Le Parlement du Kosovo a élu hier Mme le général Atifete Jahjaga, numéro 2 de la police, comme présidente du pays.
Le 22 février dernier, le Parlement avait élu président le milliardaire albano-suisse Behgjet Pacolli. Mais la Cour constitutionnelle, le 28 mars, a décidé que cette élection était invalide, parce qu’il y avait moins des deux tiers des députés en séance.
Atifete Jahjaga, qui n’appartient à aucun parti, était une candidate de consensus, proposée par l’ambassadeur des Etats-Unis, Christopher Dell aux trois principaux partis. Les députés du parti nationaliste radical Vetëvondosje ont quitté le Parlement en dénonçant la Dellocratie…
Atifete Jahjaga, qui aura 36 ans le 20 avril, est un produit de la FBI Academy (l’école de formation du FBI) et de Bramshill (l’école de formation de la police britannique).
Son rôle sera de préserver le pouvoir du Premier ministre Hashim Thaçi, auquel les Américains tiennent tant (on se demande pourquoi : le chef de gang serait-il le seul à pouvoir tenir le Kosovo ?), en attendant la réforme qui a été également décidée par les trois principaux partis (sous l’égide de Dell), qui doit conduire à l’élection d’un président au suffrage universel d’ici quelques mois.
Christopher Dell a déclaré sans rire : « Alors que les institutions ont subi des atteintes et que se posent de nombreuses questions pour savoir si le Kosovo est capable d’apporter la justice à son peuple, je crois qu’Atifete Jahjaga sera un symbole important de l’engagement du pays pour la justice. »