Le drapeau d’Al Qaïda (drapeau noir avec la Chahada et une pleine lune) flotte sur le palais de justice de Benghazi, d’où est partie la révolution libyenne.
Photos et vidéo sur Bivouac-ID.
Photos et article (en anglais) sur Vice.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le drapeau d’Al Qaïda (drapeau noir avec la Chahada et une pleine lune) flotte sur le palais de justice de Benghazi, d’où est partie la révolution libyenne.
Photos et vidéo sur Bivouac-ID.
Photos et article (en anglais) sur Vice.
C’est le titre d’un bref article d’Euronews, qui fait écho au discours de Moustapha Abdeljalil, le président du CNT :
“En tant que nation musulmane dit-il, nous avons adopté la charia islamique comme source du droit, donc n’importe quelle loi contredisant les principes de l’islam est légalement nulle.”
Les communiqués du Saint-Siège sur la situation internationale sont généralement lisses d’onction diplomatique. Ce n’est pas le cas avec celui sur la Libye, en ses trois premiers paragraphes :
La nouvelle de la mort du colonel Mouammar Kadhafi clôt la trop longue et tragique phase de la lutte sanglante pour abattre un régime dur et oppresseur.
Cet événement dramatique oblige une fois encore à la réflexion sur le prix de l’immense souffrance humaine qui accompagne l’affirmation et l’écroulement de tout système qui n’est pas fondé sur le respect et la dignité de la personne, mais sur l’affirmation dominante du pouvoir.
On doit donc maintenant souhaiter qu’épargant au peuple libyen de nouvelles violences dues à un esprit de revanche ou de vengeance, les nouveaux gouvernants puissent entreprendre au plus vite la nécessaire oeuvre de pacification et de reconstruction, dans un esprit d’inclusion, sur la base de la justice et du droit, et que la communauté internationale s’engage à aider généreusement la réédification du pays.
Alamine Belhadj, membre du Conseil national de transition (CNT), haut responsable des Frères musulmans libyens :
"Bien sûr, je connais les inquiétudes de l'Occident mais je peux vous assurer que les islamistes libyens sont en grande partie ou à 100% modérés. Nous croyons à un Etat démocratique, avec tous les mécanismes de la démocratie. Nous devons faire reposer notre démocratie sur la charia."
La même dépêche nous apprend que le nouveau conseil militaire de Tripoli est dirigé par Abdelakim Belhadj, chef du Groupe libyen de combat islamique (GLCI), dont plusieurs militants reveiennent d'Afghanistan, et qui est subitement devenu "Mouvement pour le changement pacifique". Sic.
Le président du CNT, Moustafa Abdeldjeïl, a limogé les 14 membres du comité exécutif, et a chargé Mahmoud Jibril, le président du comité, de former un nouveau comité.
Selon un porte-parole du CNT s’exprimant sur Al Jazira, cette décision a été prise en raison de « l'insuffisance de la performance de certains membres du comité exécutif dans la gestion de la crise » provoquée par l'assassinat d’Abdel Fattah Younès, le commandant en chef des forces de la rébellion.
Le responsable presse du CNT a simplement déclaré :
« Ils ont tous été limogés. Il y a eu des erreurs administratives pour lesquelles ils ont été tenus responsables. »
Le président du CNT Moustafa Abdeldjeïl a annoncé la mort du chef militaire de la rébellion, le général Abdel Fattah Younès.
Selon Abdeldjeïl, Younès a été « abattu avec ses deux gardes du corps après sa convocation devant une commission judiciaire enquêtant sur des questions militaires ». On ne sait pas où, et les corps n’ont pas été retrouvés. On ne sait pas non plus pourquoi il était convoqué devant une commission judiciaire…
Abdel Fattah Younès était un compagnon de Kadhafi, il était avec lui lors de sa prise du pouvoir en 1969. Il était le numéro 2 du régime, ministre de l’Intérieur. Il a rejoint la rébellion, manifestement pour en prendre le contrôle et se faire calife à la place du calife. Mais dans l’immédiat il s’était fait doubler par Moustafa Abdeldjeïl, le ministre de la Justice (celui qui avait monté l’affaire ignoble des infirmières bulgares, et qui est maintenant considéré comme l’autorité légitime libyenne par une trentaine d’Etats…).
Addendum
Le CNT a ensuite expliqué que le général Younès a été abattu par les membres de l'escorte qui l'amenaient devant la commission. Il semble qu'il s'agisse d'islamistes...
Mgr Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli : « Voici quelques jours, des avions de l’OTAN ont frappé un dépôt alimentaire aux environs immédiats de Tripoli, dépôt qui contenait de l’huile, des pâtes, de la sauce tomate. Un fleuve d’huile se répandait hors du dépôt détruit. Je sais qu’ils ont également frappé un centre social. Mais à quel titre peut-on bombarder un centre alimentaire ? »
En 1998, les Américains avaient bien bombardé une usine pharmaceutique au Soudan, en disant que c’était une usine d’armes de destruction massive. Allez savoir ce que Kadhafi est capable de faire avec des pâtes à la sauce tomate…
Hier, les rebelles libyens affirmaient avoir pris la ville et le port de Brega. Le porte-parole du quai d’Orsay, qui ne prend ses informations que chez les rebelles, affirmait : « Je comprends, sans pouvoir confirmer, que les résistants libyens sont en phase de contrôle de la totalité de la ville. »
En réalité, les rebelles étaient à au moins cinq kilomètres de Brega, et ils ont dû reculer, essuyant de lourdes pertes, ont constaté les journalistes de Reuters sur place.
"Le Groupe de contact sur la Libye tout entier a décidé de reconnaître le CNT comme l'autorité légitime de la Libye", a déclaré Franco Frattini, lors de la réunion du groupe à Istanbul. Ce sont ainsi plus de 30 pays qui reconnaissent comme autorité légitime de la Libye un « Conseil national de transition » dont on ne connaît toujours que quelques membres : des défenseurs des droits de l’homme qui vivent en Europe ou aux Etats-Unis, des islamistes revenus d’Afghanistan, des islamistes royalistes, des hommes de Kadhafi en rupture de ban, dont le ministre tortionnaire des infirmières bulgares…
Et tout cela fait un excellent gouvernement démocratique, souligne Hillary Clinton : les Etats-Unis ont décidé de reconnaître officiellement le CNT comme le « gouvernement légitime » de la Libye (ce qui permet aux Etats-Unis de reverser aux rebelles plus de 30 milliards de dollars d'avoirs du régime Kadhafi gelés dans les banques américaines).
« Quand la guerre sera terminée, le travail des catholiques restera une des pages les plus héroïques de l’histoire de l’Eglise en Libye », a déclaré Mgr Martinelli. Le vicaire apostolique de Tripoli. Quelque 2.000 Philippins travaillant dans les hôpitaux sont restés à leur poste. « Quand l’OTAN a commencé à bombarder, la plupart des migrants ont perdu leur travail et ont fui. Ceux qui sont restés ont eu à faire face à d’énormes difficultés. Les infirmières et les médecins philippins ont choisi de rester, pas pour l’argent, mais pour servir le peuple libyen et l’Eglise. Beaucoup de migrants subsahariens, travaillant dans la construction, sont également restés. Ils ont montré un grand courage. Ces gens donnent leur temps et leur vie pour l’Eglise et ils sont un signe d’espoir pour les Libyens. »