de la vie de la foi aux idéologies à la mode et du relâchement complice de la vie et de la discipline du clergé. Comme je l’ai dit, il ne m’a pas été donné de connaître le rapport du cardinal Santos y Abril sur la Visite apostolique. Mais enfin si son opinion était que le problème de l’Eglise au Paraguay est un problème de sacristie qui se résout en changeant le sacristain, ce serait profondément et tragiquement erroné.

    L’opposition à tout renouvellement et changement dans l’Eglise au Paraguay a bénéficié non seulement du soutien d’évêques, mais aussi du soutien de groupes politiques et d’associations anticatholiques, et du soutien de certains religieux de la Conférence des Religieux du Paraguay – ceux qui connaissent la crise de la vie religieuse au niveau mondial n’en seront pas surpris. Le porte-parole stipendié et multiplement menteur pour ces manœuvres a toujours été un certain Javier Miranda (2). Tout cela a été fait pour prétendre montrer une « division » dans la même Eglise diocésaine. Bien que la vérité démontrée et prouvée est la large acceptation parmi les laïcs du travail que nous faisions.

    De la même façon que, avant d’accepter ma nomination comme évêque, je me suis cru dans l’obligation d’exprimer avec vigueur mon sentiment d’incapacité devant une telle responsabilité, après avoir accepté cette charge, avec tout le poids de l’autorité divine et des droits et devoirs qui m’étaient échus, j’ai maintenu la très grave responsabilité morale d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. C’est pourquoi j’ai refusé de renoncer de ma propre initiative, voulant ainsi donner jusqu’à la fin le témoignage de la vérité et de la liberté spirituelle qu’un pasteur doit avoir. Tâche que j’espère continuer dans ma nouvelle situation au service de l’Eglise.

    Le diocèse de Ciudad del Este est un cas d’espèce qui a crû et a multiplié les fruits dans tous les aspects de la vie ecclésiale, pour le bonheur du peuple fidèle et pieux qui cherche les sources de la foi et de la vie spirituelle, et non des idéologies politisées et des croyances édulcorées qui s’ajustent aux opinions dominantes. Ce peuple a exprimé ouvertement et publiquement son soutien au travail apostolique que nous avons réalisé. Le peuple et moi n’avons pas été entendus.

    Cordialement dans le Christ,

    + Rogelio Livieres

    ex-évêque de Ciudad del Este (Paraguay)

    (1) Fernando Lugo, ancien évêque (l’« évêque des pauvres ») devenu président de la République en 2008, destitué en 2012. (note d'YD)

    (2) Voir La vérité sur Ciudad del Este, 11. (note d'YD)

  • Ciudad del Este : l’effarante désinformation

    Cherchant des nouvelles du diocèse de Ciudad del Este, je découvre que pour la presse mondiale le pape a destitué un évêque qui couvrait un prêtre pédophile.

    Même Zenit est au diapason (ou peut-être à l’origine) : « Paraguay : il couvre un prêtre accusé de pédophilie, l'évêque est limogé. Nouvelle mesure disciplinaire du pape François. »

    Autrement dit c’est dans la ligne de l’ancien nonce arrêté mercredi au Vatican pour « pédophilie ».

    Or :

    Premièrement Mgr Livieres n’a rien couvert du tout, pour la bonne raison que ce qui est reproché au prêtre en question est une vieille histoire (réglée depuis longtemps) qui s’est déroulée aux Etats-Unis (l'accusation date de 2002 et le P. Urrutigoyti est au Paraguay depuis 2005).

    Deuxièmement il ne s’agissait pas de « pédophilie » mais d’une affaire entre adultes.

    Troisièmement ce n’est (donc) pas ce que le pape reproche à Mgr Livieres. L’évêque est destitué pour la seule et unique raison qu’il y a chez lui un « manque de communion» avec les autres évêques du Paraguay. C’est-à-dire, comme il l’explique dans sa lettre au cardinal Ouellet, qu’il n’est pas d’accord avec l’idéologie libérale-progressiste de la Conférence épiscopale qui laisse partir les fidèles dans les sectes et laisse crever l’Eglise sans rien faire d’autre que chanter les louanges du vivre ensemble…

     

    *

    Addendum

    Confirmation par le P. Lombardi dans le New York Times, cité par Marco Tosati traduit par Benoît et moi:

    «Le problème important était les relations au sein de l'épiscopat et dans l'église locale, qui étaient difficiles». Donc, «du problème du prêtre soupçonné des faits évoqués ci-dessus, on a discuté, mais ce n'était pas central».

    *

    On vient de m’envoyer, en commentaire de ma traduction de la lettre de Mgr Livieres, un témoignage d’un Argentin, que je livre ici tel quel, sachant que le transmetteur est fiable :

    « Les anciennes dénonciations contre le recteur du séminaire n'ont été qu'une excuse pour déclencher la campagne de presse de la conférence épiscopale contre Mgr Livieres... mais son sort était scellé : Bergoglio haïssait cet évêque avant même de devenir "évêque de Rome".

    « Ce fut évident dès le début : il joue la carte de la collégialité et du dialogue, il se sert de l'amour des journalistes pour mieux appuyer sa tyrannie. Son humilité - si chantée - consiste à dire "je suis très simple... tout se fait selon mon simple caprice". Le roi de la collégialité n'a pas attendu l'avis de la conférence épiscopale pour pourvoir l'archidiocèse de Buenos Aires d'un imbécile selon son plaisir (il veut rester archevêque de Buenos Aires par personne interposée tout en étant pape). On le connaît bien ici, il n'a pas le bénéfice du doute. (...)

    « Vous souvenez vous du battage médiatique à l'occasion de son absence à un concert sous l'excuse qu'il "n'est pas un prince de la Renaissance" ? Bon, savez vous quel sobriquet lui donnait le clergé de son archidiocèse ? Lorenzo, pour Lorenzo de Médicis... parce qu'il gouvernait avec les moyens de la Renaissance : l'intrigue, la menace et le sous-entendu. »

  • L’évêque de Ciudad del Este suspendu (fausse nouvelle)

    Suite à la visite apostolique du diocèse de Ciudad del Este, au Paraguay, le vicaire général Carlos Urrugoity a été renvoyé, et « l’évêque ultra-conservateur », comme dit Apic, Mgr Rogelio Livieres Plano, a été temporairement suspendu.

    Il faut absolument détruire cet évêché où la messe de saint Pie V a partout droit de cité, et où le séminaire diocésain a 240 séminaristes en soutane.

    Addendum

    Apic dément sa propre information, attribuée à la "presse locale". Le vicaire général est suspendu. L'évêque ne l'est pas. Les ordinations prévues le 15 août sont suspendues "par mesure de précaution".

    Addendum 2

    Voici ce que dit Radio Vatican. J'ai mis en gras ce qui me paraît important.

    Le Vatican a demandé à un évêque du Paraguay, Mgr Livieres, évêque de Ciudad del Este, de ne plus procéder à des ordinations sacerdotales. Cette décision a été prise dans le cadre de la visite canonique d’un émissaire du Vatican, le cardinal espagnol Santos Abril y Castello. Répondant aux journalistes, ce mercredi, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a précisé qu’il s’agissait d’une mesure prudentielle et qu’aucune autre disposition n’avait été communiquée. Par ailleurs le vicaire général de ce même diocèse, a été suspendu de ses fonctions par son évêque le 14 juillet dernier, quelques jours avant le début de l’enquête canonique décidée par le Vatican, et officiellement destiné à d’autres fonctions.

    Le dossier est compliqué, mêlant malversations financières, problèmes de formation des prêtres et accusations de pédophilie. D’un côté un vicaire général argentin, le père Carlos Urrutigoity, exclu, précédemment de la Fraternité Saint-Pie-X, puis accueilli dans ce diocèse catholique du Paraguay. Il est suspecté d’avoir commis des abus sexuels sur mineurs aux Etats Unis. Il avait le soutien de son évêque Mgr Livieres. Or ce dernier est lui-même accusé d’avoir détourné plusieurs millions de dollars reçus d'une entreprise locale qui exploite un gigantesque barrage hydroélectrique sur le Parana. Mais ce n’est pas tout : Selon des organisations de laïcs, l’argent devait servir à des œuvres sociales, mais Mgr Livieres s’en est servi pour son nouveau séminaire, où selon les évêques paraguayens, il dispense un enseignement très conservateur et bâclé [!!!]. Pour enquêter sur ces scandales, qui ont suscité l’indignation de la population et la colère des évêques paraguayens, le Pape François a dépêché sur place un de ses hommes de confiance, le cardinal Santos Abril y Castello, archiprêtre de la basilique romaine Sainte-Marie-Majeure. Il devra lui présenter un rapport détaillé sur cette visite canonique. En attendant le vicaire a été suspendu et l’évêque interdit d’ordinations.

  • Carla del Ponte et la Syrie

    Carla Del Ponte a annoncé le 6 août qu'elle allait quitter la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie.

    « Au début il y avait le bien et le mal. L'opposition du côté du bien et le gouvernement dans le rôle du mal. », dit-elle au journal suisse Blick. Mais, si elle continue d’accuser le gouvernement syrien d'avoir « perpétré de terribles crimes contre l'humanité », elle estime aujourd'hui que « tous en Syrie sont du côté du mal » :

    « L'opposition n'est désormais composée que d'extrémistes et de terroristes. »

  • « La cosiddetta teoria del “gender” »

    Hier on disait partout que lors de l’audience générale, dans les quelques mots qu’il a prononcés et qui n’ont décidément plus rien à voir avec une catéchèse, François avait dénoncé la « théorie du genre ».

    De fait, le site du Vatican authentifie la chose. Le pape a dénoncé « la cosiddetta teoria del “gender” », « la soi-disant théorie du gender ».

    Ce serait sympa que quelqu’un lui fasse remarquer discrètement que l’Eglise ne dénonce pas des « théories », qui n’ont que le statut provisoire de théories pouvant être contrées par d’autres théories, mais une idéologie qui tend à s’imposer comme la nouvelle vérité sur l’homme. Et que l’Eglise dénonce cette idéologie depuis 20 ans, et que dans le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille publié il y a dix ans par le Conseil pontifical pour la famille on ne trouve pas l’expression « soi-disant théorie du gender », mais cinq fois l’expression « idéologie du genre » dans la seule introduction du seul premier article sur le sujet.

    Le pape ajoute que cette soi-disant théorie du gender serait un « pas en arrière ». Peut-être oui, s’il s’agit d’une théorie. Mais l’idéologie du genre est quant à elle, non pas un pas en arrière, mais une négation de l’être humain : l’ultime subversion. C’est tout autre chose.

  • La villa d’El Gouna

    Un journaliste égyptien a découvert qu’une luxueuse villa d’El Gouna, « la Venise d’Egypte » ou « la ville des millionnaires », sur la mer Rouge, a été achetée en mai dernier par une certaine Olga Kiyashko pour la modique somme de 4,5 millions d’euros. C’est la propriété qui se trouve à côté de celle d’Angelina Jolie.

    Le journaliste a recherché qui était cette millionnaire de nationalité ukrainienne, et il a découvert qu’il s’agissait de la belle-mère de Zelensky, laquelle n’est pas du tout millionnaire.

    Il s’agit donc à l’évidence de Zelensky lui-même, qui cherche ainsi peut-être à compenser la perte de sa propriété en Crimée, et qui pourrait avoir l’idée de s’y réfugier s’il sort vivant de son pays.

    Certaines mauvaises langues disent qu’il a acheté cette propriété avec une partie de l’aide généreuse de l’Occident à l’Ukraine, sans avoir à toucher aux dizaines de millions de dollars planqués dans les paradis fiscaux. Mais ce ne peut être qu’une calomnie, puisque Zelensky a annoncé hier qu’il allait faire voter une loi assimilant la corruption à la trahison en temps de guerre.

  • Le recteur du séminaire diocésain célèbre la messe de saint Pie V

    C’est à San José, à Ciudad del Este, Paraguay. Et c’est pour une cérémonie de tonsure.

    Photos sur le FC.

  • Une messe extraordinaire au Paraguay

    Le 4 octobre, le P. Jorge Miguel Martinez a célébré une messe selon la forme extraordinaire au Paraguay, dans le diocèse de Ciudad del Este. La particularité de cette messe est que c’était la première messe d’un prêtre ordonné la veille, que le diacre était le recteur du séminaire, et le sous-diacre le vicaire général…

    Le P. Martinez est le fondateur et le supérieur  de la Communauté missionnaire de Jésus (une « association publique de fidèles » du diocèse). On peut voir sur les photos de son site que la messe dans la chapelle de la maison de la Communauté est orientée vers Dieu.

    (via Summorum Pontificum)