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  • Référendum portugais

    Résultat du référendum portugais sur la dépénalisation de l’avortement : 59,2 % de oui, avec une participation de 43,6%.

    C’est une nouvelle victoire de la culture de mort. D’autant plus triste que les Portugais se disent catholiques à 90%, paraît-il.

    Une explication est peut-être que les Portugais n’admettaient plus que les femmes qui ont recours à l’avortement soient condamnées à la prison. Il aurait fallu une loi supprimant les peines infligées aux femmes, mais le gouvernement socialiste entendait mettre le pays aux « normes » occidentales.

    Il n’est pas exclu que les Portugais qui ont fait la différence ont voulu précisément, en bons Européens, mettre leur pays au niveau de la culture de mort dominante.

    La réaction de Marie-George Buffet et significative : « A compter de ce jour, l’avortement cesse d’être un crime au Portugal. Je souhaite que cette phrase continue de résonner en Europe et dans le monde, et je pense notamment à l’Irlande et à la Pologne.  » Ces deux pays (et Malte) vont désormais être dans le collimateur, plus encore que dans le passé.

  • L’âge de la retraite

    Selon la réforme de la sécurité sociale adoptée par le parlement portugais, l’âge de la retraite sera fixé en fonction de l’espérance de vie. Cette réforme de bon sens était, curieusement, un projet du pouvoir socialiste. Mais sa mise en œuvre est ridicule. L’âge de la retraite passera de 65 ans à 65 ans et un mois et un jour (sic) en… 2008, à 65 ans et deux mois et 15 jours en 2009, et ainsi de suite jusqu’à atteindre 66 ans en… 2017.

    Selon l’OCDE le système en cours serait déficitaire à partir de 2007 et ne pourrait être financé que jusqu’en 2014. Le Premier ministre avait plusieurs fois souligné l’urgence d’une réforme qui permette le financement des retraites au-delà de 2015, compromis du fait de l’allongement de la durée de la vie et de la baisse du taux de natalité. Et dans le même temps, pour continuer de faire baisser le taux de natalité, le même pouvoir socialiste veut faire passer un référendum sur l’avortement…

  • Propagande pour l’avortement

    Au Portugal paraît une « étude » sur les avortements clandestins, qui, souligne l’AFP, « a révélé l’ampleur d’une réalité mal connue jusqu’à présent et ouvert un débat à deux mois d’un référendum sur la dépénalisation de l’avortement ».

    Car c’est la première fois qu’une telle « étude » est réalisée, nous dit-on. Elle « révèle » que 18.000 Portugaises ont avorté en 2005, et que 350.000 ont déjà avorté une fois au moins dans leur vie. Cela est agrémenté de divers détails horrifiques, et a évidemment pour seul but de peser sur le vote.

    L’« étude » a été réalisée par le Planning familial, sur la base (unique) d’entretiens avec 2.000 femmes…

  • Parole d’évêque

    A l’ouverture de l’assemblée plénière des évêques portugais à Fatima, le président de la conférence épiscopale, Mgr José Ortiga, s’est exprimé sur le référendum qui va être prochainement organisé sur l’avortement.  Il a déclaré que l’on ne peut pas justifier « le droit d’avorter pour une femme en invoquant le droit à disposer de son corps parce que celui qui est conçu n’est pas un appendice de la mère mais une réalité autonome et donc inviolable ». Il a ajouté : « On ne peut pas reconnaître au pouvoir constitué une quelconque compétence pour libéraliser ou dépénaliser ce qui, par nature est un crime. » Tout est dit en quelques mots.

    On lira d'autre part avec grand profit la réflexion de Jeanne Smits, sur son blog, à propos du référendum au Dakota du Sud, sur le thème de l'avortement et de la prudence politique.

  • L’avortement au Portugal

    Le Parlement portugais a approuvé à une large majorité, sans surprise, l’organisation d’un nouveau référendum sur la dépénalisation de l’avortement. Avec une majorité d’autant plus forte que, comme ils l’avaient annoncé, les députés de droite se sont abstenus.

    Seuls les communistes ont voté contre. Au motif que les droits des femmes ne sauraient être soumis à référendum.

    Il n’y a donc plus que les communistes qui aient des principes au Portugal. Car ils ont raison. Les droits fondamentaux ne sauraient être soumis à référendum.

    Du point de vue de la loi naturelle, il ne s’agit évidemment pas de ce que les communistes appellent les « droits des femmes », il s’agit du droit à la vie. Et ce droit ne peut en aucune manière être l’objet d’un référendum. Il n’y a pas eu un seul député de droite (ou socialiste) pour le dire, et pour voter en conséquence.

    Des bribes de propos du cardinal patriarche de Lisbonne, Mgr Policarpo, avaient suscité une forte émotion chez des catholiques militant contre l’avortement. Il ne disait pourtant pas autre chose que ce que je viens d’exprimer, et qui ne me paraît pas susceptible d’être contesté. Il disait que ce n'est pas d’abord une question religieuse mais une question « d'éthique fondamentale ». Ce qui est indubitable. Il disait aussi, en réponse à une question, que si des indécis lui demandaient son avis, il ne leur ferait « évidemment aucune suggestion de vote », car « je pense que si j'avais des doutes sur un problème aussi fondamental, moi, je m'abstiendrais ». Moi aussi. Car si je ne sais même pas où est la vie et où est la mort, je suis disqualifié pour donner quelque avis que ce soit. Quelques jours plus tôt, Mgr Policarpo avait indiqué que ce n’était pas tant à l’Eglise de faire campagne pour le non, qu’aux pères de famille et aux médecins. En effet, dans un tel débat, c’est aux laïcs de se mobiliser, de se prendre en mains, de manifester leur foi en la vie.

    Mgr Policarpo n’a pas été compris parce qu’il s’est exprimé en théologien et non en pasteur. Et ce que l’on attend d’un évêque, en de telles circonstances, c’est qu’il dise aux fidèles, de façon claire, ce qu’ils doivent faire et pourquoi. Il semble qu’il l’ait compris, puisqu’il a appelé hier les catholiques et tous ceux qui défendent la vie « à participer au débat pour éclairer les consciences », ajoutant que « le rôle des pasteurs est d’appuyer et d’illuminer les consciences, et de proclamer la doctrine de l’Eglise en annonçant l’évangile de la vie ». Et il a tenu à clarifier ses propos contestés, démentant avoir fait « l’apologie de l’abstention », ou nié la dimension religieuse du débat, précisant à ce sujet que ce qui est en question est une valeur universelle, le droit à la vie, qui a acquis avec le message biblique la dimension d’un précepte moral religieux traduisant la volonté de Dieu.

    A l’issue du vote du Parlement, la conférence épiscopale a publié une longue déclaration où, à la vérité, on retrouve tout cela. Dès le début il est spécifié que la vie humaine est une « valeur absolue » qui ne peut pas être « sujette à référendum ». Pour les catholiques l’avortement est un grave péché qui viole le 5e commandement, « mais ce commandement se borne à exprimer une valeur de la loi naturelle, fondement d’une éthique universelle ». Les catholiques doivent donc voter non et éclairer d’autres personnes sur la dignité de la vie humaine dès son premier instant. « La période de débat et d’explication qui précède le référendum n’est pas une campagne politique quelconque, mais une période d’éclairage des consciences. » Et les évêques donnent ensuite cinq raisons de « voter non et choisir la Vie  ».

    On remarque que dans leur exposé, les évêques soulignent que l’alternative ne doit pas être entre pénaliser ou dépénaliser l’avortement, en ce qui concerne les femmes qui avortent. Car ces femmes ont davantage besoin d’un traitement social que pénal. C’est le problème de la loi portugaise actuelle, qui punit théoriquement de prison les femmes qui avortent.

    Il reste à inventer et promouvoir, au Portugal comme en France et partout, une véritable loi pour la vie, qui prenne en considération tous les aspects de la question, et qui dépasse le faux débat qu’il y a chez nous entre le retour à la législation d'avant la loi Veil et le « droit à l’avortement ». Le Centre Charlier s’honore d’avoir élaboré une proposition sérieuse, concrète, détaillée, en ce sens. Il faut la diffuser autant que possible.

  • Portugal : propos atroces

    medium_Nouvelle_image.JPGLe Premier ministre portugais José Socrates a lancé samedi dernier la campagne pour le oui à un nouveau référendum sur l’avortement, dont l’organisation doit être approuvée jeudi par le Parlement. Les Portugais seront appelés à répondre à la question suivante : « Etes-vous d’accord pour que l’avortement réalisé dans les dix premières semaines de grossesse, avec le consentement de la femme, dans un établissement de santé légal, cesse d’être un crime ? »

    Commentaire du Premier ministre : « Il ne s’agit pas de libéraliser, il s’agit d’obtenir un équilibre entre les convictions personnelles et la liberté. » Sic.

     Hier, le ministre de la Santé (sic) a appelé les professionnels de santé (sic) et les femmes à participer activement à la campagne pour le oui au référendum, « pour mettre fin à la persécution des femmes par la justice et lutter contre l’avortement clandestin ». Il a demandé aux médecins d’assumer « une vision démocratique et progressiste en ce qui concerne la protection de la santé sexuelle et reproductive des femmes et à l’interruption volontaire de grossesse en milieu hospitalier ».

    Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime.

    La photographie mise en vignette (cliquer pour agrandir) est l'échographie de mon petit-fils ou de ma petite-fille, que j'ai reçue hier. Pour les dirigeants portugais, comme pour les nôtres, ce n'est pas un crime de tuer ce petit être humain qui n'a pas encore dix semaines de vie intra-utérine.