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Philippines

  • Philippines : la loi suspendue

    La Cour suprême des Philippines a suspendu pour 120 jours l’entrée en vigueur de la loi de « santé reproductive », qui devait avoir lieu le jour de Pâques. La décision a été prise hier, en la fête de saint Joseph, comme le souligne la commission épiscopale pour la famille et la vie, qui s’en félicite bien que ce soit une « victoire temporaire ». La Cour suprême veut examiner les divers recours pour inconstitutionnalité qui ont été formulés contre la loi.

    LifeNews remarque que la suspension a été votée à 10 contre 5, et que les 5 qui ont voté contre ont été nommés par l’actuel président des Philippines Benigno Aquino.

    Les partisans de la loi sont furieux et ont manifesté devant la Cour suprême. UCA News rapporte curieusement comme un élément du débat l’éructation antichrétienne délirante d’une certaine Yvette Tan : « Je me demande si la décision de la Cour est due à ce que l’Eglise catholique a envoyé ses saints hommes de main pour faire pression sur les juges. J’imagine des types énormes en robes de moines brandissant des chapelets enflammés et frappant les gens inconscients avec leurs croix. Cette décision signifie davantage de grossesses non prévues, davantage de morts de femmes, et davantage de risques pour les gens de sombrer dans la pauvreté. »

  • Philippines : l’affiche de Mgr Navarra

    Philippines

    L’évêque du diocèse de Bacolod aux Philippines, Mgr Vicente Navarra, a apposé sur sa cathédrale une grande affiche intitulée « Vote de conscience ». Elle est divisée en deux parties, donnant les noms de parlementaires qui ont voté contre la loi sur la « santé reproductive », qualifiés d’« équipe de la vie », et de ceux qui ont voté pour, qualifiés d’ « équipe de la mort ».

    La commission électorale a enjoint à l’évêque de retirer cette affiche car il s’agit d’un élément de matériel électoral (des élections auront lieu en mai) et elle excède les dimensions autorisées.

    L’évêque répond qu’il ne s’agit pas de matériel électoral mais d’un élément de la campagne en cours contre la loi de santé reproductive. Il ajoute que « le droit de l’Eglise à placarder des affiches [sur ses murs] relève de la liberté d’expression et de la liberté de conscience, libertés garanties par la Constitution » et que par conséquent il saisit la Cour suprême.

    L’affaire fait grand bruit aux Philippines.

    Interpellé par la presse, le secrétaire général de la Conférence épiscopale a répondu que Mgr Navarra était libre d’agir comme il le souhaitait et que sa stratégie de communication n’était pas du ressort de la Conférence épiscopale.

    D’autres diocèses ont annoncé qu’ils préparaient des affiches similaires…

    (Eglises d'Asie)

  • Les évêques des Philippines s’en prennent aux dynasties politiques…

    En conclusion de leur assemblée plénière, les évêques des Philippines ont publié une déclaration pastorale qui a des allures de brûlot politique, à trois mois des élections. Se référant expressément à la doctrine sociale de l’Eglise, ils dénoncent la mainmise sur le pays par des dynasties familiales qui occupent le pouvoir politique et économique et « augmentent la corruption et l’inefficacité ». Ils soulignent que « l’autorité politique ne devrait pas être monopolisée par les intérêts de certaines familles ou d’un parti politique », et vont jusqu’à déplorer qu’il n’y ait pas de loi interdisant les dynasties politiques, qu’ils jugent aussi nuisibles que les catastrophes naturelles qui ravagent périodiquement le pays. Et ils n’en restent pas là : « Si le Congrès continue à ignorer ses devoirs moraux et constitutionnels, l’Eglise soutiendra les initiatives des laïcs afin que vienne une loi par le recours à l’initiative populaire. »

  • La « santé reproductive » aux Philippines

    Le Sénat a voté à son tour (par 13 voix contre 8) – le Sénat des Philippines n’a que 24 membres – le projet de loi sur la « santé reproductive » (concernant non les bovins ni les porcs, mais les femmes). Le président Aquino a aussitôt déclaré qu’il signerait la loi avant la fin de l’année.

    Mgr Gabriel Reyes, Evêque d’Antipolo et président de la Commission épiscopale Famille et Vie, a envoyé une note à l’agence Fides. « Nous sommes déjà comme en dictature, dit-il, parce que l’exécutif contrôle le Congrès et la magistrature. » Comme nombre d’autres observateurs, il affirme que le président a « acheté le vote », via la contribution électoraliste que les parlementaires reçoivent afin de financer des projets spécifiques dans leurs districts d’origine (qu’ils appellent comme les Américains « pork barel », baril de porc…). Au moins cinq membres du Congrès (Assemblée nationale) et d’autres parlementaires, remarque l’évêque, « ont changé de position à cause de la pression de Malacañang » (le palais de la présidence de la République), ajoutant que « ceci peut devenir une menace pour la démocratie du pays ».

    Le gouvernement a souligné que dans le budget de l’Etat qui vient d’être voté, le budget du ministère de la Santé prévoit déjà les fonds destinés à fournir des services d’éducation sexuelle dans les écoles et à offrir une assistance publique en matière de contraceptifs et de méthodes de planification familiale.

  • Philippines : la loi de « santé reproductive » votée par les députés

    our_lady_of_guadalupe_4x6.jpgMalgré l’opposition résolue et très active des évêques de ce pays catholique, les députés viennent de voter la  loi de « santé reproductive ».

    Les évêques avaient encore adressé aujourd’hui même une lettre ouverte aux députés pour les conjurer de « respecter le droit à la vie, le droit des couples mariés à fonder une famille selon leurs convictions religieuses et morales propres et à être les premiers éducateurs de leurs enfants », invoquant l’intercession particulière de Notre-Dame de Guadalupe, Patronne du mouvement catholique pour la vie « dont la fête est célébrée en ce jour » (dans le nouveau calendrier, et dans l’ancien pour les pays hispanophones). Et les militants pro-vie considèrent que c’est une provocation que d’avoir programmé le vote de la loi en ce jour.

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    Une ultime manifestation a eu lieu devant le Parlement (au premier rang on voit des prêtres et des séminaristes faisant symboliquement barrage), et il y avait au moins huit évêques dans les tribunes. Mais rien n’y a fait. Les Philippines deviennent un pays au goût de l’ONU en consacrant la « santé reproductive » qui fait de l’espèce humaine une espèce purement animale (car l’homme véritable ne se reproduit pas, il procrée).

    Pour l’heure, la loi ne libéralise pas l’avortement. Mais ce sera forcément la prochaine étape, puisqu’elle installe le planning familial, et que tant le planning familial que la « santé reproductive » impliquent la libéralisation de l’avortement.

  • Aux Philippines

    Le président des Philippines Benigno Aquino a demandé hier aux députés de la majorité de faire en sorte que soit adoptée dans les plus brefs délais, cette semaine même, la loi sur la santé reproductive. Le président du Sénat a fait remarquer que c’est impossible puisqu’il faut au moins trois lectures, et qu’en outre il s’agit d’un sujet délicat.

    La loi sur la « santé reproductive », selon la formule désormais bien connue, inclut l’éducation sexuelle, la planification familiale, la contraception, et l’avortement.

    L’Eglise catholique, qui se bat contre le projet depuis deux ans, souligne que la loi serait contraire à la Constitution, qui garantit la protection de la vie et de la famille.

    Elle a appelé les fidèles à trois jours de prière et de jeûne, à partir d’aujourd’hui. L’action se poursuivra par des veillées de prière dans tous les diocèses.

  • C’est aux Philippines

    Le 19 juin, un député de la Kabataan partylist (parti politique de jeunes blogueurs et de mouvements étudiants), Raymond Palatino, présentait devant le Congrès une proposition de loi visant à interdire les manifestations et symboles religieux ostentatoires dans les bâtiments publics et édifices d’Etat. Ce qui entraînait notamment l’interdiction des images religieuses omniprésentes dans les administrations ou les prières avant les audiences des tribunaux. La proposition de loi a suscité une gigantesque polémique.

    La conférence épiscopale a sobrement fait remarquer que « la majorité des employés du service public étant catholiques », il n’y a pas lieu de « les empêcher d’exprimer leur foi », et que la présence d’un « petit crucifix et la récitation d’une courte prière ne pouvaient qu’engendrer des résultats positifs, rappelant à l’employé d’être bon, juste et honnête dans son travail ».

    L’ancien archevêque de Cebu, Mgr Ricardo Vidal, a été plus virulent. Il a appelé les chrétiens à « se lever pour défendre leur foi », et a ajouté : « La religion catholique fait partie de ce que nous sommes. Elle donne les valeurs essentielles à partir desquelles l'Etat délimite son champ éthique et spirituel. Sans elle, l'Etat deviendrait une zone de non-droit ». Il a reçu l’appui du gouverneur de Cebu et du maire de Cebu-City.

    Lundi, Raymond Palatino a annoncé qu’il retirait sa proposition de loi, et il a ajouté : « Je présente mes excuses à tous ceux que mon projet avait offensés, sans que j’en ai eu aucunement l’intention. »

    (Eglises d’Asie)

     

  • Contre-jihad aux Philippines

    Au moins 16 soldats et 42 islamistes ont été tués ce samedi dans des combats entre l'armée philippine et des combattants du groupe Abou Sayyaf, dans l'île de Basilan, selon des sources militaires.

    Les forces philippines ont déclenché en début de semaine une nouvelle offensive contre les guérilleros de ce mouvement dans le sud de l'archipel.

    Environ 12.000 soldats sont actuellement déployés à Jolo et à Basilan où près de 20.000 habitants ont déjà fui les combats.

  • Jihad philippin

    L’armée philippine avait envoyé des hommes sur l’île de Basilan, où aurait été aperçu le P. Bossi, des missions étrangères, enlevé à proximité de son église le 10 juin dernier. Mais les marines philippins se sont heurtés aux combattants du Front Moro islamique de libération. Résultat : 14 morts chez les soldats, dont dix décapités. Réaction du porte-parole du MILF : « Ils ont pénétré dans une zone MILF sans se coordonner au préalable avec son commandement. Nos forces devaient défendre leurs positions. » Sic. Le MILF, qui revendique une armée de 12.000 combattants islamistes, participe actuellement à des discussions de paix avec le gouvernement philippin...